Approches thérapeutiques Flashcards
Quelles sont les principales causes de lésion à la moelle épinière
Majorité des lésions dans les accidents de voiture, suivi par les chutes, les actes de violence et les sports/loisirs.
Sur quel segment de la colonne se trouve la majorité des lésions? Sont-elles majoritairement complètes ou incomplètes
La majorité des lésions sont au niveau cervicale (trouble moteur et absence de sensibilité sous toute la lésion). Majorité des lésions sont incomplètes (70%), des capacités résiduelles peuvent encore être présente. Lésion complète ou incomplète dépend de la présence ou absence de fonction motrice/sensorielle sous le niveau de la lésion.
Définir les 3 déficits locomoteurs associés à une lésion médullaire
1- Pied tombant : difficulté à lever le pied et à le déplacer vers le haut. Difficulté à monter une marche. Causée par une faiblesse ou paralysie des dorsiflexeurs.
2- Déficits posturaux : Altérations des capacités de la personne à maintenir une posture normale et équilibrée (affaiblissement des muscles du tronc). Instabilité et déséquilibre dans la marche ou en position assise.
3- Perte totale ou partielle du contrôle volontaire du mouvement : réfère à une altération dans la capacité d’une personne à initier et à contrôler consciemment les mouvements de son corps.
Quel est le système de contrôle tripartite de la locomotion et ses 3 niveaux
3 niveaux de régulation qui interagissent pour produire et ajuster le mouvement. Ces trois niveaux permettent une locomotion fluide, adaptative et fonctionnelle. Il faut cibler ces structures et mécanismes après lésion de la moelle.
1- Circuits spinaux (générateurs centraux du rythme) : Situés dans la moelle épinière, ces circuits sont capables de générer des patrons rythmiques de marche de manière autonome, sans nécessiter d’entrée directe du cerveau. Ils coordonnent l’alternance entre les phases de flexion et d’extension des membres.
2- Afférences sensorielles périphériques : Informations provenant des muscles, des articulations et de la peau modulent en temps réel l’activité des circuits spinaux. Ces signaux permettent d’adapter la locomotion aux conditions extérieures et contribuent au maintien de l’équilibre.
3- Contrôle supraspinal (cortex moteur et tronc cérébral) : Le cortex moteur initie et ajuste le mouvement volontaire alors que le tronc cérébral (réticulée, noyau mésencéphalique) module l’activation des circuits spinaux. Permettent d’adapter la vitesse et la direction du déplacement.
Expliquer le processus centraux de plasticité neuronal (croissance des axones), ses impacts et la possibilité de thérapie par croissance axonale
Pas de régénération longue distance des axones, seulement des bourgeonnements. Réorganisation structurale et fonctionnelle des circuits spinaux peuvent rétablir l’excitabilité spinale = déclencher la récupération fonctionnelle, mais aussi dysfonction (spasticité, douleurs).
Il n’y a pas de régénération longue distance des axones sélectionnés. Bourgeonnements de courte distance. Peu d’impact sur la récupération. Impossible que la regénération naturelle au travers des lésions médullaires complètes se produise, mais peuvent faire de nouveaux bourgeons sur de courtes distances.
Pour une lésion thoracique complète chez le chat, qu’à démontrer l’entrainement locomoteur et l’augmentation des infos sensorielles
La locomotion des membres inférieurs peut revenir grâce à l’entrainement locomoteurs. Les entrées sensorielles réactivent les circuits spinaux. Plasticité intraspinale induite. Les informations sensorielles peuvent réactiver les circuits spinaux après la blessure médullaire, mais le contrôle volontaire sous la lésion n’est pas restauré.
Chez l’humain, qu’à démontrer l’entrainement locomoteur et l’augmentation des infos sensorielles
On a développer diverses stratégies d’entrainement à la marche avec des programmes d’exercices pour améliorer la fonction locomotrice. 2 personnes pour bouger les jambes et une pour le support du tronc, pas coûteux en matériel, mais coûteux en temps et en ressource humaine. Peut être entrainement sur tapis roulant, assisté d’un robot = renforcer les muscles, améliorer l’équilibre et favorise la coordination. Les exosquelettes sont des dispositifs portables conçus pour augmenter les capacités physiques humaines en fournissant un soutien mécanique. Constitué d’une structure externe rigide et une batterie portée dans le dos. Avantage d’être peu invasif, mais coûte cher et difficile et lourd à utiliser.
Pour une lésion cervicale incomplète chez le rat, qu’à démontrer l’entrainement locomoteur et l’augmentation des infos sensorielles
Possède un groupe témoin et un groupe d’entraînement locomoteur en faisant 500m par jour. Les résultats montrent une amélioration des performances locomotrices chez le groupe entraîné en retournant presque à l’état de non blessé médullaire.
