Anthropologie Flashcards

1
Q

Que cherche à comprendre l’anthropologie ?

A

Comprendre l’histoire de la construction de l’économique.
- Comme pratique et pensée.
- Émergence et construction d’un imaginaire économique.
- Réalité économique : n’est pas une donnée.
○ Construction historique et sociale contingente.
§ Véhicule du sens.
- S’inscrit dans la biosphère avec laquelle elle entretient des rapports.
○ Qu’il s’agit de caractériser.

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2
Q

Quelle définition de l’anthropologie économique ?

A

Définition de l’anthropologie économique.
- Spécialisation disciplinaire au sein de l’anthropologie sociale.
○ Qui vise à saisir, dans une perspective comparée, la gamme des dispositifs mis en œuvre par les sociétés de manière à produire et à échanger des biens matériels nécessaires à leur consommation et à leur reproduction en tant que groupes.
○ Cette branche doit tenir la double exigence de prendre en compte :
§ L’universalité du phénomène : toute société a une économie.
§ La diversité des formes : chacune la réalise à sa manière.

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3
Q

Quelle est la relation entre anthropologie économique et science économique ?

A

Attention :
- Anthropologie économique et science économique ne se confondent pas.
○ Porter un regard anthropologique sur les manifestations économiques.
○ Besoin de déconstruire des catégories et des notions économiques classiques.

L’économique n’est qu’un angle d’attaque pour approcher une réalité plus globale afin d’appréhender le tout par la partie.

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4
Q

Pourquoi Godelier se pose la question de la possible existence de l’anthropologie économique ?

A

Deviens incontournable à la suite des découvertes de Franz Boas et Bronislaw Malinowski.
- Du potlatch des indiens Kwakiutl.
- Et du kula ring des mélanésiens de l’île de Trobriand.
Pour Godelier, ces découvertes s’appréhende au regard des écrits d’Adam Smith dans le traité de la richesse des nations de 1776.
- L’économie des peuples primitifs ne pourrait être considérée comme un réel sujet d’intérêt.
Pour cette raison que Maurice Godelier pose la question de sa possible existence.

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5
Q

Comment est la question de la possible existence de l’anthropologie économique pour Dupuy ?

A

Pour Dupuy : la question peut paraitre saugrenue tant elle existe depuis longtemps.
- Moins en tant que champ disciplinaire clairement identifié, qu’en termes d’apports nombreux des anthropologues sur l’économie des différentes sociétés observées.
Chez Lewis Henry Morgan : père de la discipline.
- Idée que c’est dans le domaine économique (“les arts de subsistance”) que l’on voit s’exercer l’intelligence de l’homme.
Que ce soit chez le sauvage, le barbare ou le civilisé.

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6
Q

Comment est la perspective matéraliste et le courant fonctionnaliste par la suite ?

A

Dans cette perspective matérialiste.
- Les précurseurs assimile l’intelligence à la maitrise technique de la nature, moteur de l’évolution de l’humanité.
Par la suite, le courant fonctionnaliste.
- Cherche à rompre avec la mouvance évolutionniste des précurseurs.
Mais ne s’affranchie pas pour autant de l’économique.

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7
Q

à quoi Bronislaw Malinowski consacre t’il deux de ses monographies ?

A

Bronislaw Malinowski : consacre deux de ses monographies à deux aspects complémentaires de l’économie des Trobriandais :
1. Le système d’échange kula
2. L’horticulture vivrière.
- Ces élèves affirmeront cet intérêt pour l’économique.
○ Raymond Firth : culture Tikopia.
Edward Evans-Pritchard : Nuer.

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8
Q

Qu’est ce qui est incontournable pour rendre compte de l’organisation et du fonctionnement d’une société donnée ?

A

Pour rendre compte de l’organisation et du fonctionnement d’une société donnée.
- Le champ économique comme incontournable.
- Avec comme constat partagé :
○ La diversité des systèmes économiques en fonction des sociétés.
○ Le rôle déterminant de l’économie dans le fonctionnement de toute société humaine.
§ Structuraliste : l’incontournable primat des infrastructures.

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9
Q

Quel est le constat de Firth à propos des Tikopia ?

A

Constat de Firth à propos des Tikopia.
- La structure sociale/politique dépendaient des relations économiques spécifiques.
○ Qui naissaient du système de contrôle des ressources.
○ À ces relations, liées : les activités et institutions religieuses de la société.
- Ce constat -> nouvelle étude consacrée au domaine économique.

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10
Q

Comment était l’anthropologie économique à ses débuts ?

A

L’anthropologie économique à ses débuts :
L’anthropologie des systèmes économiques, examinées dans la diversité de leurs configurations.

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11
Q

Quelle est la raison pour laquelle godelier pose la question de l’existence de l’anthropologie économique ?

A

Raison pour laquelle Godelier pose la question.
- L’anthropologie économique ne peut être qu’une anthropologie des systèmes économiques.
○ Dans de nombreuses sociétés : l’économie comme aspect ne suit pas une logique propre, indépendant des registres du social.
§ Il y a une intrication des différents aspects.

Godelier élargit alors le champ.
- La question du rôle réel, de l’importance relative des rapports économiques dans la logique profonde du fonctionnement et de l’évolution des sociétés humaines.
○ Est en fait la question du rapport entre économie, société et histoire.

Note de Dupuy : pour Godelier l’économie est centrale, au cœur de la vie des humains en société.
- “le champ principal d’interaction des forces qui travaillent le corps social”.
- Terminologie marxiste : “le déterminant en dernière instance”.
L’homme à une histoire parce qu’il transforme la nature : parce qu’il a une économie.

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12
Q

Comment est l’économie pour Dupuy ?

A

Dupuy : l’économie :
- La transformation de la nature, en extraire ses ressources, les transformer en biens et richesses afin de les redistribuer, les échanger, les consommer.

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13
Q

Que doit faire l’anthropologue économiste ?

A

Constat que l’économique n’est pas toujours un aspect délimité.
- L’anthropologue économiste doit :
○ Traquer l’économique partout où il se loge, se manifeste ou se dissimule.

Afin de limiter l’écueil de l’ethnocentrisme : besoin de déconstruire les catégories classiques de l’économie.

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14
Q

Que provoque la diversité d’économie infini ?

A

Diversité d’économie infini : impossibilité à définir une catégorie économique.
- À la volonté d’en délimiter les contours.
Il faut s’imposer la prise en compte de la diversité et la particularité des différentes formules relevées.

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15
Q

Quelle est la définition formaliste canonique de l’économie ?

A

La définition formaliste canonique de l’économie :
- L’économie politique est la « science qui étudie le comportement humain comme une relation entre des fins et des moyens rares à usages alternatifs ».
Ici, l’économique est dissout dans une théorie formelle de l’action finalisée.
- Assigne donc pour domaine à la science économique l’ensemble des rapports sociaux.
○ Qui règlent dans chaque type de société, la production et la répartition des biens matériels.
Si une activité sociale entraine la circulation et l’usage de moyens matériels (offrandes aux dieux, construction de temples, etc.)
- L’économique peut se présentée aussi comme un aspect de l’organisation politique et religieuse d’une société.
○ Sans pour autant que la signification de ces structures sociales ne se réduise à cet aspect économique.

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16
Q

Comment Godelier définis t’il l’économie ?

A

Pour Godelier : la question posée est :
- Y a-t-il donc un élément commun qui fasse relever d’un même domaine et d’une même définition un champ particulier d’activités et en même temps un aspect particulier de toutes les activités qui n’appartiennent pas à ce champ ?
De Platon à Adam Smith : limitée à la richesse matérielle des sociétés.
- K.Polanyi l’appelle “substantive”.
Une autre vision : seulement un aspect de toute activité humaine.
- Est économique toute action qui combine des moyens rares pour atteindre au mieux un objectif.
Godelier définis l’économique sans risque de tautologie comme :
- La production, la répartition et la consommation des biens et services.
○ Constitue à la fois un domaine d’activités particulières.
§ Production, répartition, consommation de biens matériels : outils, instruments de musique, livres, temples, etc.
○ Et un aspect particulier de toutes les activités humaines qui n’appartiennent pas en propre à ce domaine mais dont le fonctionnement entraine l’échange et l’usage de moyens matériels.

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17
Q

Pour un économiste, plus l’économie d’une société est complexe, plus elle ?

A

L’économique : la partie d’un tout qui serait à la fois extérieure et intérieure aux autres parties.
- Comme la partie d’un Tout organique.
Pour un économiste : plus l’économie d’une société est complexe, plus elle semble fonctionner comme un champ d’activité autonome gouverné par ses lois propres.
- Et plus il auras tendance à privilégier cette autonomie et à traiter en simple données extérieures les autres éléments du système social.

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18
Q

Qu’interdit la perspective anthropologique selon Dalton ?

A

Mais : souligner par Dalton : la perspective anthropologique interdit de décrire l’économique sans montrer en même temps sa relation avec les autres éléments du système social.
Billaudot (fondateur de l’école de la Régulation).
- L’économique est avant tout un aspect du vivre ensemble des groupements humains.
○ Intriqué avec le politique, anthroponomique, culturel, écologique, etc.
○ Mise en rapport des humains entre eux à propos des ressources d’allocation tirées ou non de la nature.

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19
Q

Quelle théorie est développée par John R Commons au sujet de l’économie et des rapports des groupes sociaux à la propriété ?

A

Quel rapport des groupes sociaux à la propriété (individuelle ou collective) ?
- John R Commons : s’affranchir de l’approche formelle de l’économie.
○ Rejette la conception matérialiste adossée à la catégorie de marchandise adoptée par la majorité des économistes.
§ Développe une théorie de l’activité “fondamentalement relationnelle”.
□ En prenant pour unité élémentaire de la recherche économique la transaction.
® N’est pas un échange de marchandises au sens physique de distribution.
® Mais est l’aliénation et l’acquisition, entre les individus, des droits de propriété future sur les objets physiques, tels que définis par les règles opérantes collectives de la société.
○ Les institutions et les règles opérantes, en tant qu’actions collectives, ont pour objet le contrôle, la libération et l’expansion du champ des transactions.
○ Transaction : activité finalisée qui implique la rencontre de plusieurs actions.
§ Catégorie d’activité qui se situe entre les individus (ou collectif dynamiques organisés) transactants et le groupement humain à l’échelle duquel sont constituées les règles opérantes qui président à l’établissement des transactions.
□ Groupement : collectif dynamique organisé ou la société économique dans son ensemble.
○ Les institutions, les règles opérantes et les transactions : nécessitent une médiation de l’individuel et du collectif.

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20
Q

Les rapports sociaux économiques relèvent d’une ou plusieurs fonctions, lesquelles ?

A

L’économique est avant tout une affaire de rapports sociaux.
- Les rapports sociaux économiques sont ceux qui relèvent d’une ou plusieurs fonctions :
○ « l’accès des groupes et des individus aux ressources naturelles exploitées et aux moyens de production utilisés ».
○ « le déroulement des divers procès de travail par lesquels les membres d’une société agissent sur la nature qui les entoure pour en disjoindre certains éléments matériels et les faire servir à leur besoins, soit dans leur état naturel, soit sous une forme transformée par l’homme ».
○ « les manières spécifiques dont les produits du travail individuel ou collectif, circulent dans la société et sont redistribués » (Godelier, 1991 : 218-219)?

	Ces fonctions ne préjugent en rien la nature des rapports sociaux qui permettent de les assumer.
- Cela conduit à ne pas partir des systèmes formels (formalisés) mais des rapports sociaux réels et de leurs fonctions.
	○ Une particularité propre du capitalisme contemporain : les rapport sociaux purement économique.
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21
Q

Qu’est ce que le Grand partage ?

A

Historiquement : distinction simple entre anthropologie et sociologie.
- Ethnographie : description de sociétés.
- Ethnologie : science qui consiste à théoriser à partir des descriptions ethnographiques.
Influence de la sociologie sur l’anthropologie social ou l’ethnologie : la frontière s’estompe.
- Singularisation des disciplines par la méthode : qualitative only chez les anthropologues.

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22
Q

Quelles sont les définiton de sociologie et d’anthropologie de Bargès ? en quoi elles évoquent le Grand partage ?

A

Des définitions de Bargès :
- Sociologie :« L’analyse scientifique de la vie de l’homme en société, les actions et logiques sociales en œuvre, les différentes formes d’organisation sociale à partir d’enquêtes statistiques et d’enquêtes de terrain ».
○ Trouve ses sources dans la modernité industrielle, de l’émergence de dynamiques et problèmes sociaux qu’il fallait comprendre.
- Anthropologie : « L’étude méthodique de la diversité et de l’unité de l’homme dans sa dimension biologique et surtout sa dimension sociale et culturelle grâce au terrain ethnographique dans toutes les sociétés ».
○ Trouve ses sources dans les philosophies des Lumières, les voyages et les colonisations.
Sociologie : étude de la société chez nous // Anthropologie : étude des cultures des autres.
N’est plus aussi tranché de nos jours.

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23
Q

En quoi la définition de Godelier de l’anthropologie aboutit à renforcer l’assignation de l’anthropologie à l’allogène et à l’exotique ?

A

Godelier reprend cette particularité de l’anthropologie lors de sa définition de la discipline.
- “une science régionale qui décrit et explique les structures et la logique du fonctionnement des sociétés sans classes qui subsistent de nos jours ou ont récemment disparu”.
Cette définition : aboutit à renforcer l’assignation de l’anthropologie à l’allogène et à l’exotique.
- Ampute la discipline d’une partie de son objet et limite son intérêt vis-à-vis des autres sciences sociales (et économiques).
○ Problème constant de cette discipline.
Années 1960-1970 : s’érige en champ discipline rigide au sein duquel les différents courants théoriques se rejettent mutuellement l’accusation d’ethnocentrisme et s’affrontent sur la légitimité des différentes facettes du clivage société industrielles/primitives qu’ils proposent.

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24
Q

Comment est l’anthropologie en tant que science dans les années 1960-1970 ?

A

Années 1960-1970 : s’érige en champ discipline rigide au sein duquel les différents courants théoriques se rejettent mutuellement l’accusation d’ethnocentrisme et s’affrontent sur la légitimité des différentes facettes du clivage société industrielles/primitives qu’ils proposent.

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25
Q

en 1997, Ward montre une différence entre l’anthropologie et la sociologie, laquelle ?

A

Ward (1997) : une différence entre les deux de genre.
- L’anthropologie : traite l’homme en tant qu’être particulier, ou en tant qu’espèce du règne animal.
○ C’est une science descriptive.
○ N’est pas concernée par des lois ou des principes mais par des faits matériels.
- La sociologie : s’intéresse aux interactions et à ce qui les suscite ou modifie.
○ Principalement concernée par des lois et des principes qui influent sur les conditions de l’association.
- Les deux peuvent alors s’appliquer aux même sociétés.

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26
Q

Pour Beaud et Weber, comment doit être le partage entre sociologie et anthropologie de nos jours ?

A

Weber et Dufy : transformation majeure dans les sciences sociales en 70-90.
- L’ébranlement des partages disciplinaires.
○ Aussi qualifié de “Grand partage”.
Pour Beaud et Weber (2002) : la division entre sociologie et anthropologie n’a plus lieu d’être aujourd’hui.

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27
Q

Qu’est ce qui a permis l’émergence de la nouvelle sociologie économique ?

