7. Test de Rorschach Flashcards

1
Q

De quels modèles théoriques relève l’évaluation du fonctionnement affectif et relationnel ?

A
  1. De psychanalyse
  2. De la psychologie des émotions
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Que présuppose la psychanalyse ?

A

L’existence d’un appareil interne - l’appareil psychique, connaissable et évaluable par les méthodes dites “projectives”, du nom du mécanisme de défense inconscient principal mis en œuvre : la projection.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Quelles sont les techniques d’évaluation qui utilisent la projection ?

A
  • Le Rorschach,
  • le TAT,
  • les Aventures de Patte Noire,
  • le Dessin de la Famille,
  • le dession de Bonhomme.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

Comment s’entend la projection dans la psychanalyse ?

A

Comme projection inconsciente des affects et des représentations à l’extérieur de l’appareil psychique, sous forme verbale, affective ou comportementale.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

D’où vient la psychologie des émotions ?

A

Issue de la psychologie cognitive qui théorise un fonctionnement cognitif et émotionnel, d’origine cérébral et neurologique, et fondée sur la perception, mécanisme psychologique conscient.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

Quels sont les outils qui s’appuient sur la psychologie des émotions ?

A
  • Le FACES (évaluation du fonctionnement familial)
  • L’IPPPA (évaluation de l’attachement).
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

Quel est le sens de la perception dans la psychologie des émotions ?

A

Perception consciente des sentiments, d’autrui, et des relations avec les autres, donc du monde extérieur.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

Sur quoi travaillait Rorschach ?

A

Sur la perception et pensait contribuer à l’approche différentielle de la schizophrénie : il voulait dégager des données objectives lui permettant d’identifier des styles de personnalité et de déterminer l’implication des processus perceptifs dans un but diagnostique.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Qu’indique Rorschach dans son Manuel au sujet de son test ?

A

Qu’il faut considérer les résultats comme des données empiriques issues d’observations cliniques plutôt que des déductions théoriques.

Bien qu’intéressé par la psychanalyse, le test restait pour lui une procédure athéorique et expérimentale.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Qu’a suscité le test des « tâches d’encre » ?

A

Travaux de recherches cliniques considérable, en particulier à partir des années 1970 par l’Ecole de Paris (L’institut de Psychologie de l’Université Paris V) avec Nina Rauch de Traubenberg puis ses élèves, dont Catherine Chabert qui poursuit ses recherches à l’heure actuelle.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Quels sont les fondements théoriques de l’Ecole de Paris ?

A

Psychanalytiques.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

Que devient le test des tâches d’encre ?

A

D’un test de perception comme Rorschach l’avait imaginé il devient un test projectif.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

Qu’implique le test des tâches d‘encres pour Chabert ?

A

Une double sollicitation :

  • Sollicitations manifestes du test: données sensorielles perceptives soutenues par des conduites cognitives et adaptatives
  • Sollictations latentes du test: données subjectives projectives soutenues par des conduites projectives.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

Que permet l’approche psychanalytique selon Chabert ?

A
  • De repérer les sollicitations latentes et manifestes du test,
  • De réactiver par le stimulus des problématiques psychiques spécifiques du sujet.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Quelle est l’hypothèse centrale de Chabert ?

A

Que les opérations mentales mises en œuvre au cours de la passation du test sont susceptibles de rendre compte des modalités du fonctionnement psychique propre à chaque sujet, telles que la théorie psychanalytique freudienne les conçoit, et en particulier dans la notion de continuité du normal et du pathologique.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Quels sont les deux aspects liés au stimulus non figuratif dégagés par Chabert (1994) ?

A
  • Organisation perceptive soutenant la dimension structurale de la réponse: issue de la construction formelle de la tâche (forme de la tâche, compacte, fermée, bilatérale, ouverte)
  • Eléments chromatiques soutenant la dimension sensorielle de la réponse: en lien avec les couleurs (tâches noires, grises, noir/rouge, pastel)
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
17
Q

Que sous-tendent les deux dimensions décrites par Chabert ?

