Anomalies métaboliques induites par l'alcool Flashcards
Métabolisme de l’alcool
Le métabolisme initial se fait par 3 enzymes : on part de l’alcool et on génère de l’acétaldéhyde.
- La voie de l’alcool Déshydrogénase (ADH) est la voie catabolique principale lors des faibles quantités d’alcool (basse concentration). Car grande affinité pour l’alcool (bien supérieure à la voie MEOS). Il faut savoir que cet enzyme n’est pas spécifique pour l’éthanol (elle peut aussi oxyder des stéroïdes, AG, autres alcools, etc…). Ce système produite du NADH (donc de l’ATP)
- La voie MEOS consomme de NADPH. C’est aussi un enzyme non spécifique de l’alcool. Le système MEOS est surtout présent lors des consommations chroniques d’alcool.
- Catalase –> négligeable.
Puis l’acétaldéhyde est transformé en acétate (acétyl-CoA) avec génération de NADH. L’acétate et les NADH produits vont générer dans le cycle de Krebs au niveau mitochondrial de l’ATP.
Pharmacokinetics of alcohol
A. Le pic de l’alcoolémie est atteint rapidement (endéans ±30-60min)
B. Mais la décroissance est linéaire.
Cette décroissance linéaire permet d’extrapoler le taux plasmatique d’alcool lors d’un moment donné via deux mesures de l’alcoolémie et une régression linéaire.
Alcool > anomalies du métabolisme
Alcool > anomalies du métabolisme > hypoglycémies éthyliques
1. De Jeûne
Lors d’ingestion d’alcool –> Il faut juste savoir que les équivalents oxydés (NAD) seront réduits avec une ↑ du rapport NADH/NAD. L’alcool inhibe la néoglucogenèse –> peut provoquer une hypoglycémie chez des sujets dénutris dont les stocks de glycogène hépatiques sont épuisés.
2. Réactionnelles
L’alcool potentialise la stimulation insulinosécrétoire du glucose et des acides aminés –> ce qui peut provoquer ou aggraver des hypoglycémies réactionnelles chez certains sujets (Tonic vs Gin-Tonic) Dans cette étude avec 10 sujets normaux. Il y avait 3 groupes (i) Tonic alone, (ii) Gin tonic et (iii) Gin alone. (iii) Le Gin seul n’a pas/peu d’impact sur la glycémie ni insulinémie. (ii) Mais le Gin avec du tonic (glucose) il y a une potentialisation de l’insulino-sécrétion avec des hypoglycémies réactionnlles.
3. Diabétiques
Chez des patients diabétiques traités par insuline ou sulfonylurées, l’alcool peut aggraver les hypoglycémies et en diminuer leur perception !
Alcool > anomalies du métabolisme > métabolisme lipidique et cétonique
C’est à nouveau l’augmentation du rapport NADH/NAD qui favorise la synthèse des triglycérides avec (i) stéatose hépatique, mais aussi (ii) une production élevée des VLDL induisant une hypertriglycéridémie.
La diminution de l’oxydation des Ac gras peut induire la formation des CC. L’augmentation des TG peut être dramatique avec des taux qui peuvent atteindre 10.000mg/dl. Heureusement ceci est réversible après un sevrage.
Impact de l’éthanol sur le TG hépatique
Etudes réalisées chez des singes. Lors du remplacement des carbohydrates par de l’éthanol –> Il y a une augmentation de la concentration hépatique de TG.
Conclusion : L’ingestion d’alcool fait augmenter le taux hépatique de TG.
Il y a également un impact sur le métabolisme des cétones (CC) avec une augmentation de la [Corps Cétoniques] lors de la prise d’alcool remplaçant la consommation de graisse.
L’acétoacétate en excès est converti en β-hydroxybutyrate –> augmentation [CC]. Ceci est encore une fois favorisé par un r/p (NADH/NAD) élevé.
Alcool > anomalies du métabolisme > métabolisme lipidique et cétonique > acidocétose alcoolique
Elle survient généralement lors des COMMÉMORATIFS avec : Ingestion de grandes quantités d’alcool suivie de vomissements arrêt de l’alimentation
Symptômes cliniques :
- Déshydratation, tachycardie, respiration de Küssmaul
- État de conscience : variable (Normal, Confusion, Agitation (sevrage)).
