Apprentissage et principes d’apprentissage Flashcards
Donner 4 suggestions pour susciter l’intérêt de l’élève et le préparer à apprendre
(1) Commencer la leçon avec une phrase qui SUSCITE L’INTÉRÊT. Pour trouver des exemples de ce genre de phrases, écouter attentivement le début des films documentaires ou d’entrevues à la télévision. Les rédacteurs passent beaucoup de temps pour trouver les mots justes qui incitent les auditeurs à écouter.
(2) Préciser SPÉCIFIQUEMENT CE QUI EST REQUIS pendant la leçon et comment prouver à l’élève qu’il aura les connaissances théoriques ou pratiques nécessaires à la fin de la leçon. Faire en sorte que tout se rapporte à l’élève, et employer le
« vous » et le « nous » en décrivant ce qui va se passer.
(3) Préciser l’OBJET de la leçon et insister sur les AVANTAGES des nouvelles connaissances théoriques ou pratiques. Essayer de donner plus d’une raison d’apprendre, au cas où l’élève jugerait la première non valable.
(4) Préciser OÙ la leçon s’intègre dans le programme d’apprentissage, et établir le rapport entre cette leçon et l’expérience de l’élève. Ceci lui permettra d’établir un lien avec ce qu’il a déjà appris et d’avoir une bonne base pour augmenter ses connaissances. S’il a déjà conduit un tracteur par exemple, en lui donnant des instructions sur la manière de circuler au sol à bord d’un avion, lui dire que le freinage s’effectue à peu près de la même façon. Ce concept est étroitement lié au principe d’apprentissage « rapport ».
Donner les 2 moments principaux de la courbe de mémoire
(1) La courbe est très prononcée au début; au bout de deux jours, les élèves se rappellent moins de 70 pour cent de ce qu’ils ont appris.
(2) À la fin d’un mois sans révision, les élèves ne se rappellent qu’environ 40 pour cent de ce qu’ils ont appris.
Donner les 4 phases de la courbe de mémoire en cas de révisions régulières
(1) Pour maintenir un niveau de rétention de 70 pour cent, une révision doit avoir lieu dans les deux jours qui suivent.
(2) Quand le sujet a été appris une seconde fois, la courbe a tendance à s’aplatir un peu, mais après 7 jours, l’étudiant redescend à 70 pour cent.
(3) Après une autre révision, la courbe devient vraiment horizontale. L’étudiant restera au-dessus du niveau de rétention de 70 pour cent pendant environ 28 jours.
(4) Une révision à ce moment assurera une rétention prolongée.
(5) La durée des révisions diminue chaque fois que la leçon est reprise.
4 suggestions pour illustrer le principe de Primauté
(1) Préparer les leçons de façon à connaître parfaitement les exercices et les réponses aux questions sur le sujet.
(2) S’efforcer de faire une démonstration parfaite des manoeuvres de la prochaine leçon. L’élève qui lit ou qui étudie un exercice sans expérience pratique préalable peut s’en faire une image mentale incorrecte.
(3) Si c’est possible, commencer chaque leçon par une démonstration parfaite. Il est parfois préférable d’éviter de parler pendant cette démonstration pour que l’élève puisse concentrer toute son attention sur la manoeuvre à exécuter.
(4) Pendant que l’élève effectue une manoeuvre, il faut surveiller attentivement l’exécution. Arrêter l’élève aussitôt qu’il commet une erreur et lui enseigner une autre fois la bonne méthode. Supervision directe signifie qu’il ne faut JAMAIS laisser l’élève faire une erreur pendant les étapes initiales de sa formation. Penser à ce qu’il faudrait faire pour apprendre à quelqu’un à désamorcer une bombe.
5 suggestions pour illustrer le principe de Rapport
(1) Présenter la leçon dans un ordre logique :
(a) du connu à l’inconnu;
(b) du facile au difficile;
(c) du concret à l’abstrait;
(d) du simple au complexe;
(e) du familier au non familier.
