Chapitre 1- Comprendre - Mécanismes Inférentiels - 1.3 Flashcards

1
Q

Un texte expose-t-il toujours la totalité des informations sur les situations?

A

Non, un certain nombre d’informations sont omises, volontairement ou non par le narrateur.

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2
Q

Que doit donc faire le lecteur pour comprendre les données manquantes?

A

Il doit faire des inférences mais ne peut pas faire toutes les inférences possibles, ce qui serait trop coûteux d’un point de vue cognitif

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3
Q

De quoi dépendent en grande partie les inférences?

A

De l’objectif de la lecture

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4
Q

Quels sont les 3 critères de classification des inférences?

A

1/ Le type de déclenchement: inférences automatiques vs controlées
2/ Le niveau de compréhension auxquelles elles interviennent
3/ l’orientation du traitement: vers des informations fournies précédemment vs inférences anticipatrices

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5
Q

Quelle théorie se base sur le type de déclenchement?

A

La théorie minimaliste de Mc Koon et Ratcliffe (1989,1992)

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6
Q

Quelle théorie se base sur le niveau de compréhension?

A

Le modèle de construction-intégration de Kintsch (1993)

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7
Q

Quelle théorie se base sur l’orientation des inférences?

A

Le modèle «causal inférence maker» de Van De Broek (1990)

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8
Q

Sur quel grand principe repose la théorie minimaliste de Mc Koon et Ratcliff ?

A

Les lecteurs ne feraient pas automatiquement toutes les inférences en cours de lecture mais uniquement celles qui:
- sont absolument nécessaires pour assurer la cohérence locale
- celles qui demandent un faible coût cognitif ➡️ «minimal»
Ils distinguent donc 2 catégories d’inférence: les automatiques et les controlées (par le but du sujet)

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9
Q

Inférences automatiques

A

Déclenchement ne dépend pas des buts du sujet

Rôle: assurer la connectivité référentielle entre 2 phrases

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10
Q

Inférence anaphorique

A

Inférence qui consiste à aller rechercher le contenu sémantique d’un mot lorsqu’un autre terme a été utilisé précédemment (antécédent)
Nécessite que l’antécédent soit présent en MT.
Ex: l’étudiant ➡️ il

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11
Q

Inférence pont ou passerelle

A

Lorsque l’antécédent n’est pas présent en MT.

Nécessite d’ajouter/déduire une informations permettant de faire le lien entre 2 phrases.

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12
Q

Exemple d’inférences non indispensables

A

Inférences interprétatives ou élaboratives

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13
Q

Rôle des inférences non indispensables?

A

Enrichir la base textuelle en ajoutant des informations: inférence d’instrument, de lieu, causales…

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14
Q

De quoi dépend le déclenchement des inférences?

A

Des indices textuels rencontrés par le lecteur

De la disponibilité de l’information en MT

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15
Q

Expérience de OBrien, Schank, Myers et Rayner (1988) sur le déclenchement des inférences

A

Problématique:
Déclenchement dépend de la dispo en MT?
Méthode:
1 texte sur une agression avec 4 versions:
Contexte fort (poignarder) vs contexte faible (assaillir)
Antécédent explicite (couteau) vs antécédent implicite (arme)
Contexte fort permet la disponibilité de la représentation d’un couteau.
Résultats:
Contexte fort: temps de fixation de l’anaphore plus court qq soit l’antécédent.
Contexte faible: temps de fixation plus court si antécédent explicite vs implicite
➡️ Contexte permet donc de faciliter l’inférence en rendant l’information disponible en MT

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16
Q

Expérience de Mc Koon et Ratcliff (1981) sur les inférences élaboratives

A

Méthodes:
Texte sur une personne ayant des planches à fixer.
1 texte avec citation d’outil dont marteau.
2 versions:
- les planches sont assemblées par des clous: relation forte
- les planches sont collées ensemble: relation faible
Après lecture: tache de reconnaissance
Les sujets doivent dire le plus vite possible si le mot qu’on leur présente est dans le texte
Résultats:
Temps de réponse plus court pour la version relation forte: le mot marteau a du être inféré dans cette version.

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17
Q

QU’ont montré Dosher et Corbett sur les inférences élaboratives?

A

Que leur déclenchement dépendrait du modèle de situation construit:
Dans le traitement d’une phrase isolée, l’inférence n’est pas faite automatiquement, il n’y a donc pas de diminution du temps de décision lexicale pour 2 mots fortement associés comme «voler» et «ailes»

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18
Q

Quels sont donc les critères de déclenchement des inférences?

A
  • Disponibilité de l’info en MT
  • Proximité des infos dans le texte
  • Infos appartenant au thème général
  • infos saillantes ou importantes dans le texte
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19
Q

Expérience de Dell, Mc Koon et Ratcliff (1983) sur les inférences anaphoriques

A

Problématique:
Liaison avec anaphore porte sur l’antécédent uniquement ou sur la proposition de l’antécédent?
Méthode:
Lecture d’un texte en 2 versions un avec anaphore et un sans anaphore.
Au milieu de la lecture, tache de reconnaissance à l’aide d’un mot sonde.
2 conditions:
Le mot sonde est l’antécédent
Le mot sonde est un mot appartenant à la proposition de l’antécédent
Résultats:
Il n’y a pas de différence dans les temps de reconnaissance pour l’antécédent ou un mot appartenant à la même proposition = pas d’effet de facilitation.
La liaison anaphorique est donc faite avec la proposition de l’antécédent et non avec l’antcédent uniquement.

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20
Q

Selon le modèle construction-intégration de Kintsch, quelles sont les 3 dimensions qui interviennent dans les inférences au cours de la lecture?

