6.Troubles et détresses respiratoire Flashcards

1
Q

Généralités

De très nombreuses situations peuvent entraîner une détresse
respiratoire :

A
  • une insuffisance d’O2 dans l’air inspiré :
  • une insuffisance du débit d’air dans les poumons :
  • une perturbation des échanges gazeux alvéolaires :
  • une perturbation des échanges gazeux cellulaires :
  • une atteinte des commandes nerveuses de la respiration :
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2
Q

Généralités

Signes généraux

A

• Signes respiratoires :

  • essoufflement au repos ou au moindre effort ;
  • sensation de manquer d’air, d’étouffer ;
  • impossibilité ou difficulté à parler qui peut être évaluée encomptant les syllabes ou mots courts qui sont dits en un souffle ou bien en demandant à la victime de compter jusqu’à 10 lentement sans reprendre sa respiration (très grave si inférieur à 5) ;
  • polypnée, respiration rapide et superficielle ;
  • bradypnée (respiration lente qui peut précéder l’arrêt respiratoire) ;
  • efforts visibles pour respirer (signes de lutte) :

▪ tirage des muscles du cou, des muscles intercostaux ;
▪ balancement thoraco-abdominal ;
▪ battement des ailes du nez (surtout en pédiatrie) ;
▪ bruits respiratoires anormaux, témoins de l’encombrement ou l’obstruction des voies aériennes ;

baisse de la saturation en O2, reflet de l’importance de la
détresse.

• Aspect de la peau (ils sont la conséquence de mauvais échanges gazeux) :

  • cyanose (signe de détresse majeure) ;
  • sueurs ;
  • moiteur.

• Autres signes dus à l’interaction des grandes fonctions vitales :

  • signes cardio-vasculaires associés : tachycardie, hypertension artérielle (signes de tentative de compensation par le système circulatoire), douleur thoracique évoquant une souffrance cardiaque due à l’hypoxie ;
  • signes de souffrance cérébrale : anxiété, agitation, somnolence, coma.
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3
Q

L’obstruction des voies aériennes par un corps étranger

B. L’obstruction totale (ou quasi totale)

B.2 Signes spécifiques

A
  • ne peut plus parler oufait un signe « oui » de la tête lorsqu’on lui demande si elle s’étouffe ;
  • ne peut pas crier ou pleurer s’il s’agit d’un enfant ;
  • aucun son n’est audible hormis, parfois, le bruit de l’effort respiratoire (obstruction quasi totale) ;
  • garde la bouche ouverte ;
  • ne peut pas tousser ;
  • ne peut pas respirer ou fait des efforts respiratoires sans que l’air ne sorte ou ne rentre.
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4
Q

L’obstruction des voies aériennes par un corps étranger

B. L’obstruction totale (ou quasi totale)

CAT

A

Chez une victime consciente
Chez l’adulte et l’enfant :
❶Laisser la victime dans la position où elle se trouve, en général debout ou assise.
❷Donner de 1 à 5 « claques » vigoureuses dans le dos
❸Réaliser 1 à 5 compressions abdominales, en cas d’inefficacité des « claques » dans le dos.
❹Vérifier l’efficacité des manœuvres de désobstruction par :

  • le rejet du corps étranger ;
  • l’apparition d’une toux chez l’adulte et de cris ou de pleurs
  • chez l’enfant et le nourrisson ;
  • la reprise de la respiration.

En cas d’inefficacité d’une série de 5 claques dans le dos et de 5 compressions abdominales, vérifier que le corps étranger n’est pas dans la bouche de la victime. S’il est visible et accessible, le retirer délicatement.

Si l’obstruction persiste, il faut réaliser à nouveau les manœuvres de désobstruction décrites ci-dessus (« claques » vigoureuses dans le dos puis compressions abdominales).

Ces manœuvres seront :

  • arrêtées en cas de désobstruction ;
  • modifiées si la victime devient inconsciente.

❺Calmer et rassurer la victime en lui parlant, après rejet du corps étranger.
❻Administrer de l’O2 par inhalation si nécessaire
❼Contacter la coordination médicale

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5
Q

L’obstruction des voies aériennes par un corps étranger

B. L’obstruction totale (ou quasi totale)

CAT

A

• Chez certaines personnes, quand les compressions abdominales sont impossibles à réaliser (exemple des personnes obèses, des femmes enceintes ou des personnes
handicapées), elles sont remplacées par des compressions thoraciques.