(2) Toujours réviser les connaissances élémentaires avant d’enseigner du nouveau. Par exemple, quand on apprend à l’élève à multiplier au moyen du cercle de calcul, le premier exemple devrait être le plus simple possible comme 2 x 2. L’élève connaît déjà la réponse et peut donc suivre la manipulation du cercle de calcul. Pour le problème ou exemple suivant, changer l’un des facteurs (2 x 4) permet à l’élève d’augmenter sa connaissance à partir de ce qu’il connaît déjà. Continuer le processus jusqu’à ce que l’élève ait maîtrisé les connaissances théoriques et pratiques nécessaires pour résoudre les problèmes réels.
(3) Présenter les nouveaux éléments du programme par étape en s’assurant que l’élève a bien assimilé l’étape précédente avant d’aborder la suivante. La durée de chaque étape dépend de la complexité du sujet à couvrir.
(4) Consolider les nouvelles connaissances que l’élève vient d’apprendre en résumant souvent les points essentiels de la leçon.
(5) Utiliser des exemples et des comparaisons pour montrer que la nouvelle matière étudiée ne présente en réalité pas de grandes différences par rapport à ce que l’élève connaît déjà. Les exemples choisis peuvent être réels ou imaginaires, car l’objet principal d’un exemple consiste à donner une description verbale imagée pour que l’élève puisse visualiser la relation qui existe entre ce qu’il est en train d’apprendre et ce qu’il sait déjà. C’est ce qu’on appelle utiliser des aides verbales pour dispenser l’instruction.
4 suggestions pour illustrer le principe d’Exercice
(1) À moins qu’il ne s’agisse d’évaluer ce que l’élève a appris, éviter les questions commençant par « qu’est-ce que ». Donner à l’élève les faits, les chiffres et les connaissances nécessaires puis poser les questions « comment » et « pourquoi » pour qu’il comprenne mieux les connaissances qu’il vient d’acquérir.
(2) Une fois que l’instructeur a révélé un fait à l’élève, il devrait éviter de le lui répéter. Au contraire, il devrait demander à l’élève de répéter, ce qui a pour effet de consolider et de confirmer les connaissances requises.
(3) Donner à l’élève des problèmes difficiles adaptés à son niveau de connaissance et ne l’aider que pour le maintenir sur le bon chemin. Lorsque l’élève peut résoudre les problèmes lui-même, il démontre ainsi que ses connaissances sont suffisantes.
(4) Mettre fréquemment à l’épreuve les connaissances et les aptitudes de l’élève. C’est un moyen de consolider l’apprentissage et de donner confiance. Avant de le mettre à l’épreuve cependant, il faut être raisonnablement sûr qu’il est en mesure de répondre aux questions ou d’accomplir l’exercice demandé, faute de quoi il risque de se sentir frustré. Ces épreuves permettent également de déceler ses points faibles et de lui donner des explications supplémentaires pour l’amener au niveau voulu.
4 suggestions pour illustrer le principe d’Intensité
(1) Montrer de l’enthousiasme et de la sincérité pour le sujet traité.
(2) Essayer de moduler autant que possible la voix en faisant varier le débit, le volume et le ton pour garder l’attention de l’élève.
(3) Utiliser convenablement et efficacement le geste pour expliquer les points importants. La leçon paraîtra plus vivante, et les points enseignés produiront une plus forte impression sur l’élève.
(4) Se servir d’une variété d’aides pédagogiques pour faire appel à autant de sens que possible. Chaque aide doit avoir une relation directe avec le sujet enseigné.
7 suggestions pour illustrer le principe d’Effet
(1) Faire participer l’élève à la leçon en élaborant une partie du sujet nouveau d’après ce qu’il sait. Pour cela, lui poser des questions portant sur le sujet et le laisser communiquer ses connaissances et ses idées.
