8. Le Thematic Apperception Test Flashcards

1
Q

Qui est-ce qui a initié le TAT ?

A

Murray en 1935, version définitive du test en 1943.

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2
Q

En quoi consistait le la passation du TAT ?

A

31 planches étaient présentées au sujet et on lui demandait d’imaginer une histoire en rapport avec la situation représentée.

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3
Q

Quelle était l’hypothèse de Murray ?

A
  • Identification du sujet au personnage central utilisée pour exprimer les besoins du sujet.
  • Besoins du héros cotés en rapport avec les pressions issues de l’environnement, c’est-à-dire centrés sur le contenu de l’histoire.
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4
Q

Quel était le modèle théorique de Murray ?

A

La théorie des besoins-pressions exposée dans son ouvrage Exploration de la personnalité (1938).

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5
Q

Que présupposait la théorie des besoins-pressions de Murray ?

A

Que les histoires racontées par le sujet contiennent toute:

  • un héros qui exprimerait les besoins du sujet
  • des personnages en interactions avec le héro qui représenteraient les forces du milieu familial et social et dont le sujet ressentirait la pression
  • heurt entre les deux => conflit inconscient.

Le TAT permettrait d’étudier la nature du conflit et son modèle de résolution.

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6
Q

Dans l’approche de Murray, de quoi ne tient-on pas compte ?

A

L’interprétation en termes de besoins individuels, de pression de l’environnement et de comportements réduit au vécu subjectif.

La fantaisie produite témoignerait de la réalité du sujet sans tenir compte de l’existence d’un quelconque conflit inconscient.

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7
Q

Que soulignent certains chercheurs américains (dont Bellak, 1954) ?

A

Que l’interprétation du contenu d’une histoire devrait se faire comme on interprète un rêve, c’est-à-dire qu’il faudrait d’abord découvrir le contenu latent caché derrière le contenu manifeste et que l’on devrait tenir compte de l’analyse des mécanismes de défense.

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8
Q

Sur quel élément les chercheurs américains (dont Bellak) mettent-ils l’accent (à la différence de Murray) ?

A

Sur l’aspect formel du discours et non plus sur le contenu des histoires.

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9
Q

Qu’est-ce qui est à évaluer selon l’Ecole Américaine ?

A

La façon dont le psychisme du sujet s’est structuré avec le conflit psychogénétique – entre réalité externe et réalité interne – et non les conflits du sujet avec l’extérieur.

Pour ces auteurs, l’analyse du conflit est importante mais reste secondaire.

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10
Q

Que va proposer l’Ecole Française du TAT ?

A

Vica Shentoub et Rosine Debray reprennent les travaux de l’Ecole Américaine en conservant la proposition de Bellak : l’analyse du contenu explicite d’une histoire serait moins importante que le sens latent.

Puis elles font l”hypothèse que les récits TAT sont des formations de discours qui témoignent des relations intra-psychiques avec les exigences de la réalité externe (le stimulus, c’est-à-dire les planches).

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11
Q

Quelle méthode de cotation et d’analyse est définie par l’Ecole Française du TAT ?

A

Méthode de cotation et d’analyse :

  • des différents types de mécanismes de défense repérables dans les histoires TAT déterminant ainsi la structure psychique du sujet,
  • la qualité des défenses du Moi,
  • le type de défenses préférentielles du sujet.

Le discours témoignerait alors d’un mode de résolution du conflit entre fantasme et réalité. Ce serait une « fantaisie consciente induite ».

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12
Q

Quelles sont les principales notions de la perspective de la métapsychologie freudienne ?

A
  • première topique (Inconscient/Préconscient/Conscient),
  • seconde topique (Ça/Moi/Surmoi)
  • trois points de vue, dynamique, économique et topique.
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13
Q

Que représente chaque image dans la perspective freudienne ?

