Cours 12 : la psychologie des scènes de crime Flashcards

Examen 2

1
Q

Comprendre le passage à l’acte

A

En fonction du style de vie de l’agresseur et de la victime.
En fonction du rationnel de l’agresseur (pensée de l’agresseur)
-> Théoriquement, on tend vers l’idée que le résultat d’une scène de cime (peu importe le crime) il y a un processus de pensée qui va expliquer pourquoi
o Comprendre les circonstances du crime (mauvais endroit, mauvais moment)

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2
Q

Les théories explicatives

La théorie des activités routinières

A

Postulat :
La réalisation d’un crime est le résultat de la convergence dans le temps et dans l’espace de 3 composantes (Cohen et Felson, 1979)
o Criminel (individu motivé à l’idée de commettre un acte criminel)
o Cible (personne victime)
o Absence de gardien (pas nécessairement une personne physique)

voir schéma (important)

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3
Q

Les théories explicatives

Hypothèse et conclusion de la théorie des activités routinières

A

Hypothèse:
* Dans le crime, il est nécessaire que les styles de vie convergent vers un environnement commun ayant des caractéristiques spécifiques afin de favoriser les opportunités criminelles
o La configuration du lieu va façonner/influencer comment le crime va être commis
-> Comment le criminel va commettre le crime
-> Mais aussi comment la victime va se défendre
Conclusion :
* La réalisation d’un crime ne dépend pas du hasard, les styles de vie de l’agresseur et de la victime ont une influence sur les opportunités criminelles

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4
Q

La théorie du choix rationnel

A

Postulat :
* Proposition : la réalisation d’un crime est le résultat d’un calcul rationnel (coûts/bénéfices) effectué par le criminel
o Le passage à l’acte n’est pas « hors de contrôle » mais est le résultat d’un choix, un calcul sous-tendu par une rationalité
-> Bénéfices pour la satisfaction de ses besoins
o L’individu fait une succession de choix qui donne une séquence particulière à la scène de crime
-> Différents de degrés d’analyse coûts/bénéfices
-> L’influence de l’expérience criminelle sur le processus décisionnel
o Les criminels de carrière (notamment spécialiste) développent des habitudes, stratégies de pensées qui vont faire en sorte d’accroitre leurs calculs couts/bénéfices
-> Va tendre de plus en plus vers les bénéfices puisque les calculs vont être de plus en plus élaborés (et éviteront la détection par la police)
-> Une rationalité qui est limitée

voir exemple

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5
Q

La théorie des scripts

A

Postulat :
Proposition : chaque type de crime est composé d’un traitement spécifique de l’information, lequel mène le criminel vers une séquence de choix et d’actions connue sous le nom de « crime script »
o Pour chaque type de crimes il y a une façon limitée de le commettre (liés à des facteurs externes ou internes) ce qui donne des typologies
Origine des scripts :
- Apprentissage social et renforcement

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6
Q

La théorie des scripts

Objectif d’un script

A
  • L’objectif d’un script c’est d’être réalisé
  • Tous les scripts, même les plus simples, impliquent une séquence de choix et d’actions pour atteindre un objectif
  • Les scripts résultantes interactions des facteurs internes vs externes à un individu
    o Internes : exprimer colère, réaliser fantaisie déviante
    o Externe : résistance victime, caractéristique du lieu

voir étude de cas

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7
Q

Les théories explicatives

Les propriétés structurantes du crime

A

= chaque type de crime ont un certain nombre d’éléments qui structurent le passage à l’acte
Proposition : dans chaque type de crime, il existe des contraintes externes spécifiques (ex. être isolé un certain temps avec la victime) que le criminel devra surmonter afin de réaliser son crime
- Les contraintes spécifiques ne sont pas aléatoires mais déterminées par la logique interne du criminel, et déterminent un nombre limité de possibilités de commettre un crime
- Lorsque des contraintes externes non anticipées altèrent le déroulement du script, des variantes du script se développent = les « tracks »

voir exemple

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8
Q

Les théories en résumé

A
  • Les styles de vie favorisent la rencontre d’un criminel et d’une victime
  • Le crime n’est pas dépourvu de sens. Il est façonné par des choix…
    o Même les crimes commis par des personnes psychotiques (cela fait du sens pour elle)
  • …et des interactions dans un contexte spécifique
  • Nombre limité d’interactions entre les facteurs internes et les facteurs externes = nombre limité de possibilités/de façons de commettre un crime
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9
Q

L’enquête sur les homicides sexuels

Est-ce que l’enquête criminelle est utile ?

