Cours 12 Flashcards

1
Q

Le trouble obsessif-compulsif : syndrome caractérisé par les éléments suivants (5)

A
  • Anxiété avec présence d’obsessions et/ou de compulsions
    Et/ou : dans la vraie définition il y a les deux, mais en clinique, les deux composantes ne sont pas autant claires : parfois difficile de voir les 2 composantes chez un client. Compulsions peuvent être plus dans pensées parfois que dans comportements. Donc : plein de variations.
  • Le patient doit se rendre compte que les pensées et actions sont irrationnelles et/ou excessive. Ce n’est PAS psychotique (il n’y a pas de perte de contact avec la réalité), les gens comprennent que c’est 1 réaction exagérée.
  • Doit se produire plus d’une heure par jour
  • Doit interférer avec la routine quotidienne = difficulté à fonctionner
  • Ne doit pas être causé par des drogues, de l’alcool ou autres médicaments
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2
Q

L’obsession

A

• Pensées, images ou impulsions répétitives et constantes qui causent de l’anxiété ou de la détresse.
Le fait qu’il y est répétition = questionnement = anxiété

• Ces pensées, images et impulsions ne sont pas liées à des problèmes réels de la vie

• Tentative par le patient d’ignorer ou de résister à ces pensées, images et impulsions.
Mais elles reviennent toujours. + la personne essaie de résister, + elle aura d’anxiété, + forte seront ses réactions et + fort sera le renforcement négatif. Cependant, c’est très difficile d’arrêter des pensées, de les gérer.

• Ces pensées, images et impulsions sont reconnues par le patient comme étant le fruit de son esprit et non pas d’origine extérieure

L’obsession est la partie non-observable, mais c’est la racine. La compulsion reflète la nature de l’obsession

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3
Q

La compulsion

A
  • Comportements ou actes mentaux (équivalent d’un comportement : 5,4,3,2,1 avant d’entrer par exemple) que le patient fait de façon répétitive en réaction à des obsessions (ce ne sont pas des TIC)
  • Comportements ou actes mentaux faits pour éviter ou réduire l’anxiété et/ou la détresse ressentie par le patient. Le comportement est fait à la suite de l’obsession : la compulsion satisfait l’obsession, mais l’obsession revient. Alterne donc entre obsession – compulsion sans cesse, dépendamment de l’intensité
  • Comportements ou actes mentaux qui sont clairement excessifs et/ou non réalistes.
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4
Q

Prévalence

A
  • Prévalence évaluée : 3% (3% des personnes auront, dans leur vie, au moins un épisode obsessif-compulsif)
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5
Q

Apparition et formes

A
  • Peut apparaître à plus ou moins n’importe quel âge, de l’enfance à l’adulte âgé
  • Plus fréquent entre 20-24 ans
  • Meilleur pronostique lorsque le patient est diagnostiqué jeune (à cause que le trouble n’est pas présent depuis aussi longtemps que pour quelqu’un qui serait plus vieux, donc plus facile à traiter)
  • Beaucoup de variations inter-individuelles (dépend de la culture, par exemple) quant au contenu obsessionnel et les comportements compulsifs.
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6
Q

Co-morbidité

A

 TOC a un haut degré de co-morbidité avec les autres psychopathologies
 Les plus communes : la dépression, la schizophrénie, le syndrome de Tourette (parfois on peut se mélanger entre TOC et tourette puisque le comportement compulsif peut sembler non intentionnel, même s’il l’est au final.
 La dépression est la plus commune
• Plusieurs patients TOC ont d’abord souffert de dépression
• Deux tiers des patients TOC développent de la dépression, ce qui rend les symptômes du TOC pires et plus difficiles à traiter
 Souvent, les patients TOC sont diagnostiqués comme schizophrènes puisqu’il est parfois difficile de distinguer les obsessions des hallucinations

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7
Q

Les causes de TOC

A
  • Les scientifiques sont divisés en deux camps :
     Ceux qui croient que TOC résulte de causes biologiques internes au cerveau, et ;
     Ceux qui croient que TOC résulte d’une forme de psychogenèse (vécu de l’individu)
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8
Q

