Cours 1 - Introduction

Question 1

Quel est notre plus gros défi en relation d’aide lorsqu’on est criminologue?

Answer 1

Le double chapeau

Question 2

Qu’est-ce que le double chapeau en criminologie?

Answer 2

On a des objectifs d’aide (respect des droits des individus et aide à la réinsertion) et d’autorité (protection de la société) et les deux s’affrontent en permanence. On est là parce qu’on veut aider, mais on a des mandats parfois d’autorité

Question 3

Doit-on avoir les deux (aide et contrôle)?

Answer 3

Oui

Question 4

Vrai ou faux. On peut jouer un rôle d’autorité même avec les victimes

Answer 4

Vrai

Question 5

Qu’est-ce qui n’est pas une entrevue en relation d’aide?

Answer 5

• Une conversation
• Une discussion (échange d’arguments, débat)
• Un interrogatoire

Question 6

Pourquoi une entrevue ne doit pas ressembler à un interrogatoire?

Answer 6

Ça va empêcher l’aidant de créer un lien avec l’aidé, qui est nécessaire

Question 7

Vrai ou faux. Il n’y a pas de but/plan en arrière de l’entrevue

Answer 7

Faux

Question 8

Qu’est-ce qu’une entrevue?

Answer 8

Une entrevue en relation d’aide est avant tout une rencontre concertée (convenu qu’on aura cette rencontre) entre 2 ou plusieurs personnes afin d’évaluer, écouter et apporter un support à l’aidé concernant la problématique vécue

Question 9

L’entrevue possède…, est généralement… et se déroule…

Answer 9

• des objectifs préalablement déterminés
• prévue dans l’espace et dans le temps
• dans un contexte professionnel et donc formel

Question 10

Quelles sont les différents types d’entrevue exercés par les criminologues?

Answer 10

• L’entrevue d’évaluation
• L’entrevue de suivi (avec un mandat)
• L’entrevue en situation de crise
• L’entrevue en situation de crise suicidaire
• L’entrevue non-suggestive
• L’entrevue disciplinaire

Question 11

Quelles sont les 3 méthodes d’entrevue?

Answer 11

• La méthode directive (entrevue dirigée)
• La méthode semi-directive (entrevue guidée)
• La méthode non-directive (entrevue non-dirigée)

Question 12

À quoi consiste la méthode directive?

Answer 12

C’est une entrevue dirigée, donc l’intervenant mène le jeu et pose des questions précises auxquels l’aidé répond. Le cadre est limité et on ne sort pas du sujet, on est donc plus dans le contrôle

Question 13

À quoi consiste la méthode semi-directive?

Answer 13

C’est une entrevue guidée, donc le sujet de l’entrevue est défini et a été accepté par l’aidé. Si l’aidé reste dans le sujet, l’aidant lui laisse le plus de liberté possible lors de l’entrevue. L’aidant approfondi les points qui l’intéressent par des questions ouvertes.

Question 14

À quoi consiste la méthode non-directive?

Answer 14

C’est une entrevue non-dirigée, donc elle est centrée sur l’aidé et il y a plus de latitude. Le consultant n’adopte aucune attitude directive

Question 15

Dans quel cas l’entretien non-directif est utilisé?

Answer 15

1) Par toute personne qui accepte d’aider quelqu’un qui lui demande

2) Exclusivement dans le cas de problèmes psychologiques

Question 16

Nommez 3 attitudes directives.

Answer 16

La décision, l’information et l’enquête

Question 17

Qu’est-ce qui différencie l’entrevue en contexte d’autorité de l’entrevue dans un cadre volontaire?

Answer 17

• Est souvent régi par l’application d’une mesure
• S’avère généralement plus directive, car la durée du service est prescrite dans le temps
• Vise avant tout le changement d’un comportement portant atteinte à l’intégrité de l’aidé ou d’autrui plutôt que le cheminement personnel et l’émancipation de soi
• Est surtout caractérisé par le pouvoir de l’aidant d’imposer une sanction ou un comportement à l’aidé

Question 18

Quelles sont les conséquences probables du contexte d’autorité dans la relation d’aide?

