Chapitre 11: Le système monétaire Flashcards
- Nommez et expliquez les trois fonctions de la monnaie dans une économie moderne.
Réponse : La monnaie sert à effectuer des transactions commerciales dans une économie moderne. La monnaie est l’actif que les agents économiques utilisent pour mener à bien les transactions liées aux biens et aux services produits dans le monde. La monnaie exerce trois fonctions :
- La monnaie est un moyen d’échange. La monnaie est le moyen d’échange le plus courant. L’utilisation de la monnaie est un moyen pratique et universellement reconnu d’acheter et de vendre des biens et services.
- La monnaie est un réservoir de valeur. Un réservoir de valeur est un actif qui permet aux agents économiques de reporter leur pouvoir d’achat dans le temps. On s’attend à ce que la monnaie qu’on reçoit aujourd’hui soit acceptée comme moyen de paiement même dans une décennie.
- La monnaie est une unité de compte. La monnaie est un étalon universel utilisé pour exprimer la valeur (le prix) de divers biens et services. Le coût d’un bien se mesure au nombre de dollars qu’il faut pour l’acheter.
- En quoi la monnaie fiduciaire diffère-t-elle de produits comme l’or et l’argent qui ont eux aussi servi de monnaie?
Réponse : La monnaie fiduciaire n’a pas de valeur en elle-même; elle a une valeur de monnaie légale par décret gouvernemental. L’or et l’argent ont une valeur intrinsèque, tandis que la monnaie fiduciaire ou le papier-monnaie n’a de valeur que parce que d’autres agents économiques l’acceptent comme monnaie.
- Comment définit-on la masse monétaire M2?
Réponse : La masse monétaire, ou M2, englobe le numéraire hors banques, les dépôts dans les comptes-chèques et dans les comptes d’épargne, ainsi que dans les autres types de comptes bancaires.
- Remémorez-vous ce que vous avez appris sur la théorie quantitative de la monnaie.
a) Expliquez cette théorie.
b) Expliquez comment les prédictions de la théorie quantitative de la monnaie sont corroborées par des données historiques.
Réponse :
a) La théorie quantitative de la monnaie postule que le ratio de la masse monétaire au PIB nominal est constant à long terme. Cela veut dire que si la masse monétaire augmente de 10 %, le PIB nominal doit aussi augmenter de 10 % pour que le ratio de la masse monétaire au PIB nominal demeure constant. Il s’ensuit que le taux de croissance de la masse monétaire et le taux de croissance du PIB nominal sont les mêmes. Taux de croissance du PIB nominal = Taux de croissance de la masse monétaire Si on remplace le taux de croissance du PIB nominal par le taux d’inflation plus le taux de croissance du PIB réel, on constate que : Taux d’inflation + Taux de croissance du PIB réel = Taux de croissance de M2 Si on réorganise cette équation, on obtient : Taux de croissance de M2 – Taux de croissance du PIB réel = Taux d’inflation Ainsi, selon la théorie quantitative de la monnaie, l’inflation est égale à l’écart entre le taux de croissance de la masse monétaire et le taux de croissance du PIB réel; lorsque cet écart s’élargit, le taux d’inflation augmente. b) Le graphique de l’encadré 11.3 présente les données sur l’inflation et la valeur du taux de croissance de la masse monétaire moins le taux de croissance du PIB réel de 110 pays pour la période 1960-1990. Le graphique présente une droite à 45 degrés qui passe par le taux d’inflation et la valeur du taux de croissance de la masse monétaire moins le taux de croissance du PIB réel. Selon la théorie quantitative de la monnaie, l’inflation augmente dans une proportion de un pour un avec le taux de croissance de la masse monétaire moins le taux de croissance du PIB réel. Le fait que, dans le graphique, la plupart des points de données sont près de la droite à 45 degrés confirme empiriquement la principale prédiction à long terme de la théorie quantitative de la monnaie.