A

Une situation se rapportant aux conflits psychiques universels :

  • problématique oedipienne,
  • différence des sexes et des générations,
  • sur fond de maniement de la libido et de l’agressivité.
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14
Q

Que permet d’identifier chaque planche ?

A
  • Un contenu manifeste (éléments de la réalité)
  • un contenu latent susceptible de réactiver telle ou telle problématique psychique.

Chaque protocole de TAT permettrait de dégager une ou des problématiques psychiques rendant compte des mécanismes de défense et du fonctionnement psychique spécifiques d’un sujet.

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15
Q

Que sous-tend la production d’un récit ?

A

Un travail de liaison entre :

  • processus primaires
  • processus secondaires

c’est-à-dire l’articulation entre :

  • une élaboration intellectuelle de la réponse
  • et une résonance fantasmatique.
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16
Q

Qu’est-ce que construire une histoire pour Shentoub (1990) ? Pourquoi ?

A

Un acte d’organisation dans une situation d’évaluation qui favorise la régression et la réorganisation.

En effet, analyser ces mouvements d’organisation, de désorganisation et de réorganisation implique la communication entre :

  • les structures inconscientes (ça/moi/surmoi) et
  • les activités adaptatives créatrices

et revient à évaluer l’autonomie (toute relative) du Moi.

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17
Q

Comment est le stimulus (les images du TAT) ?

A

A la fois figuratif et ambigu.

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18
Q

Que montre le sujet en élaborant une histoire ?

A

Sa capacité à appréhender l’objet perçu dans sa double appartenance :

  • objective/perceptive et
  • subjective/projective,

Autrement dit, sa capacité à élaborer un espace psychique interne qui permet une activité de rêverie sans être désorganisé c’est-à-dire en créant des limites entre un espace interne et un espace externe, entre dedans et dehors.

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19
Q

Qu’a sélectionné Shentoub (1957-1990) ?

A

16 des 31 planches qu’elle a validé comme étant les plus significatives.

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20
Q

De quoi sont constituées les planches du TAT ?

A
  • De dessins
  • de gravures
  • de photographies
  • de reproductions de tableaux.
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21
Q

A qui sont destinées les planches ?

A

Certaines planches sont communes à tous les sujets, d’autres particulières aux enfants ou aux adultes ou encore à l’un ou à l’autre sexe.

Les initiales anglaises imprimées au recto de chaque planche précisent ces distinctions :

  • B pour “boy” – garçon 7 à 14 ans
  • G pour “girl” – fille 7 à 14 ans
  • M pour “male” – homme
  • F pour “female” – femme.
22
Q

Quelles sont les planches retenues par Vica Shentoub ?

A
  • 1, 2, 3 BM, 4 et 5 => BGMF
  • 6BM, 7BM et 8BM => BM
  • 6GF, 7GF et 9GF => GF
  • 10, 11, 12 BG, 13B, 13MF, 19, 16 (dernière planche = « blanche ») => GF sauf 13MF
23
Q

Dans quel ordre se passent les planches ?

A

En une seule fois et l’ordre de passation est standardisé, car le stimulus évolue du plus structuré et figuratif au plus ambigu.

24
Q

Quelle est la consigne du TAT ?

A

« Imaginez une histoire à partir de la planche »

25
Q

Quelle est la consigne de la planche 16 ?

A

« jusqu’à présent, je vous ai montré des images qui représentaient des personnages ou des paysages, maintenant, je vous propose cette planche qui est la dernière : vous pourrez me raconter l’histoire que vous voudrez ».

26
Q

Quelle doit être l’attitude du psychologue au cours de la passation ?

A

Doit rester neutre mais peut intervenir face à un sujet très inhibé pour le soutenir.

27
Q

De quoi dépend l’intervention du psychologue ?

A

De la qualité de la relation clinique instaurée.

