Chapitre 1 : ensemble des enjeux épistémologiques Flashcards

1
Q

Diagnostiquer?

A

=art de reconnaitre, de distinguer

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Q

Clinique pragmatique?

A

= tout ce que l’on nous enseigne, n’a de service que si cela continue à nous permettre de donner un surplus d’infos à notre écoute clinique –> doit servir notre clinique

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3
Q

épistémologie?

A

= avoir une compréhension du modèle qui fonde notre compréhension

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4
Q

Spécificité de l’appareil psychique?

A

le psychisme existe dans l’interstice entre sa réalité irréductible (le Réel) et la façon dont il est repris

–> structure dynamique régie par des lois spécifiques

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5
Q

Quelles sont les spécificités de l’appareil psychique qui en font une structure dynamique?

A

Rapport à la jouissance, aux pulsions, au langage, à la réalité psychique, aux fantasmes, à l’autre, à la loi,…

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6
Q

Quel est le paradoxe des lois spécifiques au sujet?

A

c’est que l’on ne peut espérer y accéder que si on a accès à l’autre –> clinique structurellement intersubjective

Le sujet se constitue àpd l’autre et l’accompagnement clinique se fait à partir d’un autre (clinicien)

“L’autre est au coeur de la constitution du soi et du regard que l’on peut porter sur soi-même” (Gauthier, 2002)

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7
Q

Espèce naturelle?

A

ça permet de penser qqch qui a une existence propre

Prenons l’exemple de l’eau : l’eau, même si composée de molécules d’hydrogène et d’oxygène a une existence propre, c’est-à-dire que c’est une espèce que nous pouvons considérer comme naturelle parce que la molécule d’eau a une existence, des propriétés et lois qui répondent à une logique qui sera toujours la même. Non seulement elle a des spécificités spécifiques, nous la faisons bouillir à 100°, elle s’évapore, nous la mettons en dessous de 0°, elle se congèle, etc

Donc ça présuppose une vérité objective sur le monde lui-même. Cela veut donc dire que si, selon notre exemple, nous sommes en face de l’eau, celle-ci à une vérité objective pour elle-même, peu importe les conditions dans lesquelles elle se trouve, peu importe le regard que l’on pose sur elle, et à la limite peu importe l’histoire que l’on a sur elle

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8
Q

Quelles sont les 7 préoccupations?

A

1) Les membres d’une même espèce naturelle sont censés partager un grand nombre de propriétés en commun

2) Les distinctions entre types de troubles peuvent être « naturelles » plutôt « qu’arbitraires » lorsqu’elles se fondent sur des différences réelles.

3) Diagnostiquer un type particulier de trouble mental chez une personne se justifie sur le plan épistémique si cela aide à expliquer les problèmes ou le comportement de la personne en question.

4) Le concept d’espèce naturelle pourrait également faire référence à la supposition que les propriétés distinguées par les catégories psychiatriques ont des causes biologiques.

5) Les distinctions entre espèces ne peuvent être que « naturelles », puisque dans ce cas, aucune décision subjective ne doit être prise concernant le seuil de diagnostic d’un trouble particulier

6) Les critères de diagnostic reposeraient uniquement sur des considérations épistémiques basées sur la connaissance des similitudes et différences réelles et des causes spécifiques

7) Impact exercé par la pratique classificatoire elle-même sur les personnes classées

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9
Q

1) Les membres d’une même espèce naturelle sont censés partager un grand nombre de propriétés en commun

Explique

A

Or, la CIM et le DSM sont tous les deux des manuels qui fonctionnent de façon polythétique, ce qui veut dire que la façon dont les critères diagnostiques sont établis impliquent eux-mêmes un nombre de symptômes multiples qui sont des symptômes pouvant appartenir à plusieurs catégories en même temps. Si nous prenons un critère descriptif/sémiologique, par
exemple l’agitation, nous voyons que ça peut s’apparenter à un déficit de l’attention et hyperactivité, un trouble anxieux généralisé, un trouble bipolaire, un trouble dépressif, un PTSD, une intoxication alimentaire, …

Il n’est donc pas évident de faire un diagnostic sur base d’une catégorisation aussi large

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10
Q

2) Les distinctions entre types de troubles peuvent être « naturelles » plutôt « qu’arbitraires » lorsqu’elles se fondent sur des différences réelles.

