Chap 4 - Dév du raisonnement et du jugement moral Flashcards
Dév typique - raisonnement logico-mathématique
Exp des dilemmes de la cognition et de ses biais
Dilemmes conçus expérimentalement
pour étudier dév de la rationalité logique
s’éloignent du dilemme strictement logique
pour se rapprocher de situations du quotidien
> Comment les qualifier ?
Quel est l’objectif ?
Situations de prise de décision qualifiées de “pièges”
> 1 des 2 choix est attractif mais dangereux
tandis que l’autre est moins attirant mais pertinent
Objectif :
Observer choix des sujets et mécanismes cognitifs sous jacents > résistance au piège ou non ?
Travaux pionniers démontrant la prise de décisions irrationnelles dans certains contextes “pièges”
> noms et principe
exp ?
Tversky et Kahneman 1973 ; 74 ; 83
> 1ers à utiliser ce type d’épreuves à travers dilemmes inspirés de jeux d’argent et de hasard,
envisagés comme de véritables outils diagnostiques de nos capacités de décision
Exp de situation piège :
Raquette + balle coûtent 1,10$
Raquette coûte 1$ de + que la balle
Combien coûte la balle ?
Système 1 - Réponse intuitive biaisée : 10 centimes
Système 2 “logique” détecte et corrige l’erreur :
5 cts (auxquels on ajoute bien 1,05$
pour obtenir 1,10$)
Comment qualifier le système 1 selon Tversky et Kahneman 1983 ?
Quel particularité de leur modèle psychologique leur a valu le prix nobel d’économie en 2002 ?
Applications dans le champ du dév ?
Système 1 = heuristique
> global, automatique et peu coûteux en ressources attentionnelles
> court circuite le système 2, analytique, logique mais plus coûteux
Modèle psy de sujet humain “décideur”
susceptible de prédire
non seulement choix rationnels
mais aussi décisions absurdes,
en contexte de prise de décision financière
> crucial pour modélisations macro-économiques
Dilemmes et pièges utilisés avec sujets de tous âges pour étudier dév de la pensée rationnelle et de ses biais
» ont permis de découvrir
influence prépondérante des émotions
et rôle de l’inhibition
Rôle des émotions
> qu’est ce que le cadre ?
> objectif des recherches le manipulant ?
Le contexte de présentation de la tâche
> rch montrent que l’effet du cadre / framing effect
est puissant
en testant capacité des sujets à supprimer stratégies concurrentes et évaluer leur efficience exécutive
Exp d’expérience
sur la prise de décision en contexte d’incertitude
1/ protocole
De Martino, Kumaran, Seymour et Dolan (2006)
Tâche de prise de décision financière pouvant provoquer un important effet du cadre :
Sujets reçoivent fictivement 50 euros
Essais successifs, choix =
remettre en jeu selon
1/ option sûre de perte ou gain partiel
2/ option risquée permettant de tout garder ou tout perdre (roue de la fortune)
Multiples essais identiques sur le plan arithmétique mais variant sur le plan de la formulation :
- cadre de gain : option sûre = tu gardes 20€
- cadre de perte : option sûre = tu perds 30€
Exp d’expérience
sur la prise de décision en contexte d’incertitude
(De Martino et al. 2006)
2/ résultats
Si cadre de gain sujets préfèrent option sûre
Si cadre de perte sujet préfèrent option risquée
= met en évidence aversion à la perte
+ transgression du principe d’invariance :
mêmes sujets sont successivement
aversifs aux risques ou preneurs de risques
alors que situations mathématiquement identiques
De Martino, Kumaran, Seymour et Dolan 2006
> à quels phénomènes neuroanatomiques
est associé l’effet du cadre ?
> quelle conclusion en tirer sur la nature du biais ?
> quelle régulation possible ?
Effet du cadre associé à augmentation de l’activité des noyaux amygdaliens bilatéraux
= système cérébral émotionnel
» biais d’origine émotionnelle :
Gain sûr»_space; émotion positive»_space; aversion risque
Perte sûre»_space; émotion négative»_space; prise de risque
Chez certains sujets :
Régulation via cortex préfrontal orbital et médian
= autre système émotionnel
permettant meilleure prise de conscience des biais
et régulation de ceux ci pour résister au piège
Rôle du contexte émotionnel
dans la suppression de l’effet du cadre
> exp d’expérience ?
Cassotti, Habib, Poirel, Aite, Houdé et Moutier, 2012
Epreuve informatisée dérivée de Martino et al. 2006
57 adultes répartis dans 3 conditions :
Contexte émotionnel 1/ positif (images plaisantes) 2/ négatif (images déplaisantes) 3/ neutre (aucune image) > Avant chaque phase de décision
Résultats :
Seuls les stimuli à valence positive ont un impact :
réduction effet du cadre
en réduisant la prise de risque en cadre de perte
> réduction de l’aversion à la perte
Que nous apprend l’expé de Cassotti et al. 2012 sur
la nature de l’effet du cadre
et la compétition entre systèmes 1 et 2 ?
Effet du cadre reposerait essentiellement sur
une heuristique émotionnelle de type “aversion aux pertes”
> qui peut être annulée par l’introduction
d’une émotion primaire comme la joie
= aversion correspond à la
stratégie automatisée du Système 1
qui interfère avec raisonnement coûteux du Syst. 2
Suppression de l’interférence grâce à simples stimuli visuels à valence positive
> facilitent résistance effet du cadre
et gestion compétition cognitive entre systèmes
chez sujets adultes
Que montre la recherche de Habib, Cassotti, Moutier, Houdé et Bost 2015 en complément de Cassotti et al. 2012 ?
Si on présente non plus des contextes émotionnels mais différents types d’émotions (à l’aide de visages) :
Influence des émotions à valence négative
dans le cadre de gain
avec effets opposés colère et peur :
1/ Peur»_space; augmentation aversion au risque
càd renforcement de l’effet du cadre
2/ Colère»_space; réduction aversion au risque
càd suppression de l’effet du cadre
Parmi particularités des sujets TSA :
> difficultés prises de décision vie quotidienne
> difficultés traitement des émotions
> > exp étude sur influence des
processus émotionnels
sur leurs processus décisionnels ?
De Martino, Harrisson, Knafo, Bird et Dolan (2008)
Rôle des processus émotionnels dans résistance à l’effet du cadre chez sujets TSA de haut niveau adultes
> même paradigme expérimental
que De Martino et al. 2006
De Martino et al. 2008
Résultats ?
Adultes TSA sensibles à l’effet du cadre
mais effet atténué par rapport au groupe témoin non TSA
Différence notable :
pas de variation d’activité électrodermale
selon le cadre
contrairement aux sujets non TSA
Résultats à confirmer par études ultérieures :
> moindre sensibilité émotionnelle à ce biais
OU
> plus grande efficience logico-mathématique
leur permettant d’être plus rationnels
malgré pièges du contexte ?
Dév des capacités de décision sous incertitude
Qu’est ce qui caractérise les émotions complexes que sont le regret et le soulagement ?
Ce sont des émotions contrefactuelles :
Nécessitent une comparaison
respectivement défavorable ou favorable
entre
> ce qui est advenu (csq factuelle choix)
> ce qui aurait pu advenir
(si choix différent > csq contrefactuelle)
Quel est le paradigme élaboré par Mellers, Schwarts, Ho et Ritov (1997) pour étudier le ressenti du regret et l’anticipation de celui-ci ?
Situation prise de décision financière
dont proba de gain et perte sont symbolisées
par roues de la fortune
2 étapes après décision :
1/ Feedback partiel
> résultat obtenu pour item sélectionné
=> échelle autoévaluation = satisfaction/déception
2/ Feedback complet
> résultat qui aurait pu être obtenu avec autre option
=> échelle autoévaluation = regret/soulagement
(condition alternative : pas de feedback mais autoévaluation demande d’anticiper émotions hypothétiques)
Résultats Mellers et al. 1997 ?
On constate la précision
de l’anticipation des émotions
notamment du regret
> corrélation forte entre
ressenti anticipé et ressenti effectif
A la suite de Mellers et al. 1997
que montrent les travaux de
Camille et al. 2004
et de Coricelli, Dolan et Sirigu 2007 ?
2004 > sujets sains / lésions cortex orbitofrontal
2007 > sujets sains avec IRMf
Confirment influence anticipation regret
sur prise de décision
Implication croissante
cortex orbitofrontal médian
pendant expé directe regret
mais aussi juste avant prise décision
Camille et al. 2004
et de Coricelli, Dolan et Sirigu 2007
> quelles propriétés du cortex orbitofrontal médian
sont soulignée par les auteurs ?
Propriétés intégratives :
associe composantes cognitives et émotionnelles
» influe sur prise de décision
en modulant émotions à forte valeur adaptative