Cours 10 : troubles de l'humeur Flashcards
Vrai ou faux : L’adolescence est une période de changements intense. Toutefois, peu d’adolescents auraient obtenu un diagnostic de santé mentale.
Vrai
Vrai ou faux : les dépressions sont plus fréquentes à 10-14 ans que 15-19 ans
Faux : augmente à 15-19 ans
Il y a une forte comorbidité entre les troubles intériorisés et extrériorisés et les …, pourquoi?
Abus de substances :permet l’évitement
Différences marquées entre les genres : Les symptômes dépressifs chez les adolescents s’expriment davantage de manière _______ que chez les adolescents que chez les adolescentes.
Extériorisés
V ou F : Avant l’adolescence (à l’enfance), il n’y a pas de différence quant à la prévalence de détresse psychologique selon le genre?
Vrai
3 hypothèses pour expliquer que les adolescentes présentent davantage de problèmes intériorisés que les adolescents
1- Beaucoup plus affectées par ce qui a trait au relationnel
2- La puberté est beaucoup plus difficile pour elles
3- Elles font plus appel à la rumination (ressasser tout ce qui a de négatif)
Principales causes des problèmes intériorisés chez la population adolescente (3 catégories)
1- Facteurs génétiques (parents, genre, trait de personnalité)
2- Utilisation abusive des médias sociaux
3- Facteurs de risques familiaux : parents dépressifs, adversité vécue pendant l’enfance
a. Un parent dépressif expose l’enfant/l’adolescent à un stress chronique, pourquoi?
b. De quelles façons les adolescents souffrant de dépression décrivent-ils généralement leurs parents?
a. Milieu instable, plus de conflits familiaux
b. Parents rejetant et non soutenant (agrave la dépression)
Facteurs de risque familiaux des problèmes intériorisés : définition de l’adversité vécue durant l’enfance
Maltraitance, de l’abus sévère et pratiques parentales coercitives.
Autre définition : Exposition à la violence familiale sous forme verbale ou physique, l’abus émotionnel, la négligeance ou la présence de trouble de santé mentale chez les parents.
Quel est lefacteur de risque le plus corrélé à tous troubles mentaux confondus, autant à l’enfance, à l’adolescence qu’à l’âge adulte?
Adversité vécue durant l’enfance
Environ combien de signalements d’abus ou de négligence on été traités à la DPJ de 2021 à 2022 au Québec?
132 000
Quel % des parents au Québec
a. Rapportent avoir utilisé la punition corporelle envers leur enfant?
b. Rapportent avoir déjà crié et/ou menacé leur enfant?
a. 11%, mal vu donc peut biaiser la réponse
b. 50%
Les enfants ayant vécu de la maltraitance, une fois devenus adolescents, seraient plus vulnérables aux événements stressants négatifs : 2 explications
1) Explication d’ordre cognitif; représentations mentales comme quoi presque tout autour de lui peut être un danger, donc beaucoup plus à risque de développer un trouble de l’humeur.
2) Explication d’ordre psychoneuroendocrinologique; l’enfant était un mode survie donc certaines zones cérébrales ont eu un développement altéré (hippocampe) ce qui rend plus vulnérable au stress.
4 principales conséquences des problèmes intériorisés chez la population adolescente
1- À l’âge adulte, recevoir un diagnostic de trouble mental
2- Consommer des substances;
3- Abandonner l’école;
4- Fortement corrélés aux conduites suicidaires.
Quiz : mythe ou réalité sur le suicide
a. V ou F : Les hommes ont 3 fois plus de risque de se suicider que les femmes?
b. V ou F : Les personnes suicidaires sont formellement décidées à mourir?
c. V ou F : Il faut être lâche ou courageux pour se suicider?
d. V ou F : Le suicide se produit sans avertissement?
e. V ou F : Toute personne suicidaire paraît déprimée?
f. V ou F : Les personnes qui menacent de se suicider veulent attirer l’attention ou manipuler?
a. V : hommes ont 3 fois plus de risque
b. F : ne sont pas formellement décidées à mourir
c. F : pas lâche ou courageux
d. F : montre souvent des signes à l’entourage
e. F : paraît pas nécessairement déprimée
f. F : pas pour attirer l’attention ou manipuler
Distinction entre des concepts liés au suicide : interrogation existentielles vs idées suicidaires
Interrogations existentielles : préoccupations pour la mort normal à l’adolescence, pensées souvent nécessaires puisque à cause des nombreux deuils (dépendance des parents, corps d’enfant, responsabilités…)
Idées suicidaires : la pensée se désorganise et que l’adolescent n’arrive plus à mentaliser sa souffrance. Dans ce contexte, la mort peut devenir une solution qui viserait à mettre un terme à une douleur psychique insupportable. Gros sentiment de vide et de désespoir qu’on ne retrouve pas nécessairement dans les interrogations existentielles.