Explique

A

La question de la réalité est quand même difficile lorsqu’il s’agit de parler de structure psychique et de symptôme psychique. C’est très compliqué de considérer que déjà l’agitation est une catégorie sur laquelle on peut tous et toutes être d’accord que ceci est de l’agitation ou n’en est pas, et il s’agit ensuite, même si l’on était tous d’accord, d’arriver à savoir à quoi c’est associé.

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11
Q

3) Diagnostiquer un type particulier de trouble mental chez une personne se justifie sur le plan épistémique si cela aide à expliquer les problèmes ou le comportement de la personne en question.

Explique

A

On glisse de la simple logique de « est-ce que c’est une espèce naturelle ou non ? » à « faisons l’hypothèse que ça ne le soit pas tout à fait mais disons que ça l’est pour avoir un point duquel partir tous ensemble ». Encore faudrait-il que de donner ce diagnostic soit un réel surplus d’avantage pour le patient. Or, comme ça a été dit, le diagnostic n’est certainement pas qu’une mauvaise chose, loin de là, ça peut avoir un nombre d’effets très importants et intéressants pour le sujet, mais il est évident que ça n’est pas un avantage systématique, ça ne permet pas tout de suite d’y apporter un traitement.

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12
Q

4) Le concept d’espèce naturelle pourrait également faire référence à la supposition que les propriétés distinguées par les catégories psychiatriques ont des causes biologiques.

Explique

A

Bien sûr, on peut ne pas être tous et toutes d’accord mais il se fait que dans les études que
l’on met en évidence sur la façon dont les physiciens et l’environnement médical,
paramédical d’un ou d’une patiente se modifie en fonction du diagnostic posé, on voit qu’il y
a une congruence de réponse qui font que les professionnels ont tendance a justifier le
fonctionnement du patient par des compréhensions naturalisantes, c’est-à-dire des
compréhensions qui considèrent que si la personne est schizophrène, c’est biologique.
Il y a une croyance massive implicite qui agit sur chacun et chacune d’entre nous et qui dès
lors qu’un ou une patient(e) est diagnostiqué(e) avec un diagnostic psychiatrique, on a
tendance à le rattacher à une logique biologique. On le voit particulièrement en France que la
question de considérer un diagnostic qui est posé et qui donc est considéré comme
biologique et génétique ne doit pas être accompagné par une orientation clinique qui n’est
pas evident-based (le raccourcis est très vite fait).
–> on essentialise à la biologie… comme si c’était ancré en nous

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13
Q

5) Les distinctions entre espèces ne peuvent être que « naturelles », puisque dans ce cas, aucune décision subjective ne doit être prise concernant le seuil de diagnostic d’un trouble particulier

Explique

A

De nouveau, ça suit la logique qu’un trouble psychiatrique, psychique ou qu’une catégorie
psychiatrique est une espèce naturelle et que l’on devrait donc être capables de poser un
seuil à partir duquel c’est quelque chose, ou à partir duquel ça ne l’est pas. De nouveau, si
nous prenons l’eau il y a un moment donné où n’importe qui est capable de dire que c’est de
l’eau ou que ça ne l’est pas.
On sait aujourd’hui par exemple que le DSM, parmi les différents biais dont il souffre, c’est
aussi, on le relit aujourd’hui à la lumière des études de genres, c’est aussi un manuel criblé de
biais de genre implicites dans la façon dont les catégories sont construites.

