cours 12 Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que la socialisation ?

A

Processus d’apprentissage des comportements considérés comme appropriés dans une culture donnée.

Ce processus repose sur l’intériorisation des règles de la société.

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2
Q

Quelles sont les caractéristiques des relations avec les pairs et leurs fonctions principales ?

A

Les relations avec les pairs sont basées sur la réciprocité des échanges et des attentes.
Les relations d’amitié sont volontaires, avec une interdépendance dominante.

Fonctions principales :

Acquisition d’habiletés pour les liens de proximité (amitiés, relations amoureuses).
Développement de la capacité à :
Entrer en relation avec les autres.
S’engager dans des relations intimes.
Gérer les conflits interpersonnels.

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3
Q

Quel est le lien entre les relations avec les pairs à l’adolescence et la satisfaction conjugale à l’âge adulte

A

Les dimensions des relations avec les pairs à l’adolescence influencent la satisfaction conjugale à l’âge adulte (27-30 ans).
La satisfaction conjugale à l’adolescence n’est pas liée à celle à l’âge adulte.

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4
Q

Qu’est-ce que l’approche éthologique et quel rôle attribue-t-elle aux interactions avec les pairs ?

A

Définition :
L’approche éthologique, basée sur la théorie de Darwin, stipule que les comportements qui se maintiennent sont ceux ayant une valeur de survie pour les organismes.

Rôle des interactions avec les pairs :
Elles contribuent au développement et au perfectionnement des comportements sociaux adultes nécessaires pour bien s’intégrer dans le groupe.

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5
Q

Que montrent les études sur les singes concernant le rôle des jeux dans la socialisation, et comment cela s’applique-t-il aux enfants ?

A

Les études sur les singes révèlent que les jeunes singes utilisent leurs jeux pour pratiquer des parades et des comportements nécessaires à leur intégration dans les groupes adultes.

Chez les enfants :

Le contact avec les pairs aide à comprendre les structures hiérarchiques dans les groupes sociaux.

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6
Q

Quels sont les principaux résultats des études de Harlow sur les singes isolés socialement ?

A

Difficultés d’adaptation sociale :

Incapacité à s’intégrer dans un groupe de pairs à l’adolescence.
Isolement persistant, avec interactions limitées à d’autres singes également isolés.
Immaturité sexuelle :

Mâles incapables d’approcher les femelles.
Femelles incapables d’attirer les mâles.
Comportement agressif :

Tendance accrue à l’agressivité anormale.

Ces résultats mettent en évidence l’importance des interactions précoces pour un développement social et sexuel normal.

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7
Q

Quelle est la fonction première du groupe de pairs selon l’approche de l’apprentissage social, et avec qui est-il préférable de se comparer ?

A

Fonction principale des pairs :

Permettre à l’enfant d’évaluer ses compétences dans différents domaines.
Offrir une base de comparaison plus réaliste que les adultes.
Préférence pour la comparaison :

Il est préférable de se comparer avec des pairs ayant un niveau de compétences similaire ou légèrement supérieur.
Cela favorise une évaluation réaliste et motive le développement personnel.
👉 Les interactions entre pairs jouent un rôle clé dans la construction de l’estime de soi et des compétences sociales.

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8
Q

Pourquoi, selon les travaux de Bandura, est-il préférable de se comparer à des personnes égales ou légèrement supérieures à soi ?

A

Des défis réalistes qui sont à la portée de l’individu.
Certaines chances d’atteindre le succès, ce qui rend l’objectif atteignable.
Une source de motivation pour améliorer sa performance, favorisant ainsi le développement personnel.
👉 Ce type de comparaison stimule l’apprentissage et encourage la progression sans découragement excessif.

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9
Q

Qu’est-ce que la ségrégation sexuelle et pourquoi se manifeste-t-elle chez les enfants ?

A

Tendance à interagir de préférence avec des personnes de son genre.
Pourquoi ?
Filles : Privilégient des interactions calmes, souvent en dyades ou petits groupes, basées sur la coopération.
Garçons : Préfèrent des activités de groupe turbulentes avec contacts physiques et bousculades.
Ces modes d’interaction sont incompatibles, favorisant la séparation.
Âge d’apparition et apogée : Observé dès 2 ans, atteint son apogée entre 8 et 10 ans.

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10
Q

Comment la ségrégation sexuelle est-elle encouragée et est-ce un phénomène universel ?

A

Encouragement social :
Les activités organisées pour les enfants sont souvent divisées selon les genres.
Universalité :
Ce phénomène de séparation selon le genre est observé dans plusieurs cultures.

