Cours 13 - Le droit contractuel et la responsabilité Flashcards
Qu’est-ce qu’un contrat ?
Accord de volonté par lequel une ou plusieurs personnes s’obligent envers une ou plusieurs autres à exécuter une prestation
Quelle est la différence entre un contrat d’adhésion et un contrat gré à gré ?
- Le contrat est d’adhésion lorsque les stipulations essentielles qu’il comporte ont été imposées par l’une des parties ou rédigées par elle, pour son compte ou suivant ses instructions, et qu’elles ne pouvaient être librement discutées.
- Tout contrat qui n’est pas d’adhésion est de gré à gré.
- Du moment qu’on négocie, que ce soit de grosses négociations ou pas, le contrat est automatiquement gré à gré.
- Contrat d’adhésion qui sont souvent pour des grosses compagnies (ex : Rodgers, Vidéotron, etc.)
Quelle est la différence entre un contrat synallagmatique (bilatéral) et un contrat unilatéral ?
- Le contrat est synallagmatique ou bilatéral lorsque les parties s’obligent réciproquement, de manière que l’obligation de chacune d’elles soit corrélatives à l’obligation de l’autre.
- Il est unilatéral lorsque l’une des parties s’oblige envers l’autre sans que, de la part de cette dernière, il y ait d’obligation.
Quelle est la différence entre un contrat à titre onéreux et un contrat à titre gratuit ?
- Le contrat à titre onéreux est celui par lequel chaque partie retire un avantage en échange de son obligation.
- Le contrat à titre gratuit est celui par lequel l’une des parties s’oblige envers l’autre pour le bénéfice de celle-ci, sans retirer d’avantage en retour.
Quelle est la différence entre un contrat commutatif et un contrat aléatoire ?
- Le contrat est commutatif lorsque, au moment où il est conclu, l’étendue des obligations des parties et des avantages qu’elles en retirent en échange est certaine et déterminée.
- Il est aléatoire lorsque l’étendue de l’obligation ou des avantages est incertaine.
Quelle est la différence entre un contrat à exécution instantanée et un contrat à exécution successive ?
- Le contrat à exécution instantané est celui où la nature des choses ne s’oppose pas à ce que les obligations des parties s’exécutent en une seule et même fois.
- Le contrat à exécution successive est celui où la nature des choses exige que les obligations s’exécutent en plusieurs fois ou d’une façon continue.
Quels sont les types de contrats ? (5)
- Adhésion / gré à gré
- Synallagmatique bilatéral / synallagmatique unilatéral
- À titre onéreux / à titre gratuit
- Commutatif / aléatoire
- À exécution instantanée / à exécution successive
De quels types sont les contrats de services professionnels et les contrats de construction ?
- Synallagmatique (les deux parties s’engagent à quelque chose)
- À titre onéreux (les deux parties en tirent quelque chose)
- Commutatifs (rare que ce n’est pas clair où on s’en va, un projet de maison des aînés ne devient pas un hôpital en cours de projet)
- À exécution successive (s’étale dans le temps, contre exemple si on a un bureau de technologue et que le client peut simplement choisir son projet dans un catalogue, alors le contrat serait à exécution instantanée)
- D’adhésion majoritairement, mais parfois gré à gré dans le privé (toujours d’adhésion dans le public)
Comment doit-on interpréter un contrat ?
- Chercher quelle a été la commune intention des parties plutôt que de s’arrêter au sens littéral des termes utilisés
- Tenir compte de la nature du contrat, des circonstances dans lesquelles il a été conclu, de l’interprétation que les parties lui ont déjà donnée ou qu’il peut avoir reçue, ainsi que des usages. (ex : entrepreneur qui doit contractuellement fournir un échéancier à jour à chaque demande de paiement, mais ne le fait pas, client qui laisse passer les 8 premiers mois, mais qui après le lui demande quand le chantier commence à prendre du retard, les tribunaux pourraient accuser le client d’un certain laxisme puisque c’était sa responsabilité de rappeler à l’entrepreneur de lui fournir des échéanciers à chaque fois)
Comment les clauses doivent-elles être interprétées ?
Les unes par rapport aux autres, en donnant à chacune le sens qui résulte de l’ensemble du contrat.
Comment déterminer le sens qui est donné à une clause ?
- Une clause s’entend dans le sens qui lui confère quelque effet plutôt que celui qui n’en produit aucun.
- Accorde une valeur à la logique et empêche que des clauses soient utilisées de façon absurde (ex : un entrepreneur qui dit que des hachures sont mélangeantes parce qu’elles sont superposées et que la superposition n’est pas indiquée dans la légende et qui assume que cela signifie qu’il ne faut rien construire à cet endroit : absurde)
Comment déterminer le sens qui est donné à un terme qui peut avoir deux sens ?
- Les termes susceptibles de deux sens doivent être pris dans le sens qui convient le plus à la matière du contrat.
- On applique la loi de manière responsable et non pour nuire à autrui.
Dans le cas de doute, en faveur de qui le contrat s’interprète-t-il ?
- Dans le cas de doute, le contrat s’interprète en faveur de celui qui a contracté l’obligation et contre celui qui l’a stipulé. Dans tous les cas, il s’interprète en faveur de l’adhérent ou du consommateur.
- On ne peut donc pas mettre n’importe quoi dans nos documents, tout ce qu’on y met doit être clair.
Que signifie la loi des parties ?
- La loi des parties, c’est le fait que le contrat valablement formé oblige ceux qui l’ont conclu non seulement pour ce qu’ils y ont exprimé, mais aussi pour tout ce qui en découle d’après sa nature et suivant les usages, l’équité ou la loi.