• Chez un nourrisson en complément des claques dans le dos , les compressions abdominales seront remplacées par des compressions thoraciques identiques à celles de la réanimation cardio-pulmonaire mais réalisées plus lentement et plus profondément. La souplesse du thorax du nourrisson améliore l’efficacité de la désobstruction.

De petits corps étrangers peuvent passer dans les VA et dans les poumons, et provoquer des complications secondaires.

Les manœuvres de compressions thoraciques ou abdominales, même lorsqu’elles sont réalisées correctement peuvent entraîner des lésions internes.

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6
Q

L’obstruction des voies aériennes par un corps étranger

B. L’obstruction totale (ou quasi totale)

CAT

A

Chez une victime devenue inconsciente
Il faut :
❶Allonger la victime sur le sol.
❷Débuter immédiatement une RCP par les compressions thoraciques, quel que soit l’âge de la victime. Utiliser cardio- pompe, DSA et canule oro-pharyngée (systématiquement chez l’adulte et l’enfant, si nécessaire chez le nourisson et
le nouveau-né) en 30/2 chez l’adulte et 15/2 chez l’enfant, le nourisson et le nouveau-né
❸Demander un renfort médicalisé dès que possible.
❹Demander un engin de prompt secours, si nécessaire
❺Suivre les indications du DSA et adopter la conduite à tenir adaptée si les insufflations sont inefficaces rechercher rapidement dans la bouche la présence du corps étranger :

  • le corps étranger n’est pas visible : reprendre la RCP ;
  • le corps étranger est visible : retirer le corps étranger ;

apprécier simultanément le pouls et la ventilation ;
adopter la conduite à tenir adaptée (victime inconsciente, en arrêt respiratoire ou cardiaque).
❻Surveiller ou poursuivre le RCP.

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7
Q

L’obstruction des voies aériennes par un corps étranger

C. L’obstruction partielle

Signes spécifiques

A

Rechercher par l’interrogatoire de la victime ou de son entourage :
• les circonstances ;
• la taille et la nature du corps étranger.

La victime :
• parle ou crie s’il s’agit d’un enfant ;
• tousse vigoureusement ;
• respire difficilement et bruyamment, avec le plus souvent un sifflement inspiratoire ;
• reste parfaitement consciente.

Rechercher simultanément les signes généraux d’une détresse ou
d’un trouble respiratoire

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8
Q

L’obstruction des voies aériennes par un corps étranger

C. L’obstruction partielle

CAT

A

❶Installer la victime dans la position où elle se sent le mieux (souvent assise).
❷Encourager la victime à tousser pour expulser le corps étranger tout en la rassurant.
❸Administrer de l’O2 par inhalation si nécessaire
❹Réaliser un bilan secondaire.
❺Contacter la coordination médicale.
❻Surveiller la respiration de la victime en permanence.
❼Préparer la médicalisation de la victime si nécessaire.
❽Transporter la victime en milieu hospitalier systématiquement.

Dans le cas où une prothèse dentaire serait déplacée et accessible,
il conviendra de l’ôter complètement.

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9
Q

L’arrêt respiratoire

B. Signes spécifiques

A

Décrit dans le bilan primaire, il se fait sur l’association de 3 signes principaux :
• l’inconscience de la victime, parfois précédée de convulsions ;
• l’arrêt de la respiration ;
• la présence d’un pouls carotidien encore perceptible.

Une fois les manœuvres de ventilation artificielle débutées et les
moyens demandés, rechercher :

  • le(s) facteur(s) déclenchant(s) : fausse route, noyade, prise de drogue, de médicaments, effort… ;
  • les antécédents
  • le traitement en cours ;
  • les symptômes précédant l’arrêt respiratoire
  • la température corporelle particulièrement en cas de suspicion d’hypo ou d’hyperthermie (noyade, intoxications, hyperthermie maligne d’effort, surinfection pulmonaire)
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10
Q

L’arrêt respiratoire

CAT

A

❶Sauvegarde immédiate.
❷Conscience : la victime est inconsciente.
❸Respiration : la victime ne respire pas.
❹Pratiquer 5 insufflations s’il s’agit d’un nouveau-né, d’un nourrisson, d’un enfant ou d’un noyé, en étant particulièrement attentif aux réactions éventuelles de la victime (mouvements, toux, reprise de la respiration).
❺Circulation : la victime présente un pouls.
❻Réaliser des cycles de 10 insufflations
Chez le nouveau-né, le nourrisson, l’enfant et le noyé, si l’appréciation de la circulation est réalisée simultanément à celle de la respiration, les 5 insufflations initiales seront incluses dans le premier cycle d’insufflations.