Comment peut-on augmenter l’activité spinale avec la clonidine?
Injection de clonidine dans l’épidurale de la moelle (antagoniste noradrénergique). Stimulation des circuits spinaux grâce à des substances pro-locomotrices (favorise la locomotion). Molécules agissent en modifiant l’activité des neurones ou des récepteurs impliqués dans la régulation du mouvement. Injection intrathécale = injection direct dans l’espace autour de la moelle dans le canal rachidien, permet l’atteinte directe du LCR. Clonidine stimule les récepteurs alpha-2-adrénergiques. Fonctionne aussi chez les humains avec lésions incomplètes et complètes. Utilisation combinée de cyproheptadine et de clonidine (meilleur effet).
Avec un traitement invasif d’électrode, comme peut-on augmenter l’activité spinale
Des électrodes sont mises par chirurgie direct sur la moelle. Chez l’humain avec lésion incomplète de la moelle thoracique = stimulation spinale épidurale permet de produire des patrons locomoteurs. 2 études ont été faites, une en suisse et une aux états-unis.
Que démontre l’étude américaine concernant l’augmentation d’activité spinale par des électrodes
Dans l’étude des États-Unis, 4 patients atteints de paraplégie chronique ont été implantés d’électrodes de stimulation dans la région lombaire, une batterie et une télécommande. Le courant du stimulateur était continu lorsqu’activé. Les participants ont été soumis à un programme de réadaptation intensif associé à une stimulation électrique de la moelle. Résultat est que 2 patients sur les 4 ont réussi à marcher avec des dispositifs d’assistance après un entraînement intensif. Les deux autres ont réussi avec un support de poids sur tapis. Aucun participant n’a pu marcher avec le dispositif éteint. Aucun impact sur la récupération à long terme.
Que démontre l’étude suisse concernant l’augmentation d’activité spinale par des électrodes
Pour l’étude en Suisse, on introduit des neurotechnologies de stimulations ciblées de la moelle pour des gens avec des lésions médullaires incomplètes. Explore le concept de stimulation spatiotemporelle, donc les électrodes sont appliquées de manière spécifique dans l’espace et dans le temps (courant discontinu) avec un timing voulu pour imiter la marche naturelle. Les performances locomotrices se sont améliorées au cours de la rééducation, les chercheurs suggèrent qu’elle pourrait aider le rétablissement fonctionnel sur le long terme.
Comment fonctionne la stimulation spinale (au niveau des motoneurones/neurologiques)
Elle fonctionne en stimulant les racines dorsales pour avoir une réponse adaptée et reproduire des patrons d’activités. Pendant la marche, les groupes de motoneurones alpha qui contrôlent les mouvements d’extension et de flexion des muscles s’activent dans des parties spécifiques de la moelle épinière. Cette activation varie selon la phase du cycle de marche, c’est-à-dire pendant la phase de balancement et la phase de support. La stimulation spinale agit en activant les motoneurones par le biais de circuits de rétroaction proprioceptive qui sont liés à des segments particuliers de la moelle épinière. Cela signifie que différents groupes de motoneurones peuvent être activés de manière sélective en ciblant des racines dorsales individuelles. En reproduisant la séquence temporelle d’activation naturelle des motoneurones pendant la marche, une stimulation électrique ciblée a permis d’améliorer de manière significative les mouvements d’extension et de flexion des muscles dans des modèles animaux de lésions de la moelle épinière.
Expliquer comment fonctionne l’interface cerveau-moelle épinière (sur singe et humain)
Des microélectrodes ont été placées dans le cortex moteur de singes pour capter ses intentions de mouvements, tandis qu’un système de stimulation de la moelle a été implanter pour délivrer les impulsions électriques à différents segments de la moelle en temps réel. Après une blessure incomplète de la moelle chez le singe, cette technique a permis de générer la marche sans entrainement préalable. C’est une stratégie de contournement neuronal (contourné les zones endommagés plutôt que de réparer la lésion). Un autre exemple est le cerveau-machine où les intentions de la personne sont transmises en commande à un robot. L’utilisation d’un robot enlève le besoin de mouvement volontaire. Dans l’interface cerveau-moelle, le cerveau parle au stimulateur pour qu’il stimule la moelle. On peut reproduire des mouvements, mais jamais des mouvements fins/trop précis. Cette stratégie a été mise en place chez l’humain avec lésion incomplète et il est capable de marcher, mais la marche est lente et peu fluide.
Pourquoi veut-on stimuler le cerveau lors de lésion médullaire
Pour augmenter le flux d’informations descendantes et modifier l’activité spinale. Ne s’applique qu’à des lésions incomplètes de la moelle, besoin de voies descendantes résiduelle entre le cerveau et la moelle pour les exploiter (non-affectées par la lésion donc). Elle mobilise les voies résiduelles, contournant ainsi la blessure : c’est comme si on demandait au système nerveux d’utiliser des routes secondaires au lieu des autoroutes principales.
