Apprentissage et principes d’apprentissage Flashcards

1
Q

Donner 4 suggestions pour susciter l’intérêt de l’élève et le préparer à apprendre

A

(1) Commencer la leçon avec une phrase qui SUSCITE L’INTÉRÊT. Pour trouver des exemples de ce genre de phrases, écouter attentivement le début des films documentaires ou d’entrevues à la télévision. Les rédacteurs passent beaucoup de temps pour trouver les mots justes qui incitent les auditeurs à écouter.
(2) Préciser SPÉCIFIQUEMENT CE QUI EST REQUIS pendant la leçon et comment prouver à l’élève qu’il aura les connaissances théoriques ou pratiques nécessaires à la fin de la leçon. Faire en sorte que tout se rapporte à l’élève, et employer le
« vous » et le « nous » en décrivant ce qui va se passer.
(3) Préciser l’OBJET de la leçon et insister sur les AVANTAGES des nouvelles connaissances théoriques ou pratiques. Essayer de donner plus d’une raison d’apprendre, au cas où l’élève jugerait la première non valable.
(4) Préciser OÙ la leçon s’intègre dans le programme d’apprentissage, et établir le rapport entre cette leçon et l’expérience de l’élève. Ceci lui permettra d’établir un lien avec ce qu’il a déjà appris et d’avoir une bonne base pour augmenter ses connaissances. S’il a déjà conduit un tracteur par exemple, en lui donnant des instructions sur la manière de circuler au sol à bord d’un avion, lui dire que le freinage s’effectue à peu près de la même façon. Ce concept est étroitement lié au principe d’apprentissage « rapport ».

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Donner les 2 moments principaux de la courbe de mémoire

A

(1) La courbe est très prononcée au début; au bout de deux jours, les élèves se rappellent moins de 70 pour cent de ce qu’ils ont appris.
(2) À la fin d’un mois sans révision, les élèves ne se rappellent qu’environ 40 pour cent de ce qu’ils ont appris.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Donner les 4 phases de la courbe de mémoire en cas de révisions régulières

A

(1) Pour maintenir un niveau de rétention de 70 pour cent, une révision doit avoir lieu dans les deux jours qui suivent.
(2) Quand le sujet a été appris une seconde fois, la courbe a tendance à s’aplatir un peu, mais après 7 jours, l’étudiant redescend à 70 pour cent.
(3) Après une autre révision, la courbe devient vraiment horizontale. L’étudiant restera au-dessus du niveau de rétention de 70 pour cent pendant environ 28 jours.
(4) Une révision à ce moment assurera une rétention prolongée.
(5) La durée des révisions diminue chaque fois que la leçon est reprise.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

4 suggestions pour illustrer le principe de Primauté

A

(1) Préparer les leçons de façon à connaître parfaitement les exercices et les réponses aux questions sur le sujet.

(2) S’efforcer de faire une démonstration parfaite des manoeuvres de la prochaine leçon. L’élève qui lit ou qui étudie un exercice sans expérience pratique préalable peut s’en faire une image mentale incorrecte.
(3) Si c’est possible, commencer chaque leçon par une démonstration parfaite. Il est parfois préférable d’éviter de parler pendant cette démonstration pour que l’élève puisse concentrer toute son attention sur la manoeuvre à exécuter.
(4) Pendant que l’élève effectue une manoeuvre, il faut surveiller attentivement l’exécution. Arrêter l’élève aussitôt qu’il commet une erreur et lui enseigner une autre fois la bonne méthode. Supervision directe signifie qu’il ne faut JAMAIS laisser l’élève faire une erreur pendant les étapes initiales de sa formation. Penser à ce qu’il faudrait faire pour apprendre à quelqu’un à désamorcer une bombe.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

5 suggestions pour illustrer le principe de Rapport

A

(1) Présenter la leçon dans un ordre logique :
(a) du connu à l’inconnu;
(b) du facile au difficile;
(c) du concret à l’abstrait;
(d) du simple au complexe;
(e) du familier au non familier.
(2) Toujours réviser les connaissances élémentaires avant d’enseigner du nouveau. Par exemple, quand on apprend à l’élève à multiplier au moyen du cercle de calcul, le premier exemple devrait être le plus simple possible comme 2 x 2. L’élève connaît déjà la réponse et peut donc suivre la manipulation du cercle de calcul. Pour le problème ou exemple suivant, changer l’un des facteurs (2 x 4) permet à l’élève d’augmenter sa connaissance à partir de ce qu’il connaît déjà. Continuer le processus jusqu’à ce que l’élève ait maîtrisé les connaissances théoriques et pratiques nécessaires pour résoudre les problèmes réels.
(3) Présenter les nouveaux éléments du programme par étape en s’assurant que l’élève a bien assimilé l’étape précédente avant d’aborder la suivante. La durée de chaque étape dépend de la complexité du sujet à couvrir.
(4) Consolider les nouvelles connaissances que l’élève vient d’apprendre en résumant souvent les points essentiels de la leçon.
(5) Utiliser des exemples et des comparaisons pour montrer que la nouvelle matière étudiée ne présente en réalité pas de grandes différences par rapport à ce que l’élève connaît déjà. Les exemples choisis peuvent être réels ou imaginaires, car l’objet principal d’un exemple consiste à donner une description verbale imagée pour que l’élève puisse visualiser la relation qui existe entre ce qu’il est en train d’apprendre et ce qu’il sait déjà. C’est ce qu’on appelle utiliser des aides verbales pour dispenser l’instruction.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

4 suggestions pour illustrer le principe d’Exercice

A

(1) À moins qu’il ne s’agisse d’évaluer ce que l’élève a appris, éviter les questions commençant par « qu’est-ce que ». Donner à l’élève les faits, les chiffres et les connaissances nécessaires puis poser les questions « comment » et « pourquoi » pour qu’il comprenne mieux les connaissances qu’il vient d’acquérir.
(2) Une fois que l’instructeur a révélé un fait à l’élève, il devrait éviter de le lui répéter. Au contraire, il devrait demander à l’élève de répéter, ce qui a pour effet de consolider et de confirmer les connaissances requises.
(3) Donner à l’élève des problèmes difficiles adaptés à son niveau de connaissance et ne l’aider que pour le maintenir sur le bon chemin. Lorsque l’élève peut résoudre les problèmes lui-même, il démontre ainsi que ses connaissances sont suffisantes.
(4) Mettre fréquemment à l’épreuve les connaissances et les aptitudes de l’élève. C’est un moyen de consolider l’apprentissage et de donner confiance. Avant de le mettre à l’épreuve cependant, il faut être raisonnablement sûr qu’il est en mesure de répondre aux questions ou d’accomplir l’exercice demandé, faute de quoi il risque de se sentir frustré. Ces épreuves permettent également de déceler ses points faibles et de lui donner des explications supplémentaires pour l’amener au niveau voulu.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

4 suggestions pour illustrer le principe d’Intensité

A

(1) Montrer de l’enthousiasme et de la sincérité pour le sujet traité.
(2) Essayer de moduler autant que possible la voix en faisant varier le débit, le volume et le ton pour garder l’attention de l’élève.
(3) Utiliser convenablement et efficacement le geste pour expliquer les points importants. La leçon paraîtra plus vivante, et les points enseignés produiront une plus forte impression sur l’élève.
(4) Se servir d’une variété d’aides pédagogiques pour faire appel à autant de sens que possible. Chaque aide doit avoir une relation directe avec le sujet enseigné.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

