Chapitre 2- Résolution de problèmes - Approches théoriques - 2.1/ 2.2/ 2.3 Flashcards
Qu’est qu’une situation problématique?
Une situation caractérisée par le fait que le chemin qui mène à la solution n’est pas immédiatement disponible: elles nécessitent que nous faisions appel à nos capacités de raisonnement.
Quelles sont les caractéristiques de la tache de résolution de problème?
1/ L’état initial
2/ L’état final
3/ la procédure permettant de passer de l’un à l’autre
Qu’est ce qu’une tache d’exécution?
Une tâche dont la procédure est connue
De quel type de tâche s’agit-il dans la résolution de problème?
La procédure n’est pas connue donc une tâche d’élaboration de procédure
A partir de quand peut-on parler de situation problématique?
Quand le sujet est capable de se construire une représentation de l’état final de l’état initial et des actions possibles.
Pourquoi la psychologie s’est-elle intéressée très tôt à la résolution de problème?
Car elle y voyait une des manifestations de l’intelligence et une voie royale pour l’apprentissage
Quelles sont les 3 approches de la résolution de problèmes?
- Approche béhavioriste
- Approche gestaltiste
- Approche cognitiviste
Approche béhavioriste
La plus ancienne
Focalisation sur l’association stimulus-réponse
Négation de l’aspect représentationnel
Concept central = apprentissage
Qu’est ce que l’apprentissage pour les béhavioristes?
Une sélection progressive parmi les réactions spontanées de l’individu dans la situation
Boîte problème de Thorndyke (1911)
Petite cage dans laquelle un chat est enfermé, munie d’un anneau permettant l’ouverture.
Au début, comportement désorganisé du chat qui finit par hasard à appuyer sur l’anneau et à sortir.
Après quelques répétitions: temps de plus en plus court pour sortir.
Décroissance du temps de résolution très progressive.
Quels sont les 2 concepts fondamentaux sur lesquels repose la résolution de problème dans la théorie béhavioriste?
1/ Motivation = besoin/désir = moteur déclenchant l’activité
2/ Renforcement = augmentation de l’association situation-réponse = répétition
Quels questionnements permet l’approche béhavioriste?
Sur le rôle des habitudes
Sur la difficulté à s’adapter à des situations nouvelles
Qu’ont montré Friemel et Weil Barrais (1984)?
Que la majorité des sujets utilisent une procédure de calcul à la main alors qu’ils ont une calculatrice à disposition
= Utilisation d’une procédure plus connue même si elle est moins rapide et moins simple
Quelle est la limite de l’approche béhavioriste?
Les solutions que nous adoptons face à un problème ne sont pas toutes des solutions testées au préalable
Selon l’approche gestaltiste d’ou vient la solution à un problème?
Non pas de la répétition mais d’un changement de point de vue sur la situation
Exemple du problème de Duncker (1954)
2 ficelles qui pendent du plafond mais trop courtes pour être attrapées en même temps.
Il faut provoquer un balancier avec un objet de la pièce pour saisir la corde = changement de point de vue de la situation
Insight
«Compréhension soudaine» de nature quasi perceptive
= Appréhension d’une relation moyen-but
Du à un changement de représentation du problème
A quoi servent les répétitions/tâtonnements dans l’approche gestaltiste?
Elles ne jouent pas un rôle fondamental… Elles permettent juste d’explorer les limites de la représentation du problème
Qu’est ce que l’approche cognitiviste?
Résolution de problème = ensemble de mécanismes de résolution
Le sujet n’en a pas forcément conscience: intérêt de les cerner pour comprendre les difficultés de résolution et concevoir des aides.
Par quels critères peut-on classer les types de problèmes?
1/ Type d’objets manipulés: concrets vs abstraits
2/ Type de situation: dynamique vs statique
3/ Précision de l’information sur la situation dont l’individu dispose: problème bien défini vs problème mal défini
Quel est le souci avec ce type de critères?
Ils sont floues et il n’est pas toujours facile de séparer les problèmes sur ces dimensions
Qu’est ce que propose la classification de Greeno (1978)?
Il propose de classer les problèmes en fonction de la nature du problèmes et des compétences/ modes de réalisation
3 catégories de problèmes de la classification de Greeno?