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11
Q

Comment la ségrégation sexuelle est-elle encouragée et dans quelle mesure est-elle répandue ?

A

Encouragement social : Les activités organisées pour les enfants sont souvent divisées selon les genres.
Phénomène répandu : La séparation selon le genre s’observe dans de nombreuses cultures.

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12
Q

Quelles sont les principales différences entre les amitiés féminines et masculines à l’adolescence ?

A

Amitiés féminines :
Basées sur le partage de confidences et le soutien mutuel.
Côté sombre : corumination (rumination excessive des problèmes).
Amitiés masculines :
Plus d’amis, mais moins d’intimité et d’échange d’affection.
Tournent autour de la pratique d’activités communes.
Côté sombre : délits (influence de groupes délinquants).

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13
Q

Qu’est-ce que la corumination et comment cela affecte-t-il les amitiés, particulièrement chez les filles ?

A

La corumination est un processus où les amis s’encouragent à discuter de manière répétée de leurs problèmes, se concentrant sur les émotions négatives et spéculant sur leurs causes et conséquences.
Caractéristiques :
Touche principalement les filles.
Contribue à la fois au sentiment de proximité dans les amitiés et à l’apparition de symptômes dépressifs et anxieux.
Augmente la sécrétion de cortisol (hormone du stress).
Les discussions sur les relations interpersonnelles sont particulièrement problématiques.

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14
Q

Quelles sont les principales distinctions entre les amitiés en enfance et en adolescence ?

A

L’intimité :

En enfance, l’intimité est souvent centrée sur des activités partagées, tandis qu’en adolescence, elle devient plus émotionnelle, avec des discussions profondes et personnelles.
Homophilie :

Processus de sélection : Choisir des amis semblables à soi, y compris par défaut.
Processus d’influence : Les amis influencent les comportements et opinions.
Processus de désélection : Les adolescents peuvent se distancer d’amis en raison de divergences.
Contexte :

En enfance, les amitiés sont souvent influencées par le contexte familial et scolaire. En adolescence, l’influence des pairs devient plus prégnante.
Émergence des amitiés garçons/filles :

Les relations entre les sexes deviennent plus fréquentes et significatives à l’adolescence, marquées par la complexité des dynamiques sociales et des attirances.
Réseaux d’amis (cliques) versus bandes (« crowds ») :

Cliques : Groupes d’amis proches, souvent intimes et exclusifs.
Bands : Groupes sociaux plus larges, souvent basés sur des intérêts communs (ex. sport, musique).

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15
Q

Qu’est-ce que la sociométrie et comment fonctionne-t-elle ?

A

La sociométrie est une procédure de nominations par les pairs utilisée pour analyser les relations entre individus, typiquement dans un groupe comme une classe.

Principe : Chaque participant est invité à nommer individuellement les personnes qu’il accepte (ex. : « Qui sont ceux que tu aimes le plus ? ») et celles qu’il rejette (ex. : « Qui sont ceux que tu aimes le moins ? »).
Objectif : Identifier les dynamiques sociales au sein d’un groupe, telles que les amitiés, les exclusions, et les rôles sociaux (leader, isolé, etc.).
Dominance : Cette méthode a été très influente dans la recherche sur les relations entre pairs, notamment dans les années 1980 et 1990.

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16
Q

Quels sont les autres types d’évaluation par les pairs, en plus de la sociométrie ?

A

Identité des ami(e)s (réciprocité) :

Évalue les amitiés en fonction des réponses réciproques des pairs (ex. : « Qui est ton ami(e) ? » et « Qui te considère comme son ami(e) ? »).
Permet de déterminer les relations réciproques et d’identifier les amitiés mutuelles.
Désignations comportementales :

Consiste à observer et à désigner des comportements spécifiques, comme les comportements prosociaux ou antisociaux, en fonction des interactions au sein du groupe.
Aide à comprendre les dynamiques comportementales dans un groupe social.

17
Q

Quelle est la stabilité du statut social chez les enfants selon les recherches ?

A

Stabilité du statut social :
30% à 40% des enfants rejetés maintiennent ce statut sur une période de plus de 4 ans.
Il existe une forte stabilité du statut social, particulièrement lors des périodes de transition scolaire, malgré la possibilité d’un nouveau départ.
Les enfants rejetés, populaires et moyens ont généralement une plus grande stabilité dans leur statut social par rapport aux autres.

18
Q

Quels sont les deux types d’enfants rejetés et les risques associés à chacun ?

