Analyser le chaos financier international Flashcards
Economie de chercheurs d’or
Parmi les chercheurs d’or, un seul va trouver le filon, il fait le jackpot, les autres sont ruinés.
Si le « pot » est estimé à 20 millions, celui qui parie 1 million sur chacun des 10 chercheurs est sûr de gagner assez pour amortir les pertes des 9 autres. D’où la folie de la période des « start-up » (fin des années 1990) : des financements énormes sont apportés à des ingénieurs tout juste sortis de l’école sur des projets flous, voire farfelus.
L’idée n’est pas absurde, mais encore faut-il que le succès soit plausible : on ne peut se passer d’une étude sérieuse et du marché et de la qualité de ceux que l’on finance. Mais dès que le « paradoxe de la tranquillité » (Hyman Minsky) s’installe, on oublie à nouveau toute prudence. A l’époque, l’abaissement du seuil de vigilance a pris la forme de la théorie selon laquelle la nouvelle économie ne se suivrait pas les mêmes règles que l’ancienne.
Décloisonnement et financiarisation des banques
On oppose la banque et la bourse, mais en fait, le décloisonnement a donné naissance à la «bancassurance».
Les énormes groupes bancaires sont aujourd’hui à la fois :
- Des banques de dépôt
- Des assureurs
- Des acteurs clés sur les marchés, notamment : trading, titrisation, dérivés …
L’essentiel de leurs profits vient des activités de marché. Cela met en danger la monnaie et le crédit car les activités de marché sont par nature très risquées.
Effet de levier de l’endettement
Surcroît de rentabilité financière dont bénéficie un investissement à crédit par rapport au même investissement financé par des fonds propres à condition que le taux d’intérêt (coût de l’investissement) soit inférieur au taux de profit (gain généré par l’investissement).
Effet de massue de l’endettement
Surcroît de perte financière que subit un investissement à crédit par rapport au même investissement financé par des fonds propres dans le cas où le taux d’intérêt (coût de l’investissement) est supérieur au taux de profit (gain généré par l’investissement).
Le krach du 19 octobre 1987
Après le Louvre, l’intervention des BC a donné un coup de fouet à la masse monétaire. Face à ce risque inflationniste, la Bundesbank augmente le taux Lombard, son principal taux directeur. En représailles, James Baker annonce que les USA laisseront chuter le dollar. Il n’en faut pas plus pour «crever» la bulle, craignant cette chute, les détenteurs de titres américains retirent leurs capitaux. Le krach se produit le 19 octobre, la chute des cours est plus grave que celle de 1929.
Aussitôt, les banques centrales injectent massivement des liquidités afin de donner du temps aux opérateurs et aux banques : le crédit permet d’attendre que les cours aient remonté avant de vendre.
Effet domino
Quand se répand une méfiance à l’égard de la capacité d’un pays à assumer sa dette ou de la rentabilité de ses firmes, les capitaux qui animaient jusque là les marchés de la dette publique ou privée, et celui des actions, refluent. L’effet domino est une contagion vers les pays qui ressemblent à celui dont on imagine qu’il va faire défaut (la méfiance peut suffire à provoquer le défaut en interdisant de lever les fonds à l’échéance, c’est une prédiction créatrice).
Chaîne Ponzi ou Pyramide financière
Une chaîne de Ponzi est un montage financier frauduleux qui consiste à rémunérer les placements avec les fonds procurés par les nouveaux entrants.
C’est une fuite en avant car il faut toujours plus de nouveaux clients pour rémunérer les anciens. Le système s’écroule quand les les nouveaux dépôts ne suffisent plus à couvrir les rémunérations.
- Elle tient son nom de Charles Ponzi devenu célèbre à Boston dans les années 1920.
- 200 ans auparavant, l’anglais John Law est nommé ministre des finances de Louis XV. Pour financer le royaume, il crée des compagnies à qui il fait attribuer la collecte de l’impôt et la colonisation de la Louisiane. En attendant les ressources espérées, il crée une banque privée, la Banque Générale (capital composé aux ¾ de bons du Trésor) qui finance le Trésor en émettant des titres dont il assure le succès par une rémunération énorme. Au siège de la Compagnie des Indes, rue Quincampois, on s’arrache ces titres, ils vont circuler et être utilisés comme moyens de paiement (une forme ancienne du papier-monnaie qui fait de sa banque un précurseur des banques centrales). En 1720, le marché s’effondre dans un scandale retentissant quand la supercherie du « système de Law » est découverte : la rémunération était en réalité financée par la vente des nouveaux titres et non par la colonie ou par les impôts comme Law le prétendait.