- Quelle est la différence entre l’inflation, la déflation et l’hyperinflation?
Réponse : L’inflation désigne l’augmentation du niveau général des prix dans l’économie, tandis que la déflation désigne la diminution du niveau général des prix dans l’économie. On dit qu’il y a hyperinflation dans une économie lorsque le niveau des prix d’un pays double en trois ans.
- Quelle est la cause la plus fréquente de l’hyperinflation?
Réponse : L’hyperinflation est toujours liée à la croissance extrêmement rapide de la masse monétaire. Dans presque tous les cas, une croissance monétaire aussi forte est le résultat d’importants déficits budgétaires. Quand ses recettes fiscales sont inférieures à ses dépenses, le gouvernement respecte ses engagements en empruntant des fonds au public ou en imprimant de la monnaie. Imprimer plus de monnaie et l’utiliser pour acheter des biens et des services fait augmenter la masse monétaire dans l’économie, ce qui entraîne une augmentation rapide du niveau des prix.
- Quels sont les coûts liés à l’inflation?
Réponse : L’inflation impose les types de coûts suivants aux consommateurs et aux entreprises.
- Un taux d’inflation élevé crée des coûts logistiques : Même un taux d’inflation modéré exige plusieurs changements de prix au cours de l’année. On appelle le coût de ces changements « coûts de menu ».
- Un taux élevé d’inflation fausse les prix relatifs, et réduit l’efficience économique : Lorsque le taux d’inflation est instable, les entreprises peuvent modifier leurs prix différemment, ce qui a pour effet de désynchroniser les prix relatifs. La distorsion des prix relatifs réduit l’efficacité économique.
- L’inflation conduit souvent à des politiques contre-productives, comme le contrôle des prix : Un taux d’inflation élevé est problématique sur le plan politique, et incite parfois les gouvernements à adopter des mesures économiquement contre-productives, comme le contrôle des prix. Comme il a été mentionné dans les chapitres précédents, le contrôle des prix peut causer des ruptures de stock, de longues files d’attente et l’expansion de l’économie souterraine.
- L’inflation a-t-elle des avantages? Lesquels?
Réponse : Oui, l’inflation peut avoir des avantages.
- Lorsque la banque centrale émet de la monnaie, les recettes du gouvernement augmentent. On appelle « seigneuriage » les recettes que le gouvernement tire de l’émission de monnaie. Le seigneuriage correspond à la différence entre le coût de l’émission de la monnaie et la valeur des biens et services que le gouvernement peut acheter grâce à la monnaie nouvellement émise.
- L’inflation peut parfois stimuler l’activité économique. Si l’inflation augmente pendant que le salaire nominal d’un travailleur est fixe, le salaire réel de ce travailleur diminue. Cette situation incite les entreprises à employer davantage de travailleurs. L’inflation peut ainsi permettre au gouvernement de stimuler l’économie à court terme, ce qui constitue un levier politique utile pendant les périodes de ralentissement économique. De plus, l’inflation diminue le taux d’intérêt réel, lequel accroît la consommation et l’investissement.
- Qu’est-ce que le taux cible du financement à un jour? Quels facteurs pourraient déplacer la courbe de demande de réserves?
Réponse : Le taux cible du financement à un jour est le taux d’intérêt auquel la Banque du Canada souhaite voir les institutions financières se prêter et s’emprunter mutuellement des fonds sur le marché du financement à un jour; les fonds prêtés sont des réserves déposées par les institutions financières à la banque centrale.
La courbe de demande de réserves illustre la quantité totale de réserves des institutions financières. Comme la courbe de demande décrit la quantité de réserves exigées par les institutions financières pour chaque niveau du taux cible du financement à un jour, l’ensemble de la courbe se déplace lorsqu’un facteur autre que le taux cible du financement à un jour change. Quatre facteurs peuvent causer le déplacement de la courbe :
- Une expansion ou une contraction économique : La valeur des réserves augmente lorsque l’économie est en plein essor, parce que les institutions financières auront besoin d’accorder plus de prêts à leurs clients. La courbe de demande se déplace alors vers la droite. Inversement, en période de contraction économique, la courbe de demande se déplace vers la gauche.