Exemple : On sait qu’en Europe et particulièrement en Belgique, les femmes sont beaucoup
plus médiquées pour la dépression que les hommes. Ça s’explique par pleins de facteurs, en
ce compris les trajets de vie des femmes qui font qu’elles sont plus sujettes à la dépression
que les hommes, mais ça s’explique en partie aussi par les critères diagnostiques permettant
de distinguer une dépression d’une autre forme d’affection, de trouble ou de souffrance.
L’image que l’on se fait de la dépression (quelqu’un qui a du mal à sortir de chez lui, qui a plus
d’appétit pour rien, qui n’est pas motivé, qui a des idées noires, qui ne trouve plus de sens
dans rien, etc.), dans les faits, si l’on rajoute ou que l’on regarde aussi dans les critères positifs
(agressivité, passage à l’acte, consommation de substance) qui sont en fait des modalités de
réponse à la souffrance psychique, qui sont genrées, et qui sont majoritairement masculins,
les chiffres explosent pour les hommes en termes de dépression. Or, ils sont sous
diagnostiqués et sous-accompagnés du coup puisque leur façon de manifester leur souffrance
est plus valorisée dans la société (même si pas forcément rentable). De plus, ça n’est
probablement pas sans lien avec le fait que les suicides sont davantage « réussis » chez les
hommes que chez les femmes. Les hommes sont beaucoup moins accompagnés pour
souffrances psychiques → risques de passage à l’acte sont beaucoup plus élevés que pour les
femmes.

Effectivement, les bais sociaux, d’attentes, de croyances, de cultures, de représentations et
d’épistémologie (de manière dont un moment donné une société donnée, dans une culture
donnée, découpe le monde) va organiser la manière dont ses symptômes vont exister, être
validés dans un cadre diagnostique.

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14
Q

6) Les critères de diagnostic reposeraient uniquement sur des considérations épistémiques basées sur la connaissance des similitudes et différences réelles et des causes spécifiques

Explique

A

De nouveau, il s’agit de la façon dont on considère qu’un élément est une espèce naturelle,
c’est que l’on peut lui donner du coup des causes spécifiques, des lois spécifiques et des
critères spécifiques. Cela voudrait donc dire que pour la dépression, et en disant même qu’on
a réussi à distinguer la version des hommes et la version des femmes et donc qu’on a
vraiment juste le package de toutes les personnes dépressives (hommes, femmes, ni l’un ni
l’autre), ce n’est pas pour autant que l’on pourra en établir des causes spécifiques en termes
de causalité et de direction, ni de thérapeutique spécifique, ni de similitudes qui seraient
réelles.

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15
Q

7) Impact exercé par la pratique classificatoire elle-même sur les personnes classées

Explique

A

(FAIRE LIEN AVEC FUTURE PARTIE D’IAN HACKING ???)
Nous verrons comment les catégories psychiques, psychiatriques sont des catégories
totalement interdépendantes de la manière dont les sujets vont recevoir la catégorie et vont
la modifier en retour, ce que l’on appelle le nominalisme dynamique (= le fait de nommer les
choses produit une dynamique circulaire dans laquelle par retour les sujets s’organisent en
fonction de la manière dont ils ont été nommés).

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16
Q

Nominalisme dynamique?

A

=le fait de nommer les choses produit une dynamique circulaire dans laquelle en retour les sujets s’organisent en fonction de la manière dont ils ont été nommés

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17
Q

La façon dont les structures de soins et notre conception du normal et du pathologique s’exercent sont ______________ et ________________ organisés

A

historiquement
culturellement

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18
Q

à partir de quand (quoi) les structures asilaires ont été construites?

A

à partir du moment où on voyait que qqun qui ne répondait pas à une norme sociale (permettant d’organiser la société) était rationnalisé comme un sujet qui était fou (car désorganisait la société)

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19
Q

“Je pense donc je suis”

A

Le fait même d’être doté d’une pensée qui nous permet d’avoir un retour sur nos propres questionnements suppose qu’il y a un appareil psychique qui existerait
–> doute = expérience propre sur le fait d’exister en tant qu’entité rationnelle

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20
Q

Quel est le paradoxe de l’idée de Descartes ? (“je pense donc je suis”)

A

Cette théorisation de la philosophie fonde donc le doute comme expérience propre sur le fait d’exister en tant qu’entité rationnelle. Il y a un paradoxe là-dedans puisque ça veut donc dire que l’on considère qu’il faut douter pour pouvoir rationnellement considérer que l’on existe.