Answer 18

• Puisque l’entrevue est imposée, la collaboration de l’aidé peut être minée
• Le reconnaissance des actes fautifs de l’aidé peut faire défaut
• Le pouvoir exercé par l’aidant peut nuire à la perception que l’aidé se fait de l’aidant, surtout si le client a des antécédents négatifs avec les figures d’autorité
• Tout ceci peut engendrer plusieurs mécanismes de défense et donc de résistance chez l’aidé (négation, révolte, marchandage)

Question 19

Notre rôle de criminologue est d’autorité ou de pouvoir

Answer 19

Autorité

Question 20

Vrai ou faux. Le traitement ne peut être imposé et c’est uniquement le désir et la volonté de l’individu qui lui permet de guérir ou de s’en sortir

Answer 20

Vrai

Question 21

Quels sont des atouts considérables dans la réussite de l’intervention?

Answer 21

• La croyance de l’individu dans son rétablissement (frein dans la criminologie)
• La croyance de l’individu dans son thérapeute
• La croyance de l’individu dans les moyens utilisés

Question 22

Vrai ou faux. La notion d’autorité est souvent confondue avec la notion de pouvoir

Answer 22

Vrai

Question 23

Qu’est-ce que le pouvoir?

Answer 23

C’est le reflet de la capacité réelle de la personne d’exercer une influence sur autrui ou de diriger ses pairs. Cela peut se produire seulement si le client reconnaît l’autorité de l’intervenant

Question 24

Qu’est-ce que l’autorité?

Answer 24

C’est un droit institutionnel reconnu et exercé par une personne ayant un statut défini socialement, dans le but d’influencer les actions des autres. Dans le cas d’un criminologue, on lui confère un pouvoir qui est reconnu, il a le droit d’exercer s’il a le statut de criminologue

Question 25

En tant qu’intervenant, où doit-on se situer (pouvoir ou autorité)?

Answer 25

Plus dans l’autorité que dans le pouvoir

Question 26

Quelle est la forme d’engagement que l’intervenant doit avoir avec sont client?

Answer 26

De l’empathie

Question 27

L’autorité coercitive des intervenants doit être limitée à 2 conditions. Lesquelles?

Answer 27

1) Lorsqu’il y a un besoin de protection

2) Lorsqu’il y a un besoin de forcer une réhabilitation

Question 28

Dans les conditions autres que les 2 auxquelles l’autorité coercitive des intervenants est limitée, il faut favoriser quoi plutôt qu’un usage de l’autorité coercitive?

Answer 28

L’autodétermination

Question 29

À quoi consiste l’autodétermination?

Answer 29

Ce principe supporte le droit du client de prendre des décisions par lui-même et de réaliser ses souhaits

Question 30

Qu’est-ce qui va venir établir comment l’intervenant se positionne face à son client (aide vs autorité)?

Answer 30

Ce sont les normes établies qui vont venir établir comment l’intervenant se positionne face à son client

Question 31

Quel est le mandat du criminologue?

Answer 31

C’est la prévention, la réinsertion sociale tout en assurant le protection du public

Question 32

Au service de qui l’intervenant est-il sensé travailler?

Answer 32

• Le client
• La société
• L’institution
• « Soi »

Question 33

Comment l’intervenant travaille-t-il au service du client?

Answer 33

Il travaille pour le bien du client à son insu en le rapprochant de la normalité. Le client ne « sait pas » ce qui est bien pour lui

Question 34

Comment l’intervenant travaille-t-il au service de la société?

Answer 34

Il fait appel au Parens Patriae, il a le mandat de s’assurer que le client ne représente pas un danger pour la société, donc il protège la société

Question 35

Comment l’intervenant travaille-t-il au service de l’institution?

Answer 35

Son agir va être déterminé par les directives opérationnelles de l’institution, donc ça va varier selon l’organisme

Question 36

Comment l’intervenant travaille-t-il au service de « soi »?

Answer 36

Il va travailler selon son identité personnelle, des facteurs personnelles vont moduler son intervention

Question 37

Doit-on aider ou avoir de l’autorité envers la clientèle sous mandat?

