CM2.3.4 Flashcards
Les TNC : Maladie d’Alzheimer (majeur ou léger)
Début insidieux, progression lente et graduelle. Plusieurs variantes dont la variante langagière.
Les premiers signes :
- Oublis légers
- Altération des fonctions exécutives (tâches quotidiennes)
- Manque du mot
- Apathie, au début un retrait social et une perte d’intérêt
Quand on stimule ces patients, on peut réveiller leur intérêt pour faire ces activités. L’apathie ne veut pas dire que la personne n’aime pas l’activité, il n’y a pas de clivage entre l’instant t et les activités antérieures.
- Désorientation spatio-temporelle : cela commence souvent par les dates/les jours
- Anosognosie : peut ressembler à du déni mais c’est vraiment une absence de conscience et de reconnaissance du trouble
Avec l’avancée de la maladie, on retrouve beaucoup d’anxiété, d’irritabilité, d’états dépressifs et d’agressivité quand on perturbe l’organisation et le programme de la personne. Ces personnes vont mettre du temps à se calmer, ils ne parviennent pas à s’apaiser.
On retrouve aussi des idées délirantes sur de nombreuses thématiques et l’incurie = le manque de soin et d’hygiène (une sorte de « laisser aller »), ils vont moins nettoyer chez eux et eux-mêmes, bien différent du syndrome de Diogène.
Il y a une apparition de la MA autour des 70 ans, certains cas rares apparaissent autour des 65 ans (le plus jeune cas en France avait 20 ans) ; à savoir que plus l’apparition est précoce, plus la progression est rapide.
Les TNC : Les APP (aphasie primaire progressive)
C’est un trouble dégénératif qui affecte le langage de manière progressive. Ce trouble est en forte comorbidité avec d’autres troubles neuropsychologiques. Souvent en comorbidité avec la Maladie d’Alzheimer ou avec une DFT (Dégénérescence Fronto-Temporale).
Il apparait autour de 60 ans et on estime une durée de vie moyenne de 8 ans, avec un minimum de 4 ans et un maximum de 14 ans.
Il existe plusieurs variantes des APP, notamment les 3 suivantes :
- APP logopénique
- APP non-fluente ou agrammatique
- APP sémantique
- APP logopénique =
anomie, difficultés à répéter des phrases, erreurs phonologiques (inversions de lettres, de sons avec d’autres mots, il n’arrive pas à produire le mot : la plus fréquente, 86% sont en comorbidité avec une MA).
Préservé :
La compréhension des mots et des objets (description d’usage, ils n’arrivent pas à produire le mot mais le sens reste présent)
Pas d’erreur au niveau de la grammaire et de la syntaxe
Pas de trouble moteur de la parole
- APP non-fluente ou agrammatique =
agrammatisme (erreurs au niveau de la grammaire et de la syntaxe), discours hésitant, apraxie de la parole (= production des sons erronée), difficulté à comprendre des phrases complexes (elles mobilisent la mémoire de travail, il faut faire un traitement automatique pour les comprendre : « la pomme a été mangée par moi » → « j’ai mangé la pomme »).
Préservé :
Connaissance des objets et leurs utilités
Compréhension des mots
- APP sémantique =
anomie, altération de la compréhension des mots (le patient ne parvient pas à reconnaître les mots ni à parvenir à son sens) et de la reconnaissance des mots, dyslexie et dysorthographie de surface (difficulté à exécuter un mot de façon difficile).
Les aspects moteurs de la production, la répétition et la syntaxe de production sont préservés
V ou F
On meurt du TNC
FAUX On ne meurt pas directement du TNC mais du fait que le TNC impacte le fonctionnement global du corps et génère des défaillances.
Cas de Monique :
Elle présente un trouble de l’inhibition : désinhibition sexuelle, sociale à caractère irrespectueux, critiques sur le physique, pas d’agressivité mais se contrarie facilement.
Les TNC : Fronto-temporal
Le début du trouble arrive dans la soixantaine avec une évolution progressive. Il y a une variante comportementale et une variante verbale.
La variante comportementale :
altération des fonctions exécutives et de la cognition sociale (=trouble de la conscience des états mentaux d’autrui type émotions et sentiments). On retrouve de la désinhibition, des comportements persévérants, compulsifs, ou stéréotypés, une apathie, un manque d’empathie. Les troubles du comportement les plus importants sont la désinhibition, l’irritabilité, l’agressivité, l’incurie, la gloutonnerie.
La variante verbale :
déclin au niveau des capacités langagières, le discours est plus pauvre, manque du mot et altération de la dénomination de l’objet, difficultés de grammaire et de la compréhension du mot ; et des troubles exécutifs.
Les deux versants se distinguent aussi par une analyse de certains facteurs génétiques, mais le diagnostic est davantage fait par bilan neuropsychologiques et orthophoniques.
25% des DFT sont en comorbidité avec une APP sémantique, et 45% des DFT sont comorbides avec une APP non-fluente.
Dans les DFT à composante comportementale, les troubles du comportement les plus importants sont la désinhibition, l’irritabilité, l’agressivité, les comportements compulsifs (grignotages), l’incurie, etc.
À l’inverse, dans d’autres pathologies comme la MA, les premiers signes seront au niveau du langage par exemple mais la mémoire et l’apprentissage vont être relativement préservés en début de pathologie =
nécessité d’un diagnostic différentiel.
Cas d’Emma :
Âgée de 83 ans, Emma présente un trouble de la marche, notamment au niveau de l’équilibre postural. Elle présente aussi un « ralentissement » lors de la réalisation de tâches = syndrome dysexécutif (organisation, planification). Mais cela pourrait aussi être des difficultés attentionnelles car elle pourrait être parasitée par son environnement et être perturbée dans l’exécution de sa tâche.
Les capacités attentionnelles faisant partie des capacités exécutives, on revient sur la piste du syndrome dysexécutif. Emma se contrarie vite, elle met du temps à s’apaiser = irritabilité excessive, agitation.
Cas d’Emma (suite) :
Possibilité d’être fronto-temporal mais dans son cas, vu qu’il y a un antécédent d’AVC, c’est un TNC vasculaire.
Les TNC : TNC Vasculaire…
L’AVC va avec l’hypothèse d’un TNC vasculaire. Le TNC mixte est écarté car il y a la notion de soudaineté.
Le diagnostic du TNC vasculaire peut arriver à tout âge mais généralement c’est autour de 65 ans. Il est dû à des troubles vasculaires. Le tableau clinique est très varié.
Un Accident Vasculaire Cérébral est dû à l’obstruction d’un nerf cérébral (AVC ischémique) ou la rupture du nerf cérébral causant une hémorragie (AVC hémorragique) et dans les deux cas, cela engendre la mort du tissu cérébral.
Le tableau clinique présente une altération du langage possible selon la zone cérébrale, de la désorientation, des troubles de l’irritabilité, déséquilibres posturaux et trouble de la marche.
On peut constater une paralysie partielle ou totale du corps, des altérations de la motricité à cause d’une faiblesse musculaire qui va affecter une partie du corps (partielle) → hémiparésie. On peut également constater des hémiplégies.
→ Selon l’American Stroke Association, l’hémiparésie est une faiblesse affectant un côté du corps alors que l’hémiplégie est une paralysie d’un côté du corps.