Cours 8 – La psychologie de l’évaluation du risque de récidive Flashcards
examen 2
L’évaluation du risque de récidive – les objectifs :
C’est un processus qui vise à évaluer le niveau de risque de récidive (estime une probabilité) d’une personne afin de la prendre en charge de façon personnalisée et ainsi réduire son risque de récidive = PREVENTION
o Augmenter notre précision dans le risque de la probabilité
Lors de l’évaluation, plusieurs éléments sont à déterminer :
- Quel événement risque de se produire ?
- À quelle fréquence l’événement risque de se produire ?
- Sous quelles conditions l’événement risque de se produire ? (Consommation d’alcool, situation de conflit, d’anxiété)
- Si les conditions sont présentes, quelle intervention permettrait de réduire le risque de rechute ?
L’enjeu de l’évaluation du risque de récidive
Identifier les facteurs qui sont statistiquement associés à la récidive
* Et idéalement, identifier les facteurs qui expliquent une plus grande variance de la récidive
L’importance de la précision dans l’évaluation :
- Approximation 1 : sous-évaluer le degré de risque de l’individu
- Approximation 2 : surévaluer le degré de risque de l’individu
Précision de la prédiction selon les tableaux 2x2 :
Être capable d’identifier ceux qui vont récidiver et ceux qui ne vont pas récidiver (vrai positif, vrai négatif) et faire attention aux « faux », (ex. faux négatif, penser que la personne ne vas pas récidivé si elle retourne dans la communauté pour qu’au final elle récidive)
voir tableau
Les prédicteurs de la récidive
Méta-analyse (Gendreau, Little, & Goggin, 1996)
Identifier : (1) les facteurs de risque de la récidive ; (2) la contribution de chaque facteur
Les prédicteurs les plus importants de la récidive :
* Pairs antisociaux
* Cognitions antisociales
* Personnalité antisociale
Les différents types de facteurs de risque
Constat : tous les facteurs de risque ne sont pas similaires les uns aux autres, ils n’ont pas tous la même utilité, certains sont « figés », d’autres évoluent.
1. les facteurs de risque STATIQUES
2. les facteurs de risque DYNAMIQUES (avec des sous- facteurs : STABLES et AIGUS
Les différents types de facteurs de risque
Facteurs de risque statiques :
- Ce sont des facteurs « historiques » faisant partis de l’histoire de vie de l’individu. La spécificité de ces facteurs est qu’ils immuables, ils ne peuvent pas être modifiés à la suite d’une prise en charge, ils sont peu variables et ont tendance à s’accentuer avec le temps
- Utiles pour évaluer la récidive sur le long terme
- Ne fournissent pas d’indications d’orientation sur la façon de réduire ce risque
o Une personne qui est évalué avec un certain degrés de risque, elle obtiendra toujours minimalement ce degré de risque
- L’âge au moment de la commission du premier antécédent criminel
- Le type d’antécédents criminels (ex. : un antécédent sexuel)
- Les caractéristiques de ou des victimes
Les différents types de facteurs de risque
Facteurs de risque dynamiques :
Ce sont des facteurs « psychologiques », lesquels peuvent sont immuables, ils peuvent être modifiés à la suite d’une prise en charge. Ils peuvent être soit « stables », soit « aigus »
Les différents types de facteurs de risque
Facteurs de risque stables :
Facteurs de risque dynamiques :
- Des facteurs de risque modifiables, mais qui sont persistant et stables. Ces facteurs sont liés aux comportements du délinquant, permet d’identifier des styles thérapeutiques et le type de surveillance sur le long terme
Ex. la consommation d’alcool type alcoolique
Les différents types de facteurs de risque
Facteurs de risque aigus :
Facteurs de risque dynamiques :
- Des facteurs de risque instables, qui évoluent rapidement, et qui peuvent indiquer une récidive imminente, permet d’orienter la supervision du délinquant pour le retour dans la communauté pour être sur qu’il n’y est pas de récidive
Ex. l’intoxication alcoolique (lors d’un événement spécifique une personne boit énormément ce qui va désinhiber ses comportements)
Déterminer le niveau de risque pour y ajuster le niveau d’intensité de l’intervention
- Un délinquant évalué avec un faible risque de récidive bénéficie d’une intensité d’intervention faible.