Il faudra ensuite évaluer comme cette intervention est vécue par le sujet en termes :

  • d’intrusion,
  • de renforcements des défenses,
  • d’effraction
  • ou de désorganisation, par exemple.
28
Q

Comment appelle-t-on le travail de cotation du TAT ?

A

Le “dépouillement des récits TAT”.

29
Q

Sur quoi porte la cotation du TAT ?

A

Sur les récits racontés par le sujet, dans l’ordre de passation des planches.

30
Q

Sur quoi repose la méthode de dépouillement ?

A
  • Sur l’étude des « procédés » du discours mise en oeuvre dans l’élaboration des récits
  • Sur leur articulation avec les problématiques psychiques qu’ils s’efforcent de traiter
31
Q

Qu’est-ce qu’un procédé du discours ? Quelles sont les 4 séries du TAT ?

A

Particularités de la construction langagière et psychique de chaque histoire.

Série A : Rigidité

  • Réalité externe (précisions des descriptions)
  • Réalité interne (imaginaire)
  • Type obsessionnel (doute, annulation, etc)

Série B : Labilité

  • Relation
  • Dramatisation
  • Type hystérique

Série C : Évitement du conflit

Série E : Émergence des processus primaires (altération perception, confusion, etc)

32
Q

Quel est le premier temps d’analyse du protocole planche par planche ?

A
  • Décryptage des procédés d’élaboration du discours à l’aide de la feuille de dépouillement. Les procédés renvoient aux modalités de traitement des conflits ravivés par les planches. L’analyse doit tenir compte :
    • de la nature,
    • de la variété,
    • du poids des procédés utilisés,
    • et de leur articulation avec d’autres procédés de la même série ou d’une autre série.
  • Repérage des problématiques abordées par le sujet face aux planches
33
Q

Quel est le second temps d’analyse du protocole ?

A
  • Regroupement sur la feuille de dépouillement des différents procédés d’élaboration du discours utilisés par le sujet. Celui-ci permettra d’apprécier la qualité du processus associatif en tenant compte des relations entre représentations, affects et mécanismes de défense (du point de vue topique, économique et dynamique).
  • Dégagement des modalités de fonctionnement psychique : registres conflictuels, modalités défensives
  • Proposition d’hypothèses concernant l’organisation psychique du sujet.
34
Q

Comment peut-on analyser le récit issu de cette planche ?

A

Contenu manifeste : une femme proche d’un homme qui se détourne (différence des sexes, pas de différence de générations)

Contenu lantent : La planche renvoie à l’ambivalence pulsionnelle dans la relation de couple avec les deux pôles agressivité/tendresse ou encore amour/haine.

Problématique pouvant être abordée : angoisse de séparation et d’abandon

Regroupement des procédés d’élaboration du discours : procédés de type B2 qui rendent compte de d’un conflit intrapsychique sur un mode interpersonnel

Modalités de fonctionnement psychique : registres conflictuels (idéal du Moi/réalité), modalités défensives (clivage)

Proposition d’hypothèses concernant l’organisation psychique du sujet : organisation-limite

35
Q

Sur quoi est fondée l’interprétation du matériel TAT ? Comment se réalise l’interprétation ?

A

Sur la présence inhérente à la situation d’évaluation du TAT d’un conflit :

  • entre principe de plaisir et principe de réalité,
  • entre représentations de choses et représentations de mots,
  • entre désirs et interdits.

On confronte la problématique psychique abordée par le sujet en regard du contenu latent sollicité par les planches et on étudie la manière dont ces contenus sont formulés.

36
Q

Que permet la référence aux contenus latents du matériel ?

A

De situer le sujet en appréciant les différents registres conflictuels qu’il peut se permettre d’aborder et de traiter.

37
Q

Pourquoi l’évaluation du TAT est-elle décisive pour l’évaluation diagnostique ?

A

Parce que la psychanalyse considère qu’à chaque organisation psychopathologique correspond une problématique psychique dominante : névroses, états-limites, psychoses.

38
Q

Rappel des névroses ?