A

Un rapport a été réalisé (Greenwood) conclut qu’on pourrait supprimer la moitié que ce que font les enquêteurs, sans que cela change véritablement le résultat de la résolution de l’enquête
* Mais la grande majorité des crimes violents se résolvent d’eux-mêmes (pas besoin d’enquêteurs)
o Soit le meurtrier reste sur la scène de crime, se livre lui-même, témoignages d’un témoin, traces physiques et informatiques pour retrouver l’agresseur
o Seulement dans les cas les plus complexes que les enquêteurs sont appelés
Quand on fait appel aux enquêteurs la probabilité de résoudre l’enquête diminue (puisque appelé uniquement dans les cas les plus graves, avec peu ou pas de preuves)

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10
Q

Définition de l’homicide sexuel

A

Pour que cela soit catégorisé comme « sexuel » il faut au moins un élément parmi ceux-là:
1. La victime est retrouvée nue ou partiellement nue
2. Exposition des parties génitales de la victime
3. Position sexuellement explicite du corps
4. Insertion d’un objet dans l’une des cavités du corps de la victime
5. Preuve de relations sexuelles (orale, vaginale, anale)
6. Elements suggérant des fantaisies sadiques ou des activités sexuelles connexes

-> Éléments de constatation de scène de crime, identifiable grâce aux médecins légiste (6eme éléments grâce à un psychologue).

Equipe du FBI en 1986 introduit une définition de l’homicide sexuel

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11
Q

La résolution des homicides sexuels

Trois perspectives :

A

Les individus ne sont pas tous égaux dans la probabilité d’être identifié par la police, cela va varier suivent les 3 perspectives suivantes
-> Extra-légale : c’est les caractéristiques de la victime qui influencent la résolution ?
-> Légale : c’est les caractéristiques de l’homicide qui influencent la résolution ?
-> Choix du criminel : c’est les choix du criminel qui influencent la résolution ?

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12
Q

La résolution des homicides sexuels

La résolution : les facteurs extra-légaux

A

Le profil de la victime va influencer le degré de moyens/rigueur/d’énergie que les intervenants de l’enquête peuvent mettre à résoudre. Ce n’est pas toujours un choix conscient, peuvent être surchargés, la tension médiatique/politique n’est pas toujours la même.
Les caractéristiques de la victime ont une influence :
* L’âge
o Homicide sexuelle sur de jeune victimes ont tendance à être davantage résolu rapidement que les homicides sur des personnes adultes
-> Les enquêteurs peuvent être heurtés plus fortement face à des victimes enfants et donc investir davantage d’énergie (attention médiatique fait qu’il peut y avoir plus de moyens dégagés pour résoudre l’enquête)
* Le genre
o Homicide commis sur des femmes sont résolus plus rapidement
* L’ethnie
o Homicide commis sur des caucasiens sont résolus plus rapidement
 Ex. : Dahmer
* Les antécédents criminels
o Les victimes d’homicides avec des antécédents criminels ont moins de chances d’être résolu

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13
Q

La résolution des homicides sexuels

La résolution : les facteurs légaux

A

Les caractéristiques de l’enquête ont une influence pour augmenter la résolution :
* Un spécialiste arrive rapidement afin de préserver la scène de crime (préserve les traces)
* Un spécialiste intervient pour analyser la scène de crime/emploi du temps (dégage piste et profils + rapidement)
* La mise à disposition de ressources suffisantes (ex. : nombre de détectives)
* La collaboration du témoin avec l’enquêteur (capacités de l’enquêteur à dégager un canal de communication avec le témoin + vérifie les décla.)
* L’enquêteur réalise une enquête de voisinage (pas systématique, mais bénéfique)
* L’enquêteur assiste à l’autopsie (pour homicide : augmente probabilité de résolution en posant des questions)
* La charge de travail de l’enquêteur
* L’enquêteur a suivi une formation spécialisée sur les homicides

