Chapitre 3 : le psychisme et son organisation psycho(patho)logique Flashcards
Qu’est-ce que la structure?
= sorte de machine originale qui met en scène le sujet dans le champs de l’expérience
–> accès par-delà les phénomènes à une machine, à une matrice, dont ils sont les manifestations, les effets
C’est quoi l’oedipe?
Fait qu’on reconnait, dans moment où l’enfant comprend qu’il n’est plus l’extension de sa mère, il comprend qu’il y a un « autre » (autre maman, autre papa, autre lui)
Un enfant qui concède à l’idée d’un monde où maman n’est pas toute pour l’enfant (va au travail et tout) => angoisse radical qui le désordonne complètement
–> Névrose : résolution de l’oedipe donc reconnaissance de l’autre
–> Psychose : pas de résolution de l’oedipe donc pas de reconnaissance de l’autre
Un enfant qui concède à l’idée d’un monde où maman n’est pas toute pour l’enfant …
angoisse radicale qui le désordonne complètement
2 impasses dans la clinique discontinuiste
1) vision assez stadique (avec stades oral anal etc) et que c’est presque vu comme “soit réussite, soit échec” et donc reste au stade initial
2) dans cette clinique discontinuiste (structures séparées) y a un primat du symbolique (qui donne du sens aux choses) + de poids mis dans le symbolique que dans les deux autres … (registre du réel et de l’imaginaire)
Primat du symbolique
le sujet consent à un ordonnancement du monde
D’une forclusion du Nom-du-Père aux non dupes errent, une forclusion généralisée
- Forclusion : Le sujet ne reconnait pas la figure tiers triangulaire qu’est le père (nommé par l’autre !) => point d’appui arbitraire pour visualiser le monde
- Nom mais aussi NON car non reconnu
- Non dupes errent = quitter l’idée du déficit et quitter l’idée d’un père patriarcal mais sujets en errance qui ne sont pas dupes de l’ordre symbolique (monde ordonné sur des lois instituées une bonne fois pour toute)
- D’une certaine manière, tlm est dans l’errance, forclusion généralisée et clinique des nœuds borroméens (3 cercles RSI)
En quoi la triangulation est-elle si importante?
Hyper importante dans la structure car détermine un peu si on va se dire « je suis l’objet de l’autre » ou « qu’est-ce qu’il me veut » / psychose ou névrose
- L’Œdipe, une suppléance parmi d’autres
- Multiplications des modes de jouir : le désir n’est plus fixé à l’idéal par la prescription paternelle
Hypothèse diagnostique
= détermination d’un trouble d’après ses symptômes, modalités défensives et angoisses
–> 2e temps de Lacan permet de quitter l’excès de sens mis dans clinique (recherche à tout prix de sens)
5 registres d’écoute pour écouter le sujet
Type de défense mobilisée ; angoisse ; conflit ; rapport au langage ; rapport au corps
mécanismes de défense : psychose
projection
clivage
dissociation
forclusion ou rejet
déni
mécanismes de défense : névrose
sublimation
refoulement
sublimation
= processus complexe par lequel la pulsion dévie de son but sexuel immédiat pour se transformer en une activité sociale acceptée / valorisée
clivage
= coexistence au sein de la psyché, au sein du Moi, de deux attitudes à l’égard de la réalité extérieure
–> tout bon, tout mauvais
Conflits internes - externes : névrose et psychose
névrose : entre ça et surmoi –> essayer de répondre à des instances psychiques qui s’opposent
psychose : entre ça et dimension de l’ordre de la réalité –> entre réalité externe et ça
3 types d’angoisse
Angoisse de perte d’objet
Angoisse de castration
Angoisse de morcellement
angoisse de perte d’objet
angoisse trans-structurale, d’objet, d’amour => La pire angoisse est l’angoisse de perte d’amour
angoisse de castration
pas peur de perdre un truc qu’on a mais de qqch qu’on n’a pas ; espérer qu’on va un jour résoudre la perte qu’on a déjà perdue
angoisse de morcellement
bcp + dans la psychose
intégrité de soi incertaine
état =/= structure
état = trans-structural
Ex: dépression, tb (psycho-)organiques, tb de l’humeur, tb dû au stress prolongé et/ou au trauma, tb du développement
Triangulation oedipienne
- premier autre = maman –> fusion
- second autre = papa –> compétition
- lois du second autre brise dualité maman-enfant –> frustration + soulagement
- castration = basculement par second autre –> on passe de dualité à dynamique triangulaire et donc dynamique sociale car investissement psychique et considération réelle pour le père –> enfant acceptera la loi
pq soulagement qd second autre vient rompre le caractère absolu de la dualité?