Cette acidocétose a TENDANCE à la RÉCURRENCE
- Le trou anionique est fortement augmenté. Lié à l’ de β-hydroxybutyrate un CC.
- Pour rappel le β-hydroxybutyrate n’est pas bien détecté par l’acétest. Dans ce cas une mesure de la cétonémie au laboratoire est nécessaire avec une PS.
PATHOGÉNIE : Multifactorielle. C’est une combinaison dans des proportions variables de
- Jeûne calorique et hydrique
- Déshydratation aggravée par des vomissements
- Stress lié aux douleurs, au sevrage, …
- Persistance de certains effets métaboliques de l’alcool (état redox)
DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL
- Acidocétose diabétique, Acidose lactique
- Intoxications : éthylène glycol, méthanol alcool isopropylique, …
TRAITEMENT
- Réhydratation
- Glucose (même si la glycémie est normale ou élevée)
- Thiamine vit B1 (prévention syndrome de Wernicke-Korsakoff)
Alcool > conséquences alcooliques liées au système MEOS?
- Dissipation d’énergie sous forme de chaleur
Afin d’évaluer la dissipation de d’énergie sous forme de chaleur. Deux groupes ont été faits, dans chacun il y a eu l’ajout des calories supplémentaires. (i) Pour l’un avec de l’alcool et (ii) pour l’autre avec des HC. On voit que la prise de poids est plus importante lors de la prise des HC p/r à la prise d’alcool. Inversement : Si on remplace un % des calories d’un régime équilibré par de l’alcool. Il y a une perte de poids. (NB : il ne faut pas qu’il y ait un excès de calories, on « remplace » des calories ici).
- Accélération de la vitesse de métabolisation de certaines substances (médicaments, vitamines, …) –> Possibilité d’interactions médicamenteuses
L’induction de la voie MEOS peut altérer la pharmacocinétique de certains médicaments. Ici nous voyons l’exemple du Meprobamate lors des deux situations différentes (i) pas de consommation d’alcool ou (ii) avec consommation d’alcool. Nous voyons qu’il y a clairement une diminution de la demi-vie du médicament qui est ± divisée par un facteur 2 (16h –> 8h).
Quelle est la cause de cela ?
Chez le sujet éthylique chronique il y a une activation du système MEOS. Celui-ci lors de la consommation d’alcool chronique sera responsable de la métabolisation de l’alcool. Mais comme c’est un système non spécifique. Lors d’abstention, ce système va contribuer à la métabolisation des médicaments.
- Accroissement de la toxicité et de la carcinogénicité de certains composés (Tétrachlorure de Carbone)
- Augmentation de la vitesse de formation de l’acétaldéhyde (toxique)
On voit que le taux d’acétaldéhyde est bien plus élevé lors de l’injection d’éthanol chez des alcooliques chroniques p/r aux non alcooliques.
Ceci est expliqué par : (i) oxydation plus importante de l’éthanol en acétaldéhyde chez des alcooliques et (ii) moindre oxydation de l’acétaldéhyde en acétate suite à des dommages mitochondriaux.
Effets toxiques de l’acétaldéhyde
- Anomalies structurelles des mitochondries Cercle vicieux
- Stimule le release de catécholamines Flush, Tachycardie
- Sujets possédant l’isoforme peu active de l’acétaldéhyde déshydrogénase (asiatiques)
- Inhibiteurs de l’enzyme (Disulfiram, certaines anciennes sulfonylurées, ..)
- Anomalies microtubulaires et membranaires au niveau des hépatocytes notamment
- Inhibition de la synthèse protéique (toxicité cardiaque)
- Accélération du catabolisme du pyridoxal phosphate (vit B6)
Conséquences nutritionnelles de l’alcool?
Syndrome alcolo-foetale?
Impact de l’alcool sur la mortalité
On voit que la mortalité est plus faible chez des sujets consommant 1 drink par jour. Puis elle augmente lors des consommations excessives (cancer, accidents de la route, cirrhose, etc…).
La consommation d’alcool est un facteur protecteur p/r à la coronaropathie. Cette diminution est surtout importante pour le vin rouge (effet antioxydant et sur la coagulation).