- Fait en sorte que le contrat devient le document principal qui guide les parties, on se rabat ensuite sur les autres documents comme le Code civil seulement si nécessaire.
À quel moment la clause externe à laquelle renvoie le contrat qui lie les parties est-elle nulle ?
- Cette clause est nulle si, au moment de la formation du contrat, elle n’a pas été expressément portée à la connaissance du consommateur ou de la partie qui y adhère, à moins que l’autre partie ne prouve que le consommateur ou l’adhérent en avait par ailleurs connaissance.
- C’est pour cette raison que nos contrats sont toujours donnés quand on soumissionne, personne ne peut dire qu’ils n’étaient pas au courant lorsqu’ils soumissionnent
- Ex : contrat avec Rodgers où le client doit 4$ et la compagnie demande 4000$, souvent on va trancher en faveur du client grâce à 1435, qui permet de dire que le client n’avait pas connaissance de toutes les lois du contrat d’adhésion de Rodgers qui ne lui ont d’ailleurs probablement pas été expliquées par le vendeur de cellulaire puisque ce ne serait pas raisonnable que chaque client lise tous le contrat)
Dans quel cas la clause illisible ou incompréhensible est-elle nulle pour une personne raisonnable dans un contrat d’adhésion ou de consommation ?
- Si le consommateur ou la partie qui y adhère en souffre préjudice, à moins que l’autre partie ne prouve que des explications adéquates sur la nature et l’étendue de la clause ont été données au consommateur ou à l’adhérent.
- D’où l’importance des facteurs de succès des dessins de construction (clarté, utilisabilité, etc.)
À quel moment une clause peut-elle être considérée comme abusive et donc nulle ?
- Est abusive toute clause qui désavantage le consommateur ou l’adhérent d’une manière excessive et déraisonnable, allant ainsi à l’encontre de ce qu’exige la bonne foi
- Est abusive, notamment, la clause si éloignée des obligations essentielles qui découlent des règles gouvernant habituellement le contrat qu’elle dénature celui-ci.
- On ne peut pas abuser (ex : architecte nerveux qui demande des garantis impossibles pour certains produits, ou la ville qui demande aux architectes de surveiller que le déversement des terres souillées soient fait dans un endroit désigné à cet effet = clauses abusives, non-valides, ce n’est pas parce qu’on l’écrit dans le contrat que la clause est valable)
Le fait d’annuler une clause rend-il le contrat invalide ?
- Non, le contrat reste valide à moins qu’il n’apparaisse que le contrat doive être considéré comme un tout indivisible.
- Même chose dans le cas de la clause sans effet ou réputée non écrite.
Quand est-ce que la responsabilité civile s’applique ?
Tout le temps. Toute personne a le devoir de respecter les règles de conduites qui, suivant les usages ou la loi, s’imposent à elle, de manière à ne pas causer de préjudice à autrui, et ce en tout temps. La personne responsable du préjudice est aussi tenue de le réparer.
C’est la même chose dans le cas des engagements contractuels.
Peut-on être tenu de réparer le préjudice causé à autrui par le fait ou la faute d’une autre personne ou par le fait des biens qu’elle a sous sa garde ?
Oui.
Dans quel cas une personne peut-elle se dégager de sa responsabilité ? (seule voie d’exonération dans le cas des services professionnels d’architectes)
Force majeure.
Qu’est-ce que qu’une force majeure ?
Une force majeure est un évènement imprévisible (on ne savait pas que ça aller arriver) et irrésistible (même si on savait que ça allait arriver, on n’aurait pas pu se prémunir contre elle) (ex : catastrophe naturelle, épidémie, Covid-19, etc.)
Qu’est-ce qu’un contrat d’entreprise ou un contrat de service ?
Contrat par lequel une personne s’engage envers une autre personne à réaliser un ouvrage matériel ou intellectuel ou à fournir un service moyennant un prix que le client s’oblige à lui payer
Le contrat de service implique-t-il un lien de subordination ?
Non. L’entrepreneur ou le prestataire de services a le libre choix des moyens d’exécution du contrat.
Quand on engage quelqu’un, la personne engagée choisi comment elle fait son travail (ex : ce n’est pas au client de décider de l’épaisseur des lignes des plans ou de la façon dont l’entrepreneur va installer une fenêtre)
Le contrat de travail implique-t-il un lien de subordination ?
Oui.
Dans l’intérêt de qui l’entrepreneur et le prestataire de service sont-ils tenus d’agir ?
Du client.
Quelle est la différence entre l’obligation de moyen et l’obligation de résultat ? (obligation, engagement de la responsabilité, fardeau de la preuve, exonération)
Obligation de résultat :
- Obligation d’atteindre l’objectif visé
- Responsabilité engagée par le simple fait que l’obligation n’a pas été exécutée
- Fardeau de la preuve appartient au prestataire
- Exonération possible dans un cas de force majeur ou si la responsabilité d’un tiers peut être démontrée
Obligation de moyens :
- Obligation de déployer les meilleurs efforts en vue d’atteindre l’objectif visé
- Responsabilité engagée lorsque l’objectif n’est pas atteint et qu’on n’a pas agit de manière diligente
- Fardeau de la preuve appartient au client (c’est le client qui doit démontrer le manque de diligence dans l’exécution des obligations du prestataire)
- Exonération possible si on peut démontrer avoir agit raisonnablement
Les plans et devis sont-ils tenus d’une obligation de moyens ou de résultats ?
Obligation de résultats
L’estimation est-elle tenue d’une obligation de moyens ou de résultats ?
Obligation de moyens