Cours 12 - Surveillance et contrôle social Flashcards
Quels sont les 6 aspects importants de la «société à sécurité maximale» de Gary Marx?
- C’est une société programmée;
- C’est une société de dossiers;
- C’est un société actuarielle;
- C’est une société d’auto-surveillance;
- C’est une société poreuse;
- C’est une société soupçonneuse.
En quoi la société à sécurité maximale de Gary Marx, est une société programmée?
C’est une société qui est normalisée, ça veut dire qu’on réduit les sources d’insécurités qui proviennent de risques ou d’imprévisibilités. Pour ce faire, on s’assure que chaque personne se conduit d’une façon prévisible, donc d’une façon normalisée. Lorsqu’un individu sort du moule, la société va avoir une réponse assez rapide pour contrôler sa non-normalisation. On va aussi s’en assurer par la responsabilisation du citoyen. La société programmée ne programme pas le criminel, mais bien le citoyen à être respectueux des lois.
- La technologie est utilisée pour former le social en machine.
- Exemple : le Ritalin, on va donner du ritalin aux jeunes dans les classes pour normaliser leur comportement.
En quoi la société à sécurité maximale de Gary Marx, est une société de dossiers?
Surtout depuis l’ordinateur, qui a grandement facilité la création et l’intégration de bases de données, ainsi que l’accès décentralisé à leur contenu. Les bases de données deviennent énormes et ne vont cesser de grossir dans les années suivantes. Société qui aime colliger et conserver des masses d’informations.
En quoi la société à sécurité maximale de Gary Marx, est une société actuarielle?
Tout passe par la gestion des risques : Les individus sont définis selon leur appartenance statistique à un groupe.
Les compagnies d’assurances ajustent les coûts de leur service en fonction des risques que représente la personne. L’actuariat : il s’agit de prendre un individu auquel on extrait des caractéristiques personnelles qui permettent de l’identifier à un groupe de risque et on le classe à ce groupe. La société complète devient actuarielle selon Gary Marx, car il s’agit d’une société qui fonctionne par l’identification et la gestion des risques. Les individus, non seulement par les compagnies d’assurances, mais aussi par les gouvernements, sont conçues comme des porteurs de risques et sont classés dans certains types de risques. Ce qu’on juge étant le risque de l’individu est le résultat de risque que d’autres individus comme lui ont posés dans le passé. En classant les gens de cette façon, on est capable de produire de bons résultats au niveau des groupes.
- C’est spécialement le cas des populations carcérales, en groupe on peut bien prédire les risques que le groupe représente.
En quoi la société à sécurité maximale de Gary Marx, est une société d’auto-surveillance?
Nous demandons à être surveillés, pour notre bien (notre sécurité). Nous nous plions à une surveillance accrue parce que nous pensons que l’autre, juste à côté, est un criminel dangereux (étiquettes de fouille volontaire de voitures à New-York; tests anti-drogues; tests polygraphiques [« détecteur de mensonges »] volontaires).
En quoi la société à sécurité maximale de Gary Marx, est une société poreuse?
C’est une société qui est de plus en plus visible. L’espace civil qui était jusqu’à il n’y a pas très longtemps, très opaque pour le gouvernement, devient de plus en plus visible par le gouvernement et les entreprises privées qui ont davantage d’informations sur ce que les gens font dans la société.
Les activités de la population sont de plus en plus visibles.
En quoi la société à sécurité maximale de Gary Marx, est une société soupçonneuse?
En partie corollaire de la gestion des risques, il faut toujours s’imaginer que le voisin est un danger potentiel (caméras-oursons).
Nos conduites sont de plus en plus évaluées au niveau de leurs risques, mais on ne peut pas prévoir individuellement qui va mal se conduire, on va alors être davantage dans un contexte de risque et de danger potentiel. On voit tout le monde comme des personnes potentiellement à risque.
Qu’est-ce qu’est un État-providence?
C’est un État qui est conçu comme garant d’un confort minimum pour tous.
Quels sont les 4 paradoxes menés irrémédiablement par la logique et la pratique de l’État providence?
- Les institutions créées pour aider les personnes en difficultés en trouvent de plus en plus, donc elles coûtent de plus en plus cher.
- L’offre de services fait monter la barre de ce qui est considéré comme «défavorisé».
- La bureaucratie, qui deveint de plus en plus énorme, cause des problèmes administratifs, et paraît inefficace.
- L’État providence met en relief de nouveaux problèmes et donne l’impression de les causer.
En quoi consiste le nouveau «libéralisme» mené par les critiques de l’État providence?
C’est une philosophie politique prônant la responsabilité individuelle et le retrait de l’État du plus grand nombre de champs économiques possible, afin de laisser la place aux entrepreneurs.
Quels sont les 2 aspects sous lesquels le modèle criminologique de réhabilitation commence à être critiqué?
- Ce modèle fait partie de la philosophie de l’État providence, entraîne une bureaucratie et une approche d’aide, alors que le néolibéralisme voit l’aide comme un frein au développement individuel, une béquille dont on ne peut plus se débarrasser.
- Les taux de criminalité augmentant, les politiciens et le public réclament plus de contrôle. Un mouvement néoconservateur tente de réaffirmer des valeurs morales absolues et un modèle pénal punitif fondé sur 1) la dissuasion et la réforme pour ceux qui «choisissent» de commettre des crimes; 2) la neutralisation pour les irrécupérables (three stikes and you’re out). Le discours du Mal (evil) revient en vogue.