A
  1. Organisation formelle (relevant d’une approche perceptivo-cognitive) sous-tend les processus de pensée => « à ce qui se connaît »
  2. Sensibilité aux couleurs (empiriquement associée aux sensations) sous-tend les processus sensoriels => « à ce qui s’éprouve ».
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
18
Q

Que propose la deuxième approche sur la validité et la cotation du test de Rorschach ?

A

J. E. Exner en 1974 propose une deuxième approche théorique : le système intégré.

Le projet de l’auteur est de standardiser la cotation et de valider le test à travers un système de cotation et d’interprétation le plus prédictif de certains facteurs sur le plan statistique.

NB: Exner = standardisation de la passation vs Ecole Française = liberté clinique

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
19
Q

Quels sont les éléments constitutifs d’Exner ?

A

Les mêmes que l’Ecole de Paris :

  • Qualités perceptives
  • dimension projective.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
20
Q

Sur quoi est fondé le système de cotation d’Exner ?

A

Sur des données empiriques reproductibles et vérifiables validées par des critères théoriques externes au test.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
21
Q

De quand date la dernière version ré-étalonnées des formes perçues au Rorschach ?

A

2012 sous la direction de Catherine Azoulay et Michèle Emmanuelli, de l’École de Paris (Université Paris 5 Descartes).

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
22
Q

Quels sont les fondements théoriques de l’approche d’Exner ?

A

Perspective pragmatique au sein d’une théorie de la personnalité qui définit :

  • des styles défensifs (vs mécanismes de défense),
  • des conduites mentales (vs conduites psychiques),
  • des perceptions de soi et d’autrui, d’affects et des processus cognitifs (vs des conflits psychiques internes et externes).

On estime aujourd’hui que ces concepts renvoient à un modèle théorique cognitivo-perceptif.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
23
Q

Quelles sont les opérations cognitives que recouvre le « Système Intégré » d’Exner ?

A
  1. Un processus d’encodage
  2. Un processus de classification du stimulus
  3. Un processus de rejet par la censure
  4. Un processus de formulation de la réponse
24
Q

Que recouvre le processus d’encodage d’Exner ?

A

Concerne la réception et la médiation des qualités du stimulus.
Consiste à reconnaître et évoquer mentalement toutes les catégories d’objets auxquelles tout ou partie de la tâche peut ressembler.

NB: Intervalle de 5 à 9 secondes entre la saisie de la tâche et la formulation de la réponse => temps de latence entre l’input et l’output (yc classification).

25
Q

Que recouvre le processus de classification du stimulus d’Exner ?

A

La hiérarchisation organisée des réponses est déterminée par :

  • des facteurs psychologiques liés aux « besoins et aux désirs » du sujet,
  • la nécessité d’adéquation à la réalité extérieure.

NB: Information encodée et stockée en MCT puis soumise à un processus de classification par comparaison aux informations stockées en MLT (2 à 3s. suffisent pour encoder le stimulus et classifier au moins 3 réponses).

26
Q

De quoi dépend le processus de rejet par la censure ?

A

De la « désirabilité sociale » du sujet.

  • NB: Influence des idées préconçues sur le test. La censure semble surtout fonction des a priori du sujet et de son jugement de valeur quant à l’accessibilité des réponses.*
  • Moyenne des réponses fournies autour de 22 réponses par protocoles (sur 10 planches) mais on sait que si on pousse l’individu a fournir le + de réponses possible on arrive a une moyenne de 104 réponses chez les sujets non psy et 113 chez les psy => rejet de 3 réponses sur 4.*
27
Q

Qu’indique le processus de formulation de la réponse d’Exner ? Qu’intègre-il ?

A
  • Indique des éléments dominants de la structure de la personnalité du sujet
  • intègre la situation environnementale.
28
Q

Pour quoi le test de Rorschach est-il un outil utile ?

A
  • l’évaluation psychologique,
  • le diagnostic,
  • les indications thérapeutiques,
  • le pronostic.
29
Q

Que suppose la perspective clinique ?

