Afrique Flashcards
Aminata Traoré écrit
L’Afrique humiliée
Problématique:
faut-il considérer ces territoires comme uniquement voués à la marginalisation géoéconomique et géopolitique, ou au contraire faut-il considérer qu’ils disposent d’une « vraie réserve de développement » Sylvie BRUNEL L’Afrique ?
Chapitre 1:
Un monde marqué par l’Islam, au carrefour de plusieurs cultures, et victime d’une pesante instabilité géopolitique.
Problématique:
en quoi les spécificités culturelles (notamment religieuses) et civilisationnelles de l’Afrique et du Proche-Moyen Orient peuvent-elles aggraver une forte tendance à l’instabilité géopolitique ?
Samuel Huntington en 1996 écrit
The Clash Of Civilizations and the remaking of World Order dans lequel il propose un découpage du monde en 9 grandes civilisations
Islamisme =
« le fait de voir dans l’Islam une idéologie politique », Olivier ROY L’Islam mondialisé.
Islamisme facteur de structuration d’Etats naissants en
l’Arabie Saoudite. Le pouvoir politique met en application les thèses rigoristes du Wahhabisme.
Médine porte le projet de construction d’une nouvelle ville
, la Knowledge Economic City destinée à devenir un technopôle centré sur la high-tech mais aussi un centre d’étude de la civilisation musulmane
Cette zone est le cœur de l’Islam, mais aussi le cœur des divisions de l’Islam, notamment la région du Golfe Persique avec un contact brutal entre des Sunnites minoritaires et des Chiites majoritaires.
–> l’Islam en proie à la fitna
1917, la déclaration BALFOUR
considère légitime la volonté de création d’un Etat juif
1948
création d’Israël, par l’ONU et BEN GOURION:
Profonde hétérogénéité culturelle et identitaire dans une zone marquée par la présence puissante de l’Islam, mais d’un islam divisé.
D’où un terreau fertile à l’explosion des problématiques géopolitiques, notamment matérialisées par le cas Israélien
L’impact géopolitique de la colonisation
l’Afrique, totalement dominée par la 2ème phase de mondialisation :
Conférence de Berlin (1884-1885)
réunit puissances coloniales européennes pour éviter le risque de guerre entre elles. Pour cela ; le choix est fait de territorialiser l’Afrique
Différence peuple/ethnie
le peuple a une dimension plus importante que l’ethnie. Ce qui caractérise l’ethnie par rapport au peuple c’est le faible nombre d’individus qui la composent et la petite taille du territoire. Les deux peuvent avoir un sentiment identitaire
une forte tendance à l’instabilité géopolitique constante, qu’il faut mettre en corrélation avec
le sous développement économique de cette région
La guerre est l’une des grandes caractéristiques géopolitiques de l’Afrique – Proche-Moyen Orient.
Georges MUTIN parle à propos de cette région d’ « un arc de crise » dans Géopolitique du monde arabe (2009)
Panarabisme -> Panislamisme
Exaltation non pas de l’identité arabe (culture) mais musulmane (religion), volonté d’imposer un islam rigoriste
Henri Konan BEDIE président de la Côte d’Ivoire à partir 1993 lance la thématique de « l’Ivoirité »
vise à mettre en place une hiérarchisation ethnique au dépend des ethnies jugées « non ivoiriennes »
Les Etats-Unis ont fait du Golfe de Guinée un élément majeur de leur politique pétrolière
une aire de diversification fondamentale de leurs approvisionnements.
l’importance des FTN dans le fait de guerre
Elles n’en sont pas responsables, mais elles sont un facteur aggravant.
Al-Qaeda (« la base ») : terrorisme adapté à la mondialisation :
- Organisation supra-étatique.
- Base territoriale changeante : l’Afghanistan jusqu’en 2001, puis le pays est devenu la cible de l’action contre le terrorisme. Aujourd’hui le Yémen
- Fonctionne en réseau, elle fédère une nébuleuse de groupes terroristes : DJIHAD islamique (Proche Orient), ABU SAYAF (Philippines, Indonésie), AQMI (Al Qaeda au Maghreb Islamique).
Yves LACOSTE, dans Les Pays sous-développés (1965) caractérise le sous-développement
: « le développement économique et la croissance des ressources dont dispose la population sont de plus en plus insuffisants au regard de l’augmentation très rapide des besoins de cette population ». Et c’est aussi un problème de non/mal redistribution de la richesse.