- Un délinquant évalué avec un faible risque de récidive bénéficie d’une intensité d’intervention élevé = effet d’étiquetage, contreproductif qui engendre une augmentation du risque de récidive ou un phénomène d’apprentissage/désensibilisation à partir d’autres délinquants
- Un délinquant évalué avec un risque élevé de récidive bénéficie d’une intensité d’intervention faible = contre-indiqué, il faut agir de façon intense sinon ne réduit pas le risque de récidive
- Un délinquant évalué avec un risque élevé de récidive bénéficie d’une intensité d’intervention élevée
L’évolution des approches en matière d’évaluation du risque
1ere génération – jugement clinique non structuré
2eme génération – évaluation actuarielle (facteurs statiques)
3eme génération – évaluation du risque et des besoins (facteurs statiques et dynamiques)
4eme génération – gestion du cas + facteurs statiques/dynamiques
L’évolution des approches en matière d’évaluation du risque
1ere génération – jugement clinique non structuré
- Méthode la plus ancienne qui consiste qu’un expert évalue le délinquant à partir de son expérience sur ses perceptions à partir des facteurs que le clinicien estime sont des facteurs de risques importants
- Cette génération est avant-tout une intervention basée sur le feeling, le sentiment de l’intervenant/clinicien et bien souvent 2 intervenants ne vont donc pas s’entendre sur les spécificités d’un même cas
- Les études mettent en évidence que la validité prédictive de ce jugement clinique structuré est relativement similaire à du hasard et cela même si l’intervenant est expérimenté
- Il est nécessaire de développer des outils fiables qui vont faciliter les interventions et prises de décisions des cliniciens
L’évolution des approches en matière d’évaluation du risque
2eme génération – évaluation actuarielle (facteurs statiques)
- On se focus sur les facteurs statiques
- Peut de jugement individuels (contraste avec 1ere génération)
- Aucune place aux caractéristiques spécifiques de l’individu évalué, zéro interprétation avec un calcul de type assurantiel
Ex. le degré de risque de l’individu est attribué en fonction du risque général de son groupe d’appartenance - Logique de groupe appliqué qui permet d’avoir un degré de risque sur du long terme (précision)
- Uniquement basé sur des facteurs de risque, la validité prédictive de cette évaluation est plus forte mais ne permet pas de tenir compte des changements qui peuvent arriver au cours de la vie de l’individu, ni d’identifier les cibles de l’intervention pour améliorer son bien-être psychologique
2eme génération – évaluation actuarielle (facteurs statiques)
L’indice statique “Area under the curve” (AUC) – L’aire sous la courbe
- Elle permet de mesurer l’utilité d’un outil, plus l’aire sous la courbe est grande, plus l’outil est utile
- En d’autres termes : est-ce que mon outil est efficace afin de maximiser l’identification des vrais positifs et vrais négatifs (« a » et « d ») et de minimiser l’identification de faux positifs et de faux négatifs (« b » et « c ») ?
voir tableau
Fournit des indications sur plsrs types de récidive (jugement professionnel non-structuré= 1ere génération)
Score de 0 à 1, 0 étant un désaccord constant et 1 étant une bonne prédiction constante
L’évolution des approches en matière d’évaluation du risque
3eme génération – évaluation du risque et des besoins (facteurs statiques et dynamiques)
- Jugement clinique structuré
- Les outils ne permettent pas d’accroitre la validité prédictive des évaluations par rapport aux outils de la 2eme génération (stagnation sur la capacité à prédire)
- Mais on gagne en utilité et prise en charge : cibler des cibles et besoins d’interventions
L’évolution des approches en matière d’évaluation du risque
4eme génération – gestion du cas + facteurs statiques/dynamiques
- Instrument les plus modernes basé sur le risque-besoins-réceptivité
- Adapter le besoin et traitement par rapport à l’individu en vérifiant sa réceptivité
-> Ne permet pas de mieux prédire la récidive MAIS apporte une meilleure prise en charge du cas, et ultimement pourrait avoir une influence sur le degré de risque et la validité prédictive de l’outil
Les principes du modèle RBR
3 principes du modèle Risque-Besoins-Réceptivité :
- Risque – ce principe nous dit « qui » traiter (ex. : un individu à risque élevé de récidive)
-
Besoins – ce principe nous dit « quoi » traiter
-> Les besoins criminogènes
-> Les besoins non-criminogènes -
Réceptivité – ce principe nous dit « comment » traiter
Identifier les besoins de l’individu afin de mieux cibler les besoins de l’intervention tout en vérifiant la réceptivité de l’individu aux traitements.
Les principes du modèle RBR
Les 8 facteurs centraux de la récidive – Central Fight
Classification qui repose sur les modèles généraux de la personnalité et sur la perspective de l’apprentissage comminutif sociale, elle est directement lié au RBR.
Les principes du modèle RBR
Les « 4 importants » (the Big Four)
Les 8 facteurs centraux de la récidive – Central Fight
- historique de comportements criminels
- traits de personnalité antisociale
- attitudes et cognitions antisociales
- pais antisociaux
4 facteurs les plus importants
VOIR TABLEAU
Les principes du modèle RBR
Les 4 secondaires – the Moderate Four
Les 8 facteurs centraux de la récidive – Central Fight
- la famille et la situation maritale
- l’école et le travail
- les loisirs et les activités
- l’abus de substance
VOIR TABLEAU