A

Enfants agressifs (40%-50% des enfants rejetés)

À risque pour les troubles extériorisés (comportements agressifs, opposants, etc.).
Enfants retraités socialement (10%-20% des enfants rejetés)

À risque pour les troubles intériorisés (anxiété, dépression, etc.).

19
Q

Quelle est la différence entre les enfants rejetés inhibés et les enfants rejetés agressifs ?

A

Rejetés inhibés (en retrait social) :

Se perçoivent très négativement.
Manifestent de la détresse psychologique.
Rejetés agressifs :

Ont une vision plus positive de leur réalité sociale.

20
Q

Quelles sont les différences entre les enfants rejetés inhibés et les enfants rejetés agressifs en termes de harcèlement et de relations amicales ?

A

Enfants rejetés inhibés :

Plus fréquemment victimes de harcèlement par les pairs.
Ont moins d’amis, et la qualité de ces amitiés est plutôt pauvre.
Enfants rejetés agressifs :

Moins victimes de harcèlement.
Sont capables d’entretenir des relations amicales, souvent avec des pairs déviants.

21
Q

Comment la conception traditionnelle de la popularité définit-elle un enfant populaire ?

A

La conception traditionnelle de la popularité repose sur :

Comportements prosociaux : Comportements sociaux positifs orientés vers le bénéfice d’autrui.
Habileté à former et maintenir des relations : Très bons pour établir et entretenir des relations de qualité.
Leadership élevé : Capacité à être un bon meneur de groupe.
Positivement tournés vers autrui : Comportements axés sur le partage des coûts et bénéfices avec les autres.

22
Q

Comment la sociométrie traditionnelle définit-elle la popularité, et comment cette définition diffère-t-elle chez les adolescent.e.s ?

A

Sociométrie traditionnelle : La popularité est définie comme étant aimé.e et apprécié.e par les autres.
Chez les adolescent.e.s : La popularité correspond à avoir du prestige, un statut élevé, être visible, et être socialement central et dominant.

23
Q

Quelles sont les principales conclusions de l’étude de Prinstein et al. (2003) concernant l’activité sexuelle et la popularité ?

A

Être sexuellement actif (pénétration et sexe oral) à 16 ans est corrélé à une augmentation de la popularité.
Être actif sexuellement n’est pas corrélé avec être apprécié/aimé.
Double standard : les comportements sexuels sont jugés différemment selon le genre, avec des jugements plus sévères envers les filles.
Association plus forte entre antisocialité et popularité qu’entre appréciation et popularité.

24
Q

Quelles sont les caractéristiques des adolescents populaires et comment leurs comportements sont-ils parfois associés à des conséquences négatives ?

A

Habilité sociale : Les adolescents populaires sont souvent habiles à comprendre et interagir efficacement avec les autres (Andreou, 2006).
Non systématiquement appréciés : La popularité ne signifie pas nécessairement être aimé, par exemple, les agresseurs dans un contexte de bullying (de Bruyn, Cillessen, & Wissink, 2010).
Comportements prosociaux et popularité : Parfois, la popularité est associée à des comportements prosociaux négatifs (Malamut et al., 2021).
Recours à l’agressivité : Les adolescents populaires ont souvent recours à l’agressivité physique et relationnelle (Dumas, Davis, & Ellis, 2017).
Agressivité relationnelle : Cette forme d’agression vise à nuire à l’estime de soi ou à rompre les relations sociales d’une autre personne, utilisant des tactiques telles que le chantage, les menaces d’exclusion, les commérages cruels ou le dédain facial (Crick & Grotpeter, 1995).

25
Q

Quelles sont les caractéristiques de l’agressivité proactive et comment se distingue-t-elle des autres formes d’agression ?

A

Définition : L’agressivité proactive (aussi appelée instrumentale ou à sang froid) est une stratégie visant à contrôler, dominer ou obtenir des avantages, plutôt qu’une réaction impulsive à une agression reçue.
Spontanéité : Elle n’est pas spontanée et n’est pas en réponse à une agression subie.
Habiletés sociales : Les individus utilisant cette forme d’agression ont généralement des habiletés sociales dans la moyenne ou supérieures à la moyenne.
Objectif : Elle est utilisée comme un moyen pour atteindre des objectifs, tels que l’accaparement ou la domination, et non par simple impulsion.

26
Q

Quelles sont les caractéristiques de l’agressivité réactive et comment se distingue-t-elle de l’agressivité proactive ?