A

À la suite des travaux de Gary Becker.
- Les économiques standards ont été les premiers a appliquer leur outils conceptuels pour analyser les comportements humains relevant d’un autre champ.
- Les sociologues ont aussi investit le champ économique.
○ Émergence de la “nouvelle sociologie économique”.
§ Ex : travaux sur la structure sociale des marchés.

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28
Q

En quoi Douglass North et Fogel ont permis de renouvelé la recherche en histoire économique ?

A

L’Histoire économique : Nobel de 1993 à Douglass North et Fogel.
- Ont renouvelé la recherche en histoire économique par l’application de la théorie économique et des méthodes quantitatives en vue d’expliquer le changement économique et institutionnel.
○ Par une approche : de cliométrie.

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29
Q

Quel fut le grand bouleversement en anthropologie ?

A

Le bouleversement en anthropologie :
- Ne plus circonscrire la discipline à l’étude des sociétés traditionnelles, froides.
○ Se positionnent à côté des sociologues et se sont transportés au cœur de la modernité.
○ Considérant que toutes les sociétés sont prises dans l’histoire.

La France pionnière et central dans l’émergence et le développement de l’anthropologie.
De nos jours : sinistrée, repli universitaire.

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30
Q

De quoi parle Weber et Dufy afin de mettre fin à la stérilité de l’opposition entre les deux disciplines ?

A

Pour mettre fin à la stérilité de l’opposition entre les deux discipline : Weber et Dufy :
- Parlent d’ethnographie économique.
○ Insistent sur le caractère transdisciplinaire de l’ethnographie.
§ Et la fécondation croisée de l’ethnographie et de la science économique non réductible à l’étude des économies de marché.

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31
Q

Quelle est la définition de l’ethnographie économique ?

A

Définition de l’ethnographie économique :
- « L’ethnographie économique est une méthode, applicable ici et ailleurs, aujourd’hui et autrefois, qui ne tient jamais pour acquises les catégories de pensée des savants et des experts mais les confronte aux catégories de la pratique. C’est aussi un corpus de concepts validés par leur capacité descriptive, où peuvent se côtoyer différentes traditions théoriques et disciplinaires, selon les objets auxquels ils s’appliquent »

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32
Q

Quels sont les deux fondements de la démarche ethnographique ?

A

Avec une entrée d’ordre méthodologique, la question est de nature plus pratique que théorique pour l’ethnographe :
- Où doit-il se poster pour observer des faits significatifs ? En quoi le choix d’un poste d’observation détermine-t-il la portée et la nature des phénomènes qu’il analyse ?
○ Crise ou routine, libres courants de la vie sociale ou interactions prises dans des institutions cristallisées.
○ Interactions locales insérées dans des chaines d’interdépendance plus ou moins longues et complexes ?
C’est pourquoi, apparaissent des enquêtes multisituées, qui parcourent les différents espaces géographiques et sociaux où se joue la signification des phénomènes observés.

Deux fondements de la démarche ethnographique :
- Le comparatisme implicite du regard éloigné (CLS).
La description outillée par des concepts universels.

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33
Q

Comment l’économique doit être considéré par un anthropologue ?

A

L’anthropologue doit faire un effort permanent pour décentrer son regard et limiter ses prénotions.
- L’économique ne peut être considéré comme un système mais comme un :
Champ dont les frontières et les principes de fonctionnement ne pourront être fournis au préalable.

Une démarche alors nécessairement inductive avec une grand part d’empirisme.
Les propositions théoriques : ne peuvent venir qu’ensuite.

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34
Q

Que permet le regard éloigné géographiquement et temporellement ?

A

Regard éloigné géographiquement et temporellement : le pays éloigné de Racine.
- Permet une perspective sur notre époque et permet d’y penser d’avantage.
○ De voir les problèmes qui sont les mêmes, et ceux différent, ou les solutions.

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35
Q

Pourquoi faut-il éviter de parler de société en retard ?

A

Éviter de parler de société en retard.
- Tenter de limiter l’ethnocentrisme qui conduit à considérer l’Histoire comme une suite logique, un continuum.
- Pour qualifier des sociétés : concepts de Levi Strauss :
○ Sociétés chaudes : considèrent l’histoire comme une accumulation d’innovations techniques et sociales.
§ Sociétés propices aux changement, ce dernier étant le moteur du développement.
○ Sociétés froides : conçoivent le temps comme une perpétuation indéfinie de la tradition.
§ Sociétés sans Histoire.
□ X naissent du vide : mais que le passé n’est pas révolu.
® Constamment actualisé et n’appartient pas à l’Histoire.

Or : CLS considère qu’au sein des sociétés chaudes :
- Il existe de plus grands écarts entre les températures internes du systèmes.
○ Dus aux différenciations sociales.

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36
Q

Qui s’oppose à l’idée de sociétés froides, et pourquoi ?

A

George Balandier : s’oppose à l’idée de sociétés froides.
- Insiste sur l’importance des inégalités et des rapports hiérarchiques dans les sociétés traditionnelles.
- Mais existe des mécanismes pour limiter les effets déstabilisant des changements au seins des sociétés froides.
○ En premier lieu : l’oralité.
§ Mémorisation et transmission orale.
□ Le passé est constamment actualisé.
□ Le présent est interprété dans le langage de la tradition.

Il n’existe pas de société sans Histoire !
- CLS :
○ Primitives : fluide historique auquel elles s’efforcent de demeurer imperméable.
○ Nos sociétés : intériorisent l’histoire pour en faire le moteur de leur développement.
Au final : entre tradition et modernité : une relation plus dialectique que dichotomique.

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37
Q

Quelles sont les trois approches ?

A

Formalistes, substantivistes, marxistes

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38
Q

Comment les formalistes voient les sociétés primitives ?

A

À la fin du XVIIIe : les sociétés primitives :
- Des outils qui ne permettaient pas de produire plus que pour les besoins.
- Pas de surplus -> pas d’échange -> pas de monnaie.
- Une économie naturelle caractérisée négativement et limitée à la subsistance.

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39
Q

Où devrais commencer l’histoire pour les formalistes ?

A

L’Histoire ne devait commencer qu’ensuite.
- Fondement idéologique : idée que les concept de l’économie politique d’alors (main invisible) permettaient de mettre en lumière le progrès réalisé par les sociétés modernes.
○ Le progrès de la civilisation.
Une perspective qui n’est pas propre à la tradition moderniste du XVIIIe.
- Une définition canonique de l’économique : de Lionel Robbins en 1935.
○ Science qui étudie le comportement humain comme une relation entre des fins et des moyens rares qui ont des usages alternatifs.
- L’anthropologie économique serait alors :
○ L’étude de la variété des comportements humains qui visent à combiner au mieux des moyens déterminés et rares pour atteindre des fins spécifiques.

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40
Q

Quelle est la définition canonique de l’économique : de Lionel Robbins en 1935 ?

A

Une perspective qui n’est pas propre à la tradition moderniste du XVIIIe.
- Une définition canonique de l’économique : de Lionel Robbins en 1935.
○ Science qui étudie le comportement humain comme une relation entre des fins et des moyens rares qui ont des usages alternatifs.
- L’anthropologie économique serait alors :
○ L’étude de la variété des comportements humains qui visent à combiner au mieux des moyens déterminés et rares pour atteindre des fins spécifiques.

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41
Q

Comment est l’économie pour les formalistes ?

A

Ici, économie = économie de moyens.
- Les moyens sont limités, et les fins illimitées.
○ Conduit à la loi de maximisation : deux piliers :
§ Notion de rareté, et notion de choix.
- Les caractéristiques de l’homo economicus apparaissent à nouveau : compétition et concurrence s’imposent.
○ “la fin justifiant les moyens”.

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42
Q

Pour les formalistes il n’existe qu’une forme d’économie, laquelle ?

A

Pour eux : une seule forme d’économie : celle de notre civilisation.
- Serait par nature libérale ou tendrais à le devenir.
○ Motivé par la libre concurrence.
- L’homo economicus serait universel.
○ Soit en totalité, soit en partie.
On retrouve alors un des fondements majeur de la division du travail de Smith.
- X sagesse humaine visant l’opulence.
○ Mais du penchant des hommes à trafiquer, faire des trocs et à échanger une chose pour autre.
○ Cette caractéristique de l’homme par rapport à l’animal :
§ Conséquence logique de l’usage de la raison et de la parole.

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43
Q

En quoi l’approche formaliste est irrecevable pour Dupuy ?

A

Pour Dupuy : une approche irrecevable.
- D’un point de vue scientifique :
○ Des sociétés sans compétition et concurrence.
§ L’accès au biens : conditionné à l’appartenance au groupe de parenté : tous les membres.
○ Une critique adressable aux économie à l’approche standard, néoclassique.
- D’un point de vue moral, ou strictement logique :
○ Si l’homme est poussé par la recherche d’extension de ses possessions : comment comprendre ceux restés à “l’âge de pierre” au début du XXe ?
§ Sans supposé une inégalité insurmontable sur la base d’un déterminisme biologique ?

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44
Q

En quoi l’approche formaliste naturalise l’économie ?

A

Cette approche : naturalise l’économie : censée reposer sur la maximisation et la compétition.
- Peut importe les contextes historiques et sociologiques.
- Il y aurait un ordre normal des choses qu’accompagnerait une rationalité substantielle propre à l’homme.

À la suite des travaux de Kenneth Arrow sur la théorie du choix rationnel.
- Engouement pour étendre la loi de l’économie libérale à l’ensemble des comportements sociaux.
○ Surtout liée à la rationalité plus ou moins parfaite de l’individu.
○ De l’homo sociologicus -> au seul homo economicus.

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45
Q

Sur quoi sont principalement portée les critiques de l’approche formaliste ?

A

En résumé :
- Des approches formalistes critiquables :
○ Ne tiennent pas compte de l’histoire.
§ Ne cherchant pas à expliquer et comprendre les fondements des systèmes et des comportements des systèmes.
○ Restent aveugles face au constat que la compétition et la concurrence peuvent avoir de fortes différences selon les lieux et les époques et les sociétés.
§ Ne sont pas des fruits de la nature choses.
□ Mais d’un ordre social particulier : stratification sociale, propriété foncière, régime de propriété, etc.
○ Peinent à prendre en compte les aspects non intentionnels des rapports entre les humains.
§ Si les phénomènes se donnaient à voir tels qu’ils sont : les sciences = superflues.
Des critiques principalement portée sur :
Le caractère réducteur et ethnocentrique de ce type d’approches.

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46
Q

Quelles sont les figures emblématiques des substantivistes ?

A

Deux figures emblématiques : Karl Polanyi et George Dalton.

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47
Q

Comment est le systéme économique pour Polanyi ?

A

Polanyi : premier critique des formalistes.
- Rejette leur prétention à l’universalité.
- Considère que l’économie relève des formes et des structures sociales de la production, la circulation et la répartition des biens.
○ Et s’inspire de travaux anthropologiques.
○ Énonce que dans les primitives : les relations sociales de l’homme englobent en général son économie.
- Plus fondamentalement : Le système économiques et une simple fonction de l’organisation sociale.
○ Démontre que la recherche du gain est absente de nombreuses sociétés.
§ L’économie n’y est pas réglée par un marché.
□ Mais par la réciprocité ou la redistribution.
® Selon les principes de la symétrie ou de la centralité.
Les fonctions économiques : dépendent d’autre institutions sociales de nature différentes.
- La parenté, la politique, la religion.
Dont les rapports économiques sont enchâssés, imbriqués, dans d’autres rapports.

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48
Q

Quels sont les deux axes que Polanyi considére pour réexaminer la place de l’économie dans les sociétés ?

A

À la suite de se constat : Polanyi va réexaminer la place de l’économie dans les sociétés en considérant deux axes :
1. La définition de l’économie.
2. Typologie des économies en fonction des formes d’échange et de distribution des biens.

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49
Q

Comment est la définition de l’économie pour Polanyi ?

A

Premier axe : la définition de l’économie.
- Distingue deux délimitations distinctes de l’économie en général :
○ Une délimitation formelle : correspond à la définition canonique de Robbins.
§ Provient du caractère logique de la relation des moyens aux fins.
□ La définition de l’économique par la rareté provient de ce sens formel.
○ Une délimitation substantielle : relève de l’inclusion des hommes dans la nature qui leur fournit les moyens d’assurer leur subsistance.
§ Souligne le fait élémentaire que les hommes, tout comme les autres êtres vivants, ne pourraient vivre durablement en dehors d’un environnement naturel qui leur fournisse leurs moyens de subsistance.
○ Ces deux sens : n’ont rien en commun.
- Définition substantive de l’économie :
○ Procès institutionnalisé d’interaction entre l’homme et son environnement qui se traduit par la fourniture continue des moyens matériels permettant la satisfaction des besoins.
§ Marx et Polanyi : un procès économique n’a de réalité véritable que sous une forme sociale concrète, spécifique.
- Pour Dupuy :
○ L’économie formelle : existerait pour soi.
○ L’économie substantielle : aurait une réalité en soi.
○ Si bien que pour Polanyi : d’économie de moyens -> économie substantive.
- Pour Bazin et Selim :
○ Polanyi à engagé une réflexion sur la nature même de l’économique.
§ La définition formelle ne s’appliquant qu’au système capitaliste.
□ Via sa logique intrinsèque.
§ Lui oppose alors une définition substantive : à la fois empirique et plus globale.

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50
Q

Quelle définition substantive de l’économie ?

A
  • Définition substantive de l’économie :
    ○ Procès institutionnalisé d’interaction entre l’homme et son environnement qui se traduit par la fourniture continue des moyens matériels permettant la satisfaction des besoins.
    § Marx et Polanyi : un procès économique n’a de réalité véritable que sous une forme sociale concrète, spécifique.
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51
Q

Comment sont l’économie formelle et substantielle pour Dupuy ?

A
  • Pour Dupuy :
    ○ L’économie formelle : existerait pour soi.
    ○ L’économie substantielle : aurait une réalité en soi.
    ○ Si bien que pour Polanyi : d’économie de moyens -> économie substantive.
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52
Q

Quels sont les trois idéaux types utilisés par Polanyi pour faire une typologie des différentes économiques ?

A

Second axe : une typologie des différentes économies fondée sur trois idéaux types :
1. La réciprocité :
- Sociétés où les mouvements se font entre groupes symétriques et où les rapports économiques se réalisent par :
§ Le biais des rapports de parenté ou d’autres institutions non spécifiquement économique.
□ Des sociétés sans classes.
□ À laquelle se contenterais l’anthropologie selon le Grand partage.
§ Ce sont des échanges non marchands.
2. La redistribution :
- Les mouvements d’appropriation se font en deux temps.
§ En direction d’un centre, puis de celui-ci vers l’extérieur (tributs, etc.).
§ Des unités de production vers le centre puis redescente (en partie) vers ces dernières.
- Sociétés à rangs, castes, classes et soumises à une chefferie ou un Etat.
3. L’échange :
- Les mouvements ont lieu au sein d’un système marchand.
§ Dans une sphère autonome, purement économique.
- Sociétés où existe un système de marchés créateurs de prix.
Ces trois genres : X chronologiques, X stades d’évolutions.
- Peuvent cohabiter au sein d’une même formation économique et sociale, occidentale ou primitive.

