5.Troubles et détresses neurologiques Flashcards
Généralités
B. Signes généraux
- perte de connaissance ;
- troubles de la conscience ;
- coma ;
- convulsions ;
- diminution ou perte de sensibilité ;
- diminution ou perte de motricité ;
- anomalie des réactions pupillaires ;
- altération de la parole ;
- troubles du comportement ;
- céphalées inhabituelles ;
- troubles de l’équilibre ;
- vertiges.
Les syncopes
Signes
Rechercher par l’interrogatoire de la victime ou de l’entourage :
• les circonstances de survenue de la syncope (souvent en fin
de repas, en atmosphère chaude, émotion, effort…) ;
• le mode de survenue : progressif ou brutal ;
• l’existence de signes d’alarme précurseurs (troubles de la
vue, bourdonnements d’oreilles, son de cloches, bouffées de
chaleur…) ;
• une chute éventuelle et ses conséquences ;
• une amnésie de l’épisode ou une perte de connaissance
décrite par l’entourage ;
• parfois des mouvements musculaires (cloniques) rappelant
ceux de la crise d’épilepsie mais de courte durée (< 1 min).
Rechercher ou apprécier :
• des sensations « d’étourdissement » ou « de vertiges » ;
• un pouls lent ou difficilement perceptible ;
• une pâleur, des sueurs ;
• des troubles de la vision, une réduction du champ visuel ou
des mouvements oculaires anormaux ;
• des manifestations sonores comme des bourdonnements
d’oreille, des sons de cloches… ;
• des nausées ou des vomissements ;
• une perte d’urine ;
• une absence de morsure de langue ;
• la présence de traumatismes éventuels, si chute ;
• les signes généraux d’un trouble ou d’une détresse
neurologique ;
• les signes des détresses respiratoire ou circulatoire.
Les syncopes
CAT
❶Allonger à plat dos la victime consciente, en surélevant les
jambes afin de faciliter la récupération.
❷Mettre en PLS jusqu’à une reprise de conscience complète
❸Immobiliser la tête et le rachis en cas de chute brutale lors de la syncope ou au moindre doute.
❹Administrer de l’O2 par inhalation si nécessaire.
Les pertes de connaissance prolongées ou comas
Signes
Rechercher par l’interrogatoire de la famille ou des témoins :
• les circonstances de survenue : traumatismes, intoxications (rechercher des boîtes de médicaments des bouteilles d’alcool…), une maladie (rechercher de l’insuline dans le réfrigérateur si aucune cause n’est retrouvée…).
Rechercher ou apprécier :
- les signes généraux d’un trouble ou d’une détresse neurologique, notamment la profondeur du coma par le score de Glasgow ou des mouvements anormaux, convulsions ;
- les signes des détresses circulatoire (en particulier un pouls lent ou difficilement perceptible) ou respiratoire ;
- la réaction pupillaire ;
- des signes de traumatisme ;
- des sueurs abondantes et une grande pâleur ;
- une morsure de la langue ou une perte d’urine ;
- une odeur anormale de l’haleine (alcool, odeur de pomme…) ;
- des vomissements alimentaires ou sanglants ;
- des traces de piqûre récentes ;
- la température corporelle ;
- la glycémie capillaire ;
- les traitements suivis ;
- l’horaire de la perte de connaissance ;
- les modalités d’apparition du coma : brutal ou progressif, précédé d’une fatigue extrême, d’une agitation (hypoglycémie), de maux de tête, de vomissements ;
- les antécédents médicaux et chirurgicaux
A. Les accidents vasculaires cérébraux et les hémorragies méningées
Définition
Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) correspondent à un arrêt brutal de la circulation sanguine dans une partie du cerveau.
Ils peuvent entraîner des séquelles irréversibles ou le décès de la victime.
