Cours 1 : première victimologie Flashcards

1
Q

Est-ce qu’il y a une définition propre à la victime ?

A

Non, pas de définition propre, change selon le « domaine » (droit, victimologie, etc.)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Quel est le sens étymologique de victime ?

A

« sacrifice » et « offrande »

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Qui a fait les premières utilisations du mot victime?

A

Von hentig : the criminal and his victim (1er à sortir et à étudier le mot)

Wertham (psychiatre américain) : the show of violence

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

Comment conceptualisons-nous le mot victime?

A

Rarement employé avant la fin du 15e siècle. Ajd, personne ayant subi un grave dommage corporel, souvent mortel.

Par abus de langage, toute personne qui subit un préjudice, quel qu’il soit, personnel, moral, aux biens ou autre.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Quelles questions se poser pour aborder la définition du concept de victime ?

A

Pourquoi telle définition ?
Qui se trouve inclus ou surtout exclus de cette définition ?
Quelle est l’intention de l’auteur de la définition ? (message derrière celle-ci).

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

Quelles sont les cinq définition possibles de la victime?

A
  1. Définition positiviste de la victimisation (plus à la mode)
  2. Définition féministe
  3. Définition radicale-critique
  4. La définition interactionniste
  5. La définition phénoménologique
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

Comment la victime est revenue dans la pensée scientifique ?

A

Le crime, Ferri et Garofalo (1893) : Nécessité d’appliquer la peine dans une optique de réparation des dommages pour ceux qui ont subi l’acte criminel

1950 et les premières réflexions victimologiques pures de Von Hentig et Mendelsohn (pourquoi guerre, pourquoi génocide durant la guerre ?)

Parenté de la victimologie discutée : Von Hentig (mot) ou Mendelsohn ? (Fait science victimologique)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

Comment peut-on « résumer » la première victimologie ?

A

Criminologie étiologique

Contribution de la victime au passage à l’acte criminel

Premiers travaux d’envergure principalement médicale (médecine pure)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Dans la typologie de Hans Von Hentig, quels sont les types généraux de victime ?

A
  1. Les jeunes
  2. Les femmes
  3. Les personnes âgées
  4. Les immigrants
  5. Les minorités
  6. Les personnes de faible intelligence
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Dans la typologie de Hans Von Hentig, quels sont les types « psychologiques » de victimes ?

A
  1. Les personnes déprimées
  2. Les personnes avides
  3. Les personnes dévergondées (surtout les femmes)
  4. Les personnes solitaires
  5. Les personnes qui tourmentent les autres (surtout dans les relations familiales)
  6. Les personnes acculées à une situation impossible à vivre (drogue, suicide).
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Quelle est la théorie de Henri Ellenberger ?

A

Relation névrotiques et psychobiologiques qui caractérisent l’attraction complémentaire et réciproque de deux types de personnes.

Le criminel-victime
La victime latente (vrai victime)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

À quoi correspond le criminel-victime ?

A

sujets qui sont susceptibles d’être successivement criminels et victimes selon les circonstances

Sujets qui peut être simultanément criminel et victime.

Aspect inconnu de la personnalité qui peut ressortir dans 5 séries de circonstances…. (à un moment donné de la vie)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

qu’est-ce que la victime latente ?

A

sujet présentant des dispositions inconscientes, épisodiques ou permanentes à jouer le rôle de victime, à la manière de l’attraction de « l’agneau par le loup »

Prédisposition générales : Victimes nées ou « récidivistes de la victimisation »

Prédispositions spéciales :

  • à l’âge
  • au métier excercé
  • à des états psychopathologiques
  • à la situation sociale
  • aux situations dites « vitales »
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

Qu’est-ce que la typologie de Benjamin Mendehlson ?

A

Comme il existe un « penchant à devenir agresseur, existe un penchant subconscient à devenir victime, à souffrir. » (IMPORTANT)

  1. La victime totalement innocente dite victime idéale (ex : enfants)
  2. La victime de moindre culpabilité ex : victime ignorante, femme qui s’avorte et meurt
  3. La victime aussi coupable que l’infracteur (ex : pacte de suicide, victime volontaire)
  4. La victime plus coupable que l’infracteur (ex: victime provocatrice)
  5. La victime uniquement coupable (ex : légitime défense, victime imaginaire, paranoïaque)
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Qu’est-ce que la typologique d’Ezzat Fattah ?

A

« L’équité ne demande pas seulement une différentiation de la répression selon la nature de l’infraction et de la personnalité de l’agresseur, mais aussi selon les qualités de la victime et de ses agissements. »

« Comme il y a parmi les coupables de normaux et des anormaux, il y a des victimes innocentes et des victimes coupables. »

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Quels sont les victimes conscientes selon Fattah ?

A
  • La victime désireuse ou supplicative ex : mineure qui incite un majeur à avoir relations sexuelles avec elle en connaissant son âge.
  • Victime conscentant librement et consciemment ex : viol statutaire, veux monter dans le rang social
  • La victime non-conscentante (qui provoque l’infraction même si elle n’est pas conscentante) ex : laisse clefs dans voiture, se fait voler.
17
Q

Que cherche à faire Fattah avec sa théorie ?

A

Il essai de lutter contre la peine de mort. Déculpabilise un peu l’agresseur en mettant le blâme sur la victime, afin de transformer une peine de mort en peine d’emprisonnement.

18
Q

Quels sont les facteurs victimogènes de nature socio-démographiques ?