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53
Q

Les critiques des substantivistes ?

A

Controverse entre les formalistes et leur thèses et les substantivistes.
- Marque les années 50-60.
Une critique à ce courant : l’insistance sur les seules réalités visibles, observables, des processus économiques.
- Victimes de leur démarche d’empirisme fonctionnaliste.
En effet, au-delà de la place changeante de l’économie il reste à en expliquer le pourquoi, mais aussi le rôle et la fonction de l’économie dans la société.
- La question du poids, de l’importance des institutions dans la reproduction des sociétés :
- Pour Polanyi :
§ Cette question n’a pas de sens, sous le prétexte précisément qu’il n’y a rien derrière les institutions que celles-ci dissimuleraient.
- Il faut découvrir en chaque société étudiée, l’institution qui la domine pour connaitre la place qu’y occupe et le rôle particulier qu’y joue l’économie.
D’un point de vue plus théorique (idéologique) : critique de Polanyi sur sa proximité avec la science économique classique.
- La tâche pour lui consistait, non pas à rejeter l’analyse économique, mais fixer nommément les limites théoriques et institutionnelles.
- Et à transcender ces limites dans une théorie générale de l’organisation.
- La critique de Godelier :
- Il est vain d’utiliser un modèle marchands pour interpréter le fonctionnement des économies pré-marchandes et des mécanismes non-marchands.
- N’ayant pas de portée historique générale, les théories économiques contemporaines ne peuvent constituer les fondements d’une théorie générale des institutions économiques.

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54
Q

En quoi Billaudot critique l’approche substantiviste ?

A

Plus récent: dans le champ de l’économie : Billaudot :
- La délimitation substantielle de l’économie ne renvoie pas à un domaine particulier d’activités.
- De plus, elle n’est pas propre à un genre de groupement humain particulier.
- Et est en amont de toute modalité particulière de socialisation.
- L’économie substantielle n’est qu’un aspect de la vie sociale qui se retrouve dans toutes les activités au titre de l’engagement des ressources d’allocation.
- On peu alors parler d’activités dont l’aspect principal est de nature économique.
D’un autre côté : dans les sociétés modernes : l’économie comme domaine, ou ordre, désencastré de la sphère sociale.
Cet ordre : renvoie aux activités nécessitant la monnaie pour médium de communication.

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55
Q

Comment est l’approche de l’économie de Billaudot ?

A

Billaudot : approche institutionnaliste.
- Dans une société moderne : X marché (mode de coordination), X capitalisme (mode de production) pour définir ce qui est d’ordre économique.
- Mais la monnaie.
- Relative autonomie de l’ordre par la monnaie :
- Un institutionnel, fruit d’une action collective mobilisant l’éthique (convention) et/ou le droit (compromis) qui lui est propre.
- L’avènement de la modernité se caractérise par la séparation de :
- L’ordre politique et l’ordre économique.
§ Faisant de la citoyenneté, d’une part, et de la monnaie, d’autre part.
- Les deux ordres : regroupent des activité dépersonnalisées.
§ Garantit l’impersonnalité des relations sociales dans l’espace public.
□ Mise en relation des citoyens : par les transactions.
® Écho aux recherches de North.
◊ L’impersonnalité des relations sociales : condition fondamentale qui caractérise l’ordre social d’accès ouvert.
} Soit : la modernité en général.

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56
Q

Qui sont les marxistes ?

A

Essentiellement des anthropologues français : Claude Messailloux et Maurice Godelier.
- Pour Dupuy : Ajout de Marshall Sahlins.
- Pour Dufy et Weber : substantiviste.

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57
Q

Quel est le point commun entre les marxistes ?

A

Point commun : rejet formalistes et volonté de dépasser le substantivisme.
- X école, au vue des querelles théorique des années 70.
- Dénominateur commun : l’œuvre de Marx.

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58
Q

Qu’est ce que le matérialisme historique de Marx ?

A

Rappel : matérialisme historique de Marx.
- Les conditions matérielles et sociales de production sont premières.
- S’oppose à l’idéalisme de Hegel.
- L’idéel n’est rien d’autre que le matériel transposé et traduit dans la tête de l’homme.
- Ou dans la préface de la Critique de l’économie politique : « Le mode de production de la vie matérielle conditionne le processus de vie social, politique et intellectuel en général. Ce n’est pas la conscience des hommes qui déterminent leur être ; c’est inversement leur être social qui détermine leur conscience. »

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59
Q

Qui est celui qui a le plus travailler la filiation avec Marx ?

A

Godelier : celui qui la plus travailler cette filiation.
- Par une double approche réflexive :
1. Mobiliser Marx : pour penser des sociétés non occidentales.
2. Mobiliser l’anthropologie économique : pour retravailler l’œuvre de Marx.
- Tri entre les concepts opérationnels et ceux qui ne le sont pas.
□ Toilettage épistémologique de la pensée marxiste.

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60
Q

Sur quoi se basent les analyses des substantivistes ?

A

Les substantivistes : leur analyse sur les modes de circulation et de distribution des biens.

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61
Q

Les analyses des marxistes partent de quoi ?

A

Les marxistes : partent des modes de production.
- Godelier pose 2 principes :
1. Il faut partir de la production (et non de la circulation des biens, comme le fait Polanyi).
2. L’analyse d’un système économique ne se confond pas avec ses manifestations visibles, ni avec l’interprétation des « représentations spontanées que s’en font les agents économiques propres à ce système et qui, par leur activité, le reproduisent » (2008 : 26).
- Vise l’empirisme (stigmatisé) des substantivistes.
- Référence explicite au structuralisme de Lévi-Strauss.
□ Insiste sur les aspects invisibles et inconscient auxquels l’anthropologue devait traiter afin de mettre à jour les structures réellement explicatives des organisations sociales.

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62
Q

Quelles sont les deux définitions de Godelier concernant les modes de productions ?

A

Godelier reprend les termes de Marx et propose les définitions suivantes.
- Mode de production au sens restreint :
○ « combinaison susceptible de se reproduire, des forces productives et des rapports sociaux de production spécifiques qui déterminent la structure et la forme du procès de production et de circulation des biens matériels au sein d’une société historiquement déterminée ».
- Mode de production au sens large :
○ Ensembles des « rapports économiques et sociaux analysés dans leur articulation spécifique » correspondant « dans une relation à la fois de compatibilité et de causalité structurales » à un mode de production (au sens restreint).
○ En outre « comme il est fréquent qu’une société concrète soit organisée sur la base de plusieurs modes de production articulés les uns aux autres de manière spécifique, et sous la domination de l’un d’entre eux »
- Il recoure à la notion de « formation économique et sociale ».

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63
Q

Quelle est la définition marxiste du procès de travail ?

A

Relations des hommes entre eux dans leurs rapports matériels avec un environnement déterminé, sur la base d’une technologie : i.e. mode d’appropriation de la nature

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64
Q

Quelle est la définitin marxiste du procès de production ?

A

Un ou plusieurs procès de travail + rapports des hommes entre eux dans l’appropriation des moyens de production et des produits du travail : définissent les rapports de production.

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65
Q

Quelle est la définitin marxiste du mode de production au sens restreint ?

A

Forces productives + rapports sociaux de production : déterminent la structure et la forme du procès dde production

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66
Q

Quelle est la définitin marxiste du mode de production au sens large ?

A

Mode de production (restreint) + formes déterminées de rapports politiques, idéologiques, juridiques : i.e. ensemble des rapport économiques et sociaux.

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67
Q

Quelle est la définitin marxiste du mode de formation économique et sociale ?

A

Société organisée sur la base de plusieurs modes de production, dont l’un est dominant

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68
Q

Selon Dupuy, quel fut l’un des apports fondamentaux de Godelier dans le domaine de l’anthropologie économique ?

A

Selon Dupuy : l’un des apports fondamentaux de Godelier dans le domaine de l’anthropologie économique :
- À montré qu’il n’y a pas forcément de rapports “purement économique”.
○ Il y a des rapports sociaux qui font fonction rapports économiques, et plus exactement de rapports de production.

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69
Q

En quoi l’anthropologie marxiste est une approche transversale ?

A

L’anthropologie marxiste : une approche transversale.
- Suppose de prendre en compte la totalité de l’édifice social.
○ Aller chercher derrière les institutions et des rapports sociaux, des formes de production et de répartition des biens assurant la base matérielle nécessaire à toute vie en société.

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70
Q

Selon Godelier, quelles sont les questions auxquelles souhaite répondre l’anthropologie économique ?

A

Godelier : liste des questions auxquelles le programme initial de l’anthropologie économique s’est proposé de répondre :
- Rappel : l’AE combine deux types de démarches : l’histoire économique et l’économie politique.
○ Pour la connaissance de nos sociétés.
- De plus : dans les société primitives : les rapports de parenté ou les rapports politico-religieux :
○ Fonctionnent directement comme rapports économiques.
- L’AE ne peut donc se développer qu’en articulant ses analyses sur celles de rapports de parenté, des rapports politiques et en inventant la problématique rigoureuse de cette articulation.

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71
Q

Comment l’anthropologie économique questionne les rapports de parenté?

A

Économie et parenté :
- Société primitives : les rapports de parenté entre individus et entre groupes organisent le procès même de l’économie.
○ Déterminent les droits des individus sur le sol et ses produits, leur obligation à recevoir, donner, coopérer.
○ Déterminent l’autorité de certains sur d’autres (politique, et religieuse).
○ Fonctionnent comme rapport de production, rapports politiques et schème idéologique.
○ L’économie est alors scellée, encastrée dans des institutions générales, rapports de parenté ou, à un niveau plus complexe d’organisation sociale et d’évolution, rapports politiques entra aristocratie tribale et gens du commun.
- Ces institutions ne sont pas des variables exogènes mais sont l’économie.

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72
Q

Comment l’anthropologie économique questionne les rapports de forme du travail?

A

Les formes du travail :
- Sociétés primitives :
○ Le travail des individus : moins, moins régulier, moins monotone que dans les sociétés industrielles.
- Non aliéné : ni par rapport aux moyens de production, ni par rapport aux produits, ni par rapport au travailleurs lui-même.

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73
Q

Comment l’anthropologie économique questionne les rapports de forme de l’échange?

A

Les formes de l’échange :
- Principe essentiel : la réciprocité sous la forme de dons et de contre-dons.
- La compétition entre individus et groupes consiste fréquemment à mettre l’adversaire dans l’impossibilité de “rendre la pareille” et à le transformer en obligé ou même à lui faire perdre la face en l’anéantissant sous l’ampleur des dons.

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74
Q

Comment serait la science économique si toute l’activité des sociétés à marché relevait des lois économiques selont Lévi-Strauss ?

A

Pour Lévi-Strauss :
- Si toute l’activité des sociétés à marché relevait des lois économiques, la science économique serait une science véritable.
○ Permettant de prévoir et d’agir.
○ N’est manifestement pas le cas.
- Dans des conduites purement économiques : intervention d’autres facteurs.
○ Restent voilés : l’étude de sociétés différentes pour les mettre en évidence.

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75
Q

Qu’introduit Alfred Marshall au marché?

A

Alfred Marshall : introduit la distinction entre court et long terme.
- À la suite : des néoclassiques : version simplifiée du modèle de concurrence parfaite.
○ Ne s’intéressent qu’aux variations du prix et des quantités offertes et demandés d’un seul bien.
§ Les autres : supposées fixés.
○ Approche dite d’équilibre partiel.
§ Isoler un bien des autres, se donner une courbe de demande (décroissante) et une d’offre (croissante).
□ Et raisonner à partir d’elles.

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76
Q

En quoi Léon Walras parle d’économie pure ?

A

Léon Walras : parle d’économie pure.
- Une économie sans intervention publique.
○ Économie de marché décentralisée.
- Développe une approche en terme d’équilibre général.
○ Vise un système de prix qui égalise l’offre et la demande sur tous les marchés simultanément.
- Expression : le tâtonnement walrassien.
○ Chaque marché fonctionne sur le mode de l’enchère publique :
§ Un commissaire priseur : crie les prix, ajuste l’offre à la demande (et inverse).
□ Jusqu’à égalisation entre les deux variables.
§ Les échanges concrets : quand l’équilibre est atteint.
□ Aucun échange en situation de déséquilibre.
○ La concurrence à le rôle du commissaire priseur.
§ Si prix trop haut : l’acheteur refuseras -> baisse du prix jusqu’à l’équilibre.
○ Dans une économie pure et parfaite :
§ Les échanges se déroulant sur chaque marchés se déterminent grâce à la fixation de prix d’équilibre.
§ Impossible de voir l’amélioration d’un agent sans détériorer un autre :
□ L’Optimum de Pareto.

77
Q

Quels sont les deux groupes d’axiomes de la concurrence pure et parfaite selon Samuelson ?

A

Deux groupes d’axiomes de la concurrence pure et parfaite (Samuelson).
- Les axiomes d’un marché parfait :
○ Parfaite transparence du marché.
§ Information parfaite, et loi de l’unicité du prix pour un même bien en un même lieu.
○ Parfaite mobilité des facteurs de production.
§ Capital et travail : transfert sans obstacle et sans délai.
- Les axiomes de concurrence pure.
○ Atomicité du marché.
§ Très grand nombre d’agents économiques identiques.
□ Offre et demande : aucune imposition possible.
○ Homogénéité du produit.
§ Aucune différence entre les unités d’un même bien.
○ Libre entrée dans la branche ou l’industrie.
§ Aucune barrières aux nouveaux producteurs concurrents.

78
Q

comment serait le marché selon la théorie néoclassique ?

A

Selon la théorie néoclassique : le marché serait
- Efficient :
○ il « conduit » au maximum de bien-être compte tenu des dotations initiales en facteurs de production, et rémunère les facteurs en fonction de leur utilité marginale.
- Autorégulateur :
○ La concurrence ramène prix et quantités à l’équilibre lors d’écarts.
○ Adam Smith : “gravitation”.

79
Q

Comment l’approche anthropologique affine la catégorie de marché ?

A

Frydman : pas de définition unifiée du marché chez les économistes.
- Fragment de la société, type de socialité, théorique spéciale de l’économie, objet générique.
L’approche anthropologique :
- Affine la catégorie de marché comme mode de coordination décentralisé.
○ À la fois pour montrer la diversité des formes de marché.
§ Et ses déterminants historiques et institutionnels.
- Pour l’anthropologue économiste :
○ Le marché n’est pas une entité observable.
Il n’observe que des transactions marchandes.

80
Q

Comment les ethnographes décrivent les formes observables d’espaces marchands ?

A

Les ethnographes : description des formes observables d’espaces marchands.
- Espaces ouverts au public (chaland = consommateur potentiel).
- Espaces fermés, réservés aux professionnels.
- Salles de marché : transactions financières à l’échelle mondiale.
○ Implique des médiations techniques.
L’intérêt : s’est porté sur la performativité du modèle théorique.
- Le marché comme fiction active.
○ Ou comme modèle imposé par des professionnels.
○ Et sa transcription dans la réalité ou dans l’idée que les acteurs se font de la réalité.
- Le marché peut jouer le rôle de référentiel cognitif.
○ Ex : la cité marchande de Boltanski et Thévenot.
○ Particulièrement opérant dans les sociétés occidentales.
§ Où il participe à construire l’identité sociale occidentale.
□ Accompagnant la démocratie et favorisant la coordination via des mécanismes non personnalisés.
□ Caractéristique de la modernité en général : l’impersonnalité des relations sociales.