Si les insufflations réalisées n’entraînent pas de soulèvement de la poitrine, le sapeur-pompier doit avant sa prochaine tentative :

  • ouvrir et contrôler la bouche de la victime et retirer tout corps étranger visible ;
  • s’assurer que le tête est bien basculée en arrière et que le menton est tiré vers le haut.

En équipe, la surveillance du pouls devra être permanente durant
ces insufflations.
❼Contrôler simultanément la présence d’un pouls et d’une respiration à l’issue des insufflations et adopter la conduite à tenir adaptée :

en l’absence de pouls et de respiration, adopter la conduite à tenir devant un arrêt cardiaque avec mise en œuvre immédiate du DSA ;

en présence de pouls et en l’absence de respiration, renouveler le cycle insufflations – contrôle pouls/respiration, jusqu’à évolution de la situation ou l’arrivée de l’équipe médicale ;

en présence d’une respiration efficace, placer la victime dans une position adaptée à son état de conscience, sous oxygène, et en maintenant une surveillance permanente.
❽Demander un renfort médicalisé dès que possible.

Cas du sapeur-pompier isolé

Le sapeur-pompier isolé doit adapter cette conduite à tenir et en particulier :
❶Faire alerter immédiatement les secours si un témoin est présent.
❷Alerter lui-même les secours s’il est isolé :
dès la constatation de l’arrêt respiratoire chez l’adulte ;
après 10 insufflations chez le noyé, l’enfant, le nourrisson et le nouveau-né (sauf nouveau-né à la naissance).

Le sapeur-pompier étant un professionnel entraîné, il prend le pouls même en étant isolé. Il est donc en mesure de faire la différence entre un arrêt respiratoire et un arrêt cardiaque, et d’adopter la conduite à tenir adaptée

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11
Q

Les principales pathologies respiratoires

B. L’asthme

Signes spécifiques

A

Rechercher par l’interrogatoire de la victime ou de l’entourage :

  • les antécédents : date d’apparition de la première crise, AAG, autres maladies ;
  • les hospitalisations antérieures en particulier les séjours en réanimation ;
  • l’heure de début de la crise et éventuellement son caractère inhabituel en durée ou intensité ;
  • la fréquence des crises pendant l’année et la période des dernières crises.

Rechercher ou apprécier :

  • un sifflement et un effort à l’expiration ;
  • des pauses respiratoires, avec disparition du sifflement lorsque l’effort expiratoire et l’épuisement deviennent très importants. L’arrêt respiratoire peut alors survenir à tout instant.
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12
Q

Les principales pathologies respiratoires

B. L’asthme

CAT

A

❶Répéter l’administration du spray bronchodilatateur après avis médical. Il s’agit d’un médicament qui permet de dilater les bronches. L’efficacité des sprays est diminuée en cas de crise grave du fait des difficultés d’inhalation.
❷Permettre à la victime de se pencher en avant, en cas d’épuisement, tout en s’appuyant, si besoin, sur un support telle une table.

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13
Q

Les principales pathologies respiratoires

C. L’œdème aigu du poumon

Signes spécifiques

A

Rechercher par l’interrogatoire de la victime ou de l’entourage :

  • les antécédents du malade : insuffisance cardiaque, OAP, hypertension artérielle, infarctus du myocarde ;
  • les hospitalisations et éventuels séjours en réanimation ;
  • le(s) facteur(s) déclenchant(s) : effort, arrêt d’un traitement anti-hypertenseur, prise exagérée de sel (huîtres), arythmie récente, infection pulmonaire dans les jours précédents ;
  • une douleur thoracique dont on précise l’heure d’apparition (cause ou conséquence de l’OAP).