7 suggestions pour illustrer le principe d’Effet

A

(1) Faire participer l’élève à la leçon en élaborant une partie du sujet nouveau d’après ce qu’il sait. Pour cela, lui poser des questions portant sur le sujet et le laisser communiquer ses connaissances et ses idées.
(2) Pendant une leçon, susciter la rétroaction de l’élève en lui posant des questions et en surveillant l’expression de son visage pour déceler ce qu’il ne comprend pas. L’instructeur doit tenir compte de toute rétroaction en répondant aux questions, en fournissant de l’aide et en corrigeant les erreurs au besoin.
(3) Lui montrer comment il peut s’améliorer et le féliciter lorsqu’il y a lieu de le faire.
(4) Appuyer tous les énoncés par des raisons. Quand on dit à l’élève quelque chose, lui en donner la raison. Par exemple, quand l’instructeur dit à l’élève que « cet avion a deux prises d’air statique, une de chaque côté du fuselage », cela est un fait, mais si on ne lui dit pas pourquoi, ce fait n’aura que peu d’importance pour lui et il l’oubliera rapidement. Ne pas oublier que si l’élève comprend un concept ou une théorie, il risque d’en oublier les détails, mais il s’en rappellera en général. Dans cet exemple, quand il verra un avion avec une seule prise d’air statique, il fera davantage attention aux indications de ses instruments pendant une glissade pour un atterrissage vent de travers.
(5) Lorsque l’élève éprouve des difficultés à atteindre un objectif, trouver un moyen de le faire progresser tout de même. Pendant la leçon sur les virages serrés par exemple, plutôt que lui demander d’essayer d’exécuter toute la manoeuvre, lui faire pratiquer la mise en virage jusqu’à ce qu’il l’ait maîtrisée. Passez ensuite à l’étape suivante et continuer jusqu’à ce qu’il puisse exécuter la manoeuvre en entier. S’il continue d’avoir des difficultés, revenir à l’étape précédente et lui demander d’effectuer des virages à moyenne inclinaison pour éviter qu’il ne s’offusque davantage. Parfois, l’instructeur fait l’erreur d’insister pour que son élève pratique une manoeuvre même quand l’exécution régresse. Il est préférable d’abandonner en ce point et de revenir à une manoeuvre que l’élève fait bien.
(6) Éviter les railleries et les sarcasmes. Cela peut sembler drôle, mais l’élève a rarement le même sentiment, surtout quand il est l’objet de la remarque.
(7) Organiser chaque leçon de manière à ce que l’élève tire satisfaction de tout ce qu’il fait bien. Un compliment sincère pourrait lui donner une telle satisfaction. Par exemple, demander à l’élève de faire la vérification extérieure d’un avion sous lequel on a demandé à quelqu’un de répandre un peu de liquide hydraulique près d’une roue. Si l’élève vérifie soigneusement l’endroit en question, le féliciter. Dans le cas contraire, profiter de l’occasion pour souligner l’importance d’effectuer soigneusement cette vérification. Il ne faut toutefois jamais saboter délibérément un avion à moins que cet appareil soit interdit de vol. Les conséquences seraient trop dangereuses si le sabotage n’était pas décelé avant qu’un autre pilote ne décolle avec l’appareil.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

6 suggestions pour illustrer le principe de Rétention

A

(1) Prévoir un exposé avant vol juste avant la leçon de pilotage et revoir les points importants en questionnant l’élève. Ceci ressemble aux principes « préparation » et « exercice », mais la rétention porte surtout sur l’à-propos des exercices pratiques.
(2) S’assurer que l’élève a un résumé complet des points importants à la fin de chaque leçon.
(3) Après chaque partie d’un exercice ou d’un exposé en classe, poser des questions sur le sujet étudié et résumer les points que l’élève a besoin de connaître.
(4) Faire subir une test de contrôle à la fin de la leçon.
(5) Pendant le cours, effectuer périodiquement des révisions au cours desquelles rien de nouveau ne sera enseigné, mais qui permettront de consolider les connaissances de l’élève.
(6) S’efforcer de terminer une leçon par des exercices pratiques portant sur les parties les plus importantes de la leçon. Cette remarque vaut pour les vols en solo comme pour les vols en double commande. Ne pas oublier que l’élève revoit ses connaissances théoriques en répondant à des questions et ses connaissances pratiques en exécutant des exercices concrets.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

De quelle façon les questions orales peuvent-elles stimuler l’activité mentale?

A

Plutôt que de donner l’information à l’élève, l’interrogation orale pousse l’élève à utiliser ses connaissances et son expérience pour trouver la réponse par raisonnement, tout en stimulant son activité mentale.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Pourquoi les questions orales aident-elles à retenir l’attention de l’élève pendant une leçon?

A

Quand l’élève est autorisé à participer à la leçon et à contribuer à son succès, il y porte plus d’attention que s’il reste assis et se contente d’écouter passivement l’instructeur.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

Quel est l’inconvénient des questions orales pour évaluer les connaissances acquises?

A

Elle ne donne qu’un échantillonnage au hasard de la classe. Adopter un système d’interrogation qui ne permet pas au même élève de répondre à toutes les questions.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

Pour chacune des questions suivantes, déterminer si elles possèdent toutes les qualités d’une bonne question orale. Dans la négative, énoncer celles qui manquent.
(a) John A. MacDonald a-t-il été le premier Premier ministre du Canada?
(b) Que peut-on trouver dans le canon d’une carabine?
(c) En cas de paralysie catatonique résultant d’une anxiété névrotique chronique, quel est le moyen le plus efficace pour amener le mitrailleur à quitter l’avion?

A

(a) Elle ne donne pas l’occasion de réfléchir et appelle une réponse par oui ou non.
(b) Elle n’est pas facile à comprendre car il y a plusieurs réponses possibles (par exemple, rayures, balles, écouvillon, air).
(c) Elle ne présente pas de termes courants. En termes simples, la question ne signifie rien d’autre que « lorsque le mitrailleur est glacé d’effroi, comment le fait-on sortir? ».

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

Pourquoi après avoir posé une question marque-t-on une pause avant de nommer l’élève qui doit répondre?

A

Afin de permettre à tous les élèves de formuler mentalement leur réponse avant d’interroger un élève en particulier.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Pourquoi est-il essentiel que l’instructeur confirme toujours l’exactitude des réponses?

A

Pour s’assurer qu’aucun doute ne subsiste dans l’esprit de l’élève quant à la réponse exacte.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Que faire si un élève répond à une question à voix trop basse pour être entendu de la classe?

A

Lui demander de répéter la réponse à voix plus haute pour que toute la classe puisse l’entendre.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
17
Q

Pourquoi faut-il décourager les réponses de groupe?

A

L’instructeur ne peut pas savoir qui a donné la bonne ou la mauvaise réponse. Une confusion parmi les élèves peut en résulter.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
18
Q

À quel moment les élèves doivent-ils être invités à poser des questions?

A

Dans la mesure où le déroulement de la leçon n’en souffre pas, l’élève devrait être invité à poser des questions chaque fois qu’un point soulève un doute dans son esprit ou qu’il ne comprend pas bien ce que l’instructeur vient de dire.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
19
Q

Que faire lorsqu’un élève pose une question sans rapport avec la leçon?

A

Refuser poliment la question sans offenser l’élève et lui indiquer qu’il est préférable d’en discuter après la leçon.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
20
Q

Que doit faire l’instructeur lorsqu’un élève lui pose une question à laquelle il est incapable de répondre?

A

Ne pas cacher son ignorance. Admettre qu’il ne connaît pas la réponse mais que vous la trouverez et la lui donnerez.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
21
Q

Donner quatre raisons d’être des questions orales?

A

(1) Stimuler l’activité mentale.
(2) Capter et retenir l’attention de l’élève.
(3) Orienter la pensée.
(4) Évaluer les connaissances acquises.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
22
Q

Préciser les quatre qualités d’une bonne question orale.

A

(1) Est facile à comprendre.
(2) Est composée de termes courants.
(3) Incite à la réflexion.
(4) Est centrée sur les points importants de la leçon.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
23
Q

Quelle méthode faut-il suivre pour poser une question?

A

(1) Poser la question.
(2) Faire une pause.
(3) Nommer l’élève qui doit répondre.
(4) Écouter la réponse.
(5) Confirmer la réponse exacte.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
24
Q

Énoncer trois techniques sur la manière de traiter les réponses des élèves.

A

(1) Décourager les réponses de groupe.
(2) Ne pas prendre l’habitude de répéter les réponses.
(3) Féliciter l’élève qui répond bien.

25
Q

Énoncer cinq techniques sur la manière de traiter les questions de ses élèves.

A

(1) Susciter les questions.
(2) Soumettre de temps en temps la question à un autre élève.
(3) Refuser les questions sans rapport avec la leçon.
(4) Ne pas cacher son ignorance quand on ne connaît pas la réponse.
(5) S’assurer que toute la classe a entendu la question.

26
Q

Citer les 5 étapes de la méthode d’apprentissage par démonstration et exécution

A

(1) l’explication;
(2) la démonstration;
(3) l’exécution par l’élève;
(4) la surveillance par l’instructeur; et
(5) l’évaluation.