(2) Pendant une leçon, susciter la rétroaction de l’élève en lui posant des questions et en surveillant l’expression de son visage pour déceler ce qu’il ne comprend pas. L’instructeur doit tenir compte de toute rétroaction en répondant aux questions, en fournissant de l’aide et en corrigeant les erreurs au besoin.
(3) Lui montrer comment il peut s’améliorer et le féliciter lorsqu’il y a lieu de le faire.
(4) Appuyer tous les énoncés par des raisons. Quand on dit à l’élève quelque chose, lui en donner la raison. Par exemple, quand l’instructeur dit à l’élève que « cet avion a deux prises d’air statique, une de chaque côté du fuselage », cela est un fait, mais si on ne lui dit pas pourquoi, ce fait n’aura que peu d’importance pour lui et il l’oubliera rapidement. Ne pas oublier que si l’élève comprend un concept ou une théorie, il risque d’en oublier les détails, mais il s’en rappellera en général. Dans cet exemple, quand il verra un avion avec une seule prise d’air statique, il fera davantage attention aux indications de ses instruments pendant une glissade pour un atterrissage vent de travers.
(5) Lorsque l’élève éprouve des difficultés à atteindre un objectif, trouver un moyen de le faire progresser tout de même. Pendant la leçon sur les virages serrés par exemple, plutôt que lui demander d’essayer d’exécuter toute la manoeuvre, lui faire pratiquer la mise en virage jusqu’à ce qu’il l’ait maîtrisée. Passez ensuite à l’étape suivante et continuer jusqu’à ce qu’il puisse exécuter la manoeuvre en entier. S’il continue d’avoir des difficultés, revenir à l’étape précédente et lui demander d’effectuer des virages à moyenne inclinaison pour éviter qu’il ne s’offusque davantage. Parfois, l’instructeur fait l’erreur d’insister pour que son élève pratique une manoeuvre même quand l’exécution régresse. Il est préférable d’abandonner en ce point et de revenir à une manoeuvre que l’élève fait bien.
(6) Éviter les railleries et les sarcasmes. Cela peut sembler drôle, mais l’élève a rarement le même sentiment, surtout quand il est l’objet de la remarque.
(7) Organiser chaque leçon de manière à ce que l’élève tire satisfaction de tout ce qu’il fait bien. Un compliment sincère pourrait lui donner une telle satisfaction. Par exemple, demander à l’élève de faire la vérification extérieure d’un avion sous lequel on a demandé à quelqu’un de répandre un peu de liquide hydraulique près d’une roue. Si l’élève vérifie soigneusement l’endroit en question, le féliciter. Dans le cas contraire, profiter de l’occasion pour souligner l’importance d’effectuer soigneusement cette vérification. Il ne faut toutefois jamais saboter délibérément un avion à moins que cet appareil soit interdit de vol. Les conséquences seraient trop dangereuses si le sabotage n’était pas décelé avant qu’un autre pilote ne décolle avec l’appareil.
6 suggestions pour illustrer le principe de Rétention
(1) Prévoir un exposé avant vol juste avant la leçon de pilotage et revoir les points importants en questionnant l’élève. Ceci ressemble aux principes « préparation » et « exercice », mais la rétention porte surtout sur l’à-propos des exercices pratiques.
(2) S’assurer que l’élève a un résumé complet des points importants à la fin de chaque leçon.
(3) Après chaque partie d’un exercice ou d’un exposé en classe, poser des questions sur le sujet étudié et résumer les points que l’élève a besoin de connaître.
(4) Faire subir une test de contrôle à la fin de la leçon.
(5) Pendant le cours, effectuer périodiquement des révisions au cours desquelles rien de nouveau ne sera enseigné, mais qui permettront de consolider les connaissances de l’élève.
(6) S’efforcer de terminer une leçon par des exercices pratiques portant sur les parties les plus importantes de la leçon. Cette remarque vaut pour les vols en solo comme pour les vols en double commande. Ne pas oublier que l’élève revoit ses connaissances théoriques en répondant à des questions et ses connaissances pratiques en exécutant des exercices concrets.
