Chapitre 6 : Les attitudes Flashcards

1
Q

Qu’est-ce qu’une attitude ?

A

Une attitude représente un état mental et neuropsychologique de préparation à répondre, organisé à la suite de l’expérience et qui exerce une influence directrice ou dynamique sur la réponse de l’individu à tous les objets et à toutes les situations qui s’y rapportent (Gordon Allport, 1935)

Manière d’être qui manifeste certains sentiments ; comportement (Larousse)

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2
Q

Quelles sont les 6 propriétés de l’attitude ?

A

1) DIRECTION
- Négative ou positive

2) INTENSITÉ
- Grandeur d’affect évalué sur le continuum de la direction
- Possibilité de polarisation aux extrêmes

3) CENTRALITÉ
- Indique que l’attitude est plus susceptible d’activer le soi privé

4) AMBIVALENCE
Représente la possibilité qu’une personne puisse avoir deux attitudes contradictoires envers un même objet

5) IMPLICITE vs EXPLICITE
L’attitude explicite en est une que la personne est consciente d’avoir – l’attitude implicite en est une activée automatiquement

6) ACCESSIBILITÉ
La facilité avec laquelle une attitude est activée, liée directement à la résistance au changement

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3
Q

(Modèles de la structure attitudinale)

Modèle unidimensionnel classique :

A

La réponse évaluative (affect), favorable ou défavorable, à l’objet

Sous-jacent à la majorité des échelles de mesure de l’attitude

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4
Q

(Modèles de la structure attitudinale)

Modèle tripartite classique :

A

L’attitude est une disposition qui possède trois composantes :

1) COGNITIVE – réfère aux croyances évoquées par l’objet d’une attitude
2) AFFECTIVE – réfère à l’affect ou à l’émotion suscitée
3) COMPORTEMENTALE – réfère au plan d’action

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5
Q

(Modèles de la structure attitudinale)

Modèle tripartite révisé :

A
  1. Catégorise l’objet en fonction de la dimension évaluative « défavorable-favorable » = JUGEMENT
  2. Cette attitude-jugement prend appui sur 3 sortes d’info :
    - cognitive
    - affective
    - compormentale (comportements passés et/ou intention d’agir)
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6
Q

Les mesures des attitudes :

A

A. Les mesures directes de l’attitude

  • Les plus communes
  • Utilisent des énoncés verbaux

B. Les mesures indirectes de l’attitude

  • Infèrent les attitudes à partir du comportement du sujet
  • Permet la mesure à l’insu du sujet
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7
Q

De quelle mesure directe de l’attitude est-il question ?

  • Soumet d’abord des items à des juges afin qu’ils évaluent objectivement sur le plan de l’attitude la nature négative ou positive des items au regard de l’objet d’attitude
  • Une fois une liste diverse composée, elle est présentée aux sujets
A

La méthode des intervalles apparaissant égaux de Thurstone

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8
Q

De quelle mesure directe de l’attitude est-il question ?

  • La méthode la plus utilisée
  • Contient des énoncés positifs et négatifs représentant une position extrême que les sujets approuvent ou non sur une échelle en 5, 7 ou 9 points allant «très en désaccord» à «très en accord»
A

La technique de l’addition des estimations de Likert

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9
Q

De quelle mesure directe de l’attitude est-il question ?

  • Méthode tout usage
  • Consiste en un ensemble d’énoncés contenant des adjectifs antonymes et codé avec des échelles à sept points (de –3 à +3)
  • Permet de déterminer la signification qu’un individu attache à un objet.
A

L’échelle évaluative de différenciateur sémantique d’Osgood

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10
Q

Les mesures indirectes de l’attitude :

A

Les indicateurs comportementaux
- Expérience de la lettre perdue (Milgram, 1972). Permet de vérifier l’attitude des gens par l’observation de leur comportement. Il s’agit de voir si les gens retourneront la lettre perdue qui va dans le sens de leur attitude.
Si l’attitude est positive envers le groupe ou la personne (destinataire), plus de chance que la lettre soit retournée que si l’attitude est négative.

- Variante du courriel perdu (Bushman & Bonacci, 2004)
Courriel perdu (technique plus moderne)

Mesure de l’attitude (comportements non verbaux) : hochement de tête, contact visuel, sourire, etc.

Les indicateurs psychophysiologiques

  • Réaction électromyographique (Cacioppo et Petty, 1979)
  • Imagerie par résonance magnétique
  • – Amygdale activée par stimuli, ayant une valence, présentés subliminalement (Whalen et al, 1998)
  • – Cortex préfrontal médian et ventro-latéral impliqués dans l’évaluation positive et négative d’un objet caractérisant une ambivalence attitudinale (Cunningham et al, 2003)
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11
Q

Caractéristiques des mesures implicites de l’attitude :

A
  • plus récentes
  • reposent sur le temps de réponse et temps de latence
  • P.e. présentation image sur religion judaïque et un mot positif ou négatif – une réponse plus rapide au mot négatif pour inférer une attitude négative
  • Faible corrélation avec mesures explicites, mais permettent de mieux prédire certains comportements, surtout spontanés
  • Forte corrélation avec mesures explicites pour attitude importante, ce qui supporte sa plus grande accessibilité
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12
Q

Quelles sont les fonctions d’une attitude ?