27
Q

Citer les 4 étapes de la méthode d’explication et démonstration d’un atterrissage forcé

A

(i) Pendant le vol qui précède l’exercice sur les atterrissages forcés, faire une démonstration parfaite d’un tel atterrissage. Il vaut mieux ne pas parler pendant la démonstration car elle doit être aussi parfaite que possible pour servir de modèle à l’élève. L’autre avantage d’exécuter une démonstration parfaite avant l’exercice proprement dit est qu’elle aidera l’élève à mieux visualiser la manoeuvre pendant qu’il étudiera le manuel de pilotage, parce qu’il l’aura vue en réalité.
(ii) L’étape suivante consiste à expliquer en détail un atterrissage forcé. Au cours de l’explication, utiliser toutes les techniques d’instruction décrites précédemment. Justifier les attentes, faire des comparaisons avec ce que l’élève connaît déjà, et clarifier les points difficiles au moyen d’exemples. Cette explication devrait être donnée au sol avec des aides visuelles pour faciliter l’apprentissage de l’élève.
(iii) Une fois en vol, faire une démonstration en expliquant les parties importantes. D’ordinaire, le fait de poser des questions à l’élève à propos de ce que l’instructeur fait ou devrait faire lui donne l’occasion de prouver qu’il connaît la procédure, même s’il ne l’a encore jamais exécutée.
(iv) À la fin de l’approche en vue de l’atterrissage forcé, tout en reprenant de l’altitude, clarifier les points obscurs que l’élève pourrait avoir et lui poser des questions.

28
Q

Citer les étapes de la partie «Exécution par l’élève sous la surveillance de l’instructeur» en prenant l’exemple de l’atterrissage forcé

A

(a) Au cours des premières étapes de la formation, il est essentiel que l’élève exécute les exercices sous la surveillance de l’instructeur. Ce dernier ne doit pas laisser l’élève commettre de graves erreurs, mais plutôt le surveiller suffisamment pour déceler une erreur dès qu’elle se présente et la corriger immédiatement.
(b) L’instructeur devrait laisser l’élève exécuter l’exercice en petits segments tout en le surveillant attentivement.
(c) Dans le cas de l’exemple précédent sur les atterrissages forcés, voici quelques suggestions sur la manière de diviser l’exercice en segments :
(i) Au premier essai de l’élève :
(a) L’instructeur :
(1) choisit le champ et s’assure qu’il peut être atteint facilement en vol plané;
(2) effectue toutes les vérifications en vol, dont le décrassage du moteur et la surveillance extérieure.
(b) L’élève pilote l’avion et se concentre pour atteindre le champ.
(c) Si l’élève commet une erreur grave, l’instructeur prend les commandes et remet l’avion à la bonne position, puis il remet les commandes à l’élève qui poursuit son approche. (S’assurer que l’élève atteigne le champ au premier essai, même s’il faut l’aider constamment.)
(ii) Pendant les essais subséquents, selon le niveau d’exécution de l’essai précédent, demander à l’élève d’accomplir davantage de tâches.
(iii) Continuer ainsi jusqu’à ce que l’élève semble pouvoir exécuter seul la manoeuvre au complet. La partie exécution par l’élève sous la surveillance de l’instructeur est maintenant terminée. L’instructeur passe ensuite à l’évaluation.

29
Q

Citer les points essentiels de la partie «Évaluation» de la méthode d’apprentissage par démonstration et exécution

A

(a) La partie évaluation de la méthode d’apprentissage par démonstration et exécution est celle où l’élève a la possibilité de prouver qu’il peut exécuter la manoeuvre sans aide.
(b) Pendant l’atterrissage forcé simulé, l’instructeur devrait dire à l’élève qu’il simulera une panne moteur et qu’il devra exécuter toute la procédure, y compris les vérifications et la surveillance extérieure.
(c) Éviter de faire des commentaires pendant que l’élève exécute cette manoeuvre. Ne lui offrir aucune aide, ni par des hochements de tête, ni par des grognements. Cependant, observer la manoeuvre très attentivement pour analyser les erreurs de l’élève et pour effectuer l’exposé après vol en conséquence.
REMARQUE : Bien entendu, l’instructeur doit aussitôt intervenir si la sécurité entre en jeu (décrassage du moteur, surveillance extérieure, etc.).
(d) La réussite ou l’échec au cours de l’évaluation de la leçon détermine si l’élève doit passer à l’exercice suivant ou reprendre la leçon.

30
Q

Citer 9 règles sur la manière d’utiliser la méthode d’apprentissage par démonstration et exécution

A

(a) Faire une démonstration parfaite ou, si cela est impossible, montrer un produit fini. Par exemple, pour enseigner comment préparer une carte, en montrer une sur laquelle un vol- voyage a déjà été tracé afin que l’élève sache à quoi s’attendre quand il préparera ses propres cartes.
(b) Expliquer étape par étape la tâche à accomplir (donner des justifications, des exemples et des comparaisons pour clarifier l’explication).
(c) Demander à l’élève d’exécuter une étape tout en le surveillant attentivement. Par exemple, demander à l’élève de s’exercer à entrer convenablement dans un virage serré avant de passer à l’étape suivante.
(d) Continuer jusqu’à ce que l’élève ait imité chaque étape.
(e) Laisser l’élève s’exercer suffisamment, et l’aider au besoin.
(f) S’assurer que le temps alloué à l’élève pour l’exercice est égal ou supérieur à celui de la démonstration, de l’explication et de l’exécution sous surveillance étroite. L’élève doit avoir autant de temps pour faire son exercice qu’il en a fallu pour le lui enseigner.
(g) Règle générale, pendant que l’instructeur démontre et explique, l’élève écoute et observe, et quand l’élève exécute un exercice, l’instructeur écoute et observe. Ce dernier ne doit JAMAIS demander à l’élève d’exécuter un exercice pendant qu’il lui donne des explications.
(h) Terminer l’exercice par une évaluation (vérification finale) au cours de laquelle l’élève aura la possibilité de montrer ce qu’il peut faire.
(i) Ne JAMAIS se contenter de démontrer une technique ou une procédure à l’élève. TOUJOURS lui demander de l’exécuter pour s’assurer qu’il peut l’exécuter avec compétence. Par exemple, l’élève est sur le point d’entreprendre un vol-voyage en solo et demande comment remplir le carnet de route de l’avion. Lui expliquer comment et le lui démontrer n’est sans doute pas suffisant pour que l’élève puisse ensuite le faire lui-même. Lui demander plutôt d’expliquer ce qu’il faut faire ou, mieux encore, faites-le lui faire à titre d’exerce avant le départ.

31
Q

Citer 12 principes pour préparer une leçon avec professionnalisme

A

(a) PRÉPARER UN PLAN DE LEÇON
(b) PRÉPARER LA SALLE DE COURS AVANT LA LEÇON
(c) PRÉPARER ET VÉRIFIER LES AIDES PÉDAGOGIQUES AVANT LA LEÇON
(d) PRÉPARER LES ÉLÈVES À APPRENDRE
(e) ABORDER LA PRÉSENTATION DU NOUVEAU SUJET AU NIVEAU DE COMPRÉHENSION DES ÉLÈVES
(f) ADAPTER LA PROGRESSION DE LA LEÇON AU RYTHME DE COMPRÉHENSION DES ÉLÈVES
(g) INDIQUER ET SOULIGNER LES POINTS PRINCIPAUX AUX ÉLÈVES
(h) DONNER DES EXPLICATIONS ET DES DÉMONSTRATIONS CLAIRES
(i) UTILISER LES AIDES VISUELLES DE FAÇON EFFICACE
(j) FAIRE VARIER LE DÉBIT, LE VOLUME ET LE TON DE LA VOIX PENDANT LA LEÇON
(k) OBSERVER LES ÉLÈVES POUR CONNAÎTRE LEURS RÉACTIONS (CONTACT VISUEL)
(l) FAIRE PARTICIPER LE PLUS POSSIBLE LES ÉLÈVES À LA LEÇON

32
Q

Citer les 3 points pour préparer un plan de leçon

A

(1) Raison - Le plan de leçon sert de guide et aide l’instructeur à rester dans le cadre prévu pendant sa présentation. Il lui permet également de traiter les points importants qu’il risque d’oublier.
(2) Ce qu’il faut inclure - Les titres des principaux points, suffisamment de notes pour se rappeler les points à développer oralement, des questions et des réponses bien précises pour contrôler les connaissances des élèves, des consignes d’utilisation des aides visuelles (en particulier un plan sur le tableau), une bonne introduction et une bonne conclusion, le temps approximatif à consacrer à chaque point principal, et tout ce qui semble utile pour aider les élèves à comprendre la leçon.
(3) Ce qu’il faut éviter - Rédiger un exposé détaillé de la leçon (l’instructeur serait porté à lire devant la classe), écrire à interligne simple (impossibilité d’apporter des corrections lorsque la leçon sera donnée une autre fois), écrire des notes à la main à moins de pouvoir les lire à trois pieds de distance (cela donne l’impression que l’instructeur ne connaît pas son sujet car il doit regarder de près ses notes au lieu d’y jeter un bref coup d’oeil pour rafraîchir sa mémoire).

