Chapitre 5 : Les attributions (déterminants et conséquences) Flashcards
Quels sont les types d’attribution ?
1) Attributions causales
2) Attributions dispositionnelles
3) Attributions de responsabilité
Qu’est-ce qu’une attribution ?
Une attribution est une inférence ayant pour fonction d’expliquer pourquoi un événement (incluant un comportement posé par une personne observée ou nous-même) a eu lieu.
Qu’est-ce qu’une attribution causale ?
Les attributions causales portent sur la recherche des causes d’un événement, d’un succès ou d’un échec, ou peut même servir à expliquer un manque de contrôle sur l’environnement.
Selon Weiner (1979), les attributions causales ont 3 dimensions (éventuellement 4) :
1) Le lieu de causalité (EXTERNE ou INTERNE)
Permet de distinguer la perception de l’origine de la cause de l’action (en observant qqn ou soi-même)
2) La stabilité temporelle
On distingue les causes INSTABLES (p.e. niveau d’effort) et les causes STABLES (p.e. trait de personnalité)
3) Le contrôle
On distingue les causes CONTRÔLABLES et INCONTRÔLABLES par l’attributeur
4) La globalité
Weiner a éventuellement ajouté une quatrième dimension, la globalité. Cette dernière fait référence à une généralisation intersituationnelle. Une cause sera globale si elle est perçue comme récurrente de situation en situation.
Globale :
Ex. si on retrouve dans 2 contextes (ou plus) les mêmes dimensions :
INTERNE, STABLE et CONTRÔLABLE
Indiquez si cette affirmation représente une attribution causale interne/externe, stable/instable et contrôlable/incontrôlable :
« J’étudie toujours fort. »
Interne
Stable
Contrôlable
Indiquez si cette affirmation représente une attribution causale interne/externe, stable/instable et contrôlable/incontrôlable :
« Le professeur m’aide toujours lorsque je lui demande. »
Externe
Instable
Contrôlable
Indiquez si cette affirmation représente une attribution causale interne/externe, stable/instable et contrôlable/incontrôlable :
« J’ai été chanceux »
Externe (même si on écrit « j’ai », la cause est la chance, donc externe)
Instable
Incontrôlable
Qu’est-ce qu’une attribution dispositionnelle ?
Les attributions dispositionnelles visent à déterminer dans quelle mesure l’action que vient d’accomplir une personne nous permet d’inférer des caractéristiques sur elle (Gilbert, 1998).
Dans la mesure ou les caractéristiques de la personne permettent d’expliquer le comportement adopté, nous possédons alors une attribution pour l’action ainsi que des inférences relatives à la personnalité réelle de la personne.
//
C’est parce que cette personne est « comme ci » qu’elle a fait cette action.
Peut-on inférer des caractéristiques sur une personne ?
Ex. attentat à quelque part (événement négatif)
Attribution dispositionnelle : la personne qui a fait cet attentat, il est fou.
Qu’est-ce qu’une attribution de responsabilité ?
Ce type d’attribution porte surtout sur un jugement de valeur concernant la responsabilité d’une personne (soi ou autrui) à l’égard d’un événement.
Certaines études (Janoff et Bulman, 1979, 1992) ont démontré que ce genre d’attribution joue un rôle important dans l’ajustement psychologique lors d’évènements négatifs (ie. séparation, divorce, enlèvement d’enfant, etc.).
Ex. divorce (événement négatif) En parlant du père :
Option 1 : Le père blâme la mère
Option 2 : Le père blâme un de ses comportements
Option 3 : Le père blâme sa propre personne (risque de dépression)
(Théories de l’attribution)
Kelley et Michela (1980) distinguent deux types de théories dans le domaine des attributions :
1) Les théories de l’attribution
Celles postulant la NATURE des processus qui mènent à la formation d’attributions.
2) Les théories attributionnelles
Celles-ci ont pour but de prédire et d’expliquer la nature des CONSÉQUENCES PSYCHOLOGIQUES découlant de l’émission de différentes attributions telles que les émotions, la motivation, l’ajustement psychologique et même le comportement à l’égard des autres.
Les théories de l’attribution (la nature des processus d’attribution) :
A. La théorie naïve de Heider
B. La théorie des inférences correspondantes de Jones et Davis
C. La théorie de la perception de soi de Bem
D. Les théories de Kelley
La théorie naïve de Heider (1958) :
The Psychology of interpersonal relations (1958) propose une analyse naïve de l’action.
Selon Heider, l’attributeur comme un pseudo scientifique observe les actions et en déduit les facteurs qui doivent avoir été présents pour que l’action puisse se produire.
L’attributeur utilise soit une cause émanant de la personne, soit de l’environnement, mais pas nécessairement les deux.
La théorie des inférences correspondantes de Jones et Davis (1965) :
Jones et Davis (1965) révisent la théorie de Heider comme suit :
- Ils s’intéressent qu’aux attributions faites par un observateur externe;
- Ils se limitent aux attributions de type dispositionnelle seulement ; et
- Ils analysent les attributions faites à partir d’UNE seule observation (grosse limite!!!!).
Le concept central est celui de la «correspondance» qui réfère à la clarté de l’attribution dispositionnelle.
Si l’observateur croit que l’action est le résultat de plusieurs dispositions de l’acteur, le degré est faible. Si elle est jugée comme résultant d’une disposition, il y a un haut degré de correspondance.
(La théorie des inférences correspondantes de Jones et Davis)
Trois facteurs sont proposés dans la théorie comme déterminants de l’attribution de correspondance :
1) Le choix dont dispose l’acteur;
2) La désirabilité sociale
3) Les effets distinctifs.
détails : diapo 21
(La théorie des inférences correspondantes de Jones et Davis)
Décrivez ce facteurs proposé dans la théorie comme déterminants de l’attribution de correspondance : CHOIX
- Il représente un préalable à l’analyse attributionnelle de correspondance.
- Dans la mesure ou l’action a été accomplie par l’acteur en toute liberté, on peut procéder à l’analyse des deux autres facteurs.
- Si forcé (donc pas de choix), il n’y a pas lieu de chercher une disposition sous-jacente.
Note: les observateurs ont tendances à assumer que l’acteur avait le choix
Ex. amener quelqu’un a faire quelque chose sans l’obliger. Il a le « choix ». S’il avait un gun sur la tempe, il n’aurait pas le choix, car c’est forcé.