A
  • Avatars du conflit œdipien,
  • Angoisse de castration,
  • Troubles des identifications secondaires
39
Q

Rappel des états-limites ?

A
  • Problématiques de perte d’objet,
  • Angoisse dépressive,
  • Fragilité narcissique mobilisant des aménagements défensifs spécifiques
40
Q

Rappel des psychoses ?

A
  • Angoisse de morcellement,
  • Problèmes identitaires,
  • Perte des liens du sujet avec l’autre et avec lui- même.
41
Q

A quelles questions la cotation du TAT doit-elle permettre de répondre ?

A
  • L’identité est-elle stable ou difficile à réaliser ?
  • Les personnages sont-ils différenciés ou non?
  • Les identifications sont- elles claires ?
  • Les repères sont-il sexués ou non, tant du point de vue de la différence des sexes que de la différence des générations?, etc.
42
Q

Qu’est donc le TAT ?

A

Une méthode d’évaluation du fonctionnement psychique d’un sujet, qui permet de formuler des hypothèses cliniques sur :

  • son organisation psychique,
  • ses mécanismes de défenses,
  • la qualité de ses identifications,
  • de ses relations d’objet,
  • du type d’angoisse.

L’analyse dynamique permet également de repérer les mouvements d’investissement et de désinvestissement de l’objet.

43
Q

De quoi est constitué le CAT ?

A

De 10 dessins représentant des animaux en posture d’humains, dans des positions de relations plus ou moins ambiguës, incluant:

  • soit des formes animales (CAT),
  • soit des formes humaines (CAT-H)
44
Q

Que constate constate Bellak cliniquement ?

A

Que les enfants, confrontés à l’épreuve du Rorschach, privilégient le recours à des figures animales comme support palliatif des mouvements identificatoires (particulièrement pour les animaux dit « anthropomorphes », tels que les ours, les chiens, les singes, etc.).

45
Q

A quelle population sont destinées les 10 planches du CAT ?

A

A tous les enfants, fille ou garçon de 4 à 11 ans,

46
Q

Que montrent les travaux de l’Ecole Française du TAT sur la CAT ?

A

Qu’à partir des mêmes fondements théoriques – le fonctionnement psychique – le CAT est particulièrement adapté aux enfants.

47
Q

Par quoi est marqué le matériel figuratif du CAT ?

A

Par la prégnance de la dynamique conflictuelle, en particulier dans le registre du conflit œdipien qui s’organise à partir de l’évocation de personnages en relation (avérées ou suggérées).

48
Q

A quoi renvoient les relations des personnages dans les planches du CAT ?

A

A ce qu’on pourrait appeler « l’universalité des conflits psychiques ».

49
Q

Qu’est-ce qui est mobilisé dans le CAT ?

A

Les différentes figures des fantasmes originaires (scène primitive, séduction, castration), autour de mises en scène qui s’appuient sur la figuration de la différence des sexes et des générations.

NB: Fantasmes originaires = scénarios imaginaires, d’ordre inconscient, liés à l’enfance et constitutifs du psychisme.

  • Scène primitive = rapport sexuel entre les parents du sujet, que le sujet apercevrait en l’interprétant comme agression de la mère par le père.
  • Scène de séduction = explication imaginaire de l’origine de la sexualité.
  • Scène de castration = tout individu est primitivement pourvu d’un pénis, la petite fille apparaissant alors comme ayant été castrée.
50
Q

De quoi le récit de l’enfant est-il porteur dans le CAT ?

A
  • de la charge fantasmatique de la vie psychique de l’enfant en fonction du contenu latent de chaque planche
  • et des stratégies défensives qui s’y déploient.
51
Q

Pourquoi la dimension de la temporalité est-elle centrale dans la dynamique psychique de l’enfant ?

A

Car mise à jour de sa capacité à se construire dans le rapport au temps et dans le rapport à son propre engagement historique.