33
Q

Comment préparer la salle de cours avant la leçon?

A

(1) Raison - La salle de classe doit être aménagée de façon à favoriser l’apprentissage. Si un élève ne peut pas voir toutes les aides utilisées, un point particulier de la leçon risque de lui échapper. De plus, la présentation de la leçon a l’air plus professionnelle si du temps n’est pas perdu à préparer les aides ou à redisposer les sièges.

34
Q

Comment préparer et vérifier les aides pédagogiques avant la leçon?

A

(1) Raison - Pour éviter la situation embarrassante causée par une aide qui ne fonctionne pas ou par la présentation d’une carte, d’une diapositive ou d’un graphique dans le mauvais ordre. Il faut toujours s’assurer d’avoir des ampoules de projecteur de secours.

35
Q

Comment préparer les élèves à apprendre en 4 points?

A

(a) Dire aux élèves exactement ce qu’ils doivent faire pendant la leçon et ce qu’ils seront en mesure de faire à la fin de la leçon.
(b) Dire aux élèves pourquoi ils doivent participer à la leçon et en quoi ce qu’ils vont apprendre leur profitera. Leur exposer le plus d’avantages possible pour qu’ils apprennent car ils risquent de ne pas en accepter certains.
(c) Donner aux élèves une image générale de la leçon et leur montrer comment elle s’intègre au cours. Essayer de relier le sujet de la leçon à des expériences passées ou futures des élèves.
(d) La durée nécessaire pour préparer les élèves à apprendre dépend essentiellement de leurs connaissances déjà acquises et de la complexité de la matière. En principe, cette durée est d’environ dix pour cent de la leçon.

36
Q

Comment déterminer le niveau de compréhension des élèves en 4 points?

A

(a) Avant le début du cours, faire subir aux élèves un test de définition du seuil de connaissances. Ce test n’est rien d’autre qu’une sorte d’examen, écrit ou oral, d’une durée suffisante pour que l’instructeur puisse déterminer le niveau réel de connaissances des élèves.
(b) Faire des révisions périodiques pendant le cours.
(c) Réviser les leçons précédentes avant de procéder à une nouvelle leçon. Cette révision devrait être sous forme de questions. Si les élèves répondent correctement, poursuivre l’enseignement, sinon, revenir sur les points mal compris.
(d) Se renseigner auprès des autres instructeurs sur les points forts et les points faibles des élèves et préparer la matière de façon à ce qu’elle corresponde à leurs besoins.

37
Q

Comment s’assurer de ne pas progresser trop rapidement en 5 points?

A

(a) Diviser la matière en étapes. À la fin de chaque étape, s’arrêter et poser des questions précises sur ce qui vient d’être traité. Si les élèves répondent correctement, poursuivre l’enseignement, sinon, revenir sur les points mal compris. La durée de chaque étape dépend de la complexité du sujet mais, règle générale, elle est de 8 à 12 minutes.
(b) Rédiger au complet des questions bien pensées. Les insérer au plan de la leçon et s’assurer de les poser pendant la présentation. Les réponses données par les élèves indiqueront s’ils ont compris ou non.
(c) Observer attentivement les expressions faciales des élèves car elles peuvent dévoiler quand certains points n’ont pas été compris. S’ils déclarent avoir compris, s’en assurer en leur posant une question.
(d) Encourager les élèves à poser des questions sur les points qu’ils ne saisissent pas parfaitement.
(e) En ce qui concerne l’acquisition de connaissances pratiques élémentaires, prévoir beaucoup de temps pour les mettre en pratique avant de passer à des parties plus complexes.

38
Q

Comment indiquer et souligner les points principaux aux élèves en 14 points?

A

(a) Préparer une aide visuelle portant sur les points principaux. Environ 75 pour cent de l’apprentissage se fait par la vue tandis que seulement 13 pour cent se fait par l’ouïe. L’aide visuelle peut être un titre au tableau, une carte ou une image projetée.
(b) Demander aux élèves de prendre en note les points principaux ou leur fournir ces notes.
(c) Leur dire quelque chose comme : « ce point est très important; vous devez vous en souvenir ».
(d) Préparer un plan d’orientation (au tableau ou sur une feuille de papier) qui indique les points principaux de la leçon. Les élèves peuvent y jeter des coups d’oeil pendant la leçon, ce qui les aide à orienter leur pensée convenablement.
(e) Élever la voix et parler plus lentement pour insister sur les points importants.
(f) À part les points principaux, il faudrait également insister sur la sécurité et sur les points qu’il est facile d’oublier ou difficile à mémoriser.
(g) Insister en fonction de l’importance relative du sujet, le plus important étant celui qui est souligné davantage.
(h) Quand il faut insister, le faire en donnant des exemples (réels ou imaginaires), en faisant des comparaisons (similitudes ou différences par rapport à des faits connus) et, ce qui est sans doute plus important, en justifiant chaque point. Les élèves ont tendance à mieux se souvenir d’un point s’ils comprennent pourquoi ils doivent l’apprendre.
(i) Répéter souvent les points importants en les résumant ou en les faisant répéter par les élèves dans leurs réponses à des questions.
(j) Faire des révisions périodiques des sujets essentiels.
(k) Donner aux élèves des devoirs sur les points importants de la leçon.
(l) Demander aux élèves de prendre en note les idées importantes et les points principaux au sujet desquels il convient d’insister. Le fait de devoir écrire oblige les élèves à utiliser un autre sens et facilite la mémorisation.
(m) Utiliser diverses aides pédagogiques pour faire appel à plusieurs sens (toucher, ouïe, etc.).
(n) Ne pas insister sur les sujets intéressants mais non essentiels.

39
Q

Quelles suggestions peuvent aider à vérifier la clarté des explications et des démonstrations en 6 points?

A

(a) Commencer les explications verbales en se référant à quelque chose que les élèves connaissent déjà. L’association d’idées rend une explication plus facile à suivre.
(b) Se servir de mots et d’expressions que les élèves utilisent couramment. Éviter de faire l’étalage de ses connaissances linguistiques par des expressions pédantes du genre « Élaborer les ramifications fondamentales du soulèvement du levier ». Dire plutôt « Qu’est-ce qui se passe quand on lève le levier? ».
(c) Essayer de présenter les sujets et les idées complexes sous une forme simple et facile à comprendre. Pour cela, commencer par quelque chose que les élèves connaissent déjà et procéder par étape.
(d) S’il faut faire une démonstration, s’assurer d’en être capable avant de l’exécuter devant les élèves.
(e) S’assurer que tous les élèves peuvent voir la démonstration dans ses moindres détails. Au besoin, l’instructeur doit les rassembler autour de lui.
(f) En exécutant une démonstration tout en l’expliquant, diviser la démonstration en petites étapes et expliquer complètement chacune d’elles en donnant des raisons, des exemples et des comparaisons.

40
Q

Conseils pour utiliser les aides visuelles de façon efficace en 9 points?

