APP 3- C. difficile et infection urinaire Flashcards
Comment se définit une cystite?
une infection des voies urinaires basses.
Qu’est-ce qu’une pyélonéphrite?
une infection du parenchyme rénal.
Quels sont les symptômes d’une pyélonéphrite
- Fièvre
- Frissons
- Nausées/Vomissements
- Douleur dorso-lombaire au test de percussion (« punch rénal » à l’angle costo-vertébral)
- Symptômes de cystite (souvent présents)
Une hypotension, une tachycardie et d’autres signes de déshydratation peuvent également survenir
Quels sont les symptômes d’une cystite?
2 symptômes ou plus sont requis parmi les suivants : • Brûlure/douleur mictionnelle • Urgence mictionnelle • Pollakyurie (fréquence excessive de miction) • Nycturie • Dysurie (goutte à goutte) • Hématurie (peut être macroscopique) • Douleur suspubienne • Urine trouble ou malodorante
Vrai ou faux, la cystite n’est PAS associée à une perturbation des signes vitaux ni à une fièvre
Vrai.
C’est la pyélonéphrite qui a des symptômes systémiques associés ou non aux symptômes de cystite
Quelles sont les spécificités propres aux personnes âgées dans un contexte d’infection urinaire ?
Les sujets âgés pourraient présenter des symptômes atypiques et non spécifiques, tels qu’une confusion, une incontinence, un délirium, etc.
Il faut envisager un diagnostic différentiel sauf en cas de survenue ou de persistance des symptômes spécifiques d’une infection urinaire (avec résultats anormaux à l’analyse et à la culture d’urine).
Quels sont les diagnostic différentiel pour les infections urinaires?
Signes et symptômes orientant vers un autre diagnostic :
• Femme : Écoulements vaginaux ou pertes vaginales, prurit vulvaire et symptômes de grossesse
• Homme : Douleur à l’examen prostatique ou testiculaire
Quels sont les principaux agents des cystites?
fréquents et rares
Fréquents •E. coli : majorité des causes •Klebsiella pneumoniae •Enterocococcus spp. •Staphylococcus saprophyticus
Rare:
•Pseudomonas aeruginosa
•Proteus mirabilis
Quels sont les 2 indications ou on doit traiter une bactériurie asymptomatique?
- 1) Femmes enceintes -»peut mener à une pyélonéphrite et à des complications.
- 2) Patients en pré-intervention urologique ( ex : biopsie de la vessie, résection de la prostate)
Le clostrodium difficile est quel type de bactérie?
- Batônnets sporulée Gram +
- Anaérobie stricte
- Produit des spores
Les spores du C.difficile réstiste à quoi?
Résiste à chaleur, acide, alcool, sécheresse, antibiotiques
Quels sont les 3 évènements qui permettent l’acquisition du C. difficile?
- Exposition du patient à un antibiotique, qui perturbe le microbiote intestinal et rend le patient susceptible aux infections à C. difficile.
- Exposition du patient à un antibiotique spécifiquement reconnu comme favorisant une infection à C. difficile - Exposition du patient à une souche de C. difficile toxigénique.
- Réponse immunitaire inadéquate :
- Production insuffisante d’ IgG anti-toxine A en nombre suffisant suite à une exposition
Décrit la physiopathologie de l’infection à C. difficile
- La prise d’antibiotiques (surtout large spectre) amène une altération de la flore bactérienne normale contribue à l’affaiblissent du microbiote intestinale qui va favoriser la colonisation par le C. difficile s’il y a ingestion plus tard.
- Ingestion de spores de C.difficile (qui résistent à la chaleur, l’acide et les antibiotiques)
- Les spores survivent dans l’acidité gastrique de l’estomac
- Ils se rendent dans l’intestin grêle ou elles germent
- Colonisent le tractus intestinal inférieur (côlon)
- La personne est colonisée par une souche de C. difficile
o Souche non toxinogène : pas de production de toxine
o Souche toxinogène : Produit des toxines - Dans le côlon, ils fabriquent deux grandes toxines : La toxine A (une entérotoxine) et la toxine B (une cytotoxine).
8. Ces toxines initient un processus provoquant o Dommage au cytosquelette i. Perte de la forme cellulaire ii. Perte de l’adhérence cellulaire iii. Perte des jonctions serrées iv. Mort cellulaire - Ce qui entraîne une fuite de de liquide et une augmentation de la perméabilité - Mène à une diarrhée
o Chimiotaxisme des neutrophiles et relâchent de cytokines
o Relâche de toxine qui entraîne la formation de pseudomembranes
- La relâche des toxines mène à la formation de pseudomembrane par les toxines dans le colon
o Soit une colite pseudomembraneuse. : inflammation sévère de la muqueuse du côlon
o Caractérisé par : Plaques jaunes et blanchâtres 1-2 mm - Durant la progression de la maladie, les pseudomembranes fusionnent pour former de plus grandes plaques et éventuellement, devenir confluentes sur toute la paroi du côlon
o À noter : Le côlon entier est généralement impliqué, mais 10% des patients sont épargnés
o Lorsque la bactérie prolifère dans le côlon, elle produit des spores qui seront excrétées dans les selles du patient et pourront contribuer à la propagation de l’infection.
o Microscopiquement : leucocytes nécrotiques, de la fibrine, du mucus et des débris cellulaires. L’épithélium est érodé et présente des zones de nécrose avec un infiltration neutrophile de la muqueuse.