Crédit subprime
Par opposition à «prime» ou «mezzanine», le crédit subprime est un prêt risqué, principalement hypothécaire (mortgage loan), à une clientèle peu solvable ou à l’historique de crédit difficile. Comme le prêteur s’attend à un taux de défaut élevé, il compense par un taux d’intérêt supérieur. Leur succès est assuré car :
- Les 1ères années (de 1 à 5 ans) le taux est fixe et bas pour attirer le client, puis il devient variable et élevé pour compenser.
- La loi US est très souple : on peut prêter jusqu’à 110 % de la valeur du bien, on peut ne payer que les intérêts (déductibles des impôts), on peut re-prêter sur la même hypothèque si le prix de marché du bien augmente.
La titrisation : les dérives de crédit
Les banques d’affaires se sont spécialisées dans la titrisation des crédits, (notamment les « big five » : Morgan Stanley, Goldman Sachs, Lehman Brothers, Bear Stearns, Merill Lynch dont 3 vont chuter durant la crise).
Pour cela, il faut racheter des paquets de crédits (notamment immobiliers). Un « servicer » se charge d’encaisser les remboursements et les intérêts prévus, rien ne change pour les emprunteurs. Par contre, une fois déduits les frais de gestion du servicer, les flux de revenus ne vont plus à la banque qui a prêté au départ mais à celle qui a racheté les créances.
Ces créances sont classées en 3 groupes selon le risque : meilleures : senior (prime), intermédiaires : mezzanine, mauvaises : equity (subprime).
L’acquéreur crée une filiale (véhicule) pour les loger, les crédits sortent de son actif pour entrer dans celui du véhicule.
Pour abaisser le niveau de risque :
- Le véhicule mixe les créances subprime avec des créances plus sûres.
- Le véhicule est assuré par « rehaussement », c.à.d. l’opération par laquelle un «réhausseur de crédit», (un assureur dit «monoline», le plus important étant AIG nationalisée en 2008 par l’Etat US pour éviter sa faillite) apporte sa garantie à un organisme (public ou privé) qui émet des emprunts.
Puis il finance l’achat par une émission de titres : les CDO (Collaterized Debt Obligations) notés par au moins 2 agences de rating qui interviennent aussi pour concevoir le titre. Les titres sont souvent assurés par des CDS.
CDS (Credit Default Swap) : en échange d’une prime, le vendeur du swap assume une part prédéfinie des défauts, il s’agit d’un marché OTC de gré à gré, donc très risqué et hors contrôle.
Risque systémique
Risque d’effondrement du système financier à la suite de la faillite d’une ou plusieurs grandes banques.
Il découle de la nature de la monnaie : comme sa valeur est uniquement fiduciaire (de confiance), il suffit d’un doute sur la solidité d’une banque pour conduire les clients à retirer leurs dépôts, ce qui déclenche sa faillite.
S’il s’agit d’une grande banque, sa faillite ferait douter des autres et provoquerait leur effondrement. La chute d’une petite peut être prise en charge par l’assurance des dépôts. D’où la règle : «too big to fail».
Ce risque est à la charge du prêteur en dernier ressort : pour éviter la faillite, il faut trouver des prêteurs. S’il s’agit d’une banque jugée « too big to fail », l’Etat ou/et la BC ne peuvent laisser faire, étant le seul acteur à ne pas viser la rentabilité de ses investissements, il doit impérativement assumer son rôle et prêter les sommes nécessaires.
Mais il y a un aléa moral : si l’on sait que l’on sera sauvé, on prendra plus de risques. C’est pourquoi la Fed n’a pas sauvé Lehman Brothers et que cette intervention n’est jamais garantie à l’avance.
Un Etat peut-il faire faillite ?
A priori, non, s’il est endetté en monnaie nationale et non en devises.