A
  1. Jeune âge ou âge avancé
  2. Le sexe de la victime
  3. L’état physique de la victime
  4. Les perturbations de la personnalité de la victime
  5. La dépendance aux toxiques
19
Q

Quels sont les facteurs victimogènes de nature socio-culturels ?

A
  1. Statut social ou professionnel
  2. Certains lieux urbains, certains styles de vie :
    - Fréquentations
    - Activités nocturnes
    - Aller dans les bars, les salles de jeu…
    - L’isolement social ou spatial
    - La marginalisation ethnique dans les quartiers défavorisés
20
Q

Quelle est la première raison de ne pas blâmer la victime ?

A

Le crime ne dépend-il vraiment que de l’interaction entre le criminel et la victime ? Peut-on encore parler du « couple pénal » ?

  • Part de la société
  • Part de l’entourage
  • Part du contexte
21
Q

Quelle est la deuxième raison de ne pas blâmer la victime ?

A

De Greef et le processus de réduction de la victime :

Le criminel réduit toujours l’importance et la valeur de l’intégrité de la personne ciblée par le délit : dépréciation, dévalorisation, rejet afin de justifier son acte…. Pourquoi des théories criminologiques feraient-elles la même chose ?

22
Q

Quel est la troisième raison de ne pas blâmer la victime ?

A

L’apport des théories phénoménologiques des années 1970 ?

La plupart des victimes (surtout de crimes contre la personne) :

  • Se sentent souvent coupable
  • ont honte de leur victimisation
  • Cherchent à expliquer elles-mêmes leur victimisation par leur comportement et se blâment elles-mêmes.

Ces victimes vivent les conséquences de la victimisation plus difficilement que les victimes qui parviennent à déplacer le blâme sur l’agresseur.

23
Q

Qu’est-ce que la définition positiviste de la victime ?

A

Définition étiologique : Victimes pourquoi ?

A fortement teinté la victimologie
Code criminel
Être une partie intégrante de la scène du crime ?
Une relation obligatoire entre la victime et l’agresseur ?

24
Q

Qu’est-ce que la définition féministe ?

A

Teinté d’un certain militantisme

Définition de la victime élargie

S’étend à la discrimination sexuelle, tous les types de harcèlement, l’atteinte à la sécurité et au développement de l’enfant.

Toute forme de violence commise par les hommes en général et par un système social conçu à leur avantage.

25
Q

Comment définit-on la victime dans la vision radicale-critique ?

A

Politiquement orientée

Définition poussée à l’extrême, incluant toutes formes de souffrances humaines.

La violation des droits et libertés humaines par les institutions devient aussi une forme de victimisation.

Victimisations causées par des groupes sociaux dominants, et la société dans son ensemble.

26
Q

La définition interactionniste = ?

A

Être défini par les autres. Définition institutionnelle

L’évènement de la victimisation est avant tout perçu et repensé puis étiqueté comme tel par ceux qui ont le pouvoir d’en décider ainsi.

Processus d’étiquetage

Pas de refus des catégories légales, mais des événements non inscrits dans la définition pénale peuvent très bien être définis comme des victimisations.

27
Q

Comment définit-on une victime dans une perspective phénoménologique ?

A

Se définir soi-même.

La victimisation est une construction individuelle productrice d’un sens.

Que l’événement soit défini ou non comme une victimisation est accessoire, ce qui importe, c’est le sens que la personne donne à l’événement.

Importance de la personne et des significations existentielles de ce qui est perçu comme étant une victimisation.

28
Q

Comment Mendelsohn définit-il la victime ?

A

La victime est une personne se situant individuellement ou faisant partie d’une collectivité, qui subirait les conséquences douloureuses déterminées par des facteurs de diverses origines : physiques, psychologiques, économiques, politiques et sociales, mais aussi naturelles (catastrophes).

29
Q

Comment Cario définit-il la victime ?

A

La victime s’entend de toutes personne ou groupe de personne ayant souffert, directement ou indirectement, d’un acte prohibé par la loi pénale.

30
Q

L’article 2 de la CCDV définit la victime comme….

A

Particulier qui a subi des dommages - matériels, corporels ou moraux - ou des pertes économiques par suite de la perpétration ou prétendue perpétration d’une infraction.

31
Q

Comment Fattah définit-il la victimologie ?

A

Branche de la criminologie qui s’occupe de la victime directe du crime et qui désigne l’ensemble des connaissances biologiques, psychologiques, sociologiques et criminologiques concernant cette victime. La victimologie s’intéresse à tout ce qui se rattache à la victime : sa personnalité, ses traits biologiques, psychologiques et moraux, ses caractéristiques socio-culturelles, ses relations avec le criminel, et enfin son rôle et sa contribution à la genèse du crime.

32
Q

Comment Mendelsohn définit-il la victimologie ?

A

La victimologie n’est pas du tout l’envers du crime, mais elle recouvre une réalité plus large : sociale, biologique et psychologique, dont la souffrance subie est le dénominateur commun. Elle est une sorte de fléau aussi complexe et dangereux que les épidémies de la maladie.

33
Q

Comment Cario définit-il la victimologie?

A

Elle est une branche de la criminologie, discipline scientifique ayant pour objet l’analyse globale des victimisations d’ordre pénal, sous leur double dimension individuelle et sociale, dans leur émergence, leur processus et leurs conséquences, afin de favoriser la réparation matérielle et psychosociale de la victime ainsi que la restauration du lien social brisé par l’infraction en vue de prévenir toute réitération.