A
  • Que la prise de contact avec le sujet,
  • la mobilisation lors de la passation,
  • et la restitution des données de l’investigation

se déroulent lors d’entretiens cliniques avec le sujet.

Le type de troubles, l’âge, la situation familiale, sociale et professionnelle, l’histoire du sujet sont autant d’éléments cliniques à prendre en compte.

30
Q

Dans quels contextes s’inscrit l’évaluation projective ?

A
  • soit dans un contexte de troubles psychopathologiques,
  • soit dans un contexte de recherche.
31
Q

De quoi s’agit-il dans un contexte de troubles psychopathologiques ? Que permet le test projectif ?

A

Procédures d’investigation à visée diagnostique.

Le test projectif permet d’apprécier l’ensemble des processus psychiques du sujet, afin de proposer une prise en charge thérapeutique adéquate.

32
Q

De quoi s’agit-il dans le contexte de la recherche ?

A

Les situations les plus fréquemment rencontrées associent :

  • demande d’aide
  • collaboration à la recherche.
33
Q

A quoi est fréquemment associé le test du Rorschach ?

A
  • Au TAT : finesse accrue du diagnostic (double argumentation + recueil d’un matériel spécifique sur 2 tests)
  • A des tests d’efficience intellectuelle.
34
Q

Quel est le niveau de congruence entre le test de Rorschach et le TAT ?

A
  • Généralement bonne pour des organisations psychiques stables et clairement définies (en termes de psychoses ou de névroses)
  • plus grande précision des diagnostics différentiels avec l’association des deux tests (en particulier pour les fonctionnements limites et narcissiques, selon Chabert, 2007).

Il y a donc sensibilisation d’une épreuve par l’autre dans une perspective d’analyse et de synthèse des diverses modalités du fonctionnement psychique d’un sujet.

35
Q

Que met en évidence la confrontation entre le test de Rorschach et une évaluation cognitive ?

A

Modalités d’investissement et de fonctionnement cognitif sont fortement intriquées avec l’ensemble de l’organisation psychique du sujet mais des écarts peuvent apparaître entre QI et intelligence susceptible d’être repérée dans l’épreuve projective.

NB: études de corrélation entre QI (1), note d’information WAIS (2) et nombre de réponses (3) et nombre de catégories de contenu (4) => faible corrélation entre (1) et (3) et (4) mais plus forte corrélation entre (2) et (3) et (4) => abondance et variété des contenus expriment niveau culturel plus que QI

36
Q

Que permet la restitution au patient du test de Rorschach ?

A
  • De soumettre au sujet les apports du test projectif,
  • Des éclaircissements,
  • Les nouvelles questions qu’il permet de formuler.
37
Q

Que doit prendre en compte le psychologue lors de la restitution au patient ? Que doit-il éviter ?

A

Doit prendre en compte :

  • Les capacités psychiques et cognitives du patient à entendre certaines propositions sur son fonctionnement et à réflchir à des projets d’orientation.

Doit éviter :

  • de figer un diagnostic ou des interprétations narcissiquement blessantes ou culpabilisantes,
  • de formuler un « profil psychologique » rigide dans un jargon savant.
38
Q

De quoi est composé le test de Rorschach ?

A

Comprend 10 taches imprimées sur 10 planches cartonnées.

NB: au verso des planches cartonnées apparaît la mention de l’éditeur, dans le sens conventionnel de l’imprimerie.

39
Q

A quoi correspond la planche I?

A

Tache noire et grise.

NB: chauve-souris, papillon, papillon de nuit

40
Q

A quoi correspondent les planches II et III?

A

Taches noires et rouges

  • NB: réponses les plus fréquentes planche II = deux humains, quadrupède, animal : chien, éléphant, ours, chien*
  • NB: réponses les plus fréquentes planche III = figures humaines*
41
Q

A quoi correspondent les planches IV et V?