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21
Q

Foucault produit une première façon de penser l’historiographie de la psychologie et de la psychiatrie, càd ?

A

càd l’étude de la façon dont on construit les faits historiques

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22
Q

Par l’historiographie, Foucault nous dit que la question n’est pas de savoir si un trouble mental existe, donc est vrai ou faux, mais il s’intéresse aux …, càd …

A

conditions de véridictions, càd les conditions qui ont permis de produire un discours qui dirait vrai sur qqch

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23
Q

Qu’est-ce que la norme pour Foucault?

A

La norme pour Foucault est pensée comme un lieu d’étalonnage virtuel qui n’existe pas (un lieu vide) autour duquel se décline toutes les formes d’anormalités, permettant en retour de comprendre ce que serait la norme.

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24
Q

Pq on dit que la figure de la norme est vide?

A

Vide parce qu’elle n’existe pas en tant que tel, elle ne cesse d’évoluer dans le temps, mais les anormalités et décalages par rapport à cette norme sont ce qui permet de les comprendre (les normes de la société).
Ce qui fait qu’à un moment on se dise « je ne suis pas normale, je ne suis pas comme les autres », c’est précisément parce que nous supposerions qu’il y a quelqu’un en face de nous qui serait normal, pas comme nous, etc.

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25
Q

La norme, qu’on y réponde ou pas, a un effet sur …

A

la manière dont on se positionne

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26
Q

Transfuge de classes?

A

=quand on appartient à une catégorie sociale (svt défavorable) et qu’on passe à une catégorie sociale + élevée (émancipation) –> ça réorganise de façon majeure la manière dont on va appréhender le monde

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27
Q

La question du diagnostic ne se fait qu’en fonction …

A

d’une certaine référence ç une norme ou à des critères supposés normaux ou anormaux

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28
Q

La norme permet d’agir sur … des gens (…) et, par ce biais, de contrôler leurs …

A

les actions
les inciter, les détourner de
actions possibles

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29
Q

à tout écart, une norme corrige, … et … un nouvel …

A

normalise
produit
écart

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30
Q

ce qui compte c’est l’… à la norme, pas le …

A

écart
contenu

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31
Q

conscience morbide?

A

le sujet conserve la conscience de ses troubles et de leur caractère morbide
capacité du sujet à percevoir ses propres problèmes / à reconnaitre sa propre problématique

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32
Q

“Des contraintes morales aux autocontraintes” Que veut dire PH Castel par là?

A

Il n’y a pas que les normes, y a aussi leur intériorisation

33
Q

Foucault a mis en évidence 3 points, lesquels?

A
  • La centralité de la famille
  • Le prolongement de la microphysique du pouvoir asilaire
  • Fonction-sujet
34
Q

Fonction de la famille?

A

doit organiser, réguler, structurer la société, les sujets. En quittant le dispositif de la famille totipotente (capacité de former un tout), on a traduit (tjrs en psycho) une famille qui serait omnipotente (qui détient un pouvoir absolu) pour le sujet en termes d’organisation psychique

–> en gros sujet s’organise àpd la famille (ex: oedipe, fantasme originaire)
–> organisateur logique de nos psychés (là que s’articulent les liens sociaux, le genre, la sexualité, la religion, etc)

35
Q

Ce que Foucault nomme « centralité de la famille » signifie que la famille devient …

A

l’espace, l’interface, l’intermédiaire entre les pouvoirs disciplinaires et les pouvoirs souverains.

36
Q

Pouvoirs disciplinaires?

A

=loi et préalablement les médecins

37
Q

Pouvoirs souverains?