Une cause biologique : la sérotonine

A

(Sérotonine = neurotransmetteur du bonheur : disparition émotions négatives : retour à la sérénité)
- La sérotonine serait possiblement impliquée dans la régulation de l’anxiété
- Ceci pourrait être possiblement causé par une mutation génétique :
Certains (pas tous, alors il faut chercher une autre cause) patients TOC présentent une mutation du gène dit « transporteur de la sérotonine »
- Ceci pourrait être alternativement le résultat d’autres causes biologiques qui, d’une manière ou d’une autre, réduiraient l’activité sérotoninergique

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9
Q

Autres causes biologiques

A
  • Des tests in vivo montrent que certaines patients TOC ont une activité électrique corticale plus élevée que celle des personnes normales
  • Une autre théorie propose qu’il y aurait un problème de communication entre le cortex orbital frontal (COF), le noyau caudé et le thalamus

 Le noyau caudé ne fonctionnerait pas normalement ce qui causerait une hyperactivité dans le thalamus. Cette hyperactivité thalamique causerait constamment des signaux de stress entre le thalamus et le COF, causant éventuellement une augmentation de l’anxiété

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10
Q

Traitements et pronostiques

A
  • TOC est rarement complétement guérissable (1 des grandes différences avec les phobies. Les phobies sont traitables)
  • La plupart des patients vont avoir une amélioration de leurs symptômes avec un traitement approprié
  • Les choix de traitement dépendent de la nature exacte de l’état du patient (TOC, sévérité, co-morbidité, etc.) et ses préférences. On retrouve :
     La pharmacologie
     La thérapie béhaviorale traditionnelle (surtout pour une amélioration des aspects compulsifs)
     La thérapie béhaviorale-cognitive
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11
Q

Pharmacologie

A
  • Les benzodiazépines anxiolytiques telles que le chlordiazépoxide ou le diazépam offrent un soulagement temporaire (ne dure que pendant que la personne prend la médication) de l’anxiété, mais ne sont pas vraiment efficaces pour contrer les obsessions et les compulsions elles-mêmes (habituation, dépendance, interactions dangereuses avec alcool). Utilisées lorsque les inhibiteurs de la sérotonine ne marchent pas
  • On préfère les antidépresseurs puisque cause moins de dépendance : les antidépresseurs sont communément utilisés à cause des fréquents symptômes dépressifs associés au TOC (co-morbidité)
    La psychothérapie en même temps que la pharmacologie, peut parfois permettre d’arrêter la pharmacologie
  • Les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine peuvent aider en altérant le niveau de sérotonine dans l’espace synaptique, ce qui faciliterait la communication entre les diverses régions impliquées
     Ces drogues sont les plus efficaces, aidant approximativement 60% des patients
    Par exemple : Prozac, Zoloft, Lexapro, Paxil
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12
Q

La thérapie béhaviorale-cognitive

A
  • La thérapie béhaviorale-cognitive mise de l’avant par des cliniciens comme Aaron Beck et Albert Ellis est basée sur la reconnaissance que les processus de pensée, tout comme les comportements, sont essentiellement appris et donc possiblement sujet à l’extinction
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13
Q

Le traitement du TOC par cette thérapie a deux volets

A

 Un volet purement béhavioral pour la compulsion

 Un volet plus cognitif pour l’obsession

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14
Q

Le volet béhavioral définition

A

changer la manière que les patients réagissent comportementalement aux situations causant de l’anxiété

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15
Q

Le volet cognitif définition

A

changer la manière que les patients pensent pour les aider à faire face à leur peur/anxiété envahissante et finir par éliminer (ou du moins réduire) les pensées envahissantes
Change processus de pensée au lieu de changer comportement

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16
Q

Point commun entre évitement phobie et compulsion

A

réduit anxiété. Par contre, avec les obsessions/compulsions, on ne peut pas enlever les pensées en les confrontant : on ne peut pas utiliser l’extinction.