Aucun Etat d’un PDEM n’a fait faillite depuis 1945. La Grèce est le premier à connaître cette situation extrême.
De nombreux PED ont connu la faillite faute de pouvoir rembourser leur dette extérieure.
Comme tout agent surendetté, l’Etat doit réduire ses dépenses, mais, il dispose d’autres moyens que les agents privés
- Il fixe autoritairement son propre revenu : hausse des impôts.
- Il peut recourir à la création monétaire via la banque centrale : soit directement (souscription aux émissions de titres souverains), soit indirectement (rachat sur le marché secondaire des titres souverains ce qui fait baisser les taux, comme le fait la BCE depuis 2011).
- Il peut dévaluer fortement sa monnaie pour rétablir la compétitivité-prix qui tire la croissance et les rentrées fiscales. Condition : les emprunts en devises doivent être faibles car dévaluer augmente la dette en devises. Cela est très risqué car la dévaluation augmente tous les coûts d’importation ce qui peut annuler l’effet positif sur la compétitivité-prix.
- Il peut laisser filer l’inflation pour alléger le poids réel du remboursement
Stabilisateurs automatiques
Effet en retour de l’activité économique sur les budgets publics. La croissance augmente les recettes fiscales, ce qui induit un excédent qui a pour effet de freiner la croissance. La récession diminue les recettes fiscales, ce qui induit un déficit qui a pour effet de relancer la croissance.
Pourquoi ce choix d’une sortie par le bas dont le danger est reconnu par tous ?
Elle est imposée aux plus faibles : c’est la condition de l’aide
Elle est choisie librement par les autres car c’est la seule option au niveau individuel
- Au niveau collectif, uUne relance est possible
- Au niveau individuel, il n’y a pas d’autre voie que la restriction
Les pays européens sont des micro-économies très ouvertes. Une relance isolée ne profiterait qu’aux importations
Il existe un compromis entre les 2 voies
- Relance immédiate : mesures sociales + investissements de productivité dans l’infrastructure, la recherche et l’éducation.
- Mesures immédiates de réduction des dépenses avec effet à moyen et long terme : réforme des retraites, suppression des salaires indexés outremer + réduction du train de vie de l’Etat + suppression des niches fiscales …
Les trois marchés de l’argent
♦ Marché monétaire :
- But : refinancement des banques (donner aux banques la quantité de monnaies centrales qu’elles ont besoin)
- Objet échangé : monnaie centrale (dépôts en compte à la banque centrale contre actifs courts (quelques jours à 2 ans))
- Acteurs : banque centrale et banques commerciales, certaines firmes non bancaires.
♦ Marché financier :
- But : circulation du capital / financement de l’investissement
- Objet échangé : monnaie contre actifs longs (≥ 2 ans)
. Titres de propriété du type action
. Titres de créance du type obligation
- Acteurs : tous via les banques et les sociétés de bourse
♦ Marché des changes
- But : régler des opérations internationales
- Objet échangé : devises contre devises
- Acteurs : cambistes dans un petit nombre de très grandes banques
Le marché primaire
Vente initiale des titres au jour de l’émission.
Par l’intermédiaire des banques et des sociétés de bourse, l’émetteur vend une part de son capital (actions) ou emprunte un certain montant (obligations et autres titres de dette ou de créance).
L’organisateur du marché se charge, moyennant une commission, de transférer les règlements des acheteurs vers l’émetteur (via les banques et les sociétés de bourse).
Le marché secondaire
Le marché secondaire naît quand l’émission est terminée, il est alimenté par les détenteurs qui souhaitent revendre leurs titres.
L’organisateur, c.à.d. la bourse, reçoit les ordres de vente et d’achat via les banques, calcule le prix d’équilibre, assure le règlement et la livraison des titres.
L’émetteur n’est plus concerné, tout se passe entre épargnants : particuliers et institutionnels. C’est l’équivalent d’un marché de l’occasion pour les automobiles, le constructeur n’est pas concerné.
Mais il doit s’en préoccuper car il lui faut la confiance du marché pour recourir à nouveau à l’épargne, pour résister aux OPA, et comme moyen promotionnel (très médiatisée, la cote contribue à l’image).
Le marché au comptant
La transaction est réglée immédiatement.