Comment la prise d’antibiotique favorise le développement du C. difficile ? (2 causes)
o 1) Lorsque l’individu est déjà colonisé par la bactérie et qu’il reçoit un traitement antibiotique. -» Les antibiotiques tuent une partie des bactéries de la flore intestinale du patient, ce qui permet la prolifération d’autres bactéries.
o 2) En altérant la flore intestinale du patient non-colonisé par la bactérie. -» Rend le patient plus susceptible aux infections par la bactérie s’il ingère des spores.
Quel sont les rôles des toxines A et B dans le c. difficile?
Toxine A: Entérotoxine
- Responsable du chimiotactisme des neutrophiles
- Responsable de la perturbation des jonctions serrées
- -» augmentation de la perméabilité de l’épithélium et provoque la diarrhée
Toxine B: Cytotoxine
- Toxine significativement plus puissante que toxine A
- Les toxines peuvent traverser l’épithélium suite à sa perturbation et stimuler la réaction inflammatoire dans le tissu. Entraine une réaction inflammatoire importante, qui provoque la formation de pseudomembranes dans le côlon
Quelle est la réponse immunitaire des patients asymptomatiques à la C. dififcile? Pourquoi?
o Le patient produit des anticorps IgG contre la toxine A de C. difficile après une exposition.
o La population qui développe des anticorps ont eu une infection à C. difficile lorsqu’ils étaient jeunes ou ont été colonisés durant leur première année de vie.
Les nourrissons n’exprimeraient pas les récepteurs des toxines produites par la bactérie. Ils ne pourraient pas donc pas développer d’infection symptomatique.
o Les adultes qui développent une infection asymptomatique ont une augmentation plus forte des IgG spécifiques pour la toxine A que ceux qui développent une infection symptomatique
Pourquoi certains patients devient symptomatiques avec le c.difficile?
o Le patient développe des symptômes si son système immunitaire est incapable de produire des anticorps IgG anti-toxine A en nombre suffisant.
Quels sont les manifestations cliniques de C. difficile? (5)
1) La diarrhée ( symptôme + fréquent)
2) Les selles ne sont presque jamais sanglantes
–» Les selles vont de matières molles et non formées à des selles de consistance aqueuse ou mucoïde avec une odeur caractéristique
o Les patients peuvent avoir jusqu’à 20 selles par jour
3) De la fièvre
4) Douleur abdmoninale
5) Hyperleucocytose
Quels sont les facteurs de risques liés au patients dans le C.difficile?
- Âge avancé (surtout si résidence en CHSLD)
- Antécédent d’infection à C. difficile
- Sévérité des comorbidités
- Certaines pathologies particulières (ex: Immunosuppression et Maladie inflammatoire intestinale)
- Procédures invasives du tractus gastro-intestinal (chirurgies)
- Alimentation entérale via tube (tube nasogastrique, Dobhoff ou tube gastrique)
- Usage de thermomètres rectaux
Quels sont les facteurs de risques médicamenteux pour le C. difficile?
- Prise d’une antibiothérapie il y a moins de 2 mois
- Prise d’inhibiteurs de pompes à protons (IPP)
- Immunosuppresseurs (ex : chimiothérapie)
Quels sont les antibiotiques qui ont le plus de chances de favoriser le C.difficile?
o Clindamycine > Céphalosporines (surtout de 2e et 3e générations) (ceftotaxime, ceftriaxone) > Fluoroquinolones (ciprofloxacine)
o Ampicilline
Vrai ou faux. Tous les antibitoques ont un risque de causer une infection à C. difficile, mais certains agents sont associés à un plus haut risque que d’autres.
Pourquoi les antibiotiques favorisent le développement du C. difficile?
Vrai. Les antibiotiques perturbent la fonction de barrière du microbiote colique normal, offrant une niche à C. difficile pour se multiplier et élaborer ses toxines
Quels sont les facteurs rendant l’infection de C. difficile moins propable?
- Consommation de viande crue ou mal cuite/sushis
- Poulet mal cuit, contact avec les animaux de sang froid (Salmonella)
- Voyage récent (diarrhée du voyageur)
- Sang dans les selles (rare dans le cas de C. difficile, mais demeure possible)
Quels sont les facteurs de risques environnementaux pour le C.difficile?
- Hospitalisation au cours des 2 derniers mois ( environ 12 semaines)
- Résidence en CHSLD (centre hospitalier de soins de longues durées)
- Durée du séjour hospitalier