81
Q

Quelles sont les deux acceptations du terme marché ?

A

Il faut distinguer deux acceptions du terme “marché” :
1. L’espace géographique (la place du marché).
2. Le modèle idéal d’échange marqué par l’anonymat des parties, l’abstraction et le caractère ponctuel de la transaction.
- Dans les deux cas : l’ethnographie permet de critiquer la vision naturalisée et fonctionnaliste du marché.
○ Des classiques et néoclassiques.
○ Suite d’Adam Smith : propension de l’homme à échanger et troquer.
§ Explique la division du travail.

82
Q

En quoi la démarche ethnographique et critique en économiste permet de comprenre la construction sociale des marchés ?

A

La démarche ethnographique et critique en économiste considère :
- Que l’échange marchand ne peut être appréhendé sans la prise en compte du contexte dans lequel il s’inscrit.
○ Social, culturel, ethnique, historique.
- Permet de comprendre la construction sociale des marchés.

83
Q

Comment est la littérature et les différentes formes de marchés ?

A

La littérature et les différentes formes de marchés :
- Les espaces marchands locaux, le marché aux puces, les marchés de l’art, les marchés agricoles, etc.
- Certains travaux montent :
○ Les écarts des pratiques vis-à-vis des canons théoriques.
§ La relations entre acheteur et vendeur : souvent directe.
§ Les marchandises : choses uniques qui incorporent du temps, histoire personnelles ou font référence à une époque révolue.
□ Distinction avec les marchandises produites à la série.
□ Le prix ne peut être fonction de leur quantités offerte ou demandées.

84
Q

Comment sont les marchés financiers pour l’anthropologie ?

A

Les marchés financiers.
- Longtemps considérés comme des marchés purs.
- Affinage de la compréhension :
○ Appadurai : compare la pratique des marchés à termes et celle de la Kula.
§ Intervention des phénomènes de confiance et de réputation.

85
Q

En quoi le marché à une conception polysémique ?

A

Le marché : concept polysémique.
- Un lieu fermé où se déroulent les transactions, les transactions (conclure un marché) et un mécanisme social.
○ Double acceptation (1 et 3).
§ 3 : relève du mythe de l’efficience des mécanismes de marché.
§ Les deux : liés l’un à l’autre.
□ L’organisation d’un marché (place) permet de transformer le marché (mécanisme), en faisant évoluer les pratiques économiques des individus.
§ Ici : s’intéresse surtout à la place de marché comme lieu de rencontre et de conclusion de transaction.
- Définition du Larousse :
○ « système d’organisation économique dans lequel les mécanismes naturels tendent à assurer seuls, à l’exclusion de toute intervention des monopoles ou de l’État, l’équilibre de l’offre et de la demande ».

86
Q

Comment est le marché comme organisaiton, espace physique de rencontre entre l’offre et la demande ?

A

Le marché comme organisation, espace physique de rencontre entre l’offre et la demande.
- Les transactions économiques s’appuient sur ces lieux.
○ Ex : commerce international : lieux temporaires.
§ Foires, salons ou conventions.
- Étudié ici : le marché des programmes de télévision.
- Différents rôles de ces lieux :
○ Formes de dispositifs d’intermédiation permettant la rencontre entre offre et demande.
○ Création de contact entre acheteurs et vendeurs, d’encastrer le marché dans des relations personnalisées.
○ Favorisent les interactions entre l’ensemble de ces participants et l’émergence d’un milieu social.
○ Permet d’organiser le marché, de définir les produits et de construire les conventions et les normes de l’échange.
- Avec internet : des formes de plus en plus dématérialisées.
○ Ex : covoiturage, échange d’appartements, recherche de colocataires, etc.

87
Q

Où trouve t’on des traces des foires médiévales ?

A

Rencontre en face à face de l’offre et la demande.
Des traces à toutes les époques et dans des sociétés traditionnelles très diverses.
- Asie, Afrique, Europe, ou Amérique.
Des lieux marchands ayant des points communs avec nos foires, salons et conventions contemporaines ?

88
Q

Qu’est ce que l’organisation de foire médiévales permettaient ?

A

L’organisation de ces lieux : permet de sécuriser et d’internationaliser les échanges.

89
Q

Comment sont apparu et fonctionnaient les marchés au Moyens-Age ?

A

Apparition et fonctionnement des marchés au Moyen Age.
- Le mot marché à l’époque : plusieurs désignation : selon Arnoux.
○ Le lieu des échange (la place du marché).
○ Le moment où ils ont lieu (le jour du marché).
○ Chacune des transactions qui s’y déroule (conclure un marché).
○ Le prix auquel elles se font (bon marché, mauvais marché).
- Le sens premier : le lieu.
○ Bien visible, délimité, à l’intérieur des bourgs.
§ Assure l’approvisionnement des populations en denrées alimentaires.
□ Et autres produits de consommation courante.
§ Assure le maintiens des échanges commerciaux dans un cadre pacifié.

90
Q

En quoi les foires médiévales permettaient la sécurisation des échanges ?

A

La sécurisation des échanges.
- Première dimension importante.
○ L’élément qui a forcé leur organisation par les seigneurs locaux.
- Ces marchés : ont permis de construire l’autorité seigneuriale.
○ Économie de la seigneurie : produits et transactions taxés par le pouvoir.
§ Essentiel des revenus des seigneurs.
○ Mis en place par la violence : forcer les acheteurs et vendeurs à y participer.
§ Intérêt des marchands : protection des vols et brigandage.
□ Via une sévère répression.

91
Q

Quelle transformation des foires médiévales à lieu au XVIe ?

A

XVIe : autorité du seigneur -> autorité royale.
- Rôle important dans la dynamique des espaces régionaux et la diffusion d’une économie monétaire.
○ Concentrent la circulation monétaire -> permettent de convertir en espèces.
- Une concentration qui fait également place aux mécanismes de marché tel que la formation de prix de marché.
○ Dès le XI dans les chroniques de Raoul le Glabre en Normandie.

Donne quelques indications sur les caractéristiques de l’organisation de places de marché du moyen-âge :
- Construire une place de marché c’est : fermer un lieu, le protéger.
○ Un point central : définis une frontière entre ce qui fait l’objet du marché et ce qui n’en fais pas partie.
- Assurer la périodicité de ces places de marché.
- Organiser une place n’a pas que pour effet de faire rencontrer une offre et une demande.
○ C’est aussi un enjeu car cela contribue à transformer le mode d’allocation des biens.

92
Q

Comment est le développement des foires internationales ?

A

Les foires internationales.
- Premières places de l’échange marchand partiellement décentralisée à l’échelle transnationale.
- Outils centraux pour le commerce à longue distance.
○ Ex : la foire de Troyes : époque romaines.
- André Alix : travaux sur leur rôles.
○ Se déroulent à intervalle régulier.
§ Plusieurs fois par ans.
○ Du XI au XV : les françaises : les plus importantes d’Europe.
§ Fréquenté par les marchands d’Europe entière, d’Afrique du Nord, ou d’Asie Mineure.
§ XV : foire de Lyon : 4x par ans.
□ La plus importante avec celle de Genève.
□ Marchands du Sud de l’Europe ou d’Orient et ceux du nord de l’Europe.
® Puis fournissais les foires allemandes qui redistribuaient vers le Nord et l’Est de l’Europe.
§ XVI : perte de l’intérêt : insécurité par les guerres de religions.
□ Au profit des foires allemandes.
- Les foires allemandes : se développement au XVIe.
○ En se distinguant peu à peu des marchés de détail des villes médiévales via trois évolutions :
1. Des foires d’importations aux foires d’exportations.
- Biens amenés vendus aux locaux -> bien locaux vendus aux marchands.
2. Développement des foires d’échantillons.
- Générales -> se spécialisent.
- Les biens ne sont plus amenés : juste des échantillons.
- Les contrats sont fait sur place : exécutés par la suite.
® Séparation entre le déplacement des personnes et celui des marchandises.
- Première : Leipzig vers 1897.
- Initiative délibérée des organisateur pour que la foire ne dégénère pas en petite foire de détail.
3. Distinction entre la foire et la ville dans laquelle elle est organisée.
- Les marchands locaux n’ont pas d’avantages particuliers sur les allochtones.
- Les marchands ne doivent plus s’adapter aux conditions locales mais aux standards internationaux.

93
Q

Le développement des foires internationales permet l’émergence de ?

A

Le développement des foires : permet l’émergence de centres commerciaux internationaux majeurs en Europe.
- Simplifient le travail des marchands en concentrant les acheteurs et les vendeurs.
○ Cette concentration : a favorisé le développement du commerce international.
§ Ou nomadisme commercial (Alix).

En parallèle : le développement du commerce international passe aussi par l’activité de professionnels du commerce spécialisés dans l’acquisition et la vente de biens à l’échelle transnationale.
- Les commis voyageurs ou les représentant de commerces.
○ Origine 2e partie du XVIIIe.
§ Moment de la constitution de grands marchés unifiés en Europe et en Amérique.
§ Et de la rationalisation de l’organisation des manufactures.
- L’émergence de cette nouvelle profession de commerciaux itinérants serait la première étape de l’émergence du commerce à distance.

94
Q

Quel paradoxe peut exister concernant les foires et les industries à la pointe de la technologie ?

A

Malgré le développement des nouvelles technologies de communication, le développement de places de marchés sur internet, la dématérialisation des flux monétaires et parfois des produits.
- Des nombreuses foires existe encore.
○ Souvent spécialisées selon l’industrie ou la région géographique.
§ Continuent d’être au cœur de nos économies.
- Comble du paradoxe : des salons même dans les industries à la pointes de la technologie.
○ Ex :
§ Consumer Electronic Show.
- Plus grand salon consacré à l’informatique organisé à Las Vegas.
§ Itmeetings.
- Salon consacré aux télécommunications, organisé dans le palais des festivals de Cannes.

95
Q

Comment sont les chiffres des salons de nos jours ?

A

Le terme : foire -> salon.
Des foires, festivales et salons en nombre croissant.
- Dans de nombreux domaines, secteurs, industries, pays.

96
Q

Selon Moeran et Pedersen, quelles sont les caractéristiques générales des salons internationaux ?

A

Moeran et Pedersen (2011) : les caractéristiques générales des salons internationaux.
- Sont délimités spatialement.
○ Un dedans et un dehors définis clairement.
- Délimités temporellement.
○ Périodique, pendant un temps limité.
- Socialement limités.
○ Regroupe des personnes directement concernées par l’industrie ou le secteur.
- Fonctionnellement non limitées.
○ Servent de multiples objectifs.

97
Q

Quelle utilité des salons pour les entreprises ?

A

Utilité des salons pour les entreprises.
- Appelés marchés dans le secteur de la distribution de programmes de télévision.
- Faire affaire, signer des contrat, conclure des transactions.
○ Les affaires au centre des activités.
- Recherche de clients, de fournisseurs.
- Indicateurs de l’importance des critères économiques dans la participation aux salons :
○ Le prix dépenser pour louer un espace.
- Les sciences de gestion : participation à ces évènements = investissement.
○ Investissement marketing.
§ Bien choisir les foires auxquelles participer.
§ Planification des activités sur le lieu.
- Taille, emplacement du stand.
○ Le première caractère est donc l’aspect promotionnel des foires.

98
Q

Selon Smith, à quoi se meusre le succès de la participation à une foire ?

A

Smith : le succès de la participation à une foire = construction de nouvelles relations.
- Clients potentiels = nouvelles transactions.
○ Les transactions relationnelles.
§ Permet de se connaitre mutuellement.
§ Réduit les risques de défection.
○ Moins onéreux que des visites ponctuelles.
§ Couts de prospection : décroissant avec le nombre de participants.
- Des transactions rares sur les foires : moyen de promotion.
- Vecteur d’internationalisation des activités des entreprises.
○ Découverte de débouchés au niveau mondial.
○ Ou sous traitants dans d’autres pays.
- Permet l’accès à des informations permettant le positionnement sur le marché.
○ En fonction de la concurrence et de la technologie.
- Trois objectifs chez les participants :
1. Découvrir de nouveaux produits.
2. Créer de nouveaux contacts avec des fournisseurs potentiels.
3. Observer l’évolution du marché.

99
Q

Comment se mesure la performance d’une entreprise sur un salon ?

A

La mesure de la performance sur un salon.
- Au début : nombre de contrats signés, nombre de personnes s’arrêtant au stand.
○ Critère commerciaux.
- Hansen : évaluation via des critères sociaux aussi.
○ Via une étude empirique : un indicateur de performance basé sur :
§ L’information récoltée.
§ La construction de nouvelles relations.
§ Le marketing ou promotion de l’image de l’entreprise.
§ La motivation des salariés (outil managérial).
○ La distinction entre acheteurs et vendeurs n’est pas évidente : doit être dépassée.
§ Ouvre la porte à l’analyse des aspects informels et concrets des salons.
- Seringhaus et Rosson : les comportements et pratiques influent sur les performances.
○ Habitués : plus performant que les primo entrant.
§ Processus d’apprentissage : élément clef dans la réussite d’un salon.

En résumé :
- Les activités des entreprises ne sont pas que des dimensions économiques.
○ Mais également symboliques et sociales.
- Les salons comme outils pour aider au développement de l’entreprise.

100
Q

les salons d’échanges de programmes de télévisions ?

A

Les salons d’échanges de programmes de télévision auxquels nous nous intéressons dans cette thèse sont qualifiés de « marché » dans le secteur de la distribution de programmes.
- Tout y est lié aux affaires.
- Des cas particuliers de places de marché.
○ Marchés temporaires en face à face.
Il s’agit de caractériser leur rôle dans l’économie moderne.

101
Q

En quoi les places de marché sont des lieux d’échanges commerciaux et de transactions ?

A

Les places de marché : lieux d’échanges commerciaux et de transactions.
- Rencontre directe et en face à face.
- Participent à l’appariement entre offre et demande.
- Les acheteurs y voit l’ensemble des offres d’un marché.
○ Dispositif permettant d’organiser le marché, de le rendre lisible aux yeux de l’acheter et simplifier son choix.

102
Q

Les places de marchés sont-elles la seule forme d’organisation du marché ?

A

N’est pas la seule forme d’organisation du marché.
- D’autres dispositifs de jugement et d’intermédiations.
○ Asymétrie d’informations et l’évaluation de qualité d’un bien.
○ Viennent représenter le marché pour les acteurs, le simplifier et le rendre lisible.
○ Choisir parmi des biens singuliers au travers de dispositifs de jugements.
§ Conseils des pairs, appellations, guides ou classements.
○ Différencier les produits a priori équivalents grâce aux emballages.
○ Intermédiation par agence de conseils ou de prescripteurs.

103
Q

Comment les acteurs d’un marché s’appuient sur des dispositifs matériel pour faciliter la rencontre offre et demande?