A

(a) Préparer d’abord la leçon et choisir ensuite le type d’aide visuelle qui aidera les élèves à apprendre le sujet. NE PAS CHOISIR une aide visuelle et ensuite essayer d’organiser une leçon en fonction de cette aide. Le simple fait qu’une aide ait l’air impressionnant ne veut pas dire qu’elle répond au besoin, c’est-à- dire qu’elle aidera les élèves à acquérir les connaissances essentielles.
(b) S’organiser pour illustrer au moyen d’aides visuelles tous les points principaux de la leçon. Quelques mots simples au tableau ont souvent plus d’effet que la répétition des points principaux par l’instructeur.
(c) Produire des aides simples et claires, dépourvues de données inutiles, et éviter les ornements détaillés.
(d) Confectionner des aides qui peuvent être vues par tous les élèves. Avant de s’en servir, les disposer comme elles doivent servir et vérifier qu’elles peuvent être vues distinctement par l’élève le plus éloigné.
(e) Utiliser plusieurs couleurs pour rendre les aides plus intéressantes, mais s’assurer que la même couleur sert à désigner des éléments ou des idées du même genre. De la sorte, les élèves peuvent suivre la présentation plus facilement.
(f) Recouvrir ou enlever de la vue une aide qui ne sert plus. Une aide qui est exposée inutilement à la vue des élèves ne peut que les distraire.
(g) Si une aide comporte des mots, demander à quelqu’un d’en vérifier l’orthographe et la correction grammaticale. Il est surprenant de constater le nombre de fois que des fautes d’orthographe sont présentées aux élèves.
(h) Dans la mesure du possible, se tenir à distance de l’aide et utiliser une baguette pour ne pas la masquer.
(i) Si des tableaux sont utilisés, il est parfois utile d’en avoir deux exemplaires, un sans inscription et l’autre avec inscriptions. La carte sans inscriptions pourra servir à vérifier les connaissances des élèves. Une autre solution consiste à donner à chaque élève un tableau sans inscription sur laquelle il pourra écrire.

41
Q

Conseils pour faire varier le débit, le volume et le ton de la voix pendant la leçon en 4 points

A

(a) Parler rapidement pour présenter de l’information intéressante mais non essentielle. L’instructeur semblera ainsi plus enthousiaste et l’effet sera communicatif.
(b) Parler lentement en présentant de l’information essentielle. Cela permet aux élèves de distinguer ce qui est essentiel de ce qui ne l’est pas et, dans la plupart des cas, met en valeur les points importants.
(c) Adapter le volume de la voix aux conditions ambiantes. En présence d’un bruit de fond, l’instructeur doit élever la voix pour que tous les élèves puissent l’entendre. À bord d’un avion, c’est une nécessité absolue.
(d) En général, on ne peut pas faire varier beaucoup la tonalité de la voix, mais il est malgré tout possible de le faire un peu en modifiant le volume et le débit de la parole.

42
Q

Conseils pour observer les élèves pour connaître leurs réactions en 2 points

A

(a) Regarder directement les élèves, mais ne pas fixer un élève en particulier trop longtemps. Si un élève détourne les yeux, c’est que l’instructeur l’a fixé trop longtemps et que cela l’a sans doute embarrassé. L’instructeur devrait alors regarder un autre élève ou par la fenêtre.
(b) Faire en sorte que le regard soit neutre. Ne pas accorder plus d’attention à un élève en particulier ou à un groupe d’élèves et veiller à ce que la présentation s’adresse à tous.

43
Q

Conseils pour faire participer le plus possible les élèves à la leçon en 9 points

A

(a) En acquérant des connaissances théoriques, c’est habituellement en répondant à des questions que les élèves mettent ces connaissances en pratique. S’assurer de leur poser des questions pendant toute la leçon.
(b) Utiliser une bonne méthode d’interrogation en respectant les principes énoncés à propos des questions orales.
(c) Répartir équitablement les questions entre tous les élèves pour éviter que certains d’entre eux seulement donnent les réponses.
(d) Poser des questions difficiles et qui portent à réfléchir.
(e) Éviter les questions auxquelles il faut répondre par OUI ou NON, à moins qu’elles ne soient suivies immédiatement par d’autres questions commençant par « pourquoi » ou « comment ».
(f) Toujours donner assez d’information dans l’énoncé de la question pour mettre les élèves sur la bonne voie. Éviter les questions générales ou ambiguës du genre « Qu’est-ce qui monte dans le cylindre d’un moteur? » pour ne pas risquer d’obtenir une réponse autre que celle attendue.
(g) Pendant l’apprentissage d’une connaissance pratique, un élève apprend mieux s’il répond à des questions et s’il met en pratique chaque étape. S’organiser pour que les élèves mettent leurs connaissances en pratique dès que possible après le début de la leçon. Si cela est possible, intégrer à la première partie de la leçon un exercice pratique. Leur intérêt sera stimulé et, dans la plupart des cas, ils seront vivement désireux d’en apprendre davantage.
(h) Toujours surveiller de près le travail pratique des élèves. Ne pas les laisser commettre des erreurs qui pourraient leur faire prendre de mauvaises habitudes, sinon, il faudra recommencer l’enseignement. Le dicton « c’est en forgeant qu’on devient forgeron » n’a de sens que dans la mesure où on surveille de près le travail de l’apprenti. NE PAS OUBLIER QUE SEUL L’EXERCICE PRATIQUE BIEN EXÉCUTÉ AMÈNE LA PERFECTION.
(i) Quand les élèves maîtrisent une tâche de façon satisfaisante, introduire un élément de concurrence (rapidité ou adresse) ou une variante, mais seulement lorsqu’ils auront maîtrisé la connaissance pratique élémentaire.

44
Q

Avantages de l’enseignement actif en 5 points

A
  1. L’enseignement actif est basé sur un principe pédagogique axé sur l’élève qui oblige l’instructeur à raisonner avec l’élève pour lui faire atteindre des objectifs prédéterminés. En prenant en considération les connaissances de l’élève, l’instructeur pose des questions qui amènent l’élève à déterminer l’étape suivante d’une procédure, les modalités d’application d’un principe ou la solution finale d’un problème. Le rythme auquel progresse le développement des concepts les plus complexes de la leçon dépend des facultés de perception et de compréhension de l’élève. L’instructeur devrait poser des questions pour réviser ce que l’élève a déjà appris. Le processus de l’enseignement actif commence quand l’élève est tenu de raisonner et de faire des suggestions à propos d’un nouveau sujet d’étude.
  2. Au fil des années, tous les bons instructeurs ont eu recours à l’enseignement actif. Comme cet enseignement exige la participation de chaque élève, il est efficace dans les petits groupes et avec un élève à la fois. L’instructeur peut l’utiliser à n’importe quel niveau de connaissance de l’élève pourvu qu’il connaisse ou détermine ce niveau et qu’il organise son enseignement en conséquence. Selon le sujet étudié, certaines leçons peuvent être entièrement actives. Le plus souvent toutefois, l’instructeur doit recourir à une combinaison d’enseignement par explication, lorsqu’il est plus efficace de procéder ainsi, et d’enseignement actif lorsque certains éléments importants du sujet peuvent être déduits par le raisonnement. Dans presque toutes les leçons, une partie peut être enseignée par l’enseignement actif, ce qui est convenable et souhaitable.
  3. Le principal avantage de l’enseignement actif est qu’il rend l’apprentissage efficace puisqu’il satisfait à tous les principes pédagogiques de base. Étant donné que les élèves participent à des activités stimulantes, ils sont forcés de réfléchir sur le sujet étudié puisqu’ils doivent répondre oralement aux questions. Les élèves soutiennent ainsi leur intérêt, ont l’impression de réussir et apprennent bien. Leur rétroaction est constante et leur progression est confirmée à maintes reprises.
  4. Il est très important de bien préparer l’enseignement actif car il faut formuler des questions qui font appel au raisonnement des élèves. Les techniques normales d’interrogation doivent être utilisées, et il faut faire preuve de discrétion et de tact en réagissant aux réponses des élèves. En plus de maîtriser le sujet, l’instructeur doit faire preuve de souplesse, permettre les discussions pertinentes et diriger la leçon pour atteindre les objectifs fixés. À mesure que la leçon progresse, il doit récapituler fréquemment les points enseignés.
  5. Les instructeurs débutants se montrent souvent réticents à l’égard de l’enseignement actif. L’expérience montre que les élèves surprennent constamment leurs instructeurs s’ils leur laissent prendre une part active aux processus d’apprentissage. L’inconvénient de l’enseignement magistral au début de l’instruction tient au fait que l’instructeur est fréquemment amené à dire aux élèves des choses qu’ils connaissent déjà ou qu’ils pourraient sans doute déduire eux-mêmes. La meilleure façon d’enseigner consiste à amener les élèves au point où ils peuvent orienter systématiquement leurs facultés de raisonnement personnel vers la solution d’un problème. Le secret d’un bon enseignement consiste à stimuler constamment l’activité mentale des élèves, et l’enseignement actif y parvient en les poussant à réfléchir.
45
Q