l’enfant ne peut qu’échouer dans son effort à vouloir tout signifier, à combler tous ses désirs et, par conséquent, ne peut s’en sentir qu’amoindri, couple et écrasé
Rôle de la frustration (qd second autre vient rompre le caractère absolu de la dualité)
c’est dans la frustration que l’enfant pourra fantasmer le sein absent. en effet, ce n’est qu’en lui indiquant qu’il y a un ailleurs, qu’il existe autre que lui, que la mère permet à l’enfant de jouer de son théâtre intérieur et de l’ouvrir au désir
frustration = basculement
–> castration
parmi les symptômes des troubles psychiques chez les sujets en position névrotique liés au passage de l’Oedipe, on a …
la conscience morbide
retour du refoulé (névrose)
la forme des symptômes est dérivée de la forme de la représentation inconsciente
quels sont les mécanismes linguistiques dans la névrose?
la métonymie (ex: boire un verre) et la métaphore (mot = effet de sens)
le névrosé a accepté la convention du langage
–> le névrosé se rapporte au “manque” linguistique, à l’impossibilité de dire tout : ses productions linguistiques seront continuellement une tentative de dire ce manque dans une série illimitée de substitutions
2 grandes catégories de troubles névrotiques de l’adulte
Les névroses actuelles et les psychonévroses
différence entre névroses actuelles et psychonévroses
névroses actuelles : angoisse flottante, non liée à des représentations
psychonévroses : angoisse est liée à des représentations
troubles des névroses actuelles
- névrose d’angoisse
- neurasthénie (=fatigue chronique)
- hypocondrie (=inquiétude permanente sur sa santé)
troubles des psychonévroses
- hystérie : de conversion et d’angoisse
- névrose obsessionnelle (TOC)
hystérie?
les quanta de l’affect investissent les fonctions du corps (conversion) ou un nouvel objet extérieur (phobie)
2 types d’hystérie
- Hystérie de conversion
- Hystérie d’angoisse ou troubles phobiques
hystérie de conversion
Conversion : expression symbolique d’un conflit inconscient au niveau du corps
Les symptômes somatiques de l’hystérie, au contraire des symptômes psychosomatiques, font atteinte aux fonctions du corps et non aux tissus ou structures; par conséquent
> Les symptômes se manifestent en absence de toute lésion organique
Ils sont (parfois instantanément) réversibles
Il s’agit de troubles de la motricité et du tonus (ex : contraction involontaire des muscles) et de troubles sensitifs et sensoriels (ex : anesthésies)
Problème éthique posé par l’hystérie de conversion
son adaptabilité
hystérie d’angoisse (ou troubles phobiques)
- L’angoisse est liée à des représentations dont l’ampleur est disproportionnée
- Le déplacement du danger interne vers un danger externe permet de donner une matérialité à l’angoisse inconsciente et à un exercice de contrôle, comme l’évitement par la fuite
- Les phobies amènent le sujet à des conduites d’évitement
névroses obsessionnelles?
les quanta de l’affect investissent d’autres représentations qui deviennent obsessionnelles
TOC
Le besoin irrésistible et répété de penser ou de réaliser un acte
Le sujet en proie à l’obsession est conscient du caractère morbide
Il ne parvient pas à se débarrasser de cette obsession
L’obsession est accompagnée d’angoisse et est associée à la compulsion
–> assiégé par la crainte d’être amené irrésistiblement à commettre un acte absurde, criminel
c’est quoi la compulsion?