A

Comment les acteurs d’un marché s’appuient sur des dispositifs matériel pour faciliter la rencontre offre et demande.
- Ex : Guide Michelin.
○ Dispositif de jugement : remplace le bouche à oreille.
§ Permet la construction de confiance : réduit l’incertitude.
- Étude de la presse consumériste : Mallard (2000).
○ Permet de définir les critères sur lesquels doit se baser la définition de la qualité en centrant le débat sur les critères d’appréciation pertinents.
○ Fournis les cadres cognitifs nécessaire au choix.
§ Rends le consommateur rationnel en apportant les outils nécessaires à son jugement.
- Les classements, commentaires, notations -> guide le consommateur dans son choix.

104
Q

Quels rôles ont les dispositifs comme les marchés de grandes consommation ?

A

Les dispositifs :
- Outre les marchés de grandes consommation.
○ Où les consommateurs délègues leurs choix aux dispositifs.
- Ils ont le même rôle auprès des professionnels.
- Ex : marché du travail (Marchal et Bessy - 2009).
○ Diversité des dispositifs.
○ Analyse les pratiques de recrutement des entreprises et la façon dont elles cherchent/trouvent des candidats.
§ Le recours au marché du recrutement :
- Larges appels à candidatures.
- Recours aux candidatures spontanées.
- Le réseau.
§ Chaque type et taille d’entreprise les utilises différement.

105
Q

Quel est le mécanisme standard du marché ?

A

Le mécanisme standard :
- Celui où les dispositifs humains et non humains viennent faciliter la rencontre entre l’offre et la demande.
- Le salon : fonctionne comme l’ensemble des autres formes d’intermédiations.
○ “machine à produire des contacts”.
○ Offres : intermédiaire des stands.
○ Demande : circule dans le salon.
§ Lisibilité du marché en présentant l’ensemble de l’offre en un même lieu.
- Avantage clair : œil sur le marché et ses principaux acteurs en quelques jours.

106
Q

L aplace de marché est-elle une incarnation physique du marché ?

A

La place de marché : n’est pas une incarnation physique du marché.
- Uniquement un mode d’organisation parmi un ensemble d’alternatives possibles.
- De Raymond (2010) : Exemple du marché des fruits et légumes.
○ Dispositifs d’intermédiation marchandes.
○ Distribution de détail, marché au carreau, marché au cadran, etc.
§ 1950-1970 en France.
§ En avantages certains, en désavantages d’autres.

L’organisation d’une place de marché est donc un dispositif spécifique.
- Nécessaire de l’étudier de manière historique.
○ Et non pas le regarder comme l’incarnation du marché et de ses mécanismes.

107
Q

En quoi la forme d’intermédiation du salon est un dispositif particulier ?

A

Le salon : une forme d’intermédiation : mais un dispositif particulier.
- L’offre et la demande s’y rencontre directement.
- Le développement des technologies de l’information et de la communication :
○ Phénomène de dématérialisation des échanges marchands.
○ Échanges distant via les sites de commerce électroniques.
○ Les places de marchés : deviennent virtuelles et assurent l’appariement sans une coprésence nécessaire.
○ Ex : internet :
§ Sites internet : commerce longue distance, prospection de nouveaux marchés, renseignement.
§ Permet d’observer le marché sans se faire voir.

108
Q

Pourquoi organiser une place de marché telle qu’un salon ?

A

Pourquoi organiser une place de marché telle qu’un salon ?
1. Premier élément de réponse : l’encastrement relationnel.
○ Favorise l’appariement en aidant l’offre et la demande à s’exprimer.
○ Permet de prendre le temps d’examiner les offres et de les mettre en référence (comparer).
○ La composante relationnelle du lien client vendeur : permet de créer une confiance.
§ Intervention pédagogique et prescriptive.
- Informe, argument et tente de persuader l’acheteur.
§ Étape dans le parcours de consommation : n’achèteras pas forcément là.
- Par un autre canal, concurrent, etc.
§ Joue sur le choix du vendeur et humanise le rapport au produit.
○ Une place de marché participe à encastrer le marché dans les relations sociales.
§ Écarter l’anonymat et la logique purement économique des échanges.
○ Si une incertitude sur la qualité du bien :
§ L’interconnaissance entre un acheteur et un vendeur joue.
§ Permet de réduire l’incertitude et créer une confiance.
○ Des salons particulièrement important lors de la naissance d’une industrie.
§ Permet de Co définir le produit et la prestation.
2. Second élément de réponse :
- Ex finance : Les marchés dématérialisés (traders) construisent du lien social à travers ces dispositifs puisqu’ils relient et coordonnent des masses de traders anonymes pour former le marché.
§ Dispositifs : matériel = écran.
- L’écran ne donne pas accès, mais est le marché.
® Coordonne et synchronise les actions en les assemblant dans un seul et unique dispositif.
§ Une place de marché existe : mais est virtuelle.
§ Des changement qui ont entrainé des mutations dans le travail des traders, modifié les structures d’interactions entre les différents acteurs.
- Mais n’ont pas forcément altéré les relations sociales.
§ Salle de marché : proximité physique.
- Ressenti des émotion forte.
® Participe à la collaboration des membres et facilite les transactions.
- Smith et les salles d’enchères publiques :
§ Un mécanisme de réduction d’incertitude permettant d’évaluer des biens grâce à une communauté d’expert réunie dans un même lieu.
- Les acteurs du marché en un même lieu :
§ Produisent du sens commun, créent des liens, collaborent pour évaluer des biens.
- Même dans les marchés informatisés.
® Importance des relations et contacts.
§ Les places de marché créer du lien marchand et social.

109
Q

Les places de marché ont de multiples objectifs, lesquels ?

A

Les places de marchés : de multiples objectifs.
- L’encastrement relationnel des transactions.
- Favorisent l’appariement entre offre et demande.
- Laissent aussi la place à d’autres processus sociaux.
- Qui permettent à une industrie de fonctionner :
§ Collaboration, observation mutuelle ou la production de nombre et de sens commun.
- Émergence de bien plus qu’une relation marchande.

110
Q

En quoi les salons sont des dispositifs de mondialisation ?

A

Les salons comme dispositif de mondialisation.
- Intégrer un marché local à un marché global.
- L’organisation de ces places de marché entraine une transformation de l’organisation des rapports marchands.
- N’émergent pas d’elles mêmes : sont organisées.
- Rencontre offre et demande : par l’intermédiation des organisateurs des places de marchés.

111
Q

Quelle définition des professionnels du marché ?

A

L’étude des « professionnels du marché » Depuis le numéro spécial de Sociologie du Travail et son introduction de Cochoy et Dubuisson Quellier (2000).
- Développement d’une sociologie du travail marchand.
- Définition des professionnels du marché :
- « l’ensemble des personnes (experts en recrutement, consuméristes, distributeurs, etc.), des métiers (marketing, design, packaging, etc.) et des dispositifs (presse, emballages, guides d’achat, cahiers des charges, etc.) dont la tâche consiste à «travailler le marché», à le construire, à l’animer, à l’organiser, à le gérer et à le maîtriser ».
- Comprendre et décrire leur rôle et leur influence sur la structuration du marché.
- Via des approches monographiques et empiriques.

Ici focus sur le constructeur de marché, l’organisateur de la place de marché.
- Des centres de marché élaborées par des acteurs dont l’activité se centre précisément sur la réalisation de tels espaces.
- Se pencher sur le rôle particulier de cet acteur économique en se focalisant sur ce travail marchand.

112
Q

Comment est la cas classique d’un constructeur de marché, décrit par Marie France Garcia Parpet?

A

Cas classique d’un constructeur de marché : décrit par Marie France Garcia Parpet (1986).
- Dans sont article sur la construction sociale d’un marché au cadran des fraises de Sologne.
- L’existence de salle des ventes : volonté de regrouper offreur et demandeurs.
- Modernisation du marché par l’arrivée d’un agent de la chambre d’agriculture.
- Création d’un marché au cadran pour coordonner l’offre et la demande.
- Le marché fonctionne par l’intermédiaire d’un commissaire priseur, l’affichage des prix et la mise aux yeux de tous des fraises.
§ Sans les faire se rencontrer pour éviter les biais des relations sociales.
- Il fait un travail d’informateur du fonctionnement de ce marché.
- Souligne un aspect important : la nécessité d’une intervention provenant d’un acteur transformant un secteur par l’organisation d’une place de marché.
- Importance de l’acteur formé aux sciences économiques.
- Montre l’influence de ces professionnels du marché sur la construction d’une scène marchande.
Ce marché n’est pas créé ex nihilo.
- Les fraises déjà vers Rungis vis des courtiers et expéditeurs.
- La construction du marché à cadran : inverse les rapports de forces à l’avantages des producteurs.
- Nouveau pouvoir dans la négociation.
- Opposition des expéditeurs, mais l’agent à convaincu les producteurs.
- Les courtiers et expéditeurs n’ont alors pas eu le choix.

113
Q

Le constructeur de marché doit jongler avec quoi ?

A

Le constructeur de marché ne pars pas de rien : mais jongle avec les rapports de forces déjà en place.
- Devient un acteur parmi d’autre, jouant pour son propre intérêt.
- Façonne le marché par son action et ses stratégies.

114
Q

Comment une place de marché doit être étudier ?

A

Une place de marché est donc un mode spécifique d’organisation qu’il est nécessaire d’étudier de manière historique et non pas le regarder comme l’incarnation du marché entendu comme mécanisme.
- Raison qui rend centrale l’étude de ces constructeurs de marché.
- L’organisation d’une place de marché : enjeu stratégique.
- Redéfinit les règles du jeu.
- Le constructeur vu par les néo institutionnalistes : un entrepreneur institutionnel.
- Consistant à mobiliser des ressources pour transformer et conférer du pouvoir aux institutions.

115
Q

Comment l’organisation d’un salon transforme t-elle un secteur, une industrie ou un marché ?

A

Comment l’organisation d’un salon transforme t-elle un secteur, une industrie ou un marché ?
- Une recherche sur des évènements qualifiés de “configurateurs de champ”.
- Point de vue des études organisationnelles.
- Le fonctionnement informel et le rôle qu’ils jouent dans les changements, les ruptures et l’organisation des champs sociaux.
- Ils participent à la configuration des champs.
- Créer des relations, construire les réputations, faire du commerce et des affaires, développer des standards industriels, standardiser les produits, etc.

Quatre effets que ces évènements provoque sur les industries et les marchés :
- La définition d’un milieu social et de ses frontières.
- La constitution d’un support pour l’action collective.
- La matérialisation de la hiérarchie et la reproduction des structures sociales des marchés.
- Un support pour changer les structures de l’industrie et pour changer les règles.

116
Q

En quoi les salons traces les frontières d’un milieu social ?

A

Ces évènements ont des règles de fonctionnement propre, favorisent et entretiennent l’existence d’un milieu social.
- Matérialisent l’existence de ce milieu et la rende visible.
- Une structure d’accès hiérarchique au marché.
- Badge, capital relationnel.
- Évènements annexes aux salons : cocktails, soirées privées, etc.
- Produisent des frontières temporaires qui matérialisent le milieu social d’une industrie ou d’un secteur.
- Se rapprochent de la définition d’un champ organisationnel de DiMaggio et Powell.

Une définition de la frontière particulièrement importante au moment de la naissance d’une industrie ou d’un secteur.
- Ex : analyse du salon des vins de Loire.
- Donne une identité à des producteurs moins connus.
§ Et au vin.
- Voulais se distinguer des foires locales : billets, dégustation plus sophistiquée.
- Une forme de segmentation de l’offre.
- Institut un marché d’élites avec ses nouveautés, ses traditions et ses pratiques légitimes.
§ Une distinction qui pose les frontières et permet aux acteurs de les identifier.
- Les frontières permettent aussi de définir le produit et les valeurs qui y sont associées.

117
Q

En quoi les salons sont un support de l’action collective ?

A

Des frontières qui réaffirment et favorisent la création d’un entre soi.
- Rôle important des salons dans le marché du travail (membre qui circule d’une industrie à une autre).
- Un entre soi construit et cristallisé autour de normes spécifiques du milieu.
- Dress code, comportement spécifiques.
- Ces évènements permettent de construire une identité collective dans l’industrie.
- Des “rituels” qui renforcent la communauté.
- Les autres évènements parallèle : forge encore plus cette identité.

Un support pour l’action collective.
- Deviennent source de collaboration entre les membres de l’industrie.
- Ex : labels communs, structure commune d’exportation.
- Permet de rendre publique l’existence d’une industrie auprès de clients potentiels.
- Permet de définir les standards technologiques, donner des éléments de comparabilités de leurs produits et à définir les manières dont ceux-ci devait être vendus et utilisés.

Cela a selon (Aspers et Darr) créé l’infrastructure sociale du marché.

118
Q

En quoi les salons matérialsent la hiérarchie de statut ?

A

Participent à la production et à la reproduction de la structure sociale du champ;
- Mise en situation de comparabilité des entreprises et leurs produits sur un même lieu.
- Permet l’observation.
- La manière de présenté les entreprises révèle la hiérarchie entre les acteurs du milieu et met en lumière leur statut.
- Le stand = investissement de l’entreprise.
- Ex : stand le plus extravagant, plus belle fête.
- Peuvent participer à cristalliser la hiérarchie ou la statut d’un acteur ou d’un produit.
- Ex : festival de film :
- Traduisent la reconnaissance artistique en effet commercial.
§ Si récompensé : influence direct sur son audience.

119
Q

En quoi les salons configurent le champs ?

A

Des lieux où se dessinent les rapports de forces, les jeux de pouvoir autour d’enjeux de régulation et de définition des normes du secteur.
- Anand et Watson : des tournois de valeurs.
- Définir les normes et les valeurs d’un milieu social.
- Constituent un mécanisme institutionnel pour “mettre en formes les champs organisationnels”.

Offrent la possibilité de modifier une industrie, un secteur et son fonctionnement.
- Ex : Festival country de Nashville :
- Déplacement : périphérique et banlieue -> centre ville.
- Effet sur la configuration du champ :
§ Centre ville réhabilité.
§ Association de la ville à l’image du country et grand ouest.
§ Changement de la consommation de cette musique.
- Féminisation, revalorisation dans l’échelle sociale.
- Attrait de nouveaux sponsors.

Ces évènements sont des symboles, construits, contrôlés et maitrisés par certains acteurs.
- Qui les utilisent pour définir ou changer les règles du jeu ou pour influencer la configuration du champ.
- S’y construisent et s’exacerbent les controverses normatives du milieu.
- Des arènes politiques : des points de vues, valeurs et normes différentes s’expriment et entrent en opposition.

120
Q

En quoi les salons constituent des outils d’appariement et de transformation du marché ?

A

Les salons constituent des outils d’appariement et de transformation du marché.
- Permettent la création de relations et la circulation des informations.
- Ce processus d’apprentissage est l’un des processus sociaux les plus centraux lors des salons.
- Y viennent observer, comment fonctionne le marché, comment prospecter dans ce type de situation.
- Sont propices à l’espionnage industriel.
- Permettent d’observer les réactions des clients aux produits des concurrents.
- Ils sont surtout des espaces de collaboration et de construction collective de la connaissance.
- Serait la raison d’être des salons internationaux contemporains.
- Des liens construit lors des salons : constituent des canaux pour des échanges sociaux.
§ Des échanges déterminant pour la transmission de connaissance.

121
Q

Qu’est ce qui est concerné dans le processus d’apprentissage lors des salons ?