Les causes des AVC sont l’obstruction d’un vaisseau sanguin ou l’hémorragie
A. Les accidents vasculaires cérébraux et les hémorragies méningées
Facteurs de risque
- l’âge, qui fragilise les vaisseaux sanguins ;
- l’hypertension artérielle ;
- le diabète ;
- le cholestérol ;
- le tabagisme, l’alcoolisme ;
- les efforts (rupture d’anévrisme) ;
- certains traitements (anticoagulant, aspirine, pilule contraceptive) ;
- l’arythmie cardiaque
A. Les accidents vasculaires cérébraux et les hémorragies méningées
Ischémique/hémorragique
A. Les accidents vasculaires cérébraux et les hémorragies méningées
Signes spécifiques
Rechercher par l’interrogatoire de la victime ou de l’entourage :
• les antécédents (familiaux, facteurs de risque cardiovasculaire, AVC antérieurs, migraines, un trouble du rythme cardiaque à type d’arythmie…) ;
• le facteur déclenchant éventuel (effort, poussée hypertensive…) ;
• l’heure de survenue, c’est-à-dire l’heure du dernier moment où l’état neurologique de la victime était encore normal, d’après elle ou les témoins ;
• la durée des troubles s’ils ont disparu ;
• le traitement en cours ;
• l’état de dépendance ou d’impotence antérieur de la victime (victime grabataire).
Rechercher ou apprécier :
• Les signes spécifiques évocateurs d’un AVC, un seul étant suffisant :
- un déficit de la motricité (hémiplégie, hémiparésie,
- monoplégie, monoparésie) ;
- une anomalie de la parole (aphasie) ;
- une asymétrie de l’expression faciale (paralysie faciale) ;
- un déficit visuel d’apparition brutale (amputation du champvisuel ou déviation du regard).
• Les signes généraux d’un trouble ou d’une détresse neurologique :
- une PCI ;
- des convulsions ;
- des troubles de la sensibilité (fourmillements,anesthésie…) ;
- des troubles de conscience (signe de gravité) ;
- l’orientation spatio-temporelle ;
- des troubles de l’équilibre ou de la marche d’apparition brutale et récente, parfois seuls signes d’AVC ;
- des vertiges d’apparition brutale, parfois seuls signes d’AVC ;
- des céphalées violentes, inhabituelles, d’apparition brutale et sans cause apparente (signe de gravité), parfois seuls signes d’AVC ;
- des vomissements répétés (signe de gravité) ;
- l’asymétrie des pupilles.
• Les signes spécifiques de certaines pathologies responsables d’un AVC ou ressemblant à un AVC :
- la régularité du rythme cardiaque par la prise du pouls (en cas d’arythmie, rechercher son ancienneté) ;
- la symétrie de la pression artérielle entre les deux bras (afin d’éliminer une dissection aortique) ;
- la glycémie (l’hypoglycémie peut donner des signes ressemblants à un AVC).
• Les contre-indications à la réalisation d’une IRM :
- pacemaker ou défibrillateur automatique implantable (DAI) ;
- corps étrangers métalliques intraoculaires ou intracrâniens ;
- certaines valves cardiaques de remplacement.
• Les signes de détresse circulatoire ou respiratoire
A. Les accidents vasculaires cérébraux et les hémorragies méningées
CAT
❶Allonger la victime en position horizontale stricte pour améliorer l’apport de sang au cerveau.
❷Administrer de l’O2, par inhalation si SpO2 < 95 %.
❸Contacter la coordination médicale sur le numéro « urgent » après bilan complet et rapide.
❹Brancarder en position horizontale, sur ordre
B. Les convulsions et l’épilepsie
La crise convulsive généralisée dite « tonicoclonique »
Elle se décompose en 4 phases :
• phase de début, brève :
- la personne pousse un cri et perd brutalement connaissance ;
- elle chute violemment avec souvent :
▪ des plaies du cuir chevelu, de l’arcade sourcilière ;
▪ des traumatismes divers (fracture du nez…).
• Phase tonique, d’une durée comprise entre 30 secondes et
une minute.
Elle se manifeste par :
- un raidissement de tout le corps par contracture des muscles ;
- une contraction violente des mâchoires pouvant entraîner
- une morsure de la langue (sang au niveau des lèvres) ;
- une hypersalivation ;
- un arrêt respiratoire par blocage de la cage thoracique (blocpnée) entraînant parfois une cyanose ;
- une déviation des yeux vers le haut (révulsion oculaire).
• Phase clonique, d’une durée d’une minute environ.
Elle se manifeste par :
- des convulsions : mouvements saccadés en flexion-extension (de la tête et des membres) ;
- parfois une perte d’urine et des matières fécales.