Jusqu’aux années 2000-05, thèse de « l’afro-pessimisme »,
résumée par Stephen SMITH dans Négrologie, pourquoi l’Afrique meurt ? (2004)
Aujourd’hui, la tendance est à « l’afro-optimisme »
Mathias LERIDON, L’Afrique va bien (2010)
Problématiques
Quels sont les principaux handicaps géoéconomiques des Etats ? Sont-ils indépassables ?
Quelles sont les manifestations fondamentales du sous-développement ?
Ce sous-développement est-il absolu, eu égard à la profonde diversité économique et sociale des territoires ?
Plan:
I. Des Etats géoéconomiquement faibles, aux territoires davantage « mondialisés » que « mondialisateurs » (Philippe HUGON), mais susceptibles de décoller
II. Un sous-développement chronique, et qui reste d’abord une réalité humaine
III. Un même mot d’ordre : sortir du sous-développement dans le cadre d’aires de puissance très contrastées
« Failed States » conceptualisés par Gerald HELMAN et Steven RATNER
« Des Etats confrontés à de sérieux problèmes géopolitiques qui compromettent jusqu’à sa cohérence et à sa pérennité ».
La géopolitique semble être un lourd handicap pour le développement économique et humain de l’Afrique et du Proche-Moyen Orient.
Tout développement se voulant durable doit passer par la mise à l’index de la malgouvernance.
Une partie de l’insertion dans la mondialisation passe par l’antimonde :
piraterie et pavillons de complaisance
Afrique = cible attractive
possibilité de rebondir dans la mondialisation ?
Une économie loin d’être moribonde :
un possible décollage, en mettant les ressources au service du développement
Des investissements non négligeables, quoique sous tutelle :
un Sud dominé par un Sud dominant (notamment la Chine)
Un Nord de + en + dépendant de la finance venue du Sud
Qatar Investment Authority = 85MM $, possède 15% du London Stock Exchange
Un des objectifs majeurs en Afrique
b. Mettre les hydrocarbures au service du développement pour une meilleure redistribution des richesses, sur le plan social et spatial
Des Etats historiquement en difficulté géopolitique,
mais qui cherchent à peser dans un monde plus multipolaire, en utilisant les instruments de la mondialisation :
Ce sous-développement est lié au fait que les ressources ne sont pas mises au service de la société
elles sont mal redistribuées.
des agricultures défaillantes, car ces Etats n’atteignent pas l’autosuffisance alimentaire, à tel point que l’Afrique et le Proche-Moyen Orient sont aujourd’hui le 1er marché d’importation de céréales au monde :
en 2009, Egypte = 1er importateur de blé mondial, Arabie Saoudite = 2ème importateur de riz mondial.
Georges MUTIN dans Géopolitique du monde Arabe (2005) parle du Golfe Persique comme d’une
“éponge imbibée de pétrole »
L’arme atomique iranienne réactive certaines fractures internationales, avec
des Etats comme la Turquie et le Brésil qui se rapprochent de l’Iran pour jouer leur propre carte d’affirmation diplomatique.
Comme partout dans le monde, mondialisation et sous-développement s’intègrent dans des logiques de plus en plus réticulaires,
avec seulement quelques espaces gagnants des évolutions actuelles.
L’Afrique du Sud montre qu’appliquer la grille de lecture du sous-développement à l’Afrique reste réducteur, car on a des hiérarchies de puissance économiques très fortes.
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Michel FOUCHER, Les nouveaux (dés)équilibres mondiaux. Documentation photographique, la création en 2001 de l’Union Africaine
« incarne le vif sentiment d’appartenance des africains à un continent en mutation et qui entend se prendre en charge ».
1962, René DUMONT écrivait que L’Afrique noire est mal partie.
Désormais l’Afrique est insérée dans une dynamique de croissance portée en partie par ses ressources, il reste à mettre cette croissance au service du développement social et humain.
La sortie la sous-industrialisation a engendré de nouveaux problèmes : dépendance à l’égard des IDE et des marchés extérieurs.
Pour l’éviter, il faut développer le marché intérieur
Les hydrocarbures favorisent la métropolarisation du territoire.
Les Etats pétroliers sont fortement urbanisés (80% du peuplement urbain en Libye et dans les pétromonarchies).
Le défi de la zone Afrique Proche-Moyen Orient est de gagner en centralité dans le système-monde pour devenir un centre moteur de la mondialisation.
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Une de Courrier international en 2007
La ruée sur l’Afrique