A

Concernant l’apprentissage :
- Concerne des questions d’accès à des informations stratégiques sur les produits, les concurrents, la chaîne de valeur et le marché.
- Peut avoir des dimensions bien plus informelles.
§ Comportement, manières d’évaluation des produits, jugement.
- La dimension informelle :
○ Central dans le cas où un salon permet l’intégration d’un marché local à un marché global.
§ Implique la rencontre de plusieurs milieux sociaux et la production d’un contexte cosmopolite.
□ Ex : normes occidentales, de politesses, etc.
- S’apparente à un mécanisme beaucoup plus important que l’accès à des informations marchandes.
○ Il s’agit d’intégrer un milieu et d’en adopter les normes.
- Un phénomène qui s’exerce à l’échelle collective.
○ Un processus qui prend son sens à l’échelle du milieu.

122
Q

Quel courant de la littérature en économie s’intéresse spécifiquement à ce processus d’apprentissage lors des marchés ?

A

Un courant de la littérature en économie géographique s’intéresse spécifiquement à ce processus.
- La nouvelle économie mondialisée se caractérise par des difficultés pour les entreprises d’identifier de nouveaux partenaires, clients ou fournisseurs issus de différentes parties du monde.
○ Pour construire des liens internationaux.
§ Permet l’accès à de nouvelles connaissances et opportunités.
§ Ne nécessite pas de co localisation durable, mais une proximité géographique temporaire.
§ Se construisent lors des foires commerce internationales.

123
Q

En quoi le processus d’apprentissage se rapporche de l’économie de proximité ?

A

Une approche qui s’inspire de celle de l’économie de proximité.
- S’intéresse à la notion de “proximité”.
○ En cherchant à comprendre les phénomènes économiques d’agglomération et d’innovation.
§ À travers les dynamiques d’interactions, d’échanges sociaux et d’organisation.
- L’économie géographique à fait accepter le fait que la concentration spatiale des populations et des entreprises est due à l’existence d’externalités positives liées directement à la proximité géographique.
○ Provoque l’émergence de pôle régionaux : co-localisation.
- Que signifie à proximité ?
○ Proximité purement physique : distance géographique.
○ Proximité des aspects socio économiques.
- Construction d’une typologie des dimensions de la notion de proximité.
○ Tout en essayant de comprendre le rôle et l’impact de chaque dimensions sur les activités économiques.
1. La proximité géographique.
2. La proximité organisée :
- Relève d’une essence relationnelle et se définis à travers deux logiques.
□ Logique d’appartenance (interaction facilitées par les règles et les comportements).
□ Logique de similitude (mêmes systèmes de représentations, croyance, savoir, facilite la capacité à interagir).

124
Q

Que font Pecqueur et Zimmermann de la distinction entre proximité géographique et proximité organisée ?

A

Pecqueur et Zimmermann : reprennent cette distinction, mais divise la proximité organisée en deux :
1. Proximité organisationnelle : interaction direct entre les acteurs.
2. Proximité institutionnelle : partage de normes, ne nécessite pas d’interactions directes.
Les deux proximité : géographique et organisée : un rôle fondamental.
- Dans le transfert de connaissance tacites et le partage d’information.
- Géographique : coordination locale et échange d’information et de connaissance.
○ Mais ne joue pas un rôle aussi fondamental que le supposait l’économie géographique.
Organisée : facilite les échanges grâce aux similarités cognitives ou culturelles des acteurs.

125
Q

En quoi la proximité géographique est nécessaire pour Rallet et Torre ?

A

Pour Rallet et Torre : nécessité de la proximité géographique des deux acteurs au moment du démarrage d’un projet ou d’un contrat.
- Surtout si des bases de connaissances différentes.
○ Et lors de conflit : la co localisation aidant.
- Pas besoin de durable : la technologie aide.
- Besoin des rencontres en face à face pour prolonger la coopération.
- La proximité organisée prend la succession de la géographique à travers la routinisation des interactions.

126
Q

Les salons sont-ils des parfait exemplede colocalisation temporaire ?

A

Les salons : parfait exemple de co-localisation temporaire.
- Clusters temporaires : transmission d’informations.
○ Permet la création d’une nouvelle information à l’échelle globale.
Bathelt et al. : phénomène de global buzz.
- Des conditions :
○ Coparticipation explicite maximisant les interactions de face à face.
○ Existence de communauté épistémique et de pratiques.
○ Existence de relations économiques denses et multiplexes.
Permet la création de nombreuses opportunités d’apprentissage.
- Pendant et après le salon.
○ Facilite le maintien de relations commerciales de longue distance.

Cette approche : une vision mécaniste du processus d’apprentissage.
- Avantage : dépasser les approches managériales.
○ Vu au départ qui n’observent les effets du salon que du point de vue de la firme.
- Ici une vision systémique des foires internationales.
- Un phénomène collectif qui invite à regarder plus en détail la circulation des informations et les structures relationnelles qui se forment lors de ces évènements.

Quelque chose de nouveau émerge de ces salons même si cela n’est pas toujours caractérisé

127
Q

Quel rôle des salons dans l’organisation des marchés ?

A

Le rôle des salons dans l’organisation des marchés.
- Les approches placent la dimension relationnelle au cœur de l’analyse.
○ Machines à créer des contacts.
○ Outils managériaux, place de marché, évènements configurateurs de champ ou cluster temporaires.
- Effet : encastrer le marché dans des relations interindividuelles.
○ Nouer des relations entre entreprises, prospecter des clients, observer le marché, discuter avec les concurrents.
○ Pour poser les bases de futurs partenariats.

128
Q

Les salons sont-ils l’incarnation du marché et de ses mécanismes ?

A

Les salons ne sont pas l’incarnation du marché et de ses mécanismes : c’est une forme spécifique d’organisation des marchés.
- Organisation de l’appariement entre offre et demande.
○ Multitude d’alternatives.
- Place importante des constructeurs de marché.
○ Leurs actions : organisent le marché.

129
Q

les salons laissent place à des processus sociaux entre les participants, lesquels ?

A

Les salons laissent place à des processus sociaux entre les participants.
- Observation entre concurrents, définition d’un milieu social, de son mode de fonctionnement et de ses frontières, apprentissage et intégration à ce milieu et régulation du secteur.
- Rôle important lors de la naissance ou rupture d’une industrie.
○ Reconfigurer le champ.
- Les acteurs : se rendent visible, gagnent en statut, changent les règles du milieu.

Derrière chacun de ces phénomènes un processus est central : celui de l’apprentissage qui permet à la fois l’intégration des normes spécifiques du milieu et leur définition.

130
Q

Selon Polanyi : le marché est un processus ?

A

institutionnalisé

131
Q

Selon Polanyi : le marché est un processus ?

A

institutionnalisé

132
Q

Quelques petites informations sur Karl Polanyi ?

A

Karl Polanyi :
- Lors de sa réflexion sur la catégorie économique : fait œuvre d’anthropologie économique.
○ Sa pensée : éclaire sur la nature de la catégorie économique.
- Quelques repères biographiques :
○ Né en 1886.
○ 1944 : La grande transformation.
- Tente d’y saisir l’originalité économique de l’Occident moderne.
- Effondrement du marché autorégulateur mis en place au XIXe et le rôle croissant de l’Etat dans l’économie.
○ 1947 : programme de recherche sur les origines des institutions économiques.
- Anthropologie et histoire antique.
- Des travaux dans trois directions :
□ Critique de la théorie économique, construction d’une typologie des systèmes économiques, l’origine et l’histoire des institutions économiques (en particulier le marché).

133
Q

Quelle théorie Karl Polanyii cherche t’il à élaborer ?

A

Cherche à élaborer une théorie générale de l’organisation économique.
- Théorie générale des institutions économiques.
- Nécessité de faire appel à l’histoire et l’anthropologie.
○ Dans une démarche comparative.
○ Une théorie générale de l’économie et une histoire comparée des institutions économiques.

134
Q

Dans les sociétés modernes comme quel équivalent l’économie est considérée ?

A

Dans les sociétés modernes, on assiste à une mise en équivalence entre l’économie humaine et sa forme marchande.
- Économie considérée comme équivalent du système du marché.

135
Q

à quel courant la réflexion de Polanyi sur l’économique se rattache t’elle ?

A

Se rattaches au courant substantivistes.
- Distingue le sens formel du terme économique des économistes et le sens substantif.
○ La cristallisation du concept d’économie fut une affaire de temps et d’histoire.
- Sens substantif : pensé comme univers de la matérialité.
○ L’économie humaine pensée comme : « un procès institutionnalisé d’interaction entre l’homme et son environnement qui se traduit par la fourniture continue des moyens matériels permettant la satisfaction des besoins ».
○ Renvoie à l’échange entre l’homme et son environnement naturel et social.
○ L’analyse comparative des sociétés doit permettre de faire apparaître dans quelles pratiques culturelles et dans quelles institutions, l’économique se trouve inscrit.
- Sens formel : l’économique exprime la relation entre des fins et des moyens supposés rare.
○ C’est le processus qui économise les moyens.
○ Postulats de la rareté des moyens/ressources :
- Imposte des choix rationnels et la mise en œuvre d’une rationnalité instrumentale.
□ Manière d’agir spécifique : la maximisation
○ Définition qui marque la pensée néo-classique.
- La science économique selon Lionel Robbins:
□ L’étude des choix rationnels d’allocation optimale de ressources rares.
- Marque aussi l’anthropologie économique formaliste : démarche utilitariste et individualiste.

136
Q

Comment est la rareté pour Polanyi ?

A

La rareté : n’est pas une catégorie naturelle : c’est une catégorie culturelle.
- Caractéristique de l’organisation de nos sociétés.

137
Q

à quoi Polanyi s’attache tout d’abord à déconstruire ?

A

Comment les économies empiriques sont institutionnalisés.
Polanyi s’attache tout d’abord à déconstruire les postulats de la posture économiciste, le sophisme économiste.
Assimilation de l’économie humaine à sa forme de marché.

138
Q

En quoi l’institutionnalisation du procés économique est essentielle ?

A

L’institutionnalisation du procès économiques confère à celui-ci unité et stabilité.
- Crée une structure ayant une fonction déterminée dans la société.
- L’opposition marché et institution n’a pas lieu pour lui.
○ Puisque les marchés sont des activités institutionnalisées.
○ Dont la forme diffère selon le processus historique qu’a connu cette institutionnalisation.

L’institutionnalisation du processus économique est essentielle : car permet :
« d’échapper à la contingence inhérente aux échanges avec la nature et aux interactions sociales ».

139
Q

Comment est le procès économiques dans les sociétés primitives ?

A

Le procès économique dans les sociétés primitives et traditionnelles est encastré dans des institutions.
- Et se trouve dispersé au sein de ces institutions.
- Les comportements économiques : déterminés par les structures sociales.
○ L’économie est imbriquée dans la société.
- Séparé dans les sociétés moderne.
□ Fonctionne une comme institution quasi autonome.

140
Q

Quelles sont les trois formes d’intégration que relève Polanyi ?

A

La stabilité (l’ordre) et l’unité du processus économique implique des « formes » ou « principes » ou « modèles » d’intégration.
- Il en relève trois : X stades d’évolution -> peuvent coexister.
1. La réciprocité.
- Sous-entend des mouvements entre des points de corrélation de groupes symétriques.
- Principe dominant d’intégration du processus économique.
□ Lorsque les rapports sociaux dominent l’organisation sociale.
□ Décrit le rapport entre pratiques de réciprocité et la symétrie.
® Le phénomène de l’intérêt économique n’a pas lieu d’être :
◊ “Ici la structure sociale contraint les motivations individuelles à d’autres buts que l’accumulation”.
□ Les deux autres principes y existe aussi, mais lui sont subordonnés.
® Se pratiquent ensemble dans les économies non marchandes.
2. La redistribution.
- Désigne des mouvements d’appropriation en direction d’un centre, puis de celui-ci vers l’extérieur.
- Dans des sociétés comme l’Égypte ancienne ou le Pérou ou encore Sumer, c’est le principe de redistribution qui intègre l’ensemble de l’économie.
□ Les biens : dans une seule main en vertu de la coutume, loi ou décision centrale ad hoc.
3. L’échange.
- Mouvement de va et vient tels que les changements de “mains” dans un système marchand.
- Domine dans les sociétés modernes.
- Des échanges possibles grâce à des règles.
- Deux cas sont identifiés :
1. Pratiques non intégratives :
- Les prix sont fixés, il s’agit d’échange décisionnels.
2. Pratiques intégratives :
- Les prix sont négociés, principe de l’échange intégratif.
- Se réfère à la Grèce antique pour comprendre ce principe.
□ Néanmoins, il montre qu’à l’époque les mécanismes marchands ne disposaient pas d’une autonomie suffisante pour orienter les productions, encore moins la structure de production.
- Ne peuvent exister sans les structures fondamentales que sont :
○ La symétrie, la centralité et le marché.
○ Ne sont pas de simple agrégat de comportement individuels, il faut partir des structures sociales.

141
Q

Qu’est ce que le principe d’intégration : la réciprocité ?

A
  1. La réciprocité.
    - Sous-entend des mouvements entre des points de corrélation de groupes symétriques.
    - Principe dominant d’intégration du processus économique.
    □ Lorsque les rapports sociaux dominent l’organisation sociale.
    □ Décrit le rapport entre pratiques de réciprocité et la symétrie.
    ® Le phénomène de l’intérêt économique n’a pas lieu d’être :
    ◊ “Ici la structure sociale contraint les motivations individuelles à d’autres buts que l’accumulation”.
    □ Les deux autres principes y existe aussi, mais lui sont subordonnés.
    ® Se pratiquent ensemble dans les économies non marchandes.
142
Q

Qu’est ce que le principe d’intégration : la redistribution ?

A
  1. La redistribution.
    - Désigne des mouvements d’appropriation en direction d’un centre, puis de celui-ci vers l’extérieur.
    - Dans des sociétés comme l’Égypte ancienne ou le Pérou ou encore Sumer, c’est le principe de redistribution qui intègre l’ensemble de l’économie.
    □ Les biens : dans une seule main en vertu de la coutume, loi ou décision centrale ad hoc.
143
Q

Qu’est ce que le principe d’intégration de Polanyi : l’échange ?

A
  1. L’échange.
    - Mouvement de va et vient tels que les changements de “mains” dans un système marchand.
    - Domine dans les sociétés modernes.
    - Des échanges possibles grâce à des règles.
    - Deux cas sont identifiés :
    1. Pratiques non intégratives :
    - Les prix sont fixés, il s’agit d’échange décisionnels.
    2. Pratiques intégratives :
    - Les prix sont négociés, principe de l’échange intégratif.
    - Se réfère à la Grèce antique pour comprendre ce principe.
    □ Néanmoins, il montre qu’à l’époque les mécanismes marchands ne disposaient pas d’une autonomie suffisante pour orienter les productions, encore moins la structure de production.
144
Q

Qu’est ce que le principe d’intégration de Polanyi : l’échange ?

A
  1. L’échange.
    - Mouvement de va et vient tels que les changements de “mains” dans un système marchand.
    - Domine dans les sociétés modernes.
    - Des échanges possibles grâce à des règles.
    - Deux cas sont identifiés :
    1. Pratiques non intégratives :
    - Les prix sont fixés, il s’agit d’échange décisionnels.
    2. Pratiques intégratives :
    - Les prix sont négociés, principe de l’échange intégratif.
    - Se réfère à la Grèce antique pour comprendre ce principe.
    □ Néanmoins, il montre qu’à l’époque les mécanismes marchands ne disposaient pas d’une autonomie suffisante pour orienter les productions, encore moins la structure de production.
145
Q

Comment est la fonction de la monnaie vis à vis des principes d’intégration de Polanyi ?