Progrès de l’élève et plateaux d’apprentissage en 8 points

A

(a) Au début, l’apprentissage d’une nouvelle tâche est rapide, ensuite le rythme diminue à mesure que l’élève devient plus compétent. Sur un graphique, cette diminution du rythme d’apprentissage est illustré par le plateau d’une courbe ascendante représentant le progrès accompli (figure 3). À mesure que l’élève apprend à associer ce qu’il a appris à d’autres éléments de sa formation, le progrès recommence et la courbe reprend son cours à un rythme plus lent mais assez uniforme.
(b) La partie relativement horizontale de la courbe d’apprentissage constitue le plateau. Ce dernier peut représenter une période au cours de laquelle l’élève perfectionne la mise en pratique d’une nouvelle technique. La relation entre cette dernière avec les autres tâches de l’apprentissage n’est sans doute pas évidente.
(c) Le rythme d’acquisition des connaissances est soumis à des influences extérieures si diverses qu’il est rarement prévisible. Ce rythme est influencé par les éléments suivants :
(1) diversions;
(2) manque de motivation;
(3) perturbations émotionnelles;
(4) modification du calendrier des leçons;
(5) conditions météorologiques;
(6) panne d’équipement; et
(7) absences inévitables.
(d) Les plateaux risquent de se produire davantage à mesure que l’élève apprend des techniques plus compliquées, comme les atterrissages et décollages par vent de travers. Souvent, l’élève semble avoir de la difficulté à exécuter un élément parce qu’il n’a pas assez assimilé un élément de base de la technique. D’ordinaire, il se remet à progresser normalement aussitôt qu’il maîtrise cet élément de base. L’instructeur peut accélérer la progression en identifiant l’élément qui empêche l’élève de progresser et en axant l’instruction sur la partie correspondante de la technique.
(e) Sans enseignement compétent, l’élève ne comprendra sans doute pas pourquoi il ne s’améliore pas et il se découragera. Ce découragement tend à prolonger le plateau. Pendant de telles périodes, l’instructeur devrait intervenir pour corriger la situation et pour motiver constamment l’élève jusqu’à ce qu’il reprenne son rythme normal de progression.

(f) Parfois, l’élève régresse malgré la poursuite des exercices. En général, ces régressions sont attribuables à une mauvaise habitude concernant l’un des éléments fondamentaux de la manoeuvre ou de la technique. Cette mauvaise habitude mène l’élève à mal exécuter de façon répétitive une manoeuvre, et il devient de plus en plus difficile de la corriger. L’instructeur ne doit pas considérer ces erreurs et malentendus comme les plateaux normaux du processus d’apprentissage. Il doit les corriger avant que le progrès puisse reprendre son cours.
(g) Au cours des étapes de perfectionnement, le rythme de progression peut être très lent. Par exemple, un acrobate qui peut faire un exercice à un niveau de 9,6 s’exerce continuellement pour augmenter sa compétence. Il lui faudra beaucoup de formation et de pratique pour passer à 9,8 ou 10. Un élève peut être presque prêt pour un test en vol bien avant la moyenne, mais toute formation supplémentaire risque de n’amener que des progrès minimes.
(h) Le rythme de progression peut également régresser si l’instructeur insiste trop sur une étape, un élément ou une manoeuvre en particulier.

46
Q

Différences de personnalité: attitude et intérêt. Développer ces deux aspects

A
  1. Attitude : — Les élèves ont leurs propres attitudes et manières de penser. L’instructeur doit donc concilier leurs manières de penser et leurs réactions aux divers principes et types d’enseignement. Il doit également déterminer si ces attitudes sont héréditaires ou inhérentes au milieu. Un problème d’attitudes a parfois sa source dans l’attitude générale du personnel enseignant de l’école.
  2. Intérêt : — Toute personne sait reconnaître les idées et les activités qu’elle considère valorisantes, utiles ou intéressantes. Il existe trois grandes catégories d’intérêts : l’intérêt professionnel, l’intérêt pour l’instruction et l’intérêt pour les passe-temps. L’intérêt des élèves varie en fonction des divers aspects du pilotage. L’instructeur devrait s’efforcer de tirer partie de ces variations et essayer de canaliser judicieusement leur intérêt au besoin.
47
Q

Relations entre l’élève et l’instructeur en 19 points

A
  1. C’est principalement à l’instructeur qu’il revient d’établir de bonnes relations avec ses élèves. Pour bien faire son travail, ses relations avec ses élèves doivent viser à ce que les élèves atteignent trois buts : rester disciplinés et respecter l’instructeur (absolument essentiel pour diriger), obéir à ses consignes (surtout à bord d’un avion), et suivre son exemple puis essayer de mettre en pratique les instructions et les suggestions pour s’améliorer sous la direction de l’instructeur.
  2. Le désir sincère d’aider les élèves à surmonter leurs difficultés joue un rôle important dans les relations entre élèves et instructeur. Ce désir assurera à l’instructeur plus de respect, de loyauté et de collaboration que n’importe quoi d’autre. C’est un fait établi et, souvent, les difficultés des élèves sont résolues par les conseils que l’instructeur leur donne. C’est un processus continu et l’instructeur donne ce genre de conseils officieux chaque fois qu’il essaie de résoudre avec eux les difficultés relatives à la formation.
  3. L’instructeur souhaite que son enseignement forme de bons pilotes capables de prendre des initiatives, de faire preuve de jugement et d’utiliser leurs compétences comme il l’a montré tout au long du cours. Pour gagner le respect des élèves plutôt que de leur inspirer la crainte ou l’irritation devant son autorité, l’instructeur doit être juste, ferme et amical, et s’il prend les mesures suivantes, il sera considéré comme possédant certaines des qualités d’un bon instructeur.
    (a) Une conduite exemplaire et des idéaux élevés inspire les élèves à se fixer des objectifs qui leur seront utiles dans le monde de l’aviation.
    (b) Savoir prendre des décisions avec conviction après avoir tenu compte de tous les facteurs nécessaires.
    (c) S’intéresser à ses élèves et le leur faire savoir en se renseignant sur leurs antécédents, leurs difficultés et leurs succès.
    (d) Respecter les droits des élèves et, en corrigeant leurs erreurs, le faire sans détour et sans avoir recours aux sarcasmes.
    (e) Reconnaître ses erreurs. Une simple petite phrase comme « tu as raison, j’ai tord » a un excellent effet sur le moral.
    (f) Reconnaître de ne pas savoir la réponse à une question pertinente, la chercher et la donner aux élèves par la suite.
    (g) Être enthousiaste est communicatif et facilite l’apprentissage.
    (h) Encourager l’esprit d’initiative, l’autonomie, les idées et les suggestions. Cela enseigne aux élèves à raisonner par eux-mêmes au lieu de suivre des règles rigides. Insister cependant sur les limites qu’ils ne doivent pas dépasser.
    (i) Être impartial et juste, et n’afficher aucun favoritisme.
    (j) Ne jamais faire du bluff pour ne pas miner la confiance des élèves envers l’enseignement à venir.
    (k) Avoir le sens de l’humour pour faciliter la collaboration et l’enseignement des sujets difficiles. Toutefois, utiliser cet humour à bon escient de façon à ce que l’essentiel ne passe pas au second plan.
    (l) En cas de doute à propos du progrès ou de la motivation d’un élève, demander à quelqu’un d’autre de le vérifier. Un changement de méthode d’enseignement pourrait être nécessaire. Dans les cas extrêmes, un changement d’instructeur peut être essentiel, si les circonstances à l’école le permettent.
    (m) Pour communiquer dans le poste de pilotage, savoir qu’il faut adopter une phraséologie spéciale, faire preuve de discipline et parler clairement et suffisamment fort.
    (n) Enseigner aux élèves l’art de maîtriser l’avion et de le piloter avec fougue et brio jusqu’aux limites du domaine de vol, à connaître leurs propres limites. Toutefois, bien faire la distinction entre la confiance en soi mesurée et la témérité.
    (o) Préparer toutes les leçons en solo. Donner aux élèves des exposés détaillés avant et après le vol et s’assurer qu’ils ont bien compris les exigences et les objectifs de chaque exercice. Les exposés après vol détaillés permettent de déterminer les difficultés qui, autrement, passeraient inaperçues. Pour les élèves, l’absence d’un exposé après vol pourrait être interprété comme un manque d’intérêt de l’instructeur envers le vol ou ses élèves.
    (p) Toujours être présent aux exposés qui suivent un vol de vérification ou un test en vol. L’instructeur peut ainsi découvrir certains points qu’il n’a pas décelé en volant avec son élève, et il obtient plus de détails dans l’exposé verbal que dans un rapport écrit.
    (q) Toujours faire preuve de professionnalisme.
48
Q