acte que le sujet est obligé d’accomplir, même s’il est absurde –> les obsessions phobiques
Différence entre les troubles phobiques et les névroses obsessionnelles
Phobique s’attache à un objet repérable et évitable
Obsessionnel redoute des objets invisibles (poison, microbes), des états imaginaires (impression de mort subite)
–> les obsessions idéatives (ruminations obsédantes) et les obsessions impulsives
seul moyen pour le psychotique de s’organiser …
est de constituer des défenses massives car pas moyen de trianguler
–> rapport non dialectique à l’autre
dans la psychose, le rapport à l’autre est …
absolu –> tout ou rien (clivage)
ex tout : d’une façon érotomane (l’instance de l’amour absolu ; on est tout pour l’autre), d’une façon paranoïde (l’instance persécutrice)
rien : envisager existence même de l’autre fait qu’on en serait absorbé car pas moyen de s’en dissocier, on ne ferait qu’un) : envisager une relation d’objet chez le psychotique impliquerait que l’autre puisse être différencié de soi-même et qu’il puisse être désiré
chez le psychotique, la notion de différence ou d’altérité est installée
FAUX –> échec de l’oedipe donc non
le sujet ne pourrait pas concevoir que l’autre ait une détresse ou une souffrance qui n’ait rien à faire avec lui
Le sujet n’a pas pris sur lui/elle la soumission à la loi
retour du rejeté (psychose)
Ce qui a été intérieurement rejeté par le sujet va faire retour (retour du rejeté) sous formes d’hallucinations auditives ou visuelles.
Une des défenses du psychotique : le déni
non prise en compte d’une partie de la réalité. Vide le réel / le trauma de son impact => le déni vise le côté sensoriel
une des défenses du psychotique : la forclusion ou le rejet
plus radical que le déni : les représentations intolérables sont rejetées, non traitées, avec l’affect
> Rejet d’une partie de la réalité (+ néo-réalité)
> Rejet de la castration
> Rejet de l’altérité (tout le concerne)
chez les psychotiques, on retrouve de l’omnipotence, càd …
càd une grandiosité interne
une des défenses du psychotique : la projection
l’identification projective (M. Klein) : expulsion dans l’autre de l’intraitable –> contrôle à distance
Il y a une solution perverse à une souffrance psychotique, càd …
càd déshumanisation de l’objet ; manifestions perverses seraient des mécanismes défensives selon Freud (>< Lacan qui propose que la perversion soit une structure)
rapport au langage dans la psychose
- Pas d’acceptation de la convention du langage –> néologismes
- Pas de manque dans le langage :
> Rapport littéral : 1er degré, le mot est la chose (psychose !!)
> Le signifiant prime sur le signifié : modalité d’inhibition est bcp – efficace dans la psychose fonctionne + par néologismes que par métaphores
> Certitude au nv des mots (ne pas concéder à l’ambiguïté du langage)
> Holophrases
Néologisme?
primaire, logique associative (ex : qu’est-ce qui vous emmène ? le tram 81)
épisodes psychotiques
- ont une durée très variable
- altération du sens de la réalité (hallucinations, délires)
- dysfonctionnement du système dopa (lien avec la jouissance!!)
? >< conscience morbide
anosognosie
relie : névrose, psychose, perversion, anosognosie, conscience morbide
névrose = conscience morbide
psychose = anosognosie
quel est le pblm de l’anosognosie?
les sujets psychotiques, vu que pas conscient de leur trouble, restent imperméables à toute rationalisation
dans les troubles psychotiques, qu’est-ce qui correspond au stade actuel et au stade psycho(patho)logique ?
Schizophrénie = stade actuel
Paranoïa = stade psychopathologique
Schizophrénie
grande désorganisation
- position passive
- hallu
- troubles de la pensée
- troubles du langage : logorrhées et néologismes
logorrhée?
=flux de paroles, svt incohérent et généralement avec un débit rapide et continu
Paranoïa
réorganisation du monde
- position active
- délire
- questions existentielles
- compulsion d’interprétation
délire et fonction
construction narrative qui ne suit pas la logique rationnelle (ex : je suis enceinte du diable) + idées délirantes ou délire systématisé (même femme, a fait une mauvaise rencontre => ça prend forme, délire du satanisme) + réponses aux grandes questions existentielles
questions existentielles ?
- D’où est-ce que je viens ?
- Quel est le sens de ma vie ?
- Quelle est ma position d’homme ou de femme ? Comment est mon rapport sexuel à l’autre ?