A

Ces trois formes ou principes d’intégration sont complémentaires du point de vue de l’efficacité.
- En particulier l’échange et la redistribution étaient des conditions de la démocratie antique.

La monnaie remplit des fonctions différentes selon la dominance de l’un ou l’autre des principes d’intégration.
- Deviens une monnaie à tous usage avec la domination de l’échange marchand.
○ Erreur des anthropologues et économistes lorsqu’ils établissent un continuum entre :
- Monnaies anciennes et monnaies modernes.
- Et lorsqu’ils analysent toute forme d’échange selon la logique de l’échange marchand.

146
Q

Comment est la triade catallactique de Polanyi ?

A

La triade catallactique : commerce-monnaie-marché.
- Sont indivisible.
- Cadre conceptuel commun : le marché.
- Le commerce et la monnaie préexistaient au marché.

147
Q

Comment est considéré le concept de marché depuis Adam smith ?

A

Le concept de marché :
- Depuis Adam Smith comme l’outil universel de l’histoire et de la théorie de l’homme.
○ Considéré comme homo oeconomicus.
- À modelé l’organisation matérielle de notre société et la représentation que nous nous en faisons.
○ À prétendu donner un cadre d’explication économique universelle.
- Est un obstacle à la compréhension de l’économie substantive.

Il faut donc opérer une coupure radicale entre le procès économique et le marché et pour cela étudier la genèse du « marché autorégulateur ». C’est ce que réalise Polanyi dans La grande transformation.

148
Q

Quelle est l’idée centrale de la grande transformation de Polanyi ?

A

Idée centrale :
- Jusqu’au XIXe : dans les sociétés non marchandes :
○ L’économie est encastrée dans les relations sociales.
○ Puis les facteurs économique ont dominer la société.
- Désencastrée elle peut être analysée comme une instance autonome.

149
Q

La grande transformation de Polanyi est un travail sous-tendu par ?

A

Travail sous-tendu par la recherche de l’originalité de l’Occident moderne dans le développement économique et social.
- Une fresque des mutations mentales et sociaux au XIXe et début XXe.
○ Permet d’établir une distance par rapport à l’expansion des sociétés marchandes et du libéralisme.

150
Q

Selon Polanyi quand une économie deviens autorégulateur ?

A

Une économie de marché : économie gouvernée uniquement par les prix de marché.
- Deviens autorégulateur lorsqu’il prétend organiser, sans aucune aide extérieure, la vie économique et sociale.
○ L’effondrement de ce marché autorégulateur = la grande transformation.
- Pour Polanyi : la société capitaliste libérale du XIXe : première société de marché.
○ Le XXe : traduit une disjonction entre capitalisme et société de marché.

151
Q

Quand l’irruption du marché au sens strict et moderne ?

A

1834 : l’irruption du marché au sens strict et moderne.
- Moment où est abolie la loi sur les pauvre.
○ À permis la mise en place du dernier marché : le marché du travail.
- On peut selon lui parler de marché au sens moderne du terme, quand :
○ Les ajustements par les prix ne portent plus seulement sur les biens, sur les marchandises produites.
○ Mais sur les facteurs de production et en particulier, le travail, la terre et la monnaie.

152
Q

Quand parle t’on de marché ?

A

Toute forme de commerce ne relève pas du marché.
- On parle de marché lorsque :
○ Le prix de l’ensemble des biens se forme sur le marché comme autant de transactions anonymes et impersonnelles.
○ Et que lorsque le travail, la terre et la monnaie ont été transformés en “pseudo marchandises” s’échangeant sur des “pseudo marchés”.
- Ne sont pas produits pour être vendus.
- Ne peuvent être réduits à leur seule dimension économique.

Pour Polanyi : la société de marché = mythe / idée de marché autorégulateur = pure utopie.
- Nécessiterais de traité la terre, le travail et l’argent comme des marchandises réelles.

153
Q

Si on avait laissé faire le libre jeu du marché, que serait les marchés libres ?

A

À partir du moment où les facteurs de production sont insérés dans l’institution du marché, peut se réaliser l’entreprise mythique du libéralisme économique, qui tend à faire de la société un auxiliaire du marché.
- Ce n’est pas l’économie qui est encastrée dans les relations sociales.
○ Ce sont les relations sociales qui sont encastrées dans le système économique.

Mais il s’agit bien d’une véritable institutionnalisation du marché et non d’une évolution correspondant à des lois économiques naturelles.
- L’économie de marché : n’a pas toujours existé, ni partout.

En effet, des marchés libres n’auraient pu exister si on avait laissé faire simplement le libre jeu du marché.
- Laissez faire imposé par l’Etat.
- Entre 1830 et 1850 :
○ Lois abrogeant des règlements restrictifs.
○ Accroissement des fonctions administratives de l’Etat.

154
Q

L’économie du laissez-faire, produite par l’etat ?

A

L’économie du laissez-faire a été produite par l’action délibérée de l’État. Cependant, en même temps que se met en place le marché autorégulateur, on assiste à une réaction spontanée de la société pour en limiter les effets. En effet :
Aurait détruit la société.

155
Q

Thèse de Polanyi : l’histoire du XIXe à été le résultat d’un double mouvement, lesquels ?

A

Thèse de Polanyi : l’histoire du XIXe à été le résultat d’un double mouvement :
1. L’extension du système du marché pour ce qui concerne les marchandises authentique.
- Cad : les biens produits pour être vendu sur le marché.
2. La limitation de ce système pour les marchandises fictives.
- Que sont le travail, la terre et la monnaie.
Une série de mesures et de politiques furent menées afin d’enrayer la dévastation qu’aurait provoqué un marché laissé à lui-même.
- La société s’est protégée des effets du système de marché autorégulateur.
La diversité des lois et réglementations :
- Nous empêchent d’y voir une réaction consciente et organisée d’un mouvement « collectiviste » ainsi que l’ont nommé les libéraux.

156
Q

Polanyi met en lumière la tension entre deux grands principes organisationnels caractéristiques de la dynamique de la civilisation au XIXe siècle, lesquels ?

A

Polanyi met en lumière la tension entre deux grands principes organisationnels caractéristiques de la dynamique de la civilisation au XIXe siècle.
1. Le libéralisme économique.
- Soutenu par certaines classes marchandes.
- Objectif : établissement de l’autorégulation marchande.
- Via le libre échange et le laissez faire.
2. L’encastrement social.
- Objectif : la protection des hommes et de la nature.
- Soutenu par ceux affectés par l’autorégulation.
- Ouvrier, paysans, commerçant.
Un double mouvement de diffusion de marché autorégulés et des entraves par les mouvements de protection.
- « Ainsi, les marchés ont-ils été enchâssés dans la société, c’est-à-dire codifiés juridiquement et socialement, d’une façon qui ne répondait à aucun dessein préexistant ».

157
Q

Que dis Polanyi concernant la Terre en angleterre ?

A

Polanyi met en lumière la tension entre deux grands principes organisationnels caractéristiques de la dynamique de la civilisation au XIXe siècle.
1. Le libéralisme économique.
- Soutenu par certaines classes marchandes.
- Objectif : établissement de l’autorégulation marchande.
- Via le libre échange et le laissez faire.
2. L’encastrement social.
- Objectif : la protection des hommes et de la nature.
- Soutenu par ceux affectés par l’autorégulation.
- Ouvrier, paysans, commerçant.
Un double mouvement de diffusion de marché autorégulés et des entraves par les mouvements de protection.
- « Ainsi, les marchés ont-ils été enchâssés dans la société, c’est-à-dire codifiés juridiquement et socialement, d’une façon qui ne répondait à aucun dessein préexistant ».

158
Q

Concernant le marché du travail pour Polanyi ?

A

Concernant le marché du travail.
- La loi sur les pauvres : a empêcher la constitution d’un véritable marché du travail.
- Nécessaire à une économie de marché.
- Empêchais la prolétarisation du peuple.
- Mais aboutit à une paupérisation générale.
- Speenhamland représentait l’illusion d’un capitalisme sans véritable marché du travail, son abrogation en 1834 a été le véritable acte de naissance de la classe ouvrière

159
Q

Comment est la pauvreté pour l’économie politique classique ?

A

Pour l’économie politique classique :
- La pauvreté : une sorte de survivance de la nature dans la société.
- En même temps que surgissait la promesse de l’abondance.
- Cette question de la pauvreté a fait naître la conscience de la société, derrière le « voile de l’économie de marché ».
- Le capitalisme industriel existe alors comme système social.

Mais en même temps que se constituait le marché du travail, l’autoprotection de la société s’est mise en œuvre :
- Apparition de lois sur les fabriques, de la législation sociale et d’un mouvement ouvrier politique et syndical.
De la même manière s’est mis en place un marché de la monnaie, articulé autour de l’étalon-or et fondé sur l’automatisme de l’équilibre dans les échanges

160
Q

Qu’est ce que Polanyi s’est attaché à montrer ?

A

Karl Polanyi s’est attaché à montrer :
- Comment le déterminisme économique est un phénomène du XIXe siècle.
- Comment l’économisme est devenu un mode de pensée et de langage prétendant à l’universel.
- Comment ce déterminisme est une pure illusion en dehors du marché autorégulateur.
Le marxisme procède du déterminisme économique.
- En accordant à l’économique la place prépondérante dans l’explication de l’histoire des organisations économiques et sociales.
- Il montre également comment le système de marché a déformé nos représentations sur l’homme et la société.
Et comment cette déformation est un des obstacles nous empêchant de penser le monde.

161
Q

Le système de marché s’est effondré dans les années ?

A

Le système de marché s’est effondré dans les années 1930.
- Désormais : l’intervention de l’Etat.
○ Étudie les conditions d’une planification économique afin de réencastrer les activités économiques dans le politique.
- Une analyse difficile à partager : mais le marché autorégulateur de Polanyi n’existe pas de nos jours.
○ Limites de la conception polanyienne du marché.
- Difficile d’admettre la date de 1834 comme date d’épanouissement d’un marché autorégulateur.
□ Marchandisation de la terre et du travail a été mise en œuvre bien avant.
- Le marché autorégulateur : comme marché de la concurrence pure et parfaite des néo-classique.
□ Ces limites théoriques : l’ont conduit à penser l’effondrement de la société de marché à partir des années 30.

162
Q

Quel apport de Polanyi sur le marché et son institutionnalisation ?

A

Un apport sur le marché et son institutionnalisation : immense.
- A contribué à bien distinguer commerce et marché, commerce et troc.
- A montré comment toutes les sociétés jusqu’à la société moderne disjoignent les deux registres de l’échange :
○ Échange interne à la communauté.
○ Commerce à longue distance.
- Renverse les pensées naturalisant l’économie et la société de marché.
○ L’unification économique, la constitution d’un grand marché.
- N’est pas progressive et naturelle sous l’impulsion du grand commerce.
○ La constitution des Etats et donc l’impulsion politique.
- Ainsi que l’émergence de nouvelles classes porteuses de nouvelles valeurs.
□ Essentiels dans ce processus.

Montre que l’ampleur de l’intervention de l’Etat n’est pas un critère suffisant pour :
- Apprécier la nature d’un système économique.
○ Et le distinguer des capitalismes fascistes, libéraux ou sociaux-démocrates :
- « c’est la nature des interventions publiques qui est décisive dans cette entreprise de distinction »

163
Q

Quelles différences entre échange marchand et échange non marchand ?

A

Dans un échange marchand :
- Séparation entre droit réel (porte sur les objets) et droit personnel (porte que les personnes).
○ N’est pas le cas dans un échange non marchand.
§ Mauss : “ils sont mélangés”.
Bazin : propose de réserver :
- Objet et individu : échange marchand.
- Chose et personne : échange non marchand.
○ Liens entre les personnes, entre les personnes et les choses, et entre les choses entre elles.

164
Q

qu’est ce qui expliquerais l’obligation de rendre de Mauss ?

A

Mauss : étude de la société Maori en Nouvelle Zélande.
- Les choses échangées : les taonga, sont dotées d’un esprit :
○ le hau.
§ Propriété des choses qui expliquerais l’obligation de rendre.
- Insiste sur la relation entre les choses et ses détenteurs.
○ La chose garde les traces des personnes entre lesquelles elle a circulé.

165
Q

Selon Weber et Dufy quatre type de dons existent, lesquels ?

A

Weber et Dufy : quatre types de dons :
1. Le potlach, don agonistique.
- Avec une lutte pour le pouvoir, une hiérarchie.
- Décrit par Franz Boas.
2. La kula, échange cérémoniel.
- Décrit par Bronislaw Malinowski.
3. Le maussian gift (don maussien).
- Relation de domination personnelle.
§ Impliquant la séquence don-contre-don.
4. Le don pur.
- Sans contre-dons.

166
Q

Qu’est ce que l’essai sur le don de Mauss ?

A

L’“Essai sur le don : forme et raisons de l’échange dans les sociétés archaïques”.
- À contribué à renouveler la pensée sociologique et anthropologique et reste vivante.
- 1923-1924 dans l’Année sociologique.
- Donne la signification et l’ampleur de sa méthode d’analyse des sociétés.
- La sociologie doit collaborer avec les psychologie, biologie, etc.
- Atteindre la réalité humaine dans sa totalité.
§ Engagée dans la vie individuelle et collective.
- Les phénomènes économiques : indissociable des autres aspects de la vie sociale.
- X réduire à de purs calculs d’intérêt et à des échanges dérivés du troc.
- L’étude des sociétés archaïques :
- Les échanges impliquent la société dans son ensemble et dérivent du don.
§ De la triple obligation : donner - recevoir - rendre.
§ Ont leur principe propre.
- Rompt avec les formalisme économique.
- Et l’imaginaire qui consiste à voir dans les échanges l’origine du marché et de la monnaie.
§ En les réduisant à de simples opération de troc, à des échanges sous la forme du “donnant-donnant”.
§ Caractéristique de notre société de marché.
- Ces analyses :
- L’ordre social irréductible à l’ordre économique et contractuel.
§ Aussi en sociologie classique : Weber et Simmel.
- L’anti-utilitarisme économiciste et le refus de la réduction de l’individu à l’homo oeconomicus, sont posés comme commun à toutes les sociétés humaines.
- Influenceras les ethnologues et anthropologues français :
- À l’origine de la théorie structuraliste de la réciprocité
§ En témoigne : l’introduction à l’œuvre de Mauss par Lévi-Strauss.
- À l’origine de la théorie de l’économie générale de Georges Bataille.
§ Dans La part maudite.
- 1980 : création de la revue MAUSS.
§ Mouvement anti-utilitariste dans les sciences sociales.

167
Q

Qu’est ce que la notion de don chez Mauss ?