- Une variation des besoins de liquidités : Si on prévoit que les dépôts baisseront très rapidement dans un avenir proche, par exemple par suite d’une augmentation importante des retraits, la demande de réserves augmentera et la courbe de demande se déplacera vers la droite.
- La modification de la base de dépôts : Les institutions financières au Canada veulent maintenir un niveau de réserves équivalant à 2 % ou 3 % de la valeur des dépôts. Lorsque les dépôts augmentent, la courbe de demande de réserves se déplace vers la droite. À l’inverse, lorsque la base de dépôts diminue, la courbe de demande de réserves se déplace vers la gauche.
- La variation de la quantité de réserves obligatoires : Bien qu’elles utilisent rarement ce pouvoir, les autorités monétaires canadiennes pourraient imposer un pourcentage de réserves obligatoires. Par exemple, si elles montaient le pourcentage de réserves obligatoires de 0 % à 3 %, cela déplacerait la courbe de demande de réserves vers la droite. Inversement, si elles baissent ce pourcentage, la courbe de demande de réserves se déplacerait vers la gauche.
- Qu’est-ce qu’une opération d’open market? Pourquoi la Banque du Canada fait-elle des opérations d’open market?
Réponse : Une opération d’open market est un échange entre la Banque du Canada et une institution financière. La Banque achète ou vend des obligations du gouvernement à des institutions financières en échange de réserves détenues par ces institutions financières à la banque centrale.
La Banque du Canada utilise les opérations d’open market lorsqu’elle souhaite influencer le taux cible du financement à un jour. Les institutions financières doivent donner à la banque centrale des actifs en échange des réserves déposées à la banque centrale. Ces actifs sont généralement des obligations du gouvernement, principalement des obligations émises par le gouvernement fédéral. Lorsque la Banque du Canada achète des obligations du gouvernement aux institutions financières, elle leur donne en retour davantage de réserves électroniques. De même, lorsque la Banque vend des obligations du gouvernement aux institutions financières, celles-ci lui donnent une partie de leurs réserves en retour. Supposons que la Banque du Canada souhaite obtenir une valeur donnée pour le taux cible du financement à un jour. Elle choisit d’abord le taux cible du financement à un jour, puis elle trouve le point sur la courbe de demande qui correspond au taux cible du financement à un jour. Ensuite, elle offre la quantité exacte de réserves associée à ce point de la courbe de demande.
- Pourquoi dit-on que la Banque du Canada est un « prêteur de dernier ressort »?
Réponse : Les institutions financières satisfont leurs besoins en liquidités en s’empruntant mutuellement des fonds sur le marché du financement à un jour. Chaque jour, elles évaluent leurs besoins en liquidités pour la journée, et empruntent ou prêtent en conséquence. Durant les périodes difficiles, comme une crise financière, le marché du financement à un jour peut s’enrayer ou se figer. Les institutions financières qui ont des réserves excédentaires peuvent être réticentes à prêter leurs réserves. Lors d’une telle crise, les institutions financières peuvent s’adresser à la Banque du Canada et lui emprunter des réserves. Comme il est plus coûteux d’emprunter à la Banque du Canada que d’emprunter sur le marché du financement à un jour, il s’agit généralement d’une solution de dernier recours (dernier ressort) pour une institution financière.
- Comment la Banque du Canada influe-t-elle sur le taux d’intérêt réel à long terme?
Réponse : Le taux d’intérêt réel à long terme est le taux d’intérêt nominal à long terme moins le taux d’inflation à long terme.