A

1/ le caractère automatique ou controlée de l’inférence
2/ le résultat de l’inférence: accroissement ou réduction de l’info
3/ Nature du processus: récupération en MT ou production d’infos nouvelles

21
Q

A quel niveau se font les inférences ayant pour résultat l’ajout d’informations?

A

Au niveau local

22
Q

A quel niveau se font les inférences permettant la réduction d’infos?

A

Au niveau global

23
Q

Quelles règles Kintsch ajoute-t-il à ces 3 dimensions?

A

Les macrorègles de construction de la macrostructure:

  • suppression des infos inutiles
  • construction d’une proposition générale résumant plusieurs propositions
  • règle de généralisation
24
Q

A quoi correspond un cycle dans le modèle de Kintsch?

A

Au traitement d’une phrase

25
Q

Que se passe-t-il au cours d’un cycle dans le modèle de Kintsch?

A

La base propositionnelle est extraite d’une phrase, des inférences sont faites pour assurer la connectivité référentielle et maintenir la taille du réseau propositionnel dans les limites de la MT.

26
Q

Qu’est ce que la stratégie du bord d’attaque?

A

C’est le mécanisme de sélection proposé par Kintsch pour le choix des bases propositionnelles qui vont être conservées dans le cycle suivant

27
Q

En quoi consiste la stratégie du bord d’attaque?

A

Seules 4 propositions vont être sélectionnées pour être intégrées dans le cycle suivant:
- la dernière proposition
- les propositions permettant de remonter de la dernière à celle appartenant au niveau le plus élevé
Si nombre insuffisant ➡️ propositions les plus récentes au niveau le plus élevé.

28
Q

Expérience de Fletcher (1981) sur la stratégie du bord d’attaque

A

Problématique:
Validation psychologique de la stratégie du bord d’attaque.
Méthode:
Texte présenté phrase par phrase.
Au cours de la lecture, test de reconnaissance par technique du mot sonde.
Résultats:
Temps de réponse plus court pour les propositions du cycle en cours que d’un cycle précédent.
Temps de réponse plus court pour les propositions sélectionnées par la stratégie du bord d’attaque.

29
Q

Que se passe-t-il quand la stratégie du bord d’attaque échoue?

A

Les propositions sélectionnées ne peuvent être rattachées aux nouvelles propositions.
La cohérence globale fait défaut, il est nécéssaire de déclencher des inférences pour rétablir la cohérence.

30
Q

Principe du modèle «Causal inférence maker»

A

La représentation d’un texte se faire sous forme de réseau de causalité: le rôle principal des inférences est l’identification des relations causales entre les différents événements du texte.

31
Q

Comment a été accueilli le modèle du «Causal inférence maker»?

A

Suscité un grand intérêt dans la communauté des chercheurs

32
Q

Quels sont les 4 principes qui guident la recherche de relations causales?

A

1/ Le principe de priorité temporelle
2/ Le principe d’opérativité
3/ Le principe de nécessité circonstancielle
4/ Le principe de suffisance

33
Q

Principe de priorité temporelle

A

Une cause ne survient jamais après une conséquence.

34
Q

Principe d’opérativité

A

Une conséquence ne peut survenir sans cause

35
Q

Principe de nécessité circonstancielle

A

Si la cause ne s’était pas produite, la conséquence ne se serait pas produite non plus.

36
Q

Principe de suffisance

A

Il suffit de savoir que la cause est survenue pour savoir que la conséquence surviendra également.

37
Q

Ces 4 principes ont-ils tous besoin d’être présents ?

A

Non

38
Q

Que distinguent les auteurs?

A

Les inférences retours ou Backward process

Les inférences anticipatrices ou Forward process

39
Q

Inférences retours

A

= inférences qui établissent des liens avec les infos présentées antérieurement.
S’apparentent à de la récupération d’info en mémoire (MT ou MLT)

40
Q

3 catégories d’inférences retour

A

1/ Inférences de liaison
2/ inférences de rétablissement
3/ élaborations retour

41
Q

Inférences de liaison

A

Mise en relation avec une info déjà présentée et présente en MT

42
Q

Inférences de rétablissement

A

Mise en relation avec une info déja présentée mais plus présente en MT ➡️ oblige a faire appel à la construction de la représentation du texte

43
Q

Élaborations retour

A

Intervention des connaissances du sujet pour établir une connectivité causale

44
Q

Inférences anticipatrices

A

Possibilité pour un sujet de se créer des attentes sur la suite du déroulement des événements décrits .
Repose sur les connaissances du sujet et sur la représentation construite

45
Q

2 types d’inférences anticipiatrices

A

1/ Prédictions

2/ Anticipations causales

46
Q

Prédictions

A

Anticipation sur les suites probables des événements

47
Q

Anticipations causales

A

Inférences portant sur un événement non expliqué

48
Q

Expérience de Mc Koon et Ratcliff sur le principe de suffisance

A

Problématique:
Importance du principe de suffisance dans le déclenchement des inférences anticipatrices
Méthode:
2 énoncés: chute du 14ème étage et chute par la fenêtre.
Résultats: mort plus facilement inféré dans 1/ (principe de suffisance) que dans le 2/ qui n’apporte aucun élément sur la gravité potentiel de la chute

49
Q

Critiques du modèle «Causal inférence maker»

A

1/ inférences apparaissent plus comme de la récupération d’info en mémoire. N’interviennent pas pendant la lecture mais après traitements des infos explicites du texte
2/ Ne permet pas de clarifier les conditions de déclenchement des inférences. Déclenchement lié à la nécessité mais ne permet pas de préciser si automatiques ou controlées.