9: Masculinités Flashcards

1
Q

Quand le concept de masculinité a-t-il émergé dans les sciences humaines ?

A

Durant les années 80-90 dans les communautés anglo-saxonnes.

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2
Q

Pourquoi peut-on dire que le concept de masculinité est relativement récent ?

A

Parce qu’il n’a été étudié comme un champ spécifique qu’à partir des années 80-90.

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3
Q

Quels événements des années 80-90 ont contribué à l’émergence des études sur les masculinités ?

A

Parce que jusqu’aux années 2000, il s’est concentré sur la troisième vague du féminisme et la diversité des réflexions sur le genre.

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4
Q

Pourquoi y avait-il peu de place pour interroger les problématiques masculines dans le milieu francophone ?

A

À cause de la prédominance des écrits sur les sujets féminins et de l’évolution des études avec la théorie queer.

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5
Q

Comment la théorie queer a-t-elle influencé les études de genre ?

A

Elle a permis d’élargir la réflexion sur des causes qui ne concernaient pas uniquement les femmes.

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6
Q

Objectifs des études sur les masculinités

Quel est l’objectif principal de ce champ d’étude ?

A

Développer un appareillage conceptuel critique pour analyser un « objet » invisible.

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7
Q

Objectifs des études sur les masculinités

Pourquoi parle-t-on d’un “objet invisible” en lien avec les masculinités ?

A

arce que la masculinité, bien qu’omniprésente, n’était pas documentée ni étudiée en tant que telle.

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8
Q

Objectifs des études sur les masculinités

Quel est l’objectif des études sur les masculinités ?

A

analyser des masculinités comme une performance et une construction sociale.

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9
Q

Objectifs des études sur les masculinités

Pourquoi est-il important d’analyser la masculinité comme une performance sociale ?

A

Pour mieux comprendre les rôles de genre et la manière dont certaines attitudes (comme la délinquance) peuvent être des formes de performance du genre.

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10
Q

Selon Gail Bederman (1995), quand le concept de masculinité est-il apparu ?

A

Il n’existait pas avant 1850 et devient plus fréquent dans le langage à partir du XXe siècle.

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11
Q

Pourquoi, selon Bederman, la masculinité n’était-elle pas étudiée auparavant ?

A

On assumait le pouvoir des hommes sans l’expliquer, et tout ce qui était masculin était considéré comme la norme.

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12
Q

Quel livre Bederman a-t-elle écrit sur ce sujet ?

A

Manliness and Civilization.

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13
Q

Quelle question Joan Scott (1986) soulève-t-elle sur la masculinité ?

A

Elle questionne la portée heuristique des masculinités, c’est-à-dire ce que l’étude du genre masculin peut nous apprendre sur des domaines comme l’impérialisme, les théories politiques et l’histoire des États.

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14
Q

Pourquoi la masculinité a-t-elle un potentiel heuristique ?

A

Parce qu’elle permet d’analyser et d’interpréter des phénomènes sociaux, politiques et historiques sous un nouvel angle.

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15
Q

Pourquoi l’analyse de Marx sur la relation ouvrier/patron est-elle revisitée à travers le prisme du genre ?

A

Parce que cette relation n’était pas initialement comprise comme genrée, alors qu’en ajoutant la performance de genre, on peut affiner l’analyse.

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16
Q

Comment la masculinité influence-t-elle la relation entre le patron et l’ouvrier ?

A

Le patron incarne une performance masculine dominante, tandis que l’ouvrier peut voir sa masculinité affectée par sa position subordonnée.

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17
Q

Comment la Guerre froide peut-elle être analysée sous l’angle de la masculinité ?

A

Elle peut être perçue comme une performance du rôle social façonnée par des normes masculines.

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18
Q

Pourquoi est-il important d’étudier les masculinités sous différentes formes ?

A

Pour rendre compte de la diversité des masculinités selon les classes sociales, les lieux géographiques, etc., et ainsi briser l’universalisme et l’homogénéité des figures masculines.

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19
Q

Quels sont des exemples de variation des performances masculines selon le contexte ?

A

Le métier (ex. poète vs travailleur de bateau) et le pays (ex. Afrique du Sud vs Corée).

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20
Q

Comment les études sur la masculinité remettent-elles en question la vision traditionnelle du genre ?

A

Elles proposent une théorisation des relations de genre qui ne se limite pas à un rapport binaire homme/femme.

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21
Q

Quels aspects des cultures masculines sont analysés ?

A

Les pratiques masculinisantes et les cultures masculines en tant que constructions sociales.

22
Q

Comment les pratiques entre hommes influencent-elles la construction du genre masculin ?

A

Elles participent à la réitération et à la reproduction des normes masculines.

23
Q

Pourquoi faut-il développer un vocabulaire spécifique sur la masculinité ?