Analyse de la progression de l’élève en vol et au sol. En 3 points par phase

A

La démarche suivante est recommandée pour l’analyse de la progression de l’élève:
(a) En vol
— souligner les points forts;
— indiquer une faiblesse importante;
— suggérer un moyen de corriger cette faiblesse.
(b) Au sol
— souligner les points forts;
— indiquer au maximum trois faiblesses importantes; — suggérer des moyens pour les corriger.
REMARQUE : Dans le cas des faiblesses importantes, il faut isoler l’élément à corriger qui corrigerait en même temps le plus grand nombre d’autres faiblesses. À mesure que l’élève devient plus compétent, les faiblesses mineures à l’origine deviennent peu à peu les seules. Elles seront corrigées en ordre, les plus importantes en premier.

49
Q

Caractéristiques d’une analyse efficace de la progression de l’élève en 3 points

A
  1. Une analyse efficace doit être faite avec le maximum d’objectivité. Il ne faut jamais laisser ses préférences personnelles influer sur l’analyse d’un vol donné. Faire preuve d’objectivité à l’égard de la personnalité de l’élève et de ses techniques de pilotage. Il arrive qu’il y ait des conflits de personnalité, mais un instructeur professionnel doit s’efforcer de les réduire au minimum. En matière de techniques de pilotage, l’instructeur risque de devenir dogmatique et de n’accepter qu’une manière d’exécuter une manoeuvre donnée. Ne jamais oublier qu’il y a plusieurs façons correctes d’exécuter une manoeuvre.
  2. Les analyses doivent être cohérentes. Toujours attacher la même importance à une erreur dans les mêmes conditions. Sinon, l’instructeur risque d’être considéré arbitraire et d’être accusé de favoritisme.
  3. L’honnêteté est la meilleure qualité concernant la critique. Si l’instructeur essaie de motiver un élève faible en lui donnant de meilleures notes que celles qu’il mérite, il compromet l’efficacité de son enseignement. Les élèves doivent savoir exactement où ils en sont et recevoir des suggestions particulières pour leur amélioration. C’est là le seul et unique but de l’analyse de la progression d’un élève, et c’est sur dont il convient d’insister.
50
Q

Instruction au sol: définition en 2 points

A
  1. Instruction en classe dispensée généralement à plus d’un élève et portant sur les éléments du cours. Elle prépare les élèves à l’examen écrit, et elle peut également couvrir les exercices en vol.
  2. Il s’agit des sujets, du guide des sujets d’étude et des ouvrages à
    consulter pertinents, que les élèves devraient avoir appris ou connaître avant l’instruction préparatoire au sol. Ces sujets ne devraient pas être traités dans l’instruction préparatoire au sol ni dans les exposés avant vol.
51
Q

Instruction préparatoire au sol en 2 points

A
  1. Instruction en classe dispensée généralement à un seul élève, sans exclure l’instruction en groupe, sur les étapes nécessaires pour exécuter un exercice en vol. Même si la mécanique du vol élémentaire, le cas échéant, a déjà été enseignée pendant l’instruction au sol, il peut cependant être nécessaire d’expliquer certaines connaissances essentielles reliées à l’exécution de l’exercice en vol. Essentiellement, l’instruction préparatoire au sol devrait porter sur la manière d’exécuter un exercice en vol.
  2. Il s’agit de l’exposé que l’instructeur donne pour présenter un nouvel exercice. Idéalement, cet exposé devrait avoir lieu dans les 24 heures qui précèdent le vol en question.
52
Q

Exposé avant vol en 2 points

A
  1. Discussion avec l’élève juste avant l’exercice en vol pour s’assurer qu’il comprend exactement ce qu’il faudra faire. C’est essentiellement un exposé sur l’aspect pratique de l’instruction en vol de la partie II de ce guide, sans théorie et incluant les points importants qui suivent :
    (a) Qu’est-ce que nous allons faire?
    (b) Comment allons-nous le faire?
    (c) Quelles mesures de sécurité faudra-t-il respecter?
  2. Cet exposé est indépendant de l’instruction au sol et de l’instruction préparatoire au sol. Il devrait précéder chaque vol, qu’il y ait ou non un nouvel exercice en vol prévu, et il constitue une étape très importante avant un vol en solo. Les points suivants devraient être abordés :
    (a) les conditions météorologiques, l’état de l’aérodrome, et les NOTAM;
    (b) l’avion à piloter, sa quantité de carburant et toute autre information pertinente;
    (c) la zone où les exercices se dérouleront;
    (d) l’heure du décollage, la durée du vol et l’heure à laquelle l’avion doit revenir se poser à la base;
    (e) l’ordre des exercices à pratiquer en vol; et
    (f) une revue des éléments pertinents de la discipline de l’air et des situations qui nécessiteront la prise de décisions pendant le vol.
53
Q

Instruction en vol: Contrôle de l’avion en 4 points

A

Il ne devrait jamais y avoir de doutes à propos de la personne qui est aux commandes. La procédure de transfert des commandes est la suivante :
(a) En tant que commandant de bord, l’instructeur qui désire passer les commandes à son élève doit lui dire clairement « Vous avez les commandes ». Il doit lui enseigner à ne les prendre que lorsqu’il est prêt et à répliquer par « J’ai les commandes ». L’instructeur ne doit pas laisser les commandes avant d’entendre cette réplique.
(b) Lorsque l’instructeur veut prendre les commandes, il dit « J’ai les commandes » et ne les prend que lorsque l’élève dit « Vous avez les commandes » et les relâche.
(c) À titre de commandant de bord, l’instructeur a l’autorité absolue de donner ou de prendre les commandes, et l’élève doit agir en conséquence le plus rapidement possible, sans s’y opposer d’une manière ou d’une autre.
(d) Lorsque l’élève a les commandes, l’instructeur ne doit pas suivre aux commandes, car l’élève risque de croire que l’instructeur a pris les commandes, ce qui peut s’avérer dangereux. De plus, l’élève pourrait avoir l’impression qu’il ne peut effectuer la manoeuvre seul. La procédure de transfert des commandes doit être respectée à la lettre, quelle que soit la situation.

54
Q

Instruction en vol: Enseignement en vol en 4 points

A
  1. Pour la plupart des nouveaux exercices, réviser rapidement les points importants de la manoeuvre, tels que la vitesse, le régime et l’altitude, ou obtenir cette information de l’élève. Ensuite, en faire une démonstration complète au niveau de perfection que l’élève devrait finir par atteindre.
  2. Dans le cas d’une manoeuvre assez complexe, après une démonstration complète et parfaite, ne démontrer qu’une partie de la manoeuvre à la fois, en l’expliquant soit avant, pendant ou après cette démonstration. Laisser l’élève exécuter cette partie, l’observer attentivement, et prendre les commandes dès qu’une erreur grave se présente. Lui expliquer ensuite l’erreur et lui montrer dès que possible comment y remédier. Laisser l’élève s’exercer jusqu’à ce qu’il réussisse avant de passer à la partie suivante. Continuer ce processus de démonstration, d’explication et d’exercice en suivant de près l’exécution de chaque partie, jusqu’à ce que l’élève puisse exécuter la manoeuvre au complet. Finalement, laisser l’élève se pratiquer en intervenant de moins en moins.
  3. Lorsque l’élève commence à bien maîtriser la manoeuvre, corriger ses petites erreurs de la même manière. Ne pas oublier qu’il faut du temps pour apprendre à bien piloter et qu’il est essentiel de se concentrer sur les points majeurs avant tout. L’élève finira par corriger ses petites erreurs en corrigeant ses erreurs les plus importantes. Le féliciter quand il le mérite.
  4. Si possible, terminer la leçon par une démonstration parfaite de la manoeuvre à apprendre à la prochaine leçon. Pendant ses études personnelles, cela l’aidera à mieux comprendre le prochain exercice et lui donnera une idée d’ensemble de la prochaine leçon. Bien entendu, il ne faut pas démontrer un nouvel exercice si la leçon suivante est une révision ou la répétition d’une leçon.
55
Q

