Angoisse de séparation et traumatismes - Keraval Flashcards
Différence peur - anxiété - angoisse
Peur = objet concret immédiat
Anxiété = émotions désagréables et tension interne face à un objet concret à venir
Angoisse = objet indistinct, danger imminent
Manifestations non pathos en soi mais qui peuvent le devenir selon leur intensité et persistance
Anxiété de séparation (DSM-V) et angoisse de séparation de l’enfance (CIM-10), défs
Anxiété de séparation : peur/angoisses excessives par rapport au stade de dvpt
Détresse ++ au moment de quitter la maison/figures d’attachement, soucis ++ de malheurs pour ces pers, réticence/refus à partir loin, refus de dormir à l’extérieur, plaintes somatiques, au - 4 semaines chez l’enfant et 6 mois chez l’adulte, altération du fonctionnement social/pro
Angoisse de séparation de l’enfance : tb où l’anxiété est focalisée sur la crainte de la séparation, début dans l’enfance
Théorie de Freud sur l’angoisse
Angoisse = organisateur de la psyché, s’organise à partir du conflit entre les pulsions sexuelles et le conscient, si trop de plaisir => excitation => libido => déplaisir (donc cherche un moyen de transformer la libido)
1ère topique : inconscient, préconscient, conscient
2nde topique : Surmoi, Moi, ça
Angoisse émerge suite à une réaction du Moi face à un danger de perdre l’objet/attaque de l’intégrité, si mécanismes de défense pas suffisants face à l’angoisse => débordement/traumas
Signal d’angoisse = déplacement de la réaction d’angoisse permettant de ne plus être en détresse mais d’être dans l’attente de celle-ci
Angoisse de séparation : normale ou patho ?
Fonction développementale et organisationnelle de l’enfant, caractéristique des stades génitaux et prégénitaux
Solitude : soit pers l’apprivoise (base de la communication, veut dire que la pers élabore ses angoisses donc élabore la relation et non seulement la pers) soit pers hostile
Angoisse excessive : crainte tragique d’être abandonné, perte (temporaire) comparable au deuil (définitif), principale source de manifestations somatiques
Angoisse normale : angoisse maîtrise = capable d’investir de nouvelles choses malgré tout, sentiment douloureux de crainte quand relation affective avec pers importante de notre entourage est menacée, est universelle et structurante si adaptée, fonde notre identité et connaissance d’autrui
Grâce aux mécanismes de défense, la pers ne sait plus à propos de qui elle souffre, ni ce qu’elle ressent
Angoisse de dvpt de l’enfant (Klein)
Position schizoparanoïde des 1ers mois (angoisses intenses, vie psychique non unifiée, monde clivé) devient position dépressive (6 mois, accepte que l’autre n’est pas parfait = objet total, accès ambivalence)
Défenses maniaques = crainte de perdre l’objet/de séparation, tendance à nier la réalité psychique de la douleur dépressive (reconnaît la séparation mais pas la souffrance qui en découle), dénégations, objet contrôlé de manière toute-puissante
Mère suffisamment bonne (Winnicott)
Si tbs du niveau émotionnel primitif = signe d’échec dans la relation mère-bébé précoce (6 1ers mois), défaut handling/holding censés permettre d’intérioriser le bon objet, défaut d’accordage
Quand enfant sort de l’aire schizoparanoïde, objet transitionnel, grâce aux désillusions l’enfant vient au contact de la réalité => permet ensuite d’être autonome/seul
Faux-self : fausse personnalité adaptée qui masque une perso + tourmentée
3 grands types d’angoisse
Angoisse d’anéantisation
Angoisse de perte d’objets
Angoisse de castration
Personnalité schizoïde
Mode général de détachement par rapport aux relations sociales et de restriction de la variété des expressions émotionnelles dans les rapports avec autrui
Ne cherche pas les relations, choisit activité solitaire, pas de confidents, indifférent aux éloges, froideur, peu intérêt relations sexuelles
Caractéristiques et définition du syndrome psycho-traumatique
Tout état pathologique apparu après une exposition à un événement brutal, imprévisible (soudaineté/pas de prépa = trauma ++)
Temps de latence entre le trauma et le symptôme post-traumatique, temps où mécanismes de défense essaient d’agir (1-2 mois)
Il y a un syndrome de répétition : hallucinations sensos, souvenir forcé, rumination mentale, impression que scène se reproduit, jeu répétitif chez l’enfant => s’exprime au niveau psychique (détresse), neuro-végétatif (somatiques), SC (raidissement corpo), c’est pathognomonique (spé au Sd post trauma), impression d’un changement de personnalité
Autres symptômes : blocage de la fonction de filtrage de l’environnement (attitude d’alerte, sursaut au bruit, hyper vigilance), de présence dans le monde (démotivation, numbing = retrait), d’amour/relation d’autrui (incapacité à comprendre qu’il peut être aimé), symptômes non spés (triple asthénie, symptômes psychonévrotiques, eczéma)
Peut-on parler de stress pour un Sd psycho trauma ?