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14
Q

La résolution des homicides sexuels

La résolution : les choix du criminel

A

Les choix du criminel ont une influence (peu de chance d’être résolu) :
* Il commet l’homicide à l’extérieur d’une habitation
o Moins de chances d’avoir un témoin, dégradation du corps plus rapide
* Il commet l’homicide pendant la nuit (00:00AM – 06:00AM)
* Il tue une victime sans avoir de lien de connaissance avec elle
o Plus difficile de comprendre ce qui s’est passé, établir un rationnel pour la motivation
* Il n’utilise pas d’arme pour commettre l’homicide
o Une arme est un élément de preuve, s’en débarrasser ou la nettoyer donc informer sur les trajectoires de l’agresseur
* Il n’est pas en état d’intoxication durant la commission de l’homicide
o Capacités cognitives structuré pour passer à l’acte, si désinhiber laisse plus de traces
* Il commet l’homicide dans le but d’agresser sexuellement la victime
o Facteurs qui complexe la résolution du crime puisque si il n’y a pas de cause évidente pour le crime, on va mettre un certain temps pour déduire que c’est de nature sexuelle (donc moins de chance d’être résolu)

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15
Q

La résolution : habilités criminelles vs habilités des enquêteurs

A

La résolution dépend d’un calcul entre les habilités criminelles et les habilités des enquêteurs
* Le rapport de force entre les criminels et les enquêteurs est-il équitable ?
o Si les enquêteurs commettent des erreurs ça influence la probabilité de résolution
o Si le meurtrier commet des erreurs ça influence la probabilité de résolution
* Peu importe si l’enquête avance bien ou pas, les moyens et les ressources

voir tableau Optimale/Non-optimale

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16
Q

L’enquête criminelle en résumé

A
  • Il est fondamental d’identifier rapidement la nature sexuelle de l’homicide
  • La résolution d’un homicide est multifactorielle, il est nécessaire de prendre en considération plusieurs types de facteurs :
    1. Les caractéristiques de la victime
    2. Les caractéristiques de l’enquête
    3. Les choix rationnels du meurtrier
17
Q

Le profilage criminel

Qu’est-ce que le profilage criminel ?

A

Réaliser un profil du criminel en se basant sur des éléments laissés sur la scène de crime, pour accentuer l’identification et l’arrestation
* Ou au moins établir des pistes pendant l’enquête

18
Q

Le profilage criminel

Quelle est la validité scientifique du profilage criminel ?

A

Prend de l’ampleur ces dernières années, notamment à partir des années 70.

19
Q

Le profilage pour des types de crimes posant problème de résolution

Objectif du profilage

A
  • Mettre en relief l’évolution du crime, lequel constitue un levier dans la compréhension complète du comportement criminel, et établir le profil de personnalité
    o Comprendre la dynamique de la scène de crime en identifiant l’ensemble des comportements dans une séquence temporelle
    o Une absence de mobile, matériel, pas de témoins = enquêteurs ou spécialiste appelé pour apporter une perspective différentes.
  • Quand, comment, pourquoi ?
20
Q

Le profilage pour des types de crimes posant problème de résolution

Difficulté de certaines scènes de crimes

A
  • Certaines scènes de crime posent problème à l’enquêteur :
    o Absence de mobile évident
    o Absence d’élément matériel probant
    o Absence de témoin
    o Victimologie sans problème
    o Traces importantes de violences
    Bien que les éléments probants soient absents, des éléments de comportements sont présents et peuvent être analysés.
21
Q

Validité scientifique du profilage criminel (étude)