A

Définition : L’agressivité réactive (aussi appelée affective ou à sang chaud) résulte d’une difficulté d’adaptation, manifestée par une autorégulation socio-émotionnelle et comportementale insuffisante.
Réaction impulsive : Elle se manifeste par des réactions impulsives à une provocation ou un geste déplacé, sans tenter de se calmer ou prendre du recul.
Attributions hostiles : Les individus agressifs réactifs ont tendance à attribuer des intentions hostiles à autrui, même lorsque la situation ne justifie pas une telle interprétation.
Nature de la réponse : Il s’agit d’une réaction immédiate plutôt que d’une planification délibérée.

27
Q

Pourquoi certains enfants populaires adoptent-ils des comportements agressifs ?

A

Moyen de maintenir le statut : L’agressivité peut être utilisée comme une stratégie pour acquérir et maintenir un statut élevé dans le groupe social.
Comportements stratégiques : Les enfants populaires sont souvent très stratégiques dans l’utilisation de comportements agressifs.
Cibles choisies : Ils visent généralement des cibles plus faibles ou vulnérables, ainsi que des compétiteurs sociaux qu’ils perçoivent comme menaçants pour leur statut.

28
Q

Qu’est-ce qu’on entend par “pairs déviants” chez les adolescents ?

A

Les “pairs déviants” désignent des groupes d’adolescents qui s’engagent dans des conduites souvent illégales.
Comportements associés : Cela inclut des activités telles que la délinquance, la consommation de drogues ou d’alcool, ainsi que la sexualité à risque.

29
Q

Quels sont les facteurs associés au développement de l’affiliation avec des groupes déviants selon le Dual Failure Model ?

A

Le Dual Failure Model suggère que l’affiliation avec des groupes déviants est liée à une combinaison de facteurs :

Traits hérités des parents : comportement antisocial et vulnérabilité aux facteurs de stress.
Pauvre supervision parentale.
Troubles du comportement chez l’adolescent.
Rejet par les pairs normatifs.
Échecs scolaires.
Lien avec les pairs déviants : ceux-ci deviennent des sources d’influence.
Comportements déviants : délinquance, consommation de substances et sexualité à risque.

30
Q

Quels sont les mécanismes explicatifs du développement de l’affiliation avec des groupes déviants ?

A

Deux hypothèses expliquent ce phénomène :

Hypothèse de la compensation (Killoren et al., 2011) : Les jeunes peuvent chercher à compenser un manque dans d’autres domaines (comme le soutien familial ou la reconnaissance scolaire) en rejoignant des groupes déviants.

Hypothèse de la confluence (Dishion et al., 1994) :

Affiliation progressive : Au début de l’adolescence, les jeunes agressifs ont tendance à s’affilier avec d’autres jeunes agressifs.
Homogénéisation des groupes : Les garçons agressifs convergent vers d’autres jeunes similaires, formant ainsi des groupes de plus en plus homogènes en termes de comportements agressifs et antisociaux.

31
Q

Comment l’entraînement à la déviance se manifeste-t-il dans les relations entre pairs ?

A

L’entraînement à la déviance se produit grâce aux renforcements positifs provenant des amis déviants. Ces renforcements jouent un rôle clé dans l’initiation de comportements problématiques.

Partage d’histoires déviantes : Les jeunes échangent des récits de mauvais coups et de comportements déviants, suscitant des réactions positives comme le rire et l’approbation.
Influence des amis : Ce phénomène est observé dans les dyades (pairs) et les groupes.
Sensibilité accrue des garçons : Les garçons sont particulièrement influencés par les comportements déviants de leurs amis.

32
Q

Quels risques comportent les interventions de groupe pour les adolescents en difficulté ?

A

Les interventions de groupe peuvent être dommageables pour les adolescents, notamment en favorisant des comportements antisociaux. L’effet iatrogène désigne un phénomène où un traitement ou une intervention aggrave ou provoque un trouble chez un individu.
Exemples de programmes ayant montré des effets négatifs :

Cambridge-Sumerville Youth Study (McCord, 1978, 2003)
Positive Peer Culture (Gottfredson, 1987)
Adolescent Transition Program Study (Dishion et al., 1995)
Interventions avec jeunes antisociaux (Feldman, 1992)
Buddy System Intervention (O’Donnell, 1992)
Programmes de prévention en santé mentale (Durlak & Wells, 1995)
Traitement des délinquants juvéniles (Lypsey, 1992)
Ces programmes ont souvent renforcé des comportements antisociaux, un effet contraire à celui attendu.

33
Q

Qu’est-ce que l’effet iatrogène?

A

L’effet iatrogène désigne un phénomène où un traitement ou une intervention aggrave ou provoque un trouble chez un individu