La Banque du Canada influence le taux d’intérêt nominal à long terme au moyen du taux cible du financement à un jour. Un prêt à long terme est composé en fait de nombreux prêts à court terme. Le taux d’intérêt nominal pour le prêt à long terme peut être considéré comme la moyenne de ces prêts à court terme. Parce que plusieurs de ces prêts à court terme sont touchés par un changement du taux cible du financement à un jour, le taux d’intérêt nominal à long terme se déplace dans la même direction.
Le taux d’inflation anticipé à long terme dépend de l’effet de la politique monétaire sur les anticipations d’inflation.
Si les anticipations d’inflation ne changent pas et que le taux d’intérêt nominal diminue, alors le taux d’intérêt réel anticipé diminue. Par conséquent, une baisse du taux cible du financement à un jour fait diminuer le taux d’intérêt nominal à long terme ainsi que le taux d’intérêt réel anticipé à long terme. Même lorsque les anticipations d’inflation changent, le taux d’intérêt réel anticipé à long terme diminue souvent par suite de la diminution du taux cible du financement à un jour.
- Quels sont les deux modèles les plus couramment utilisés pour décrire les anticipations d’inflation?
Réponse : Les anticipations adaptatives et les anticipations rationnelles sont les deux modèles les plus couramment utilisés pour décrire les anticipations d’inflation. Selon le modèle des anticipations adaptatives, les anticipations d’inflation sont déterminées par le taux d’inflation observé récemment. Les anticipations adaptatives se basent sur le passé pour décrire la formation des anticipations d’inflation. Selon le modèle des anticipations rationnelles, par contre, les anticipations d’inflation des agents économiques intègrent toute l’information disponible au moment où elles se forment et l’utilisent de la manière la plus rationnelle possible. Selon ce modèle, les agents économiques sont des prévisionnistes hors pair, qui font les meilleures prévisions possible en s’appuyant sur leur compréhension très poussée des rouages de l’économie.
- Le troc est un système d’échange où des biens ou des services s’échangent directement contre d’autres biens ou services sans monnaie ni aucun autre moyen d’échange.a) Disons que vous avez besoin de faire repeindre votre chambre. Vous vous inscrivez à un site web de troc et vous voulez offrir vos services de lavage de voiture à quelqu’un qui va peindre votre maison en retour. Quels problèmes risquez-vous de rencontrer?b) Certains sites web de troc permettent l’utilisation de « dollars de troc ». Vos frais d’inscription à ce genre de site de troc sont convertis en dollars de troc, que vous pouvez échanger avec d’autres utilisateurs pour acheter des biens et services. L’utilisation de ces dollars de troc résoudrait-elle tous les problèmes que vous avez énumérés dans votre réponse à la question (a)? Expliquez votre réponse.
Réponse :
a) Vous aurez peut-être de la difficulté à trouver une personne qui a à la fois besoin de faire laver sa voiture et qui est prête à peindre votre maison en retour. Vous trouverez peut-être une personne qui a besoin de faire laver sa voiture, mais qui n’est pas prête à peindre votre maison en retour, ou alors qui est prête à peindre votre maison, mais n’a pas besoin de faire laver sa voiture.
b) Oui. Si vous pouviez convertir vos services en une monnaie commune, vous éviteriez les problèmes énumérés dans votre réponse à la question (a). Même si l’autre personne ne veut pas faire laver sa voiture, vous pourriez la payer avec des « dollars de troc ». Vous pourriez également laver la voiture d’une personne en échange de dollars de troc que vous pourriez alors utiliser pour faire peindre votre maison. L’utilisation de dollars de troc permettrait d’effectuer des échanges mutuellement fructueux. Bien sûr, on présume ici que de nombreux agents économiques utilisent les dollars de troc. S’ils sont peu nombreux, alors les problèmes énumérés dans votre réponse à la question (a) réapparaîtront.
