Cours 11 Flashcards

L'usure de notre passion !

1
Q

Qu’est-ce que la crise?

A

Présence d’un évènement perturbant qui déclenche un processus face auquel l’individu n’a pas les ressources suffisantes, à un moment précis, pour gérer adéquatement les changements qu’entraîne cet événement dans sa vie
* Besoin de pouvoir lire son client et se lire soi-même parce que la crise d’un client peut provoquer une crise pour l’intervenant aussi

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2
Q

Quelles sont les étapes à suivre pour intervenir en situation de crise?

A
  1. Évaluez la situation
    o C’est quoi la gravité de la crise, c’est quoi le besoin immédiat des personnes impliquées dans la crise, lire la situation
  2. Assurez la sécurité
    o Assurez la sécurité de toutes les parties
    o Si le client est en crise, on éloigne tout objet susceptible d’être utilisé comme arme
  3. Écoutez la personne
    o Lui montrer qu’on est là, on démontre de l’empathie, on ne minimise pas les émotions vécues par la personne, on ne lève pas le ton
  4. Restez calme
  5. Offrez de l’aide
    o Lorsque c’est propice, quand ça se calme, on peut offrir de l’aide
  6. Suivez les procédures appropriées
    o Tout dépendant de la clientèle, de la sécurité autour, on suit les procédures appropriées

Il est important de se rappeler que l’intervention en cas de crise peut être stressante et difficile, et il est important de prendre soin de soi après une telle situation. Si vous avez besoin d’aide pour traiter les émotions liées à une crise, il est recommandé de parler à un professionnel de la santé mentale

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3
Q

Comment est aussi appelé le trauma vicariant, la fatigue de compassion?

A

Traumatisme secondaire ou traumatisme empathique

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4
Q

QU’est-ce que notre métier a de boulversant d’après Pascale Brillon?

A

Le contact quotidien avec des gens souffrants. Ce travail auprès de personnes qui vivent des émotions très douloureuses peut être nourrissant, valorisant, mais effectivement très stressant

Outre la clientèle judiciaire…
* Des victimes qui vivent ou qui ont vécu des tragédies
* Des personnes désespérées
* Des individus qui ont commis des gestes répréhensibles
* Des gens froids, distants ou manipulateurs
* Des personnes instables, imprévisibles et hostiles
* Des individus envahissants qui confrontent le cadre…

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5
Q

Le traumatisme vicariant c’est quoi?

A
  • Responsabilité, autorité, événement, pression, situations confrontantes
  • Le fait de vivre de façon répétée des événements perturbants
  • On peut réagir aux événements comme si c’était les nôtres ou un peut vivre du stress, des crises de panique
  • Peu de contrôle sur ce qu’on va entendre ou voir dans notre domaine
  • Doit être ouvert à l’idée que c’est possible que ça nous arrive
  • Pression de nos pairs : jugement d’autrui – on peut avoir tendance à ne pas parler de nos traumas pour éviter le jugement
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6
Q

Quels sont les signes de fragilité émotionnelle?

A
  • Manifestation de détresse émotionnelle : « oufff ça ça été trop lourd »
  • Manifestation de détresse cognitive : plus de capacité de multitâches, tout est trop lourd cognitivement, plus capable de prendre du travail, beaucoup d’oublis
  • Manifestation de détresse spirituelle : on arrive plus à croire en la capacité de l’autre
  • Manifestation de détresse physique : le corps ne suit plus, courbature, fatigue, épuisement…
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7
Q

Quelle est la différence entre le stress posttraumatique et le trauma vicariant?

A
  • Stress post-traumatique : on vit la situation
  • Trauma vicariant : on ne le vit pas on l’entend, on se fait raconter des trucs traumatisants par une autre personne
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8
Q

Quels sont les mots clés liés à la fatigue de compassion?

A
  • Exposé
  • Usure
  • Hypersensibilité
  • Répété
  • Profonde
  • Souffrance intense
  • Détresse d’autrui
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9
Q

Différence entre trauma vicariant et fatigue de compassion?

A
  • Trauma vicariant : vivre une situation de crise en tant qu’observateur secondaire
  • Fatigue de compassion : d’avantage le fait d’être exposé de façon répétée à des degrés de souffrance intense, la détresse intense des autres fait que l’intervenant va développer une hypersensibilité émotionnelle. Perd vitalité, le gout d’aider, nos repères…plus envie de s’investir dans situations émotionnelles des autres, entendre de manière répétée des histoires macabres, état d’épuisement
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10
Q

Pourquoi tous les professionnels peuvent souffrir de TV ou de FC?

A
  • On est humain, on vit des émotions et ce n’est pas un signe de faiblesse ou d’incompétence, il y a certainement des personnes qui sont prédisposées : personnes qui font de l’anxiété, important d’être à l’affut
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11
Q

Qu’est-ce que la surcharge émotionnelle?

A

Le contact empathique avec l’horreur vécue par autrui, avec l’intensité de la souffrance ressentie, devoir encaisser de façon répétée cette charge émotive (et la ressentir presque dans notre corps), cela peut induire un TV ou un FC
* Création d’une structure de peur post-traumatique
* Remises en question de croyances fondamentales

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12
Q

Quels sont les facteurs de risque qui peuvent s’accumuler?