A

Deviens un concept scientifique avec l’Essai de Mauss.
- Documentation : époques et cultures diverses.
- Le don : une institution à caractère ambivalent.
- Est suivi obligatoirement d’un contre-don, selon des codes précisément établis.
- Études sur la Polynésie, la Mélanisée et le Nord-Ouest américain.
- Portent sur les formes archaïques du contrat.
§ Cad : sur la nature du lien qui permet à ces sociétés d’exister.
- La triple obligation : donner - recevoir - rendre.
- Relève à l’intérieur même des formes les plus diverses de l’échange dans les sociétés archaïques.
- Est le ciment de l’ordre social.

168
Q

Qu’est ce que donner pour Mauss ?

A

Qu’est ce que donner ?
- Caractère ambivalent : deux points de vue :
- L’obligation de rendre.
- Le donné doit être rendu.
§ X vite, peu, tard.
- Départ d’une relation réciproque et consiste en un échange différé.
- Contient un paradoxe :
- Donner : oblige le donataire à accepter une dette.
- Le donateur acquiert alors un ascendant, un pouvoir.
§ Le contraint à entrer dans un jeu d’échange.
□ Escalade de prestation : enjeu : prestige et honneur.
- Parle alors de don agonistique :
§ L’exemple le plus fascinant : potlatch nord-américain.
□ Signifie action de donner.

169
Q

Que sont les deux types de dons de Mauss ?

A

Mauss définit d’abord les dons et contre-dons de type non-agonistiques.
- Des collectivités qui s’obligent mutuellement, échangent et contractent.
- Échanges : des biens et des richesses.
- Mais aussi des politesses, festins, rîtes, femmes, enfants….
- La dette contractée ne peut être effacé par un contre-don.
- Ex : une femme pour une femme.
§ Les deux groupes partenaires sont reliés par un rapport d’alliance.
- Dons et contre-dons créent un état d’endettement et de dépendance qui autorise la recréation permanente du lien social.

L’étude de Mauss est consacrée surtout aux dons agonistiques.
- Forme évoluées des dons non agonistiques.
- Univers de rivalités et de luttes pour l’honneur.
- Potlatch nord américain et kula de Nouvelle Guinée.

170
Q

Qu’est ce qui anime le donateur selon Mauss ?

A

L’origine du don : ce qui anime le donateur.
- Mais : l’obligation de rendre : complexe à cerner.
- Il y aurais dans les choses données une force qui les pousse à circuler et à revenir vers le donateur initial.
- Existence de mécanismes spirituels, des raisons morales et religieuse qui donnent un esprit aux choses.
§ Donnent le hau.
§ La chose donnée est encore quelque chose du donateur.
- En droit maori : la chose à une âme.
- Accepter quelque chose de quelqu’un : accepter une part de son essence spirituelle.
- X rendre -> laisser prise à des forces magiques et religieuses.

En plus de cet esprit de la chose : Mauss montre une autre obligation :
- Le don des hommes aux dieux ou bien aux personnes qui représentent les dieux.
- Les premiers avec lesquels l’homme à contracter : les esprits des morts et les dieux.
Sont les véritables propriétaires des choses et des biens du monde.

171
Q

Que désigne le terme de Potlach ?

A

Le terme de potlatch :
- Cérémonie ostentatoires et très dispendieuses.
- Donnant lieu à des festivités, à des déclarations publiques, à des distributions et des destructions de biens.
- Par les populations de pêcheurs-chasseurs des côtes du Pacifique en Amérique du Nord.

172
Q

Sur quels travaux le terme de potlatch s’appuie ?

A

S’appuie sur les travaux de Franz Boas.
- Première observation ethnographiques en 1897.
- Prestations totales de type agonistiques :
- Pratique qui expriment la rivalités des parties en présence.
§ Lutte des nobles pour assurer entre eux une hiérarchie dont ultérieurement profite leur clan.

173
Q

Le Potlatch serait un système de dons échangés ?

A

Le potlatch ne serait qu’un système de dons échangés.
- Entraine donc la notion de crédit.
- Forme archaïque et noble du marché sans marchand.
- C’est l’honneur et non le profit qui incite à l’échange et à la destruction de biens.
- Des prestations totales car :
- À la fois des phénomènes juridiques, religieux, mythologiques, chamanistiques, esthétiques.
- Combine de nombreux aspects de la pratique sociale et de nombreuses institutions qui caractérisent une société.

Dans certains cas il ne s’agit même pas de donner et de rendre.
- Mais de détruire afin de ne pas vouloir même avoir l’air de désirer qu’on vous rende.
- Pour écraser, pour aplatir son rival.

174
Q

Le potlatch illustre une forme d’échange ?

A

Illustrerait donc une forme d’échange obligatoire et volontaire.
- Sous la forme de la triple obligation : donner - recevoir - rendre.
- L’obligation de rendre plus : interprétée à la suite de Mauss.
- Comme l’expression de la pratique d’un taux usuraire qui varierait entre 30% et 100%.
§ Une interprétation économique qui ne saurait rendre compte de la complexité et de la richesse de ce type d’échange.

Un échange placé sous les auspices de la compétition dont le but est proprement politique.
- Valider son rang/statut ou conquérir une nouvelle position.
- C’est alors l’acte de donner et de donner plus que les autres qui compte.

175
Q

quelle différence entre le potlatch et la logique des dons non agonistiques ?

A

La logique de cet échange sous forme de potlatch est donc différente de celle des dons et contre-dons non agonistiques dans lesquels l’échange est fait de réciprocité entre les lignages partenaires.
- Ici : rompre la réciprocité du don, et retourner la situation à son profit.
- Les biens donnés : des objets précieux, danses, rites.
- Les cuivres blasonnés retiennent l’attention de Mauss.
§ Véritables objets de culte.
§ Les objets qui circulent : ont une âme, une personnalité, une essence spirituelle.

176
Q

Qu’est ce que la Kula ?

A

Le potlatch : un exemple extrême de prestations totales.
La kula : ce processus -> un phénomène largement répandu dans le temps et dans l’espace.
- Système de commerce intertribal et intratribal.
- Forme pacifique et réglée d’échange cérémoniel.
- D’ordre noble, semble réservé aux chefs.

Lors des longs voyages périodiques : échanges des vaygu’a.
- Toujours dans le même sens :
- D’ouest en est : bracelets de coquillages (mwali).
- D’est en ouest : colliers de coquillages (soulava).
Enjeu : se lié de façon durable à des partenaires prestigieux.

177
Q

Quel débat concernant la kula à lieu entre Mauss et Malinowski ?

A

Débat sur le fait de les considérer ou non comme monnaie d’échange.
- Mauss le fait.
- Malinowski distingue la kula du gimwali.
- Autre forme de marché sans monnaie qui existe en parallèle.
§ Recherche du gain et de l’intérêt envisageable.
- Proscrit de faire la kula comme le gimwali.
- Si les deux ont lieu en même temps : deux circuits étanches.
§ Les biens de consommation courante (gimwali) ne peuvent être échangés contre des choses précieuses (kula).

178
Q

Quel point commun entre Kula et Potlatch ?

A

Point commun entre Kula et Potlatch :
- But principal :
- X accumulation de richesses.
- La conquête et la confirmation de la renommée, de l’honneur et du prestige.
- Ceux qui réussissent :
- Supplément de richsses.
- Entrer dans le cercle de l’échange de nouveaux partenaires qui apporteront des cadeaux supplémentaires venant s’ajouter au don initial.
- Les cuivres du potlatch et les vaygu’a :
- Ont un nom, une personnalité.
- Sont animé d’un esprit, de sentiments, reste attaché à la personnalité du propriétaire d’origine pendant tout le temps du Kula.

Depuis la 2nd GM : nouvelles analyses et compréhension de la kula.
Par Maurice Godelier : L’énigme du don.

179
Q

Qu’interprète Mauss à partir du Potlatch ?

A

Mauss interprète les droits anciens et les économies anciennes de l’Europe mais aussi de l’Inde à partir du Potlatch.
- Le potlatch comme paradigme central de cette œuvre.
- Le système de prestations totales de clan à clan.
- Constitue pour lui le plus ancien système d’économie.
§ Des analyses et observations extensibles aux sociétés modernes.
□ Les choses : une valeur de sentiment en plus de leur valeur vénale.
□ Nous n’avons pas qu’une morale de marchand.

180
Q

En quoi Mauss critique l’homo oeconomicus ?

A

Cette étude doit permettre, selon Mauss, de mieux analyser les faits économiques généraux.
- Cette économie de l’échange, sous la forme de don :
- Ne peut entrer dans une conception de l’économie obéissant à des lois naturelles et régies selon les principes de l’utilitarisme.
Il y a de l’intérêt dans les actes de grandeur dans le don.
- X dénués d’égoïsme, un motif de don qui n’est pas désintéressé.

Mauss critique l’homo oeconomicus :
- Nos sociétés occidentales : l’homme -> un animal économique.
- Nous ne sommes pas tous encore des êtres de ce genre.

181
Q

Quelles sont les deux composantes des prestations totales (potlatch et kula) selon Bourdieu?

A

Pierre Bourdieu : deux composante des prestations totales (potlatch et kula).
1. Le laps de temps qui sépare le premier don du contre-don.
2. Le don grandit le donateur et abaisse le donataire.
Une lecture pessimiste du don en le considérant non plus à l’échelle des prestations totales, mais à l’échelle de la relation duale donateur-donataire.
- La relation de domination : produit de la durée qui sépare don et contre-don.
- Laps de temps incompressible : forme de domination entre les deux.
§ Permet de distinguer de la transaction marchande et du troc.
- Une forme de violence sociale dans le don : devient son obligé, son inférieur.

182
Q

Quel rôle de la dette dans les dons agonistiques et non agonistiques ?

A

Dans les dons agonistiques :
- Les dettes : de plus courte durée, et les contre-dons annulent les dettes.
- Le don doit recommencer pour recréer de la dette.
Dans les dons non-agonistiques :
- Les dons induisent une dette à très long terme.
- Le contre-don est effectué pour rétablir l’équilibre entre les partenaires.
- Et non pour annuler la dette.
- Le contre-don redonne le don, et la dette oblige à redonner.

Rôle de l’ethnologue :
- Découper la séquence don/contre don pour déterminer le premier.

183
Q

un don pur est-il possible ?

A

Un don qui ne reposerais pas sur les trois obligation : donner - recevoir - rendre.
- Les modalités du don pur :
- Le sacrifice et la prière (don aux dieux) et l’aumône, don aux pauvres.

Des controverses :
- L’aumône : don sans retour.
- Mais humiliante pour le donataire.
- Peut avoir une signification modifiée lors des politiques sociales :
§ X charité -> des contre-dons rendus aux travailleurs.
§ En échange du don initial qu’ils ont fait de leur travail.
□ Dont le salaire ne représente pas un contre-don suffisant.
□ Ni les patrons, ni la société ne sont “quittes” envers eux.

Des traces de don pur dans les mécénat ou le bénévolat.
- Des recherches mettent l’accent sur l’anonymat du donateur pour trouver des traces de ce don.
- Ex : don d’organe anonyme.

184
Q

Comment est la portée de l’oeuvre de Mauss ?

A

La portée de l’œuvre de Mauss : immense.
- Dépasse les propos même de l’auteur.
- Des héritages nombreux, en particulier autour de la revue du MAUSS.

185
Q

Quelles sont les ambiguité de l’oeuvre de Mauss à réctifier ?

A

Retour sur l’œuvre afin de lever quelques ambiguïtés.
- Mauss : dans le cadre d’une pensée évolutionniste.
- Son essai : parsemé de notations à caractère ethnocentriste.
- Lévi-Strauss lui reproche :
- D’avoir construit son explication de l’obligation de donner et de rendre à partir du hau.
§ Tel que le lui avait raconté un sage maori.
§ Le hau : forme consciente.
- Met en garde : ne pas réduire la vie sociale à la conception que l’homme, même sauvage, s’en fait.
- Mauss serait victime d’une mystification en croyant en la valeur explicative de l’énoncé des croyances polynésiennes.
- C.Meillassoux l’accuse :
- D’avoir utilisé sans prudence les travaux de Boas sans s’être aperçu qu’il décrivait la société des indiens kwakiutl à l’image de sa propre société.
§ Époque où l’éthique capitaliste encourageait la spéculation boursière, société animée par l’individualisme et le profit.
§ Le sauvage : derrière leur cérémonie : des calculs d’intérêt guère différent de ceux de l’homo-oeconomicus.
- Critique injuste ?
§ Mauss à contribué à remettre en cause les concepts des économistes et a permis de revisiter l’histoire économique.
§ Jusque-là : l’échange marchand était naturalisé.
□ L’échange traditionnel : n’étais saisi qu’à travers le troc, le donnant-donnant.
§ Était lui-même conscient des limites de son propre travail.
□ Des termes pas tout à fait exact : X en trouver.
□ Des concepts de droit et d’économie qui s’opposent à mettre au creuset :
® Liberté et obligation, libéralité, générosité, luxe - épargne, intérêt, utilité, etc.

Si son ouvrage paye son tribu à l’idéologie dominante de l’époque : son contenu excède de partout cette idéologie.

186
Q

Quelle critique de l’oeuvre de Mauss ?

A

Si nous devions faire une critique de son œuvre : sa conception des relations sociales.
- Englobe les relations économiques dans les relations sociales.
- Réduit les relations sociales à une “paix imposée”.
- Son analyse repose sur le présupposé de l’équilibre sur le déséquilibre.
- De la paix, sur la guerre.
- Réciprocité des échanges -> conjurer les dangers de mort.
§ Produits par des relations agonistiques.
- Comme si la solidarité sociale ne pouvait naitre seulement à partir de la “main invisible” d’Adam Smith.
§ Et comme s’il fallait lui adjoindre des valeurs d’honneur, de désintéressement, et de “solidarité corporative” pour atteindre l’équilibre.

187
Q

Qu’est ce que la figure du don à permis d’éviter et de dénoncer ?

A

La figure du don à permis d’éviter et de dénoncer les formes dominantes du réductionnisme économique.
- Revue MAUSS : recherche de ce qui fonde le lien social.
- Critique de l’utilitarisme généralisé.
- Travaux d’Alain caillé (directeur de la revue) : le don, l’échange :
- Comme troisième voie entre l’état et le marché.
- Dans L’esprit du don.
§ Le don n’est pas le propres des sociétés primitives.
□ Il est également constitutif des sociétés modernes.
§ C’est la recherche du don sous l’échange marchand.
- Tendance de ces auteurs à réinterpréter toute la réalité sociale à travers la logique du don caché.
§ Le don devient un nouveau paradigme.

188
Q

Quels ensembles de motivations relèveraient de l’ancienne constellation du don ?

A

La tendance à la généralisation de l’échange marchand et la violence sociale qu’elle suscite.
- Permet elle l’existence de cette troisième voie.
- Le don y pacifierais les relations sociales et permettrais de recréer du lien social.
- Un don invisible à la manière de la main invisible.
- La solidarité publique (service public) ou mutuelle (associations) : étrangère à cet esprit du don ?
- En plus de la contrainte et de l’intérêt dans les institutions :
- Une part d’honneur du travail, de sentiment de dette et de fidélité.
§ Ensemble de motivations qui relèvent de l’ancienne constellation du don.

189
Q

Que montre l’ouvrage de Marcel Henaff ?

A

Ouvrage de Marcel Henaff :
- Montre la diminution progressive de l’espace réservé au don dans les sociétés traditionnelles.
- Et la surévaluation progressive de l’espace réservé à l’échange marchand dans les sociétés modernes.