Comment utiliser le cortex moteur avec les neuroprothèses corticales
Le cortex moteur contient une représentation topographique des mouvements du corps, chaque mouvement est représenté spatialement dans des régions spécifiques du cortex. Approche de neurostimulation qui cible le cortex moteur. Stimulation des commandes motrices du cerveau vers la moelle avec stimulation électrique en synchronisation avec le mouvement souhaité. Le cortex moteur permet les mouvements fins, complexes et précis. Envoyé stimulation au bon endroit au bon moment.
Amélioration immédiate de la marche avec les stimulations corticales. Chez les rats avec blessures spinales, les déficits locomoteurs étaient immédiatement atténués lors de l’activation de la stimulation cérébrale.
Quelle est l’efficacité de la stimulation corticale? (loic regarde la réponse jsp quoi mettre comme question mais la rep est claire i swear)
Quatre groupes testés, celui contrôle sans entrainement ni dispositif, un groupe avec entrainement sans stimulation, un groupe avec entrainement et stimulation dans la cage et un groupe avec entrainement (30 min de tapis roulant par jour) et stimulation dans l’environnement (en synchronisation avec le mouvement). Durée de trois semaines avant de voir les impacts à long terme. Test de la marche sur une échelle. Le groupe avec entrainement et stimulation dans l’environnement (en synchronisation avec le mouvement) est le seul avec des bénéfices long-terme considérable. La stimulation corticale favorise la récupération du contrôle volontaire du mouvement.
Avec une interventions combinées de stimulation spinale et corticale, quels sont les impacts à long et court terme
Voir l’efficacité des stimulations spinales et corticales lorsqu’elles sont administrées ensemble. À chaque intention de mouvement détecté, des stimulations étaient appliquées au niveau au cortex moteur et/ou de la moelle, en synchronie avec le mouvement. L’efficacité des stimulations spinales, corticales et cortico-spinales combinées a été montrer avec une amélioration immédiate du mouvement. Ainsi l’utilisation conjointe (en synergie) des 2 dispositifs s’avère plus efficace que leur utilisation individuelle pour maximiser le mouvement et réduire les erreurs. Or, à long-terme, seul les groupes avec stimulation corticale (combinée ou pas avec la stimulation spinale) ont présenté une amélioration des performances locomotrices fines. Le groupe de stimulation spinal n’a même pas montré d’amélioration contrairement au groupe témoin entraîné sur tapis. Cela suggère que l’activation des voies descendantes par stimulation corticale améliore le contrôle moteur volontaire de mouvement.
Pour quel type de lésions s’appliquent les stratégies de neurostimulation pour le contrôle locomoteur et pourquoi
Il est important de noter que les stratégies de stimulation cérébrale ne peuvent être déployées que dans le cas de lésions spinales incomplètes. En effet, il est nécessaire qu’il existe des voies résiduelles entre le cerveau et la moelle épinière en dessous de la lésion pour que les stimulations puissent atteindre cette zone. En cas de lésion spinale complète, les seules stratégies actuellement disponibles sont les stimulations pharmacologiques, spinales et l’entraînement locomoteur. Il est crucial de souligner que la restauration du contrôle volontaire du mouvement n’est pas possible après une lésion complète, car il n’y a plus de communication entre le cerveau et la moelle épinière en dessous de la lésion. Dans tous les cas, ces stratégies sont combinées avec la rééducation physique (entrainement) pour des bénéfices maximaux.
Qu’est-ce que l’invasivité d’une technique de neurostimulation, ses risques et ses compromis
Dans le domaine des stratégies de neurostimulation, le terme “invasivité” se réfère à l’ampleur des altérations des tissus biologiques induites par la procédure de stimulation. Évalue le degré d’intervention directe sur le SNC. Neurostimulation est invasive si on entre en chirurgie dans le cerveau pour atteindre une région cible. Cela implique la capacité de stimuler et réguler spécifiquement l’activité neuronale afin d’obtenir l’effet souhaité. Il existe un compromis entre l’efficacité et l’invasivité : plus une méthode est invasive, plus elle est susceptible d’être spécifique. Par exemple, en comparant l’efficacité des stimulations corticales appliquées directement sur la couche V du cortex moteur (électrodes intracorticales) avec une stimulation appliquée sur la dure-mère (électrodes épidurales)= seules les stimulations sur la couche 5 ont efficacement permis de réguler le mouvement et de réduire les déficits après une blessure de la moelle épinière chez le rat. Maximiser les bénéfices pour le patient tout en minimisant les risques et les complications potentiels.