Rechercher ou apprécier :

  • une toux ;
  • des crépitants ou ronflements, parfois des sifflements respiratoires ;
  • la présence de mousse aux lèvres avec écume blanchâtre ou rosée, signe majeur de gravité ;
  • une hypertension artérielle ou, en cas de gravité extrême une hypotension ;
  • la régularité du rythme cardiaque par la prise du pouls.
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14
Q

Les principales pathologies respiratoires

C. L’œdème aigu du poumon

CAT

A

❶Mettre impérativement en position assise, jambes pendantes, toute victime consciente, ce qui diminue la quantité de sang qui revient au cœur et donc le travail de ce dernier. En cas de détresse circulatoire associée (pouls radial non perçu ou PA < 90 mm Hg), la position est assise 45°, membres inférieurs allongés).
❷Aider à la prise du traitement, après avis du médecin coordinateur

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15
Q

Les principales pathologies respiratoires

Comparaison entre l’asthme et l’OAP

A
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16
Q

Les principales pathologies respiratoires

D. La décompensation d’une insuffisance respiratoire chronique

Signes spécifiques

A

Rechercher par l’interrogatoire de la victime ou de l’entourage :

  • les antécédents du malade : respiratoires et leur ancienneté, tabagisme ancien ou qui dure, cardiaques… ;
  • les hospitalisations et éventuels séjours en réanimation ;
  • le traitement habituel et notamment l’apport d’O2 à domicile : débit, durée journalière ;
  • le(s) facteur(s) déclenchant(s) : en particulier une infection pulmonaire dans les jours précédents ou une rupture d’approvisionnement en O2 ;
  • le traitement déjà entrepris et ses effets, en particulier l’amélioration ou non en augmentant le débit d’O2.

Rechercher ou apprécier :

  • les signes généraux de la détresse ou d’un trouble respiratoire ;
  • la saturation en oxygène basse (< à son taux habituel) ;
  • une augmentation de la toux et des crachats ;
  • la fièvre, témoin d’une infection respiratoire
17
Q

Les principales pathologies respiratoires

D. La décompensation d’une insuffisance respiratoire chronique

CAT

A

❶Administrer de l’O 2 par inhalation si nécessaire :

  • augmenter le débit de 1 à 2 l/min en cas de simple gêne respiratoire ;
  • augmenter le débit à 9 l/min au masque à haute concentration en cas de détresse respiratoire.
18
Q

Les principales pathologies respiratoires

E. L’œdème des voies aériennes supérieures

Signes spécifiques

A

Rechercher par l’interrogatoire de la victime ou de l’entourage :

  • des antécédents allergiques ;

Rechercher ou apprécier :

  • un sifflement à l’inspiration ;
  • une toux incessante ;
  • une impossibilité à déglutir avec crachats de salive ;
  • une modification de la voix qui devient rauque ou éteinte ;
  • une urticaire ou des gonflements (œdème, en particulier au niveau de la face, des lèvres, de la langue, de la luette) en cas d’allergie ;
  • des suies au niveau de la bouche et du nez en cas d’inhalation de fumées d’incendie ;
  • des traces de strangulation ou signes de traumatisme;
  • les signes des troubles ou des détresses neurologique et circulatoire
19
Q

Les principales pathologies respiratoires

E. L’œdème des voies aériennes supérieures

CAT

A

❶En cas d’œdème de Quincke, adapter la position d’attente à l’existence possible d’une détresse circulatoire.
❷ En cas d’œdème d’origine allergique, lorsque la victime possède un traitement sous forme de seringue auto-injectable. Il faudra l’aider à se l’administrer après avis du médecin coordinateur

Chez le nourrisson et le petit enfant, l’épiglottite (infection de l’épiglotte) est une atteinte grave des VAS. L’enfant est assis, épuisé, abattu. Il présente une respiration bruyante, une fièvre élevée.

Il crache, bave car il ne peut plus avaler sa salive.

Il ne faut jamais examiner sa gorge, ni l’allonger mais le garder strictement assis sous peine d’entraîner un arrêt cardiaque immédiat!

Le contact à la coordination doit être fait en urgence.

20
Q

Procédure 6.1 - Prise en charge d’une victime présentant une obstruction des voies aériennes

A
21
Q

Procédure 6.2 - Prise en charge d’une victime présentant un arrêt respiratoire

A