17
Q

Le volet béhavioral expliqué en long

A
  • Le volet béhavioral de la TBC traite principalement l’aspect compulsif comme tout autre comportement mal-adaptatif qui a été appris – par l’extinction

EXEMPLE :
Personne qui se lave les mains sans arrêt. Le thérapeute lui donne comme devoir de se laver les mains. À toutes les 10 min : laver vous les mains. Le thérapeute met de l’organisation. C’est maintenant le buzzer qui dit de laver les mains et non les pensées.
Succès : augmente estime de soi du patient, aussi, on peut réduire le nombre de fois un petit peu : la personne se lave un peu moins souvent les mains. Commence à montrer à la personne qu’elle peut résister un peu à ses compulsions. L’obsession perd de son pouvoir.

  • Combinée avec le contre-conditionnement de techniques de relaxation, le traitement par extinction peut améliorer la sévérité des symptômes compulsifs des patients TOC, mais cela offre rarement une guérison.
    Réduire compulsion : améliore conditions de vie et l’état de la personne. Ce succès : effet positif sur estime de soi : meilleure base pour volet cognitif
18
Q

Le volet cognitif expliqué en long

A
  • Autant pour Beck que pour Ellis, les causes cognitives des psychopathologies seraient essentiellement des schémas cognitifs mal-adaptatifs qui donneraient lieu à des pensées irrationnelles souvent automatisées. (Schémas mal-adaptatifs pourrait être des pensées catastrophiques, voir tout en noir ou blanc, sans zones grises, etc.)
  • Ces schémas, comme toutes les autres représentations mentales, seraient le résultat d’apprentissages (souvent durant l’enfance, mais pas nécessairement) inappropriés dont les causes sont aussi nombreuses que diverses (par exemple : commentaires parentaux, expériences d’échec par épuisement, stress, surcharge, etc.)
  • Une fois installées, ces schémas ne seraient pas facilement éteints puisqu’ils filtreraient les perceptions et expériences de l’individu et l’influenceraient souvent de façon non-détectable

Donc, après volet béhavioral :

  1. Identifier dans obsessions schémas mal-adaptatifs par le thérapeute
  2. Faire que la personne prenne conscience de l’irrationalité
  3. Diminuera donc compulsions-obsessions et permettra à la personne de mieux s’adapter dans sa vie.
  • Pour identifier ces schémas (ainsi que les pensées irrationnelles), les thérapeutes cognitivistes ont recours à diverses techniques dont la plus pratiquée est celle de la pensée à voix haute : les thérapeutes font parler leur client, le fait développer lorsqu’il parle, le force à verbaliser.
  • La pensée à voix haute exige que le patient verbalise ses pensées, ce qui entraîne inévitablement un ralentissement de la pensée, mais permet au thérapeute d’identifier les sauts de logiques et, plus important, d’attirer l’attention du patient sur ces sauts et indirectement sur les schémas mal-adaptatifs qui sont à leur origine.
19
Q

Désavantages thérapie béhavioral-cognitive

A
  • Thérapie qui ne fonctionne pas avec tout le monde (ne fonctionne pas avec des enfants ou avec des personnes très âgées)
  • Nécessite un nombre substantiel de sessions (une thérapie de 12 à 24 sessions n’est pas rare) = donc bcp de sessions = coût important $$$
  • Ne peut être utilisée qu’avec des patients impliqués : ne peut pas être forcé chez le patient. Il doit vouloir
  • Doit être ajustée à la forme particulière que le TOC prend pour le patient (nature des obsessions, des compulsions)
20
Q

Avantages

A
  • Pas d’effets secondaires, sauf l’augmentation initiale d’anxiété lors de l’exposition contrôlée à la peur
  • Effets positifs de la TBC sont plus durables que ceux de la pharmacologie (les symptômes ne reviennent pas aussi vite)
  • Si le patient fait une rechute ou une récurrence, on peut à nouveau le traiter avec la TBC
  • Marche pour patient pour lesquels la médication n’a pas fonctionné
21
Q

conclusion

A
  • Le TOC est une psychopathologie très complexe
  • La plupart des cas sont incurables
  • Le meilleur traitement actuel est une combinaison de TBC accompagnée d’une pharmacologie appropriée
  • Nécessite plus de recherches, surtout sur le fonctionnement du cerveau des patients souffrant du TOC