• Phase de récupération, d’une durée de quelques minutes à 30 minutes en moyenne.
- Elle comprend une phase de coma profond sans réaction aux stimuli, suivie d’une reprise progressive de la conscience.
La caractéristique de la crise convulsive généralisée est que le malade ne se souvient jamais de sa crise.
B. Les convulsions et l’épilepsie
La crise convulsive partielle
- la personne peut être consciente ou non ;
- seule une partie du corps convulse. Parfois, il s’agit simplement de la contraction rythmique d’un pouce, des lèvres ou d’une paupière
B. Les convulsions et l’épilepsie
L’état de mal convulsif
Dans certains cas, les crises peuvent se succéder soit de façon :
• continue pendant plus de 10 minutes ;
• discontinue avec ou sans reprise de la conscience entre les crises.
On parle alors d’état de mal épileptique. Il doit être considéré
comme une urgence et nécessite la médicalisation de la victime.
Il ne faut pas confondre les convulsions avec les contractions
musculaires que l’on observe lors d’une crise de tétanie.
B. Les convulsions et l’épilepsie
Signes spécifiques
Rechercher par l’interrogatoire de la victime ou de l’entourage :
• l’existence d’une épilepsie connue ;
• les antécédents (diabète, tumeur cérébrale…) ;
• le(s) facteur(s) déclenchant(s) (arrêt du traitement, intoxication, prise d’alcool, fièvre, traumatisme, grossesse, fatigue…) ;
• l’heure de début et la durée de la crise ;
• le nombre de crises et l’intervalle entre elles avec ou sans récupération de la conscience ;
• le traitement en cours
Rechercher ou apprécier :
• les signes généraux d’un trouble ou d’une détresse neurologique, notamment la persistance des convulsions, parfois discrètes (commissure des lèvres, paupières, pouce…);
• une amnésie totale de l’épisode ;
• un retour progressif à la conscience ;
• la présence d’un traumatisme dû à une éventuelle chute (plaie du cuir chevelu, de l’arcade sourcilière fracture du nez, luxation de l’épaule…) ;
• une possible perte d’urine ou des matières fécales ;
• une morsure de la langue ;
• la température. En cas de fièvre, rechercher un purpura
• la glycémie ;
• des signes de trouble ou détresse circulatoire ou respiratoire (au décours de la crise, la FC et la PA sont souvent élevées par mise en jeu du système sympathique).
B. Les convulsions et l’épilepsie
CAT
❶Mettre la victime en PLS, après vérification de la respiration et de la circulation simultanément.
❷Administrer de l’O2 par inhalation si nécessaire
❸Demander un renfort médicalisé si l’on est en présence d’un état de mal épileptique.
❹Contacter la coordination médicale (sauf si l’on est dans le cas de non-contact).
❺Transporter en milieu hospitalier, particulièrement si : il s’agit d’une première crise chez un épileptique non connu ; la victime présente des crises fréquentes (inadaptation du traitement).
Si la crise a lieu en présence des sapeurs-pompiers :
❶Amortir la chute.
❷Éloigner les objets qui pourraient blesser la victime au moment des convulsions.
❸Protéger la tête en interposant entre la tête et le sol des vêtements, une couverture ou, à défaut, les mains.
❹Mettre la victime en PLS, après avoir vérifié sa respiration, dès fin des convulsions et jusqu’à récupération de sa conscience
❺Administrer de l’O2, par inhalation.(cf. fiche technique 20.1).
❻Ne pas tenter de mettre quoi que ce soit dans la bouche de la victime
C. Les méningites
Signes spécifiques
Rechercher par l’interrogatoire de la victime ou de l’entourage :
• un contact avec une personne atteinte de méningite ;
• les allergies connues (traitement antibiotique à instaurer en urgence).
Rechercher ou apprécier :
Les signes généraux d’un trouble ou d’une détresse neurologique :
• des signes neurologiques particuliers :
- une raideur de la nuque (douleur importante lors de la flexion de la tête) ou flexion impossible ;
- des céphalées violentes ;
- des nausées et, souvent, des vomissements en jet ,
- une photophobie ;
- une position en chien de fusil ;
• des signes infectieux :
- fièvre ;
- un purpura ;
• des signes de détresse circulatoire ou respiratoire