Answer 37

On doit avoir un certain niveau d’autorité, mais on doit aider la personne (c’est un continuum)

Question 38

Qu’est-ce qui fait la différence dans une intervention?

Answer 38

C’est le lien et celui-ci se crée grâce à l’aide

Question 39

L’aide est un rôle…

Answer 39

thérapeutique et de résolution de problème

Question 40

Quel est l’objectif du thérapeute dans son rôle d’aide?

Answer 40

C’est de briser les schémas de comportements inadéquats (délinquance) en suscitant de nouvelles alternatives, donc en suscitant le changement

Question 41

L’autorité est un rôle…

Answer 41

légal et de surveillance

Question 42

Quel est l’objectif de l’agent de contrôle social dans son rôle d’autorité?

Answer 42

C’est de réduire les imprévus dans les comportements de la personne en favorisant l’adoption de comportement prévisible. Il faut donc faire naître un stabilité dans les comportements du client, il faut normaliser le client

Question 43

Donnez 2 emplois qui démontre cette dualité autorité/aide

Answer 43

Agent de probation et agent de protection de la jeunesse

Question 44

Quelle est la conséquence de cette dualité observée chez la majorité des intervenants

Answer 44

La plupart de ceux-ci vont trouver plus facile de travailler sur seulement un des deux rôles, tout en mettant de côté de l’autre = ERREUR, à ne pas faire

Question 45

Quels sont les défis de l’usage de l’autorité et de l’autodétermination ?

Answer 45

• Acceptation de l’autorité comme partie prenante du cadre
• Être à l’écoute de la situation, du vécu, etc.
• Rappel des responsabilité et obligations de chacun
• Liberté de choix (on doit accepter que la personne a la capacité de s’autodéterminer)

Question 46

Quelles raisons peuvent faire pencher la balance du côté de l’aide ou du contrôle?

Answer 46

• La perception du mandat de contrôle
• La légitimité ou non d’imposer des normes
• La légitimité de faire appel à la justice
• Facteurs personnelles et situationnels (ex : commis un crime qui me répulse, va moins l’aider)

Question 47

Qu’est-ce qui est primordiale pour la création d’une alliance thérapeutique optimale dans le contexte de non-volontariat?

Answer 47

La clarification des rôles

Question 48

Comment clarifier les rôles?

Answer 48

• Il faut expliquer l’ensemble du processus et des pratiques au client
• Il faut clarifier les ordonnances et obligations reliées au mandat judiciaire
• Il faut fixer des objectifs communs
• Il faut démontrer l’aspect co-constructif de la relation (« on »)
• Il faut comprendre la relation tel un processus continu (construit un lien)
• Il est important de bien expliquer son rôle d’intervenant

Question 49

Dans la partie de la clarification des rôles, il est impératif que les clients connaissent…

Answer 49

leurs obligations et les conséquences possibles engendrées par un non-respect de ces obligations et ils doivent aussi connaître la provenance de ces exigences

Question 50

Lecture - Quelle est l’habileté centrale à maîtriser par l’intervenant?

Answer 50

La capacité de favoriser une « relation de travail » avec le client

Question 51

Lecture - Quels sont les 3 aspects positifs de l’engagement dans la relation?

Answer 51

1) Établissement d’une relation de travail confiante et empreinte de respect mutuel

2) Accord sur les objectifs du traitement

3) Collaboration sur des tâches négociées afin d’attendre ces objectifs

Question 52

Lecture - Quels sont les 6 pièges précoces qui provoque le désengagement dans la relation de travail?

Answer 52

1) Le piège de l’évaluation

2) Le piège de l’expert

3) Le piège de la focalisation prématurée

4) Le piège de l’étiquetage

5) Le piège de la critique

6) Le piège des banalités

Question 53

Lecture - Quels sont les facteurs qui pourraient influencer l’engagement ou le désengagement dans la relation de travail?

Answer 53

• Les désirs et les objectifs
• L’importance
• L’ambiance positive
• Les attentes
• L’espoir

Question 54

Lecture - Lequel des 4 savoirs, lorsque maîtrisés, favorisent l’engagement dans la relation, clarifient le choix de la direction et font émerger la motivation et facilitent le processus de changement

Answer 54

Les savoir-faire