- Pour gagner à la hausse, il faut avancer le montant du pari et attendre que le prix monte, le gain est encaissé à la revente.
- Pour gagner à la baisse, il faut emprunter les actifs, les vendre immédiatement et les racheter quand le cours aura baissé afin de les rendre à l’opérateur qui les a prêtés.
Le marché à terme
La transaction est décidée immédiatement, mais exécutée et réglée à une date ultérieure fixée à l’avance, seule un faible montant (« deposit » de 2 à 5%) est réglé à la date du contrat.
- Pour gagner à la hausse, il faut acheter à terme, le gain sera encaissé au jour d’exécution : on recevra les titres au prix convenu et on les revendra aussitôt plus cher au comptant si le cours a monté comme espéré.
- Pour gagner à la baisse, il faut vendre à terme, le gain sera encaissé au jour d’exécution : on achètera moins cher au comptant si le cours a baissé comme espéré et on revendra aussitôt au prix convenu.
Combien représente le marché secondaire en 2007 à Paris ? Et le marché primaire ?
Marché secondaire : 1 200 mds ; marché primaire : 14 mds !
Il y a deux types de marchés, quels sont-ils ?
- Marché des actifs eux-mêmes au comptant ou à terme
- Marchés dérivés uniquement à terme : contrats (paris) portant sur les actifs sous-jacents et non sur les titres eux-mêmes.
Quels sont les trois objectifs des opérations sur les dérivés ?
3 objectifs des opérations sur dérivés :
1) couverture : ne pas perdre ; 2) spéculation : gagner ; 3) arbitrage : jouer sur des écarts minimes de prix entre marchés ou entre places en opérant sur de très gros volumes.
Quels sont les auxiliaires qui font fonctionner le marché ? (Ils sont au nombre de 8)
- Les organisateurs des marchés (commissaires-priseurs) sont des sociétés cotées : Nasdaq, Euronext (Paris, Lisbonne, Amsterdam, Bruxelles, New-York), LES (Londres), Kabuko Cho (Japon) …
- Les Sociétés de Bourse (SB) : monopole de l’accès à l’ordinateur du marché
- Les sociétés qui publient les indices : Dow Jones (privé), CAC40 (SBF), Footsie, etc.
Les indices boursiers indiquent en continu la cote moyenne pondérée des valeurs
2 fonctions :
- Information : indiquer la tendance
- Support des produits dérivés («trackers», c’est-à-dire des produits dérivés qui portent sur la moyenne d’un ensemble d’actifs financiers) qui portent sur des paniers de valeurs - Les agences de notation : Moody’s, Standard & Poor’s, Fitch.
Ils attribuent une note aux institutions qui émettent des titres de dette ou aux titres eux-mêmes. - Les agences d’audit-certification, les « Big Four »: Price Waterhouse Cooper, Ernst & Young, KPMG, Deloitte. Leur job est d’offrir au monde entier la comptabilité des entreprises (et s’assurer que rien n’est trafiqué) et l’audit et le conseil (je certifie tes comptes et je te donne des conseils pour l’organisation).
- Les agences d’information : Reuters, Bloomberg. Leur job est d’offrir un abonnement pour des informations pour lesquelles on a souscrites.
- La presse spécialisée dans l’analyse financière : The Wall Street Journal et Le Financial Times. Leur job est d’informer le marché.
- Les sociétés de compensation ou « clearing » qui transfèrent les titres et les fonds : le Luxembourgeois Clearstream, filiale de Deutsche Börse.
Les opérateurs qui profitent du marché ? (Ils sont au nombre de 6)
- Banques de réseau pour lancer et garantir les émissions (grand public). Elle ne va pas sur le marché à notre place : elle ne fait qu’acheter des actifs à notre place.