De quelle façon les questions orales peuvent-elles stimuler l’activité mentale?
Plutôt que de donner l’information à l’élève, l’interrogation orale pousse l’élève à utiliser ses connaissances et son expérience pour trouver la réponse par raisonnement, tout en stimulant son activité mentale.
Pourquoi les questions orales aident-elles à retenir l’attention de l’élève pendant une leçon?
Quand l’élève est autorisé à participer à la leçon et à contribuer à son succès, il y porte plus d’attention que s’il reste assis et se contente d’écouter passivement l’instructeur.
Quel est l’inconvénient des questions orales pour évaluer les connaissances acquises?
Elle ne donne qu’un échantillonnage au hasard de la classe. Adopter un système d’interrogation qui ne permet pas au même élève de répondre à toutes les questions.
Pour chacune des questions suivantes, déterminer si elles possèdent toutes les qualités d’une bonne question orale. Dans la négative, énoncer celles qui manquent.
(a) John A. MacDonald a-t-il été le premier Premier ministre du Canada?
(b) Que peut-on trouver dans le canon d’une carabine?
(c) En cas de paralysie catatonique résultant d’une anxiété névrotique chronique, quel est le moyen le plus efficace pour amener le mitrailleur à quitter l’avion?
(a) Elle ne donne pas l’occasion de réfléchir et appelle une réponse par oui ou non.
(b) Elle n’est pas facile à comprendre car il y a plusieurs réponses possibles (par exemple, rayures, balles, écouvillon, air).
(c) Elle ne présente pas de termes courants. En termes simples, la question ne signifie rien d’autre que « lorsque le mitrailleur est glacé d’effroi, comment le fait-on sortir? ».
Pourquoi après avoir posé une question marque-t-on une pause avant de nommer l’élève qui doit répondre?
Afin de permettre à tous les élèves de formuler mentalement leur réponse avant d’interroger un élève en particulier.
Pourquoi est-il essentiel que l’instructeur confirme toujours l’exactitude des réponses?
Pour s’assurer qu’aucun doute ne subsiste dans l’esprit de l’élève quant à la réponse exacte.
Que faire si un élève répond à une question à voix trop basse pour être entendu de la classe?
Lui demander de répéter la réponse à voix plus haute pour que toute la classe puisse l’entendre.
Pourquoi faut-il décourager les réponses de groupe?
L’instructeur ne peut pas savoir qui a donné la bonne ou la mauvaise réponse. Une confusion parmi les élèves peut en résulter.
À quel moment les élèves doivent-ils être invités à poser des questions?
Dans la mesure où le déroulement de la leçon n’en souffre pas, l’élève devrait être invité à poser des questions chaque fois qu’un point soulève un doute dans son esprit ou qu’il ne comprend pas bien ce que l’instructeur vient de dire.
Que faire lorsqu’un élève pose une question sans rapport avec la leçon?
Refuser poliment la question sans offenser l’élève et lui indiquer qu’il est préférable d’en discuter après la leçon.
Que doit faire l’instructeur lorsqu’un élève lui pose une question à laquelle il est incapable de répondre?
Ne pas cacher son ignorance. Admettre qu’il ne connaît pas la réponse mais que vous la trouverez et la lui donnerez.
Donner quatre raisons d’être des questions orales?
(1) Stimuler l’activité mentale.
(2) Capter et retenir l’attention de l’élève.
(3) Orienter la pensée.
(4) Évaluer les connaissances acquises.
Préciser les quatre qualités d’une bonne question orale.
(1) Est facile à comprendre.
(2) Est composée de termes courants.
(3) Incite à la réflexion.
(4) Est centrée sur les points importants de la leçon.
Quelle méthode faut-il suivre pour poser une question?
(1) Poser la question.
(2) Faire une pause.
(3) Nommer l’élève qui doit répondre.
(4) Écouter la réponse.
(5) Confirmer la réponse exacte.