A

=la loi qui légitime les pratiques en termes d’ordre social

38
Q

Qd on parle de fantasme originaire, d’oedipe, de la castration, de la fct paternelle, etc, on se réfère systématiquement à …

A

des concepts qui convoquent à la question d’une instance familiale originaire –> métaphores à partir desquelles le sujet se constitue et se l’approprie

39
Q

Que permettent ces métaphores ?(oedipe, etc)

A

elles permettent à chacun d’entre nous de se positionner et d’avoir une façon de lire le monde, de le traduire avec une plus ou moins grande cohérence –> c’est dans ce degré de positionnalité qu’on investit la réalité du sujet

40
Q

Prolongement du pouvoir asilaire?

A

Idée qu’à l’intérieur du bureau du psy, le psy est l’extension du pouvoir asilaire –> on continue en tant que psy et psychiatre de reproduire des normes de pouvoir dans lesquelles nous avons la possibilité de statuer si le sujet a un trouble pathologique ou pas, va mieux ou pas, est dans le déni ou pas, délirant ou pas, etc (!conscience morbide!)

41
Q

C’est quoi la fct-sujet?

A

Pour pouvoir émerger comme sujet, il faut paradoxalement être reconnu, objectifié par notre psy

Selon foucault, le sujet n’existe qu’en addition dans le social

42
Q

Proposition d’Ayouch pour contrer la fct-sujet

A

La visée du psychanalyste pourrait précisément être alors la resignification de cette fct-sujet produite par les dispositifs disciplinaires –> doit pouvoir faire sens de l’ensemble des effets de nomination et d’assujettissement auxquels on a été soumis

43
Q

Sujet barré à lui-même?

A

sujet parlé avant de parler, va + ou - s’approprier le langage de l’autre pour tenter de se nommer, de se situer, de s’expliquer aux autres ce qu’il est –> on est comme castré par la pensée de l’autre

==> à la fois existe sujet de l’inconscient et en même temps n’existe pas de sujet d’emblée, il existe en addition aux interactions sociales

44
Q

Groupes altérisés?

A

=groupes minoritaires (en situation de dépendance ou d’infériorité) qui ne forment un groupe que par l’exclusion –> uniformisation car attribués aux mêmes traits négatifs

45
Q

Un groupe altérisé est une communauté identitaire

A

FAUX –> c’est une catégorie naturalisée par la discrimination et à laquelle est dès lors assignée une identité homogène autre

46
Q

4 grandes blessures de l’humanité

A
  • Coppernick : héliocentrisme
  • Darwin : théorie de l’évolution
  • Freud : l’homme n’est pas maitre dans sa propre demeure –> pratique de l’association libre menant à la logique de l’inconscient (idée du sujet barré)
  • Bourdieu : en tant que sujet, nous sommes pris dans des rapports de pouvoir et de classes sociales qui nous coincent dans nos habitus sociaux –> antithèse de la logique américaine qui est en mode “tu deviens comme tu veux”
47
Q

Quelle est la visée de la psychanalyse?

A

faire sens de l’ensemble des assujettissements auxquels on a été soumis, des dispositifs disciplinaires, des mots, des injonctions à l’intérieur du contexte familial et des divers lieux auxquels soumis nv disciplinaire

48
Q

Femmes = groupe minoritaire

A

FAUX –> groupe minorisé

49
Q

Que dit Canguilhem sur le pathologique?

A

pathologique = continuum de la normalité, transformation en de nouvelles normes
–> ensemble des symptômes doivent être avant tout entendu, perçu, compris comme nouvelle tentative de trouver un équilibre plus que problématique ou pathologie en tant que telle

50
Q

Normativité?

A

Cette capacité tjrs ouverte de réadaptation est désignée par le concept central de normativité –> la pathologie est normativité

« Être sain, c’est non seulement être normal dans une situation donnée mais être aussi normatif, dans cette situation et dans d’autres situations éventuelles » (Canguilhem, 1966, p.139) –> Être sain, c’est pouvoir être normal dans contexte donné et aussi donner d’autres normes dans un autre contexte donné

Autrement dit : produire du changement et accepter le changement

51
Q

Problème de la normativité

A

fonctionne pas en tout temps et en toute situation (ex: pandémie et quarantaine –> solitude++, violence++, divorce++)

52
Q

Quels sont les 2 types de critères de distinction pour l’adaptation?