A

Résultats :
* Les analystes en comportements prédisent mieux les caractéristiques des meurtriers à un degrés supérieur d’exactitude que les autres groupes (même si les autres groupes on également des compétences importantes)
Utilité d’un profil d’auteur inconnu = similaire à celle d’un portrait-robot
* Le rapport d’analyse d’un analyste de profil d’un auteur inconnu à la même valeur qu’un portrait-robot à la cour
o Ne condamne pas une personne sur uniquement cette pièce de procédure mais permet de dégager des certitudes chez les enquêteurs pour maximiser attention sur certains profils qui se démarquent sur la liste de suspect pour maximiser les chances d’obtenir un suspect

22
Q

Le géoprofilage

A
  1. Grâce au géoprofilage on peut faire du lien entre différents crimes commis dans différents lieu (surtout dans les cas de sérialité)
  2. Certains service de police sont équipés d’un spécialiste en géoprofilage pour certifier les points de densité ou les points probables que le crime est était commis (dans quel périmètre le meurtrier se trouve, quels chemins = chercher des traces, preuves…)
23
Q

Le géoprofilage

Les facteurs à considérer dans la compréhension du crime

A
  • Le type de lieu de l’homicide (logement, rue, transports, parc, etc…)
  • La date et heure du crime (dynamique différente)
  • Le nombre de scènes de crime (contact, attaque, meurtre, disposition)
  • Le style de « chasse » et d’attaque du meurtrier
  • La présence d’artères routières principale/transports publics
  • La présence de barrières physiques
  • La présence de barrières psychologiques
24
Q

Le géoprofilage

Des comportements qui diffèrent et qui renseignent sur l’individu : Méthode de chasse

A
  • Le chasseur
    o Individu qui va sortir spécialement de chez lui pour trouver une victime, rode dans des lieux qu’il connait, en sachant qu’il y a des victimes potentiels (caractéristiques spécifique recherchés)
  • Le braconnier (s’aventure dans zones inconnues)
    o Similaire au chasseur mais zones inconnues ou reculés, pas à l’affut de caractéristiques spécifiques
  • Le provocateur
    o S’en prend à n’importe qui, sans raisons apparentes, en insultant, crimes impulsifs et violents
  • Le piégeur
    o Personnes qui vont employer des stratégies pour duper des personnes pour les piéger (peuvent se faire passer pour des figures d’autorité pour abaisser le degré de vigilance de la victime potentiel)
25
Des comportements qui diffèrent et qui renseignent sur l’individu : Type d'attaque
* *L’attaque éclair* o Attaquer brutalement, sans que la victime s’en aperçoivent (peuvent se cacher dans des recoins pour ne pas être vu) * *La surprise* o Pas nécessairement de violence mais l’idée de menace, on va surprendre la victime et la contraindre (ref de l’étude de cas) * *La ruse* o Des agresseurs qui neutralise leurs victimes en utilisant la ruse (ex. : drogue victime) -> Ex. : la victime arrive en voiture dans un petit village, l’agresseur voit la victime rentrer dans un bâtiment, crève les pneus de la victime et l’attend proche de la scène pour lui offrir son aide (chercher instrument dans le sous-sol de sa maison)
26
L’analyse comparative de cas
**Objectif 1** = identifier des séries à partir de cas non-résolus * Le type de crimes est-il similaire ou compatible ? * Les modus operandi sont-ils similaires ? o *Ex. : homicide sexuel commis non résolus similaires* * Le profil des victimes est-il similaire ? **Objectif 2** = identifier les critères de rapprochement à partir d’un fait résolu * Sur la base de la personnalité du meurtrier arrêté (personnalité) * Sur la base de l’étude des faits (son modus operandi) Il s’agit de comparer la signature criminelle de l’individu pour faire des rapprochements de d’autres crime commis. ## Footnote voir l'exmple de l'analyse comparative de cas
27
Le géoprofilage en résumé
* Les déplacements du meurtrier sont influencés par son environnement ainsi que par les choix qu’il réalise * La technique de chasse ainsi que le type d’attaque permettent de comprendre le fonctionnement du criminel * Le géoprofilage permet d’identifier de potentielles séries d’homicides