- La monnaie permet toutes sortes de transactions économiques. Déterminez pour chacune des situations suivantes si on a utilisé de la monnaie dans la transaction.
a) Dans les camps de prisonniers de la Deuxième Guerre mondiale, et encore aujourd’hui dans certaines prisons, les prisonniers utilisent les cigarettes dans leurs échanges. Par exemple, un iPod pourrait coûter deux cartouches de cigarettes, et un magazine, deux cigarettes. Dans ce cas, les cigarettes remplissent-elles les trois fonctions de la monnaie?
b) Au cours des 50 dernières années, les cartes de crédit sont devenues un moyen de plus en plus populaire d’acheter des biens et services. Les cartes de crédit sont-elles de la monnaie? Expliquez votre raisonnement. c) De nombreuses personnes signent pratiquement tous les jours de petits morceaux de papier qu’on appelle des chèques, et qui sont ensuite acceptés en échange de biens et de services. Ces chèques sont-ils de la monnaie? Pourquoi?
Réponse :
a) Les trois fonctions de la monnaie sont les suivantes : un moyen d’échange, un réservoir de valeur et une unité de compte. Dans le chapitre, on explique qu’un grand nombre de biens ont été utilisés pour servir ces fonctions dans le passé et continuent de le faire dans certains milieux isolés ou certaines circonstances exceptionnelles. La prison est l’un de ces milieux. Les prisonniers n’ont pas toujours la possibilité de payer en argent ou par chèque et utilisent donc d’autres objets comme monnaie. Les cigarettes, lorsqu’elles sont échangées contre des biens et des services, constituent donc un moyen d’échange. Comme elles peuvent durer presque indéfiniment, elles peuvent servir de réservoir de valeur. Aussi, puisque le « prix » d’un bien ou d’un service peut tout aussi facilement s’exprimer en cigarettes qu’en dollars, les cigarettes peuvent servir d’unité de compte. Par conséquent, dans le contexte de la question, les cigarettes constituent une monnaie-marchandise.
b) Les cartes de crédit ne sont pas de la monnaie! Les étudiants ont souvent de la difficulté à comprendre pourquoi, parce que les cartes de crédit sont un mode de paiement courant. Lorsque vous payez comptant ou par carte de débit, la transaction est complète. Vous avez transféré votre monnaie, sous la forme de numéraire ou de fonds provenant de votre compte-chèques, au vendeur en échange du bien ou du service acheté. Par contre, lorsque vous utilisez une carte de crédit, vous ne dépensez pas d’argent. Vous contractez en fait un emprunt non garanti à court terme auprès de l’émetteur de la carte. Vous devez rembourser cet argent. Comment? En général, en virant des fonds de votre compte-chèques, soit par chèque, soit par voie électronique, à l’institution financière qui vous a prêté l’argent. Vous devez par la suite utiliser de la monnaie pour acquitter votre dette, et c’est la raison pour laquelle les cartes de crédit ne sont pas de la monnaie. c) Les petits morceaux de papier qu’on appelle des chèques sont simplement un moyen d’accéder aux fonds qui se trouvent dans votre compte-chèques. Ce sont ces fonds, et non les chèques, qui constituent de la monnaie. En fait, les morceaux de papier n’ont aucune valeur en l’absence des fonds sous-jacents. Si le solde de son compte-chèques est insuffisant pour couvrir le montant du chèque, la personne qui a signé ce chèque devra déposer très rapidement suffisamment d’argent dans son compte, sinon elle fera face à des sanctions juridiques. De plus en plus, on utilise de petits morceaux de plastique, qu’on appelle les « cartes de débit », plutôt que les chèques, pour accéder aux fonds des comptes-chèques, ou le transfert électronique de fonds pour virer directement les fonds dans le compte bancaire d’un commerçant. Le point important à se rappeler est que ce sont les dépôts dans les comptes-chèques eux-mêmes, quel que soit le moyen utilisé pour y accéder, qui constituent la monnaie.