CM 4 Flashcards
Qu’est-ce que la théorie de la dissonance cognitive selon Léon Festinger ?
C’est une question d’harmonie et de cohérence, nous avons besoin d’être perçu et de nous percevoir nous-mêmes comme des individus compréhensibles, logiques et cohérents mais d’un côté nous pouvons agir dans le sens contraire de ces idées.
L’individu va chercher à supprimer l’état de malaise/l’inconfort psychologique induit par cette relation d’incohérence ou d’inconsistance
Quels sont les trois types de cognition pouvant exister entre deux cognitions selon Léon Festinger concernant la théorie de la dissonance cognitive ?
- La relation de non pertinence : cognitions que nous possédons mais qui appartiennent à registres différents qui n’ont rien à voir l’un avec l’autre donc ces cognitions peuvent coexister chez la personne.
E.g. : “j’aime ce type de film” et “je vais rendre visite à ma grand-mère demain”, ce sont des cognitions qui sont sans lien l’une avec l’autre, qui ne se contredisent pas et qui ne posent pas de problèmes à la personne. - La relation de consistance : deux cognitions qui sont de même nature ou qui appartiennent au même domaine. Peuvent se compléter ou l’une peut découler de l’autre et là encore il n’y a aucune contradiction.
E.g. : Exemple: “je suis très attachée à ma grand-mère” et “je vais rendre visite à ma grand-mère demain”, il n’y aucun problème entre ces cognitions. - La relation d’inconsistance : c’est celle qui intéresse la théorie de la dissonance cognitive –> cognitions qui ne vont pas ensemble et qui peuvent poser problème.
E.g. : Exemple: “je déteste ma grand mère” et “je vais rendre visite demain à ma grand-mère” là on voit bien que c’est quelque chose qui est dysfonctionnant.
Quels sont les trois mécanismes mis en évidence par Festinger en 1957 à propos de la dissonance cognitive ?
- L’état de dissonance agit comme un rive : càd une impulsion qui va induire le fait qu’il faut absolument réduire l’inconfort psy d’autant plus qu’il a été démontré que cet inconfort avait des répercussions sur l’organisme (répercutions physio : système sympathique s’active, système électrocortical également et réponses somatiques essentiellement niveau muscles faciaux).
- Importance travail individu va devoir mener pour diminuer dissonance proportionnelle à quantité dissonance éprouvée. Si les deux cognitions sont extrêmement dissonantes, l’individu va éprouver beaucoup d’inconfort psy et inversement.
- Il est important de mesurer le taux de dissonance qu’éprouve un individu. Festinger propose une mesure qui est une sorte de rapport mathématique entre les cognitions inconsistantes, leur importance et l’ensemble des cognitions pertinentes par rapport à l’objet (donc cognitions consistantes ET inconsistantes).
Taux dis = Σ Di wi/ Σ Di wi + Σ Ci w
D = cognitions dissonantes
C = cognitions consonantes
Σ = somme des cognitions
wi = importance attribuée aux cognitions.
Qu’est-ce que la théorie de l’engagement de Kiesler (1971) ?
S’enracine dans la motivation à réduire la dissonance mise en évidence par Festinger mais également dans les travaux de Lewin (1947) avec l’effet de gel.
L’effet de gel : quand on a pris une décision, nous avons beaucoup de mal à revenir dessus car ça nous obligerait à rééprouver état de déséquilibre, dissonance. Cet effet montre que nous avons tendance à persister dans acte ou conduite même si on sait qu’on aura moins de bénéfices qu’attendu au début.
=> Théorie de l’engagement navigue donc entre théorie de la DC et les travaux de Lewin sur la dynamique du groupe.
Idée principale de Kiesler = que ce sont nos actes qui nous engagent et non pas nos idées.
–> Propose l’idée que s’engager = réaliser une action, faire comportement mais également formuler une intention et même promettre d’accomplir acte.
–> Considère qu’il y a engagement quand un ou plusieurs individu vont réaliser un acte .
DONC Kiesler définit l’engagement comme : “le lien qui va unir un individu à son acte ou à ses actes”.
Quelles sont les deux catégories d’actes dans la théorie de l’engagement de Kiesler ?
1) Les actes consonants (ou non problématiques) :
= en accord avec idées et attitudes de la personne.
E.g. : je suis favorable à la protection environnement donc je rédiger texte favorable à cet environnement.
–> Actes peuvent aussi être constants avec motivations :
E.g. : j’aime fumer (motivation) donc je fume (acte)
–> Si quelqu’un d’extérieur porte atteinte aux attitudes et aux engagements de la personne, elle va résister avec force voire violence car quand en accord, rend plus résistant au changement et s’ancre plus fortement.
–> Attitudes de la personne vont se radicaliser, se rigidifier : s’ancre encore plus fortement.
2) Les actes dissonants (ou problématiques) :
= discordance, attitudes, actes de la personne ne correspondent pas à ses idées
E.g. : je suis favorable protection evnmt, j’accepte de rédiger un texte (donc faire un acte) qui va contre mes idées.
–> Actes peuvent être discordants avec motivations
E.g. J’aime fumer donc je m’abstiens de fumer.
–> Face à quelqu’un qui accepte de faire contraire de ce qu’il aurait fait spontanément.
–> Se fait sous contrainte, avec intervention extérieure… car sinon on ne le ferait pas
=> SITUATION DE SOUMISSION FORCEE
Dans une situation de laboratoire, comment appelle-t-on le fait de masquer la contrainte ?
C’est une situation de SOUMISSION LIBREMENT CONSENTIE.
On fait en sorte que la personne ait ce sentiment de liberté mais dans la réalité, = manipulation et déontologiquement parlant, les psys ne sont pas en capacité de mettre en œuvre ces protocoles et ces théories d’engagement dans la réalité.
Qu’est-ce que la stratégie “pied dans la porte” ?
Obtenir expérimentalement d’un individu un acte peu coûteux PUIS quand acte réalisé, demander véritable cœur de l’expé = demande plus coûteuse
Qu’est-ce que la stratégie “porte-au-nez” ?
Total inverse de pied dans la porte.
Première requête = extrêmement couteuse dont on sait d’avance qu’elle va être refusée. Puis proposition d’une seconde requête (ce que souhaitent réellement les expérimentateurs).
Dresser le mode d’emploi à l’usage du bon manipulateur.
1) Placer participant en état de dissonance cognitive avec au moins deux cognitions (ou attitudes) en contradiction l’une avec l’autre.
–> Généralement d’accord car ne se rend pas compte qu’on le manipule mais émergence inconfort psy donc tentative de modifier une de ces cognitions.
2) S’attaquer aux comportements de la personne, essayer de l’engager, donc lui faire produire un comportement ou des actes qui contredisent ses attitudes, idées ou représentations.
Arme importante : donner à la personne le sentiment qu’elle est libre (mais si pas le cas car influence de l’expérimentateur).
3) Réalisation de l’acte en soumission librement consentie.
Quelles sont les deux stratégies que les participants peuvent adopter pour fuir la dissonance ?
1) Réviser ses cognitions
E.g. ajouter une cognition positive à une négative donc permet d’éviter changement d’attitude.
2) Trivialiser
= banaliser le comportement, rendre acte anodin. Pas de changement d’attitude !