A

Taches noires

  • NB: réponses les plus fréquentes planche IV = peaux d’animaux, peaux, tapis*
  • NB: réponses les plus fréquentes planche V = chauve-souris, papillon, papillon, papillon de nuit*
42
Q

A quoi correspondent les planche VI et VII?

A

Taches noires et grises

  • NB : réponses les plus fréquentes planche VI = peaux d’animaux, peaux, tapis*
  • NB : réponses les plus fréquentes planche VII = têtes ou visages humains*
43
Q

A quoi correspondent les planches VIII, IX et X?

A

Taches « couleurs » du test, des tâches dites « pastels ».

  • NB : réponses les plus fréquentes planche VIII = animal: pas de chat ou de chien, quadrupède*
  • NB : réponses les plus fréquentes planche IX = humains*
  • NB : réponses les plus fréquentes planche VI = crabe, homard, araignée*
44
Q

Quelle est la consigne du test de Rorschach ?

A

« Je vais vous montrer 10 planches et vous me direz à quoi elle vous font penser, ce que vous pouvez imaginer à partir de ces planches ».

45
Q

Qu’est-ce que la « passation spontanée » ?

A

Les planches sont présentées dans l’ordre standard de I à X au patient, qui donne une ou plusieurs réponses à chaque planche, et qu’on chronomètre.

46
Q

Que fait l’examinateur pendant la passation ?

A

Il note par écrit :

  • la totalité du matériel verbal du patient (sans rectification grammaticale ou syntaxique) puisque l’analyse des données repose en partie sur les structures langagières
  • les interventions du psychologue si elles sont nécessaires.
47
Q

Que se passe-t-il après la passation spontanée ?

A

S’effectue une seconde passation dite « enquête », au cours de laquelle le sujet est invité à regarder une seconde fois les planches et à préciser, si nécessaire, certaines caractéristiques de ses réponses ou d’en apporter d’autres.

48
Q

Quelles sont les 4 catégories de cotation communes à chacun des deux modèles ?

A
  1. La localisation de la réponse sur la tâche
  2. La manière dont la réponse est formulée
  3. Le contenu de la réponse
  4. La présence d’une ou de plusieurs réponses statistiquement les plus fréquentes
49
Q

Quelles sont les deux cotations supplémentaires ajoutées par Exner ?

A
  1. Le degré d’organisation perceptive,
  2. Les cotations spéciales (aspects subjectifs => repérage des éléments singuliers du discours du sujet).
50
Q

Qu’a rajouté l’Ecole de Paris ?

A

L’épreuve des choix de deux planches (plus ou moins 2).

51
Q

Par quoi se termine la cotation ?

A

Par la rédaction :

  • d’un Psychogramme pour l’Ecole de Paris,
  • d’un Résumé Formel pour Exner.

Cette synthèse des données cliniques est quantitative, qu’il faudra dans un second temps d’analyse, transformer en synthèse qualitative. C’est l’objet de l’interprétation.

52
Q

Sur quoi se fonde l’interprétation d’un protocole de Rorschach ?

A
  • sur les données cliniques transformées en données quantitatives,
  • sur les fondements théoriques de chacun des deux modèles (psychanalytique et cognivo-comportemental).
53
Q

Par rapport à quoi est examinée chaque catégorie de critères de cotation ?

A

Par rapport à des tables normatives statistiques.

Un critère de cotation n’est jamais interprété seul mais mis en relation avec d’autres critères de cotation.

54
Q

A quoi renvoie chaque catégorie de critères de cotation ?

A
  • Soit à des caractéristiques cognitives et comportementales de la personnalité,
  • Soit à un fonctionnement psychique spécifique en termes de mécanismes de défense préférentiels et de conflits psychiques entre réalité externe et réalité interne.
55
Q

Qu’est-ce qui est produit in fine ?

A

Chaque catégorie est ainsi analysée et fait l’objet d’un compte-rendu résumant les forces et les faiblesses du sujet en termes :

  • de fonctionnement psychique
  • de processus cognitifs,

et les propositions éventuelles de prise en charge thérapeutique.