CM 3 Flashcards
Quelles sont les trois grandes méthodologies d’étude des représentations sociales ?
- Etude de terrain : la + ancienne, approche globale et qualitative (travaux coûteux et demandent investissement longue durée)
- Analyse structurelle : conserve idée approches de terrain mais allège méthodo pour avoir approche + globale objet. Intérêt + pour contenu et structure des RS dans approche qualitative ou quantitative
- Expérimentations : la + récente, majoritairement quantitative, théorie des représentations n’a pas pu fonctionner sur mode autonome.
Quels sont les trois aspects ressortant des RS en ce qui concerne l’approche de terrain “Folies et représentations sociales” de Jodelet (1989) ?
- L’organique (l’espèce humaine) : = corps malade, manifestations corporelles de la maladie mentale qui font que c’est considéré comme une patho. Peut être relié dans la représentation au cerveau et aux nerfs.
- Le cerveau : étant verbalisé comme tout ce qui renvoie à l’éducation, à la culture, à l’activité mentale de penser,…
- Les nerfs : renvoyant à la nature et au comportement. La vie végétative, la vie active càd les manifestations extérieures de la patho.
Quelles sont les 4 catégories de malades cachées par la représentation consensuelle de la maladie mentale dans l’approche de terrain “Folies et représentations sociales” de Jodelet (1989) ?
Représentations et pratiques différentes selon catégorie du malade.
Typologie des malades = ancrage de Moscovici puisqu’une fois qu’on a image globale objectivée, il faut ancrer connaissances dans populations, groupes…
Guidées par des emprunts au domaine médical, scientifique,…
- “L’innocent” : malades malades car cerveau s’est insuffisamment développé. Arriération mentale, malade +/- fixé au stade infantile. Irresponsable mais inoffensif donc on peut le traiter comme un enfant.
Les trois autres = beaucoup + menaçantes mais point commun = origine de la maladie qui prend origine dans dérèglements divers et variés du système nerveux. Familles pensent que ces dérèglement du système nerveux sont congénitales càd transmission familiale par sang (aspect du savoir scientifique complètement faux !).
- Le “maboul” : manifestations archaïques qui se manifestent par gestualité mal contrôlée. Sorte de désordre comportemental. Néanmoins, valorisé car gérable avec thérapies médicamenteuses. Gêne et dérange car gestuelle pas ordinaire mais peut faire comme si normal sauf au niveau gestuel.
- “L’épileptique” : figure ancienne qui reste trop effrayante, associé aux crises d’épilepsie car il y a des crises paroxystiques (verbales ou physiques) = manifestations fortes et extrêmes de la patho –> ça dérange, repousse, effraie et frappe imagination = type de pensionnaires que familles veulent éviter.
- “Le gars de cabanon” : le + récent dans intégrations au niveau des familles. Jugé comme extrêmement dangereux car il n’y a aucune manifestation extérieure. Apparence normale mais quand on regarde de près, on voit qu’il a du mal à fixer les personnes, regard vide, parfois propos “incompréhensibles”. Attribution d’intentions sournoises, d’aspects dangereux ou maléfiques et même peut imaginer un passé de délit allant jusqu’au meurtre. = Image même de la maladie criminelle.
Quelles sont les trois dimensions des pratiques entreprises par les familles vis à vis des malades mentaux mises en lumière par Jodelet ?
- Contrôler : faut leur apprendre à gérer ce qui est autorisé et interdit.
- Eduquer : faut pouvoir éduquer càd faire en sorte qu’ils participent à vie de famille, qu’ils comprennent règles de vies et qu’ils puissent les appliquer.
- Manipuler : pour parvenir à les contrôler et les éduquer il faut pouvoir les manipuler càd trouver stratégies convaincantes et les persuader d’adopter habitudes, règles de vie…
Que peut-on dire de l’identité sociale concernant l’approche de terrain “Folies et représentations sociales” de Jodelet (1989) ?
Quand familles vont à l’extérieur de la communauté, ils peuvent être perçus comme “venant du village des fous” donc familles n’en veulent pas et essayent d’ériger des barrières pour éviter ces représentations.
A l’intérieur de la famille, mise en évidence de distances, établissement de limites (malades mangent tout seul…) = insertion excluante !
Tout ceci = PRATIQUES
Peur de CONTAGION
Quels sont les deux systèmes de l’approche structurelle des RS selon Abric (1994) ?
- Noyau ou système central
–> Eléments les + importants de la RS (tout le monde les possède).
–> Signification centrale de la RS : donne sens & cohérence à la RS => Selon Abric = FONCTION SIGNIFIANTE de la RS.
–> Fort consensus
–> Ensemble +/- vastes d’éléments associés entre eux : rigidité du noyau !
–> Noyau donne du sens et organise tous les éléments périphériques => Selon Abric = FONCTION ORGANISATRICE
–> Très stable et durable => Selon Abric = FONCTION STABILISATRICE - Système périphérique
–> Viennent compléter et enrichir représentation (donc moins importants, certains vont les partager, d’autres pas).
–> Composés d’éléments cohérents entre eux et pas en contradiction avec noyau, s’organisent AUTOUR du noyau.
–> Pas forcément CONSENSUELS
–> De moyenne ou faible importante pour individus : +/- attachés.
–> Intervention paramètre individuel, construit d’éléments qui participent du vécu et des expériences de chacun.
–> Sensible à la réalité extérieure !! si quelque chose de nouveau par rapport à objet RS, éléments du SP peuvent bouger.
–> Donc, SP = partie dynamique et évolutive de la RS : permet adaptation RS à nouveauté, réalité et progrès aux évènements indépendamment de la représentation de l’objet pour le groupe.
Dressez un bilan des travaux sur les RS.
–> Les RS diffèrent suivant le groupe (leurs idées et pratiques).
–> Elles évoluent plus ou moins vite avec le temps, mais ne disparaissent jamais tout à fait (noyau central résiste).
–> Une RS peut changer s’il y a interventions circonstances extérieures càd sous impact éléments extérieurs comme évolutions sociales –> donc, modifications des pratiques donc pression extérieure.
–> Changements devraient se produire sur éléments les moins stables (donc les + variables) càd ceux du système périphérique.
–> RS et pratiques sont en accord/correspondance : individus = êtres cohérents qui vont chercher à faire correspondre leurs représentations et leurs pratiques.
–> Donc, si réflexion sur transformations, il faut que ce soit pratiques ou bien RS qui changent.
–> C’est sur cela qu’approche expérimentale va se baser, alors qu’approche structurelle a bien montré que RS changent parce que pratiquent évoluent.
Parlez de l’approche expérimentale des RS (donc plus dans l’approche structurelle).
La + récente des approches, a bénéficié de tous les travaux antérieurs.
Tournée non pas vers contenu ou processus mais vers évolution de la transformation des RS.
Que se passe-t-il si on présente des pratiques en contradiction avec une RS ?
- Rejet des pratiques : trop coûteux donc pas adoption pratiques car ça obligerait à changer représentation.
- Transformation de la RS : si on peut pas rejeter car on peut pas l’ignorer (= évolution des mœurs, traditions, pratiques,…) –> donc nécessité transformation RS !
En théorie, 3 possibilités de transformation :
1) Transformation dite “brutale” : du jour au lendemain la représentation se transforme (jamais observé dans réalité et déontologiquement en labo impossible).
2) Transformation progressive : petit à petit, intégration d’éléments de ces pratiques dans la périphérie de ces représentations. Transformation progressive de la représentation par infiltration de pratiques ou d’éléments nouveaux au niveau de la périphérie.
3) Transformation résistante : au départ, pratiques en contradiction avec représentation mais tentative de gérer pratiques au niveau périphérique de la représentation pour conserver noyau central. Donc, peut y avoir des éléments contradictoires au niveau périphérique mais système central bouge pas.
4 schèmes mis en place dans ce cas-là selon Domo (1982) :
- Rappel du normal : Grenier où l’on stocke le mil mais ce mil est
protégé par les ancêtres. Il y a un paramètre culturel traditionnel ce n’est pas uniquement de l’agriculture.
- Désignation de l’élément étranger : le Riz, on cultive le riz et l va falloir le stocker dans le grenier. Mais alors, qu’est ce qu’on fait des ancêtres ?
- Affirmation d’une contradiction : grenier pas fait pour le riz, c’est un grenier à mil, mais on va quand même l’utiliser pour le riz sauf qu’ on ne met pas trop de riz dans le grenier à mil, on ne va pas le remplir comme le faisait avant.
- Rationalisation de la contradiction : Si on met trop riz dans le
grenier à mil, il va exploser parce que les ancêtres ne seront pas
satisfaits de cette nouvelle pratique. Ça ne peut pas tenir extrêmement longtemps mais en attendant ça permet une sorte de transition entre des pratiques traditionnelles et des pratiques nouvelles.