A
  • Critère extérieur = st saine une personne qui est adaptée aux exigences de son environnement social
  • Critère intérieur = adaptation d’un pdv psychodynamique
53
Q

Duyckaerts : intégration >< pathologie et autonomie >< maladie

A

Intégration = Organisation et équilibre entre différentes composantes du psychisme

Pathologie = Désintégration. Un élément essentiel du psychisme échappe à tout contrôle et déséquilibre l’ensemble du fonctionnement mental –> névrose, psychose ou perversion

Autonomie = Capacité à maintenir son équilibre grâce à ses propres ressources au travers des sollicitations d’un monde en perpétuel changement (=santé mentale)

Maladie = Incapacité à affronter seul les difficultés internes et externes qu’on rencontre. Dépendance aux tensions qui animent et qu’on ne peut résoudre + dépendance aux autres qui jouent rôle de protecteurs et d’auxiliaires

54
Q

Dénominateur commun de tout temps, tout culture, tout histoire, etc

A

SOUFFRANCE

55
Q

Anomalie?

A

création d’une norme propre au sujet => particularités, spécificités, modalités d’existence innovantes

56
Q

Nominalisme?

A

Ce sont les (noms des) catégories qui s’emploient à découper le monde, ce sont les mots qu’on utilise qui organisent le monde

57
Q

Nominalisme dynamique?

A

Une catégorie de sujets et/ou d’actions humaines adviennent en même temps que la catégorie en soi est en train d’être inventée, que la façon de les nommer est en train d’être inventée.
–> rétro-feedback (cibles mouvantes de Hacking)
–> le fait de nommer institue de façon rassemblée, directe et automatique un nouveau concept d’être

58
Q

La description du suicide …

A

incite au suicide

59
Q

Quels sont les deux vecteurs de labellisation pour l’émergence de catégories?

A
  • Top-down : Au départ d’une communauté d’experts qui créent une « réalité » que certaines personnes s’approprient (ex : personnalité multiple)
  • Bottom-up : Au départ du comportement autonome de personnes labellisées de la catégorie concernée et qui créent une réalité à laquelle les experts ont à faire (ex : personnes homo)
60
Q

Théorie de l’étiquetage?

A

La réalité sociale est conditionnée, stabilisée, voire même créée par les labels que nous appliquons aux personnes, aux actions et aux communautés
–> il y a des effets d’identification et d’assimilation conséquents à la pose d’une étiquette de déficitaire ou de déviant sur un sujet

61
Q

Distinction entre signifiant - signifié - signification

A

signifiant = ce que l’on dit
signifié = ce que l’on veut dire
signification = ce qui est entendu

62
Q

Le sujet qui parle est un “effet de signification”, càd?

A

ce qui veut dire qu’il a une place dans telle ou telle chaine de signifiants qui le détermine comme sujet –> c’est donc de cet effet de signification que se produit un effet de sujet (sujet barré)

63
Q

L’inconscient est structuré comme …
–> ?

A

un langage
–> quand on appréhende le langage d’un sujet, on appréhende son inconscient

64
Q

Pulsion de mort?

A

les sujets, contrairement à ce qu’on pourrait croire (qd ont enfin compris quel était le pblm), continuent de produire les choses même si aucun bénéfice pour eux
–> en gros, restent dans leur souffrance

65
Q

Signifiant-signifié : De Saussure

A

Signifié précède signifiant
+ lien relativement stable

66
Q

Signifiant-signifié : Lacan

A

Signifiant = élément constitutif du langage (on baigne dans le langage avant de comprendre) donc précède signifié
+ lien extrêmement instable : un même signifiant peut signifier un grand nombre de concepts

–> c’est la position du signifiant dans la chaine qui impose un effet de signification

67
Q

Selon Lacan, le transfert n’existe pas

A

FAUX –> c’est le contre-transfert qui n’existe pas pour lui (><Freud)

