5-Utilisation des drogues et dépendance Flashcards

1
Q

Comment la dépendance a-t-elle été historiquement perçue au début ?

A

Longtemps vue comme une faiblesse morale ou un manque de maîtrise de soi, au lieu d’être considéré comme un problème médical.

Associée au péché ou à une déficience de caractère.

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2
Q

Quelle transformation a eu lieu dans la compréhension de la dépendance au milieu du XXe siècle ?

A

Adoption de la dépendance comme maladie, grâce à la réforme sociale et la médicalisation de la dépendance.

L’American Association for the Cure of Inebriates a été créée en 1870 et est devenue le précurseur du mouvement de tempérance. Son premier principe était : « L’ivresse est une maladie. » L’idée que l’alcoolisme est une maladie n’était pas fondée sur des recherches médicales, mais était motivée uniquement par des préoccupations humanitaires. Les réformateurs sociaux se préoccupaient du bien-être des ivrognes. En décrivant la consommation excessive d’alcool comme une maladie plutôt que comme un péché, ils ont réussi à convaincre les gouvernements et le reste de la société d’offrir un traitement plutôt qu’une punition.

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3
Q

Quel écrivain et quelles organisations ont reconnu l’alcoolisme comme maladie en 1951-1953 ?

A

Le modèle de dépendance comme maladie est était moins populaire jusqu’à sa formalisation au milieu du XXe siècle grâce à :

Écrivain :
* Écrits par E.M. Jellinek, publication de «The Disease Concept of Alcoholism» en 1961

Organisations :
* OMS et AMA.

Ces organisations ont joué un rôle clé dans la transformation de la perception de la dépendance.

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4
Q

Quelles sont les deux idées qui tentent de conceptualiser que la dépendance est une maladie ?

Quel genre de maladie et comme évolue-t-elle?

A

Prédisposition (inné) :
* Nous sommes nés avec la maladie, donc prédisposés à la développer.

Modèle de l’exposition (acquis) :
* Une exposition répétée à une substance mène au développement de la dépendance

Les deux jouent un rôle important!

Réponses : combinaison des facteurs innés et une certaine exposition au fur et à mesure qu’on est exposé peut mener à la création d’une certaine dépendance

À l’examen

Le modèle de la prédisposition met l’accent sur les facteurs génétiques, tandis que le modèle de l’exposition se concentre sur les modifications cérébrales dues à l’utilisation répétée.

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5
Q

Qu’est-ce que la dépendance physique ?

A
  • Afin d’éviter les symptômes de sevrage, la personne continue l’utilisation et ressent une envie de consommer en absence de drogue

Problèmes:
* Possible d’avoir une dépendance sans toxicomanie, et une toxicomanie pour substances sans sérieux sevrage (cocaïne, cannