Chap 1 : La Soumission De L’administration À Des Règles De Droit Flashcards
Qu’est ce que des règles de droit
Un ensemble de règles de conduite sociale, qui ont la caractéristique d’être obligatoires, contraignantes et surtout sanctionnables.
Citation du professeur Weil
“ l’existence meme d’un droit administratif relève en quelque sorte d’un miracle”
Par quels canaux passe la soumission de l’administration au droits ?
- L’affirmation d’un principe de légalité
- l’adéquation des moyens employés aux fins poursuivies
Qu’est ce que le principe de légalité ?
L’obligation de soumission de l’administration au droit
En droit pénal, ou est ce que figure le principe de légalité ?
l’article 8 de la DDHC du 26 août 1990
= “nul ne peut etre punit qu’en vertu d’une loi antérieurement établie”.
3 critères qui caractérisent le principe de légalité de la regle de droit.
- elle doit être établie antérieurement à l’action d’un agent
- elle doit être prévisible
- elle doit être extérieure
Citation du professeur rivero
A quelle date l’administration fut explicitement soumise au principe de legalité ?
= résulte d’une ordonnance du 23 octobre 2015
= CRPA = code des relations entre le publique et l’administration.
= article L100-2 “ l’administration agit dans l’intérêt général et respecte le principe de légalité”
= valeur legislative
Le principe de légalité en matière administrative n’a initialement été prévu nulle part :
- Le juge a comblé cette lacune = CONSEIL D’ÉTAT, ASSEMBLÉE, 17 FÉVRIER 1950 - Ministre de l’agriculture contre Madame Lamotte.
- entrée en vigueur en 2016 du code des relations entre le public et l’administration = article L100-2 énonce le principe
Double sens du principe de légalité.
==> règle d’habilitation = pour agir l’administration doit être autorisée par une loi préexistante, et agir dans le respect de ces lois.
==> règle de non contradiction = l’administration ne doit pas méconnaître, ni violer de règle.
Le principe de légalité : rien que la légalité
Expression désuète.
Au 17e siècle le droit se résumait a la loi officiellement = légalité.
Aujourd’hui = l’administration doit agir dans le respect de toutes les regles de droit.
Elle est soumise au droit OBJECTIF.
La legalité est objective par son contenu.
Le principe de légalité est indifferent de toute donnée subjective.
On s’en fou de savoir si l’administré était de bonne foi ou non
= “ l’administration a t-elle agit oui ou non dans le respect des règles ?”
Trouver un exemple.
Oui = action légale Non= action illégale.
Toute la légalité - étendue de la légalité.
Ne pas utiliser “la légalité administrative” mais «principe de légalité en matière administrative» = sinon cela veut dire que l’administration ne doit respecter que ses propres règles;
Or elle doit respecter toute la legalité, toutes les regles. ( cf : decisions conforme au code du travail par exemple ).
Illustration de l’entendue du principe de légalité.
= légalité & droit pénal.
ARRET CONSEIL D’ÉTAT, ASSEMBLÉE, 6 décembre 1996 = arrêt “société Lambda”
= droit pénal s’applique à l’administration car fait parti du bloc de légalité.
= PDR qui veut plaçer un ancien haut fonctionnaire dans une banque privée sous controle publique
= l’administration ne peut plaçer les destinataires de son action en situation de commettre une infraction pénale déterminée.
= savoir l’expliquer
Illustration de l’étendue du principe de légalité
= légalité et droit de la concurrence.
Droit de la concurrence qui trouve son origine dans les traités de l’UE
+ ordonnance du 1er décembre 1986 + codifié dans le code de commerce à l’article L410-1
Est ce que le droit de la concurrence est t-il applicable à l’administration lorsqu’elle prend des decisions dans le cadre de l’intérêt général ?
==> ARRET CONSEIL D’ÉTAT, SECTION, 3 novembre 1997, “ société Million et Marais”
= les regles du droit de la concurrence sont applicables a l’administration.
Effets du principe de la légalité.
L’administration a t-elle une marge de manœuvre quand à l’application de la règle de droit ?
Deux questions :
- y a t-il une obligation d’agir ?
- l’administration est t-elle en situation de compétence d’agir ?
Il y a t-il une obligation d’agir ? Une liberté d’agir ?
Si la loi impose à l’administration d’agir = elle doit agir sinon son inaction ou son retard sont une source d’illégalité = l’administration peut être sanctionnée.
Si la loi ne lui impose pas = pas obligée
Le droit français ne fait pas de cette obligation une conception très rigoureuse.
2 raisons
La difficulté d’administrer : tache pas facile, elle dispose donc toujours du choix du moment de son action car certaines operations sont dur et l’AD ne peut pas tjrs agir dans la vitesse.
L’administration peut être destinataire d’une obligation de résultat et de moyen : elle reste libre de determiner elle meme d’employer les moyens d’atteindre un but.
L’administration est t-elle en situation de compétence d’agir ?
Tout dépend de la situation dans laquelle les règles de droit ont plaçé l’administration.
- AA en situation de competence liée= aucune liberté dans le choix de la decision, pas de marge de manœuvre ( ex : retrait de point sur le permis )
- AA en situation de pouvoir discrétionnaire = AA libre de choisir entre plusieurs decisions légales celle qui lui paraît la plus opportune
Illustration de la position de l’administration en terme de compétence
Examen = les profs d’université notent comme ils veulent ( pouvoir discrétionnaire )
Si élève à 10 = le jury doit le faire passer ( situation de compétence liée )
Limites au principe de légalité
On parle bien de limites et pas d’exceptions au principe de légalité. Face a certaines circonstances, l’administration doit agir en vertu d’une légalité plus souple et moins exigeante.
= legalité allégée
Ces circonstances doivent être clairement et strictement délimitées.
- situations d’urgence
- circonstances exceptionnelles
Les situations d’urgence.
En temps normal, l’administration a le temps de choisir la meilleure décision.
En situation d’urgence, le juge peut appliqué une légalité allégée : une decisions e l’administration qui aurait été illégale en l’absence d’urgence sera jugée légale si il y’a une urgence.
Nottament en cas de méconnaissance par l’administration de règles de compétences et de formes.
Certains textes prennent aussi en compte les situations d’urgence.