Instruction en vol: Analyse de la progression de l’élève en 1 point

A

Toujours prendre les commandes avant de discuter de la progression de l’élève pour que ce dernier puisse être très attentif. Dans certains cas et surtout vers la fin du cours, l’instructeur peut lui demander d’analyser les erreurs commises pendant une partie de manoeuvre. Ne pas trop critiquer les erreurs mineures pendant les étapes initiales de la formation. Corriger les erreurs majeures et, lorsqu’il y a amélioration, passer aux erreurs mineures. Si l’élève indique qu’il a eu des problèmes en solo, il est possible de les analyser à partir de sa description de ce qu’il a fait et des réactions de l’avion. La bonne technique peut alors être révisée et pratiquée au prochain vol. Cependant, il arrive que l’élève ne soit pas capable d’identifier ou de décrire clairement un problème pour qu’il soit possible de l’analyser au sol. L’instructeur devrait alors lui demander d’exécuter l’exercice au prochain vol en double commande afin d’analyser ses erreurs et de les corriger.

56
Q

Instruction en vol: Planification de l’instruction en vol en 2 points

A
  1. Afin d’utiliser efficacement le temps disponible, planifier le vol de manière à éviter les pertes de temps entre les exercices. Tenir compte des limites de carburant, des restrictions dans la région et des conditions météorologiques. Planifier le vol de sorte que les exercices s’enchaînent directement et dans un ordre logique et qu’un minimum de temps soit consacré aux montées et aux descentes ou à passer d’une zone d’entraînement à une autre.
  2. Le temps pris pour se rendre à la zone d’entraînement et pour en revenir peut être utilisé efficacement pour aborder, entre autres, les points suivants :
    (a) changements de vitesse;
    (b) vérification de la vitesse sol;
    (c) navigation à basse altitude;
    (d) VOR, ADF ou GPS;
    (e) manière d’intégrer le circuit d’aérodrome si le vent changeait de direction;
    (f) procédures d’urgence;
    (g) caps de ralliement;
    (h) lecture de carte;
    (i) heure d’arrivée prévue;
    (j) mise en pratique des méthodes empiriques;
    (k) déroutement (vol de navigation).
57
Q

Exposé après vol en 4 points

A
  1. Révision avec l’élève de chaque exercice exécuté pendant le vol. Dans le cas d’un vol en double commande, l’exposé après vol devrait porter sur les points forts et les faiblesses de l’élève et sur les suggestions visant à l’amélioration. Il devrait comporter l’aperçu de la prochaine leçon et du travail personnel pour l’élève.
  2. L’exposé après vol devrait avoir lieu après chaque vol en double commande et en solo et couvrir les points suivants :
    (a) l’évaluation personnelle de l’élève de son vol et de sa propre progression;
    (b) l’évaluation de l’instructeur du rendement de l’élève, de ses points forts et de ses points faibles, et les conseils pour corriger les erreurs;
    (c) les réponses aux questions de l’élève;
    (d) l’étude personnelle pour la prochaine leçon (s’il y a lieu).
58
Q

Sécurité en vol en 3 points

A
  1. La sécurité en vol est un aspect important de l’instruction en vol. Le personnel navigant et le personnel au sol doivent reconnaître la nécessité de bonnes habitudes de sécurité. L’instructeur occupe un poste qui lui permet de réduire le nombre d’habitudes mauvaises, dangereuses et illégales. Pour qu’un programme de sécurité en vol soit efficace, l’instructeur doit avoir une bonne attitude, assurer une supervision convenable, faire appliquer les règlements à la lettre et fournir une instruction adéquate. L’élève apprend par l’exemple et c’est à l’instructeur de le lui donner.
  2. Un instructeur chevronné sait promouvoir efficacement les principes de la discipline de l’air. En prenant de l’expérience, il doit apprendre à reconnaître les pratiques dangereuses et prendre des mesures pour corriger la situation. La sécurité en vol est assurée de la façon suivante :
    (a) être conscient des pratiques dangereuses et prendre les mesures pour y remédier;
    (b) donner suite à une pratique dangereuse en informant les personnes concernées qu’elles ont été vues; et
    (c) promouvoir les principes de sécurité en vol auprès des élèves et des autres membres du personnel navigant et du personnel au sol.
  3. Être conscient de la sécurité en vol doit devenir une habitude pour tout le personnel. Il faut être aux aguets pour déceler les procédures dangereuses, les identifier et les éliminer fermement et avec cohérence. Pendant l’instruction, souligner l’importance d’être conscient du niveau de carburant, d’une bonne surveillance extérieure et du danger des articles non attachés à bord de l’avion.
59
Q

Liste des 27 points à considérer pour dispenser un enseignement efficace

A

Chaque instructeur devrait :
1. Dire à l’élève ce qu’il attend de lui pendant la leçon et à la fin de la leçon (le « qu’est-ce que » de l’introduction).
2. Identifier les points importants de la leçon à l’élève:
(a) au moyen d’aides visuelles (tableau, panneau d’orientation ou autres aides visuelles); et
(b) en se référant verbalement aux aides visuelles.
3. Dire à l’élève le but de la leçon et insister sur les avantages des nouvelles connaissances théoriques ou pratiques (le « pourquoi » de l’introduction).
4. Dire à l’élève où la leçon se situe dans l’ensemble du cours.
5. Faire le lien entre la leçon et les expériences passées ou futures de l’élève (le « où » de
l’introduction).
6. Confirmer que l’élève a atteint le niveau requis avant d’apprendre une nouvelle connaissance.
7. Présenter les nouvelles connaissances en étapes (chaque étape devrait durer de 8 à 12 minutes).
8. Présenter chaque étape de la leçon et établir le lien entre elles.
9. Susciter la rétroaction de l’élève pendant la leçon en :
(a) lui posant des questions;
(b) l’observant mettre ses connaissances en pratique;
(c) le regardant (surveiller ses expressions faciales); et
(d) l’incitant à poser des questions.
10. Traiter toute rétroaction de l’élève en :
(a) répondant à ses questions;
(b) l’arrêtant lorsqu’il exécute mal une étape ou une technique;
(c) révisant le contenu ou les étapes de la leçon;
(d) lui posant des questions;
(e) corrigeant ses erreurs;
(f) lui expliquant la cause de ses erreurs;
(g) l’encourageant verbalement;
(h) lui enseignant le sujet de nouveau (s’il y a lieu); et
(i) le félicitant du bon travail accompli.
11. Démontrer de l’enthousiasme envers le sujet enseigné.
12. Varier le débit, le volume et la tonalité de sa voix.
13. Demander à l’élève de répondre à des questions au sujet des objectifs de la leçon pendant la présentation de nouvelles connaissances.
14. Utiliser les bonnes techniques d’interrogation.
15. Utiliser une variété d’aides pédagogiques faisant appel à plus de sens possibles, si ces
aides contribuent à atteindre les objectifs de la leçon.
16. Donner à l’élève suffisamment d’exercices pratiques sur les points importants de la leçon pour qu’il atteigne l’objectif avec confiance.
17. Allouer du temps à un point d’enseignement en fonction de son importance.
18. Identifier et corriger les erreurs de l’élève lorsqu’elles surviennent ou aussitôt que
possible.
19. Donner des explications claires.
20. Présenter la leçon en ordre logique.
21. Faire exécuter à l’élève des épreuves de rapidité ou d’habilité durant les dernières étapes
de l’instruction en vol, si elles conviennent aux objectifs de la leçon.
22. Réviser périodiquement les points cruciaux de la leçon.
23. Récapituler les points importants de chaque étape.
24. Confirmer l’apprentissage de l’élève après chaque étape.
25. Faire subir à l’élève un test sur les points importants de la leçon vers la fin de la leçon.
26. Terminer la leçon par un résumé qui relie toutes les étapes aux objectifs de la leçon.
27. Motiver l’élève à nouveau en lui disant comment les nouvelles connaissances théoriques
ou pratiques vont lui être utiles.