A
  • Facteurs liés au travail
    o Caractéristiques de notre clientèle (gens réfractaires, agressifs, émotifs)
    o Conditions de notre travail (surcharge, horaires, isolement professionnel, sentiment de ne pas avoir de pouvoir)
  • Facteurs liés à l’intervenant
    o Traits de personnalité (faible capacité de gestion du stress et des émotions, exigences irréalistes, mauvaise connaissance de soi)
    o Fragilités antérieures (tendances dépressives, expériences antérieures)
    o Degré de compétence (plus on est jeune et qu’on commence, moins on a les compétences donc risque plus grand)
    o Qualité de vie (stresseurs dans le quotidien)
    o Modes relationnels avec la clientèle (dépasser empathie et rentrer dans sympathie)
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13
Q

Comment exercer le métier longtemps et avec plaisir malgré la charge émotionnelle?

A
  • Sur le plan physique
    o Mettre en place une saine hygiène de vie
  • Sur le plan émotionnel
    o Doser les contacts avec du matériel perturbant dans le quotidien
  • Sur le plan cognitif
    o Faire attention à ne pas se laisser envahir par l’atmosphère de drame au travail
  • Sur le plan professionnel
    o Se sentir outillé vis-à-vis la clientèle et avoir du soutien ou de la supervision
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14
Q

Comment est-ce qu’on peut ressentir du stress?

A

Peut se ressentir dans le côté physique, émotionnel, comportemental, mais important de ressentir un petit stress pour rester vigilent

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15
Q

Quels sont les symptômes du stress post-traumatique?

A

troubles du sommeil. souvenirs intrusifs. pensées négatives persistantes. mauvaise humeur, colère, engourdissement émotionnel

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16
Q

16 solutions conseillées pour gérer le stress au travail

A

éviter les inférences (pensées négatives, analyses excessives de ce que disent et font les collègues), développer des habiletés pour résoudre les conflits, réapprendre à respirer , ne pas oublier de rire, contrôler notre mode de vie, éviter le drama, parler à votre supérieur immédiat si situations stressantes, prendre recul, prendre des pauses, éviter d’imaginer le pire, fixer vos limites, accepter l’erreur, identifier sources d’anxiété, se faire plaisir, apprécier votre valeur professionnelle, reconnaitre vos facteurs de stress

17
Q

Qu’est-ce que la bonne posture d’intervention?

A

Ce que l’intervenant dégage : zone de confort, zone idéale pour être capable d’établir de bonnes frontières avec le client

Confiance
Avoir confiance, dégager de la confiance, démontrer une posture d’intervenant en pleine possession de ses moyens

Crainte
Craindre l’autre, démontrer à l’autre qu’on le craint

18
Q

Quelles sont les 3 dimensions avec lesquelles on doit garder contact dans la relation d’aide?

A
  • L’univers de l’autre : comment il se sent aujourd’hui, est-il dispo, comment réagit-il pendant certaines interventions?
  • La relation entre nous : relation qu’on a avec l’autre, est-ce que la personne est engagée envers nous, est-ce que je suis engagée envers elle, est-ce que je suis capable de rigueur avec elle, comment l’autre est face à moi, y a-t-il des enjeux sous-jacents?
  • Notre univers : comment on se sent par rapport au client, comment on se sent par rapport à son délit?
19
Q

Qu’est-il important pour rester équilibrer?

A
  • Il est essentiel de maintenir constamment le contact avec ce que nos clients suscitent en nous pendant la relation d’aide
  • Avec nos émotions autant qu’avec notre univers cognitif ou physique
  • Nous devons pouvoir reconnaître les moments qui ont été plus confrontant ainsi que ceux où nous nous sentons le plus fragiles, plus bousculés, plus déséquilibrés
  • Nous devons aussi déterminer si cela nous appartient ou si cela appartient plutôt à l’autre
  • Il importe de mesurer si nous présentons des signaux inquiétants
20
Q

C’est quoi l’épuisement professionnel?

A
  • L’épuisement professionnel, également appelé syndrome d’épuisement professionnel, est un état de stress chronique qui résulte de l’investissement prolongé dans des situations de travail épuisantes sur le plan émotionnel ou physique
  • Quels types de signes permettraient de déceler un état d’épuisement professionnel
  • Peut ressembler à la fatigue de compassion mais viennent de source différente
21
Q

Quelles sont quelques pratiques d’hygiène mentale à utiliser?

A

prendre soin de son corps, cultiver des relations sociales positives, apprendre à gérer le stress, éviter les substances nocives, faire des activités qui procurent du plaisir, savoir demander de l’aide

22
Q

En résumé

A

Le contexte d’autorité demande à l’intervenant une bonne capacité d’adaptation et un ajustement constant
Plus il arrive rapidement à moduler son intervention, son sentiment de compétence sera aidant
1. Si l’intervenant doit prendre des décisions, émettre une recommandation ou rédiger un rapport concernant le client, il doit en aviser celui-ci, afin de maintenir un climat de transparence
2. L’autorité devant être exercée selon les conditions préétablies, l’intervenant doit agir sans agenda caché
3. Les décisions ordonnées doivent être exécutées intégralement
4. Comme dans toute relation d’aide, il arrive que le client en contexte d’autorité réagisse vivement au changement, et qu’alors surviennent des blocages dans la relation
o La négation
o La révolte
o Le marchandage
5. La relation intervenant-client en contexte d’autorité étant dynamique, le client qui a déjà vécu des expériences négatives avec les personnes en autorité éprouvera le besoin de mettre plusieurs fois à l’épreuve la validité et la solidité de cette relation
6. Dans d’autre cas, le client ne tentera pas de contester ouvertement l’autorité, mais l’intervenant remarquera que la relation est affectée
7. À mesure que la relation progresse et que le client commence à gagner du pouvoir sur sa vie, l’intervenant peut exercer son rôle de façon plus souple, ce qui n’en change pas la nature