- Que restera-t-il de moi après moi ?
symptômes positifs de la psychose
manifestations qui s’ajoutent aux fonctions mentales normales. C’est leur présence qui est « anormale »
=> hallucinations, voix et délires
Symptômes négatifs de la psychose
des fonctions mentales normales sont absentes
=> apathie ou inertie
4 thèmes fréquents dans la paranoïa
Erotomanie –> la certitude que des personnes de l’entourage sont amoureuses du sujet (délire par projection : le sujet a un transfert érotisé envers ces personnes) => peut être signe d’une névrose ou d’une psychose ! Inversion dans la logique de la demande (clinicien veut le patient et pas l’inverse)
Mégalomanie –> délire de grandeur
Persécution –> la conviction d’être l’objet d’un préjudice (empoisonnement, vol, etc)
Hypocondriaque –> la conviction de problèmes impossibles au nv du corps, fréquemment que certains organes sont absents ou fondent
différence psychose et paranoïa
Psychose : “est-ce que l’autre me veut?”
Paranoïa : “l’autre me veut”
compulsion d’interprétation
le sujet paranoïaque ne peut pas ne pas interpréter
Tout ce qui diffère de l’anticipé est signe que le sujet se doit d’expliquer
Cette interprétation ne peut être autre qu’en référence directe au sujet
Pour les psychotiques, tout l’environnement fait signe (ex : Dwight)
Oedipe dans la perversion
Reconnait Œdipe mais uniquement pour les autres : Cherche l’ambiguïté chez l’autre, à ce que l’autre soit confus pour qu’il puisse tenir les rennes de la relation
Le pervers dénie le manque du premier autre à son égard –> il satisfait complètement le désir du 1er autre (il est tout pour l’autre) ; par contre, il reconnait ce manque pour les autres
Un peu érotomane mais pas l’impression de ne pas être totalement différencié de l’autre, à l’inverse des psychotiques !
mécanisme de défense : perversion
déni
déni du pervers
Déni de la castration pour le fétichisme
> Il percevrait que le phallus manque à la mère, mais refuserait d’accepter la réalité de sa perception traumatique
> Le fétiche serait un substitut symbolique (objet ; ex : on n’est rien sans des photos de pieds) pour le phallus manquant
Triangulation oedipienne : névrose, perversion, psychose
- Psychose : accepte pas oedipe –> forclusion
- Névrose : accepte oedipe (et donc castration) –> refoulé
- Perversion : accepte oedipe mais pour l’autre –> dénié
Rapport au langage dans la perversion
- Le sujet pervers recherche l’ambiguïté linguistique, alors que le névrosé cherche à résoudre l’ambiguïté
- Pour le sujet en position perverse, le « oui » et le « non » sont échangeables
Rapport à la loi dans la perversion
position ambigüe : loi est essentielle, car c’est dans la transgression que la véritable nature du sujet pervers pourra s’exprimer –> ne s’y soumet pas et pas de sentiment de culpabilité
Rapport à l’autre dans la perversion
l’ambigüité est aussi de mise : l’autre est, plus que l’objet permettant la transgression, celui qui permet la mise en place du processus pervers
–> pervers a une grande compétence sociale et relationnelle et maitrise du territoire
Traitement dans la perversion
Les pervers ne cherchent d’ordinaire pas de traitement :
> Leurs comportements ne constituent pas une source de souffrance
> Leurs comportements ne sont pas conçus comme problématiques
Psychose ordinaire
Sujets majoritairement sur axe imaginaire (et pas sur symbolisation), sont très conformes socialement, forme de parade extérieure imaginaire, sujets très bien réglés dans leur boulot ou relations sociales mais y a pas vraiment de fond, peuvent pas dire grand-chose + svt fonctionnement marqué par le vide dans la relation clinique (dur de rentrer dans une mise en récit pas due à de l’inhibition mais clairement incapable de donner discours sur son psychisme)
> Transfert doit se faire avec bcp + de précaution car pas forcément opérant de chercher à trouver du sens et tout fin c’est galère
> Psychose non-déclenchée : pas de phénomène élémentaire mais possible si pas bien supplée
> Peuvent complètement basculer et perte de points de repère
Etats-limites
= version non psychanalytique de la psychose ordinaire