Réarrangement
Transformation
Induction de structure
Problème de réarrangement
= problème ou les éléments de la situation doivent être réarrangés
ex: anagramme, sudoku
Lié à la capacité à produire des solutions alternatives et aux mécanismes contraignant la recherche de ces différentes solutions
Problème de transformation
= appliquer une série de modifications à une situation jusqu’à correspondre à l’état visé
Etat final fourni (contrairement aux problèmes de réarrangement)
ex: Tour de Hanoï
Lié aux capacités de planification fondées sur des heuristiques
Problème d’induction de structure
= identification de la structure des relations entre différents éléments d’un ensemble
ex: suites logiques
Lié à la capacité à faire des inférences et des mises en relation
Avantages et inconvénients de la classification des problèmes
Avantages:
Permet au psychologue de décrire les problème et de les organiser
Inconvénients:
Bcp de problèmes sont mixtes
Mise en relation avec les mécanismes de résolution limitée
Pas de corrélation avec le niveau de difficulté
Espace recherche
= méthode d’analyse des problèmes
Formalisation de tous les changements d’états possibles représentés sous forme de graphe ou:
Noeud = état possible
Arc = action pour passer d’un noeud à un autre
Comprend une description de l’état initial, final mais aussi une représentation de l’espace optimale.
Aussi appelé espace de base
Espace problème
Représentation des changements d’état nécessaires à la résolution du problème pour le sujet.
Toujours plus limité que l’espace recherche (personne ne construit l’ensemble de l’espace recherche dans le cas d’une résolution de problème)
Selon Newell et Simon (1972) qu’est ce que la recherche de solution?
C’est le déplacement dans l’espace recherche
Que permet la comparaison entre espace de recherche et espace problème d’un sujet?
De mieux caractériser l’interprétation d’un sujet et donc mieux comprendre les sources de difficultés dans la résolution d’un problème
Problèmes isomorphes
= problèmes ayant une structure formelle identique
S’analyse à travers un même espace problème.
Exemples de problèmes isomorphes
Tour de Hanoï et Problème des ascenseurs
Pour quels types de problèmes peut-on créer un espace de recherche?
Tous: problème d’arrangement, de transformation et de découvertes de règles
De quoi dépend la recherche de solution de problème?
De l’interprétation que se fait l’individu se construit de la situation.
Quels sont les 3 cas typiques d’interprétation de situation problème?
L’assimilation à une situation connue
La particularisation d’un schéma
La construction d’une interprétation
Assimilation à une situation connue
Certains éléments du problèmes d’activer en mémoire des situations présentant des similitudes et pour lesquels on dispose d’une procédure.
= transfert analogique
Procédure automatique, demandant un effort cognitif minimal donc appliqué dès que possible.
Exemple d’assimilation à une situation connue
Problème des jarres de Luchins (1942)
Problème des jarres de Luchins (1942)
Problème:
3 jarres de contenances différentes, il faut réussir à mesurer une certaine quantité d’eau.
8 problèmes:
Les 6 premiers se résolvent de la même façon.
Le 7 ème = test: peut se résoudre de la même façon que les 6 premiers ou d’une facon plus simple
Le 8ème = problème critique: il faut forcément utiliser une autre procédure.
Résultats:
Problème 7: utilisation de la procédure des 6 premiers problèmes +++
Problème 8: échec +++
Que montre l’expérience de Luchins (1942)
- nette préférence à l’utilisation de procédure connue même s’il existe des solutions plus simples = automatisation de la pensée
- importance des caractéristiques de surface = il faut que les éléments du problème ressemblent suffisamment à ceux de la situation connue
- nécessité de cohérence entre l’interprétation du problème et les conditions d’application de la procédure
Comment s’appelle la recherche volontaire de relations entre 2 situations?
Raisonnement analogique
Particularisation d’un schéma
Il s’agit de l’application des données d’un problème aux variables d’un schéma
Exemple de particularisation d’un schéma
La schéma transfert-gain de Richard (1998)
Que comporte le schéma transfert-gain de Richard (1998)
Comporte:
3 ensembles d’informations: ensemble initial, final et l’ensemble transfert
Chaque ensemble comporte 4 variables:
Identificateur (lieu de localisation de l’objet)
Type d’objet
Quantité
Indication temporelle
Etape de particularisation du schéma
1/ Interprétation de l’énoncé:
association de chacune des phrases aux variables du schéma
2/ Identification du statut des ensembles:
En s’appuyant sur des règles:
- succession temporelle
- le changement d’état concerne l’ensemble transfert
- la quantité cherchée concerne un état pour lequel on a une procédure de calcul: on interprète le problème en fonction de ce que l’on sait faire
Construction de l’interprétation
Construction d’une interprétation en fonction des éléments contenus dans l’énoncé
Étapes de construction d’une interprétation
1/ analyse syntaxique de l’énoncé = mécanismes de compréhension de texte
2/ identification des objets et de leurs attributs pertinents
3/ Choix d’une représentation décrivant la situation (parfois plusieurs choix possibles)
4/ identification de l’opérateur et de l’action permettant le passage d’un état à l’autre
5/ interprétation des conditions d’application = expression des conditions d’application sous forme logique