- Banques d’affaires ou « Investment Banks » qui organisent les grandes opérations : émissions, fusions, OPA, etc., conçoivent et gèrent les marchés de produits dérivés, Morgan Stanley, Goldman Sachs, Lazard Frères, Solomon Brothers…
- Fonds collectifs de placement ou « Mutual Funds », leur capital est placé sur les marchés, il est formé des parts acquises par les épargnants et évolue en raison de la cotation quotidienne des titres détenus et du solde achats - ventes de parts. En France, ce sont les OPCVM : Organismes de Place¬ment Collectif en Valeurs Mobilières, notamment les SICAV (Sociétés d’Investissement à Capital Variable) ou les FCP (Fonds Communs de Placement), des sociétés créées et gérées par des banques. Les “mutual funds” ne font pas de courtage, c’est-à-dire qu’elles n’achètent et revendent. Elles investissent le capital : il est formé des parts acquises par les épargnants et il évolue en raison de la cotation quotidienne des titres détenus.
- Les compagnies d’assurance : énormes collecteurs de fonds, surtout pour leur activité d’assurance-vie : épargne et assurance retraite
- Les fonds de pension : caisses de retraite par capitalisation, ils dominent les marchés par l’énormité de leurs actifs (14 000 mds $ en 2013), ils sont à l’origine du « retour vers l’actionnaire » (on passe du capitalisme fordisme au capitalisme actionnarial) des années 1990-2000 par leurs exigences en termes de contrôle des firmes et de rentabilité. Les 3 1ers en 2013: Black Rock (3,8 mds), Vanguard Group (2,2 mds), State Street Global Advisors (2 mds).
- Les fonds spéculatifs ou « Hedge Funds » : petites structures réunissant de très gros comptes (≥ $ 5 millions), avec un objectif de rendement très élevé grâce aux effets de levier et des paris à très haut risque, leur capitalisation serait d’environ 1000 milliards de dollars, leur liberté d’action est quasi-totale car ils ne font pas appel à l’épargne du public (Quantum, Tiger, Moore Capital, Tudor, Caxton). Ces fonds spéculatifs ne s’adressent qu’aux très gros budgets. L’objectif de rendement très élevé grâce aux effets de levier et des paris à très haut risque. Ces fonds spéculatifs ne sont pas des banques, et donc leur liberté d’action est quasi-totale, car ils ne font pas appel à l’épargne du public.
Marché dérivé
On y échange des contrats à terme portant sur des actifs et non ces actifs eux-mêmes (futures, options, swaps, CDO, CDS…).
Les titres (actions, obligations…), les biens (pétrole) ou les événements (climat) sont appelés « sous-jacents », ils ne sont pas échangés : titres de dette, actions ou paniers d’actions (trackers : paniers constitué des mêmes actions que les indices boursiers), devises, marchandises, climat …
Les contrats dérivés sont donc des paris sur le cours futur des sous-jacents et non des transactions sur les sous-jacents eux-mêmes, seuls sont échangés les gains ou les pertes qui en découlent.
Ces marchés peuvent être organisés ou de gré à gré (OTC : Over The Counter).
- Organisés : l’organisateur du marché (chambre de compensation) :
- Reçoit un acompte (deposit) de 2 à 5%
- Enregistre les opérations et publie les statistiques
- Prélève un appel de marge si la perte potentielle dépasse le deposit
- A la date d’exécution, elle exécute les livraisons et les règlements
Avantages de sécurité :
- Opérateurs protégés : appel de marge
- Transparence : prix et quantités affichées
- Contrôle possible pour les autorités
- De gré à gré (OTC, Over The Counter) :
- « Sur-mesure » entre contractants réunis par des intermédiaires (banques) – il n’y a pas de contrats fixes pour tout le monde.
- Risque maximal : pas d’affichage des prix / pas d’appel de marge
Il y a deux types de contrats sur le marché dérivé… Quels sont-ils ?
Deux types de contrats : 1. Fermes : symétrie (c’est-à-dire que la risque est de même montant pour les deux parties) ; 2. Optionnels : asymétrie (c’est-à-dire que l’acheteur a gain illimité et un risque limité et que le vendeur a un risque illimité et un gain limité).
C’est quoi un spéculateur ?
Le spéculateur achète ou vend à découvert : à l’échéance, il fait l’inverse et paie/reçoit la différence
C’est quoi un hedger ?
Le « hedger » peut acheter des dérivés pour geler le prix. En achetant à terme les titres dont il a besoin plus tard, il bloque le prix d’achat et se protège contre le risque d’une hausse, en vendant à terme les titres qu’il doit céder plus tard, il bloque le prix de vente et se garantit contre une baisse.