A

Pour mieux saisir les expériences masculines et les reconfigurations des rapports de pouvoir, qui étaient auparavant un “angle mort”.

24
Q

Comment la masculinité est-elle utilisée comme catégorie heuristique selon Bederman (2011) ?

A

Elle permet de problématiser le genre masculin, qui est souvent pris comme une évidence, et de conceptualiser le pouvoir et l’autorité des hommes.

25
Pourquoi n’est-ce pas une analyse psychosociale de la masculinité ?
Parce qu’elle se concentre sur les normes culturelles et discursives pour marquer des contextes particuliers.
26
Comment les études sur les masculinités ont-elles évolué par rapport aux études de genre féministes ?
Elles ont d’abord été réalisées principalement par des femmes, mais aujourd’hui, de plus en plus d’hommes y participent.
27
Qui est Raewyn Connell et quel est son apport aux études sur la masculinité ?
Raewyn Connell est une sociologue qui a théorisé l’hégémonie masculine et l’organisation sociale des masculinités.
28
Quelle est l’inspiration principale de Connell dans son analyse de la masculinité ?
Elle s’inspire du néomarxisme de Gramsci et de sa notion d’hégémonie.
29
Comment Connell applique-t-elle la notion d’hégémonie à la masculinité ?
Elle met en avant certaines pratiques masculines dominantes et montre comment elles stabilisent et maintiennent un contrôle social.
30
Pourquoi parle-t-on d’hégémonie masculine ?
Parce qu’il existe une forme dominante de masculinité qui structure les rapports de pouvoir entre les hommes et les femmes, ainsi qu’entre les hommes eux-mêmes.
31
Quels traits caractérisent l’hégémonie masculine ?
La virilité, la force, l’arrogance et d’autres comportements normatifs valorisés.
32
Quel est le rôle de l’hégémonie masculine dans la société ?
Elle représente le modèle dominant de la masculinité et stabilise les rapports de pouvoir.
33
Qu’est-ce que la masculinité hégémonique ?
C’est la manière la plus valorisée d’être un homme, qui sert de modèle dominant.
34
Quel est le rôle de la masculinité hégémonique dans la société ?
Elle maintient les rôles sexuels dominants et les standards normatifs.
35
Quels groupes professionnels sont souvent associés à la masculinité hégémonique ?
Les pompiers, policiers, présidents, frères religieux et pères.
36
Qu’est-ce qu’une masculinité subordonnée ?
C’est une masculinité qui est dominée et marginalisée par la masculinité hégémonique.
37
Quels hommes sont principalement concernés par la masculinité subordonnée ?
Les hommes homosexuels, souvent perçus comme faibles et dévalorisés.
38
Quel est l’effet de la masculinité hégémonique sur les masculinités subordonnées ?
Elles subissent une exclusion culturelle et une domination symbolique.
39
Qu’est-ce que la masculinité complice ?
C’est une masculinité qui bénéficie du système hégémonique sans l’endosser complètement.
40
Comment la masculinité complice se différencie-t-elle de la masculinité hégémonique ?
Elle négocie avec certains aspects du pouvoir masculin et adopte une posture plus souple.
41
Pourquoi parle-t-on de "complicité" et non de résistance ?
Parce que ces hommes ne rejettent pas totalement le modèle hégémonique, mais l’adaptent.
42
Qu’est-ce que la masculinité marginalisée ?
C’est une masculinité qui est exclue ou dévalorisée en raison de la race ou de la classe sociale.
43
Pourquoi parle-t-on d’une approche intersectionnelle dans l’analyse de la masculinité marginalisée ?
Parce qu’elle prend en compte plusieurs formes de discrimination (race, classe sociale, etc.).
44
Comment Dupuis-Déri qualifie-t-il l’idée de « crise » de la masculinité ?
Il la considère comme une stratégie rhétorique.
45
À quoi sert cette stratégie rhétorique ?
À accuser le mouvement féministe de réprimer les hommes et à discréditer les forces contestataires.
46
Pourquoi cette stratégie rhétorique est-elle problématique selon Dupuis-Déri ?
Parce qu’elle refuse de reconnaître les inégalités sociales, économiques et politiques encore présentes.
47
Quel exemple illustre cette stratégie rhétorique ?
Le fait que même si les hommes se suicident plus, ils restent majoritairement présents dans les sphères de pouvoir (ex. politiciens majoritairement masculins).
48
Pourquoi parle-t-on d’une « perpétuelle crise » de la masculinité ?
Parce que chaque progrès social en faveur des femmes entraîne une réaffirmation de l’ordre patriarcal.
49
Quel est le lien entre l’avancée de la condition féminine et la perception d’une crise de la masculinité ?
L’amélioration des droits des femmes est souvent perçue comme une menace pour la masculinité, ce qui entraîne des discours sur l’émasculinisation.
50