Distinction de concepts liés au suicide :
a. Suicide
b. Idéations suicidaires
c. Plan suicidaire
d. Tentative de suicide
e. Geste suicidaire
a. Suicide : action de s’enlever la vie volontairement.
b.Idéations suicidaires : pensées à propos du désir de mourir et de mettre fin à sa vie.
c. Plan suicidaire : Élaboration d’un plan spécifique pour s’enlever la vie (comment, où et quand).
d. Tentative(s) de suicide : Acte(s)s posé(s) par une personne dans l’intention de mourir, mais qui n’aboutit pas à la mort.
e. Geste(s) suicidaire(s) : Automutilation sans intention de mourir. Manière de communiquer sans souffrance sans avoir envie de mourir.
Au Canada :
Garçons : taux de suicide par 100 000 habitants
- 10 à 14 ans = ___
- 15 à 19 ans = ___
Filles : taux de suicide par 100 000
- 10 à 14 ans = ___
- 15 à 19 ans= ___
Garçons : taux de suicide par 100 000 habitants
- 10 à 14 ans = 0,5
- 15 à 19 ans = 11,1
Filles : taux de suicide par 100 000
- 10 à 14 ans = 1,9
- 15 à 19 ans= 3,5
V ou F : Le suicide est la deuxième cause de décès chez les 15-24 ans?
Vrai, 25% des décès chez les adolescents
V ou F : Les adolescents Inuits et des Premières Nations présentent un taux de suicide plus élevé que les adolescents canadiens en général?
Vrai : 5 à 7 fois plus élevé
Quel est le groupe d’âge le plus touché par le suicide au Québec?
Adultes de 35 à 65 ans
Quelle est la première cause de décès chez les adolescents?
Les accidents de la route
Suicide : distinction selon les genres à l’adolescence
Les adolescents sont plus à risque de décéder par suicide que les adolescentes.
Mais, les adolescentes font plus de tentatives de suicide et sont plus souvent hospitalisées pour tentatives.
Comment expliquer que les adolescents meurent plus souvent de suicide même si les filles font plus de tentatives? 2 raisons
1- La létalité du moyen :1er moyen = suffocation pour les 2 sexe mais , 2e moyen : H = arme à feu (plus létale), F = médicaments
2- L’expression de la détresse
Comment les facteurs de risque de suicide ont-ils été identifiés?
Autopsie psychologique : Consiste à reconstruire le fil des événements après un suicide afin d’identifier les facteurs de risque et les éléments déclencheurs.
6 facteurs de risque de suicide ressortis par autopsie psychologique
1- Antécédents familiaux : passé suicidaire dans la famille
2- Trouble de santé mentale
3- Maltraitance et négligence durant l’enfance : notamment abus sexuels
4- LGBTQ2+
5- Consommation d’alcool et de drogues
6- Événements de vie stressants
Pourquoi le passé suicidaire dans la famille est un facteur de risque de suicide chez les adolescents (3 raisons)?
1- L’apprentissage des stratégies d’adaptation (modeling) : rumination, amplification des émotions
2- Présence de problèmes de santé mentale dans la famille
3- Transmission «génétique» des comportements suicidaires
Vrai ou faux : il y a une corrélation directe entre la dépression et le suicide
Faux : forte corrélation mais pas directe
Quel est l’affect le plus fréquemment ressenti chez les personnes à haut risque suicidaire?
Désespoir
Vrai ou faux : les adolescents LGBTQ2+ sont plus exposés à des expériences négatives
Vrai : La violence perpétrée envers les jeunes de la diversité sexuelle est toujours présente dans les écoles secondaires.
Quel % de la communauté LGBTQ2+ représentent les jeunes de 15 à 24 ans?
33%
Quel % des jeunes Québécois des minorités sexuelles affirment avoir subi une forme d’intimidation (verbale, psychologique, homophobe)?
60%, cependant, souvent associé à de la honte donc les chiffres sont probablement beaucoup plus élevés.
Pourquoi les adloescents LGBTQ2+ font plus souvent appel au suicide (4 raisons)?
1- Plus susceptibles de vivre du rejet, de l’intimidation et de la discrimination
2- Sentiment durable d’avoir moins de valeur
3- Consommation de drogues et l’adoption de comportements sexuels à risque (à cause des difficultés).
4- Prévalence plus élevée de troubles anxieux et dépressifs (à cause des difficultés aussi).
Quel % des actes suicidaires sont commis sous l’influence de l’alcool ou de drogue? Pourquoi?
50%, désinhibition
La combinaison entre (3) semble prédire les agirs suicidaires.
1- L’abus de substances
2- Trouble de l’humeur
3- L’impulsivité
6 facteurs de protection du suicide
1- Flexibilité psychologique (capacité d’adaptation)
2- Être ouvert à demander de l’aide
3- Bon réseau social et soutien social adéquat
4 - Absence d’événements stressants
5- Accessibilité des ressources et traitements
6- Avoir un sentiment d’espoir
Expliquez le modèle diathèse-stress
2 facteurs en intéraction
1- La diathèse est la pédisposition au stress
2- Les événements stressant
- Faible : les 2 facteurs sont faible,
- Moyen = soit diathèse ou stress élevé,
- Haut = les 2 sont élevés
Vrai ou faux : l’évaluation du risque suicidaire par la discussion est nécessaire.