Stress ne s’applique qu’à la réaction bio physiologique immédiate, + tard = symptômes psycho traumatiques
Trauma = scène implantée dans l’appareil psychiquement, changement définitif de personnalité (stress déforme juste)
Stress post-trauma = pas d’effraction mais des menaces ++
Sd psycho traumatique chez l’enfant
Blocages scolaires, régression
Plaintes psychosomatiques, jeux répétitifs (répétitions à l’identique)
Trauma psychique entraîne une perte brutale de la croyance en l’invulnérabilité et protection des parents sans défaut
Moins capable d’en parler ni de le fantasmer
Que dit Lacan sur le trauma ?
Rencontre non manquée avec le réel (alors que normalement on vit avec des morceaux choisis de réalité)
A savoir que c’est éthiopathogénique : dépend de la pers, de l’environnement, des facteurs circonstanciels
3 points de la théorie de Crocq sur le trauma
Aliénation traumatique : impression de ne plus se reconnaître, vécu d’étrangeté, dépersonnalisation
Bouleversement traumatique de la temporalité : illusion rétrospective où le passé est aligné sur le trauma actuel, temps figé (ne peut parler de l’avant trauma)
Non-sens impliqué par le traumatisme : recherche de sens dans ce qu’il s’est passé
Fin de 3 convictions : fin de l’illusion de l’environnement protecteur, qu’autrui est secourable, de l’invulnérabilité
Définition du deuil
Etat affectif douloureux provoqué par la mort d’un être aimé, période de douleur/chagrin qui s’ensuit
Ensemble de comportements et conduites sociales commandées par la mort d’une pers d’importance sociale
(Freud) Réaction à la perte d’une personne et la valeur qu’elle représente, temps intermédiaire où tente de s’effectuer une séparation entre vivants/morts. Soit on survit en se séparant de l’objet, soit on meurt avec (=travail de deuil)
(Abraham) Deuil patho dès que relation pas claire avec la personne, régression psychique temporaire
(Klein) Deuil ramène à des angoisses dépressives, travail d’élaboration nécessaire, défenses maniaques permettent cette élaboration
Processus de deuil
Annonce du deuil peut être un choc, +/- sidération mentale bloquant l’activité psychique
Apparition de tbs du sommeil, de l’appétit, de la sexualité, de l’activité, de la vie intérieure
Retrouve un abattement, un état de consternation, d’asthénie (parfois hyperactivité transitoire paradoxale = défenses maniaques qui essaient de donner le change)
+/- refus de la réalité (déni pouvant conduire au délire), +/-refoulement pour mettre à l’écart les affects douloureux, +/- culpabilité des propos mauvais qu’on a eu (ambivalence disparaît dans le deuil), endeuillé s’empêche de vivre pour partager le destin de l’objet transitoirement
L’acceptation de la perte = travail de deuil
Fin du deuil = mvmt provisoire d’exaltation/triomphe, pers accepte le deuil comme il est