68
Q

Psycho majeure >< psycho mineure

A
  • Psycho majeure = on serait totalement en mesure d’être défait de ses patients –> on sait se distancer
  • Psycho mineure = de toutes façons, on sera jamais neutre et faut faire avec cet impossible-là ; construction dans un discours majoritairement issu d’une certaine catégorie sociale, d’appartenance, etc
69
Q

Selon Lacan, le sujet est un effet de langage

A

« le sujet est ce qui est représenté par un signifiant pour un autre signifiant »

Quand on cherche à se définir, on utilise des signifiants (on va tjrs manquer notre cible) :
- Quand bien même on cherche à élaborer son propos, aucune chaine de signifiants ne peut constituer cette identité
- Cette parole témoigne d’une division subjective

Le fait que nous en sommes réduits à nous manifester par le langage est cause de cette division (du ft que nous sommes des sujets divisés : on a perdu qqch)

70
Q

Refoulement originaire?

A

ce qui est non traduisible dans la symbolisation du langage

71
Q

Qu’est-ce qui se passe quand défaut du refoulement originaire?

A

lapsus, acte manqué, rêve improbable

72
Q

Refoulement secondaire?

A

Le maniement symbolique du langage requiert une intervention structurelle (continue) d’inhibition ciblée

73
Q

Qu’est-ce qui se passe qd défaut du refoulement secondaire?

A

Défaillance de cette inhibition: le langage ‘explose’ de significations comme dans la paranoïa

74
Q

Quels sont les trois temps de l’enseignement de Lacan?

A

1) L’inconscient de l’enseignement comme un langage
2) Ce qui ne se laisse pas représenter par le langage
3) Lalangue : si le langage est la condition de l’inconscient, il est désormais également celle de la jouissance

75
Q

Temps 1 de Lacan?

A

L’inconscient de l’enseignement comme un langage

« Ce dont le sujet se plaint se résout (alors) dans la structure du langage, dans la réponse à un qu’est-ce que ça veut dire ? ». La vérité du sujet est ici une vérité masquée qu’il s’agit de déchiffrer.
==> Élaboration symbolique

76
Q

Temps 2 de Lacan?

A

Ce qui ne se laisse pas représenter par le langage

Car en se faisant représenter par le langage, le sujet a concédé une perte : si « le mot est le meurtre de la chose », c’est bien que le sujet laisse dans cette opération… « quelque chose ». Ce que le sujet y laisse, c’est une part de jouissance. Une part inassimilable, obscure  part du sujet (et de son désir) qui reste inassimilable, inattrapable (ex : trauma, on n’arrive pas vraiment à mettre des mots dessus)
==>Malentendu

77
Q

Temps 3 de Lacan?

A

Lalangue : si le langage est la condition de l’inconscient, il est désormais également celle de la jouissance

« L’immersion dès la naissance dans un monde sonore, dans une ou plusieurs langues, donne lieu au fil du temps à des évènements marquants de paroles qui touchent au corps ».
Aussi, la Lalangue est la langue privée que le sujet se constitue « au plus près de ses viscères, de son corps », « Edifiée par le bain de langage que le sujet habite au moment de son arrivée dans le monde », elle est « reçue de l’Autre », tissée des mots entendus aussi bien que des sons, gestes et expressions. « Ce n’est pas l’apprentissage qui est au principe de son advenue, mais l’expérience de jouissance »
–> Si le langage est la condition de l’inconscient, il est aussi celui de la jouissance
==> Jouissance

78
Q

Définition de l’amour de Lacan

A

Dans la dimension de l’amour, on essaie de donner à l’autre ce qu’on imagine qui pourrait lui plaire ; dans le même temps, on n’a pas cette chose ; en même temps, lui ne sait pas ce qu’il veut et n’en veut pas

Ex : on m’offre un cadeau en pensant que je vais aimer, que j’ai besoin de cette chose ou quoi, on sait mieux que moi or ce n’est pas le cas