Vrai. Il est faux de croire que cela va inciter le suicide
3 choses à éviter dans les discussion avec un individu à risque de suicide
1- Éviter de minimiser et de banaliser le suicide et la souffrance
2- Éviter de mettre au défi quelqu’un de se suicider
3- Éviter de suggérer que le suicide est quelque chose d’héroïque
Évaluation du risque suicidaire : Que faut-il faire si l’on soupçonne la présence d’idéations suicidaires?
Investiguer davantage avec le COQ : Permet d’évaluer le degré de planification
Comment
Où
Quand : variable la plus déterminante
4 variables liées au risque suicidaire à prnedre en compte dans l’évaluation thérapeutique avec le COQ
1- Spécificités du plan : détails du plan suicidaire
2- Létalité de la méthode
3- Disponibilité du moyen
4- Proximité des ressources
Loi P-38 : description
Cette loi s’applique lorsque la personne présente un danger grave et imminent pour elle-même ou pour autrui. Nous devons s’assurer qu’elle reçoive de l’aide même si elle est réticente.
Aspects à évaluer lors de l’évaluation du risque suicidaire
1- Historique de la personne
2- Désespoir
3- Usage de substances
4- Impulsivité
5- Relation avec les proches (stigmatisation peut avoir des effets pervers)
Lors de l’évaluation du risque suicidaire, il faut garder en tête qu’une personne suicidaire … (2)
1- Sentiment de culpabilité/honte/fardeau
2- Ne parle pas de ses idées suicidaires
4 éléments-clés lors de la thérapie avec individus suicidaires
1- Explorer et valider la souffrance : raison, intensité, durée et fréquence des idées suicidaires :
2- L’empathie et l’écoute sont des atouts essentiels,
3- L’alliance thérapeutique est un puissant outil d’intervention.
4- Travailler l’ambivalence : raisons de vivre
Évaluation du risque suicidaire : cotation à l’aide d’une grille ( 5 palliers)
1- Risque inexistant (pas d’idées ou de plan)
2- Risque léger
3- Risque modéré
4- Risque sévère
5- Risque imminent
Risque léger vs modéré de suicide
Risque léger : Présence d’idéations suicidaires, mais pas de motivation ou de plan concret. La personne arrive à identifier des raisons de vivre et peu de facteurs de risque sont présents.
Risque modéré : Présence d’idéations suicidaires et le plan général est élaboré, mais la personne a une bonne maitrise d’elle-même.
Risque sévère vs imminent de suicide
Risque sévère : Les idéations suicidaires sont fréquentes et intenses, le plan est spécifique et disponible.
Risque imminent : Le client exprime clairement son intention de s’enlever la vie dès que l’occasion se présentera, ou il est train de passer à l’acte.
3 types de prévention du suicide
1- Prévention universelle
2- Prévention sélective
3- Prévention indiquée
Prévention universelle : description
Offerte à l’ensemble d’une population. Elle vise à combattre le risque universel que les conduites suicidaires n’apparaissent ( comme durant le Covid)
Prévention sélective : description
Cible le groupe le plus à risque. Les personnes ciblées n’adoptent pas nécessairement des conduites suicidaires, mais sont plus susceptibles de le faire à cause des facteurs de risque prédominants.
Prévention indiquée : description
Spécifiquement adressée aux personnes à risque élevé suicidaire qui démontrent des signes précoces de conduites suicidaires ou qui ont déjà fait une tentative de suicide ( par médication ou thérapie)
Les programmes de prévention psychoéducatifs : 4 principaux objectifs
1) Améliorer les connaissances sur les causes du suicide
2) Conscientiser les étudiantes sur les problèmes de santé mentale
3) Changer les attitudes envers la recherche d’aide
4) Renseigner les participants quant aux attitudes à adopter face aux personnes suicidaires (pas contagieuses, ne pas favoriser imitation)
Les programmes de prévention psychoéducatifs : Avantages (2) versus limite
Avantages :
1- Augmentation des connaissances face au suicide;
2- Favorise la recherche d’aide chez les adolescents présentant des pensées suicidaires.
Principale limite :
- Effets iatrogènes: Effet inverse chez certaines personnes (ceux qui ont déjà eu des conduites suicidaires)
Dépistage suicide en milieu scolaire : 2 étapes
Étape 1 : Passation d’un questionnaire
Étape 2 : Rencontre un à un
Dépistage suicide en milieu scolaire : principal avantage et 2 limites
Principal avantage : ?
Limites
- Faux négatifs
- Ressources et mobilisation : pas assez présent
De quoi s’agit-il?
Formation d’aidants prévenants, généralement des adultes, afin d’agir de façon appropriée auprès des élèves suicidaires.
Formation des sentinelles
De quoi dépend l’efficacité de la formation de sentinelles?
Disponibilité des aidants
Pourquoi certains adolescents s’en tirent bien même s’ils sont exposés à des conditions de vie difficiles comme la pauvreté, la négligence, des agressions physiques et sexuelles?
Résilience
Décrivez le jugement social sur le concept de résilence à l’adolescence
Critères socioculturels de résilience inadéquats : développement de certaines compétences ( autonomie, assurer graduellement des rôles d’adulte, liens amicaux et amoureux).