A

1) CONNAISSANCE
- Attitude = schéma cognitif de stockage
- Influence sur le processus de traitement de nouvelles informations contradictoires

2) ADAPTATION SOCIALE
- Permet la maximisation de l’acceptation et de l’approbation sociale
- Permet de présenter des arguments pour justifier notre attitude et être bien perçu par autrui

3) EXPRESSION
- Extériorisation de croyances et des valeurs centrales
- Selon les fonctionnalistes, la simple expression d’attitudes qui nous distinguent est gratifiante

4) DÉFENSE DE SOI
- Nos attitudes protègent notre estime de soi des messages qui pourraient être menaçants pour le soi (Lapinski et Boster, 2001)
- Attitudes vis-à-vis des libérations conditionnelles (pro + par conviction profonde, contre + par peur)

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13
Q

Quelles sont les sources AFFECTIVES des attitudes ?

A
  1. Conditionnement classique pavlovien
    Des mots ayant des significations affectives fortes peuvent produire des attitudes positives ou négatives envers un stimulus neutre par conditionnement classique (Staats et Staats, 1958)
  2. L’effet de simple exposition
    - L’exposition répétée d’un stimulus accroît notre attirance pour celui-ci (Zajonc, 1968)
  • Une méta-analyse de 208 études a conclu que l’effet est plus évident lorsque le nombre de présentations du stimulus se situe entre 1 et 9, et que la durée d’exposition est inférieure à une seconde (Bornstein, 1989)
  • Zajonc (2000) propose que l’effet se produit parce que la présentation répétée génère une évaluation «autonomique» positive automatique du stimulus, associé à un état affectif global positif.
  1. L’infusion de l’affect
    - Lorsque les gens croient que les émotions procurent une source valide d’information, elles peuvent influencer leurs attitudes
  • Expérience sur la sortie du cinéma (Forgas et Moylan, 1987) – un film comique améliore notre attitude vis-à-vis de notre propre vie.
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14
Q

Quelles sont les sources COMPORTEMENTALES des attitudes ?

A
  1. Le conditionnement opérant skinnérien
    - La formation d’attitudes positives est plus probable quand elle mène à des récompenses plutôt qu’à des punitions.
  • Des personnes invitées à défendre une position (non la leur) lors d’un débat adoptaient plus cette position après si elles avaient gagné le débat que perdu celui-ci (Scott, 1957).
  • La position actuelle dominante est écologique – plusieurs de nos attitudes sont formées par l’entremise d’une exploration active de notre environnement et des évaluations faites sur-le-champ.
  1. La perception de soi
    - Selon ce point de vue, il nous arrive de former nos attitudes en observant notre propre comportement comme le ferait un observateur externe.
  • Expériences démontrent que si le sujet croit qu’il a adopté un comportement donné dans le passé (manipulation expérimentale par le chercheur), son attitude subséquente deviendra cohérente avec le rappel du comportement antérieur même si ce comportement n’a pas existé (Albarracin et Wyer, 2000).
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15
Q

Quelles sont les sources COGNITIVES des attitudes ?

A
  1. L’apprentissage social ou par observation
    - Proposé par Bandura (1977, 2001), cette théorie propose que le simple fait d’observer une autre personne accomplir une action constitue une condition suffisante pour faire un apprentissage, et adopter une attitude.
  2. Le modèle croyance-évaluation de l’attitude
    - Lorsque l’on forme des croyances sur différents aspects d’un objet d’attitude, automatiquement une évaluation de ces aspects est associée à ces croyances (Ajzen, 2001).
  • L’attitude totale serait alors la somme des multiplications de chaque croyance par sa valeur ou son évaluation (sur une échelle de - 3 à +3 par exemple)
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16
Q

Quelles sont les sources CULTURELLES des attitudes ?

A
  • La culture peut rendre saillants dans l’environnement certains objets d’attitude, au détriment d’autres, et ainsi contribuer à favoriser des attitudes positives envers ces objets d’attitude.
  • La culture accorde aussi des valeurs subjectives à un objet d’attitude ou une activité.
  • Influence partielle filtrée par la famille.
17
Q

Quelles sont les sources GÉNÉTIQUES des attitudes ?

A
  • Des études récentes sur les jumeaux homozygotes et hétérozygotes montrent que les facteurs génétiques expliquent une part non négligeable du développement des attitudes (entre 20 et 50% selon Martin, 1986).
  • Cette influence se ferait via trois facteurs:
  • – La sociabilité
  • – Le talent athlétique
  • – L’intelligence
18
Q

(Relation attitude-comportement)

MODÈLE DE L’ACTION RAISONNÉE DE FISHBEIN ET AJZEN (1975) :

A

Construit central : intention comportementale

Elle réflète :

  • les facteurs motivationnels menant à l’action
  • l’intensité de la volonté d’accomplir les actions requises atteindre des buts précis.

L’intention d’adopter ou non un comportement est le «déterminant immédiat » de ce comportement.

2 déterminants de l’intention :

1) Attitude au regard du comportement (croyances comportementales + évaluation des conséquences du comp.)
2) Normes subjectives (croyances normatives + motivation ou non à s’y conformer)

19
Q

(Relation attitude-comportement)

MODÈLE DU COMPORTEMENT PLANIFIÉ DE AJZEN (1987) :

A
  • La plupart des comportements sociaux sont sous le contrôle de l’individu, ce qui est un préalable au modèle de l’action raisonnée. Toutefois, ce ne sont pas tous les comportements sociaux qui sont sous le contrôle de l’individu, par exemple quelqu’un qui veut obtenir un A en Psychologie sociale ne relève pas que de sa volonté.
  • Afin de combler cette lacune du modèle de l’action raisonnée, Ajzen (1987) a développé le modèle du comportement planifié qui ajoute 2 éléments au modèle précédent :
    1) CONTRÔLE COMPORTEMENTAL
    2) PERCEPTION DU CONTRÔLE (à l’origine du contrôle comportemental)

Ce dernier a un effet soit directement sur le comportement (lorsque le contrôle comportemental est réel) ou sur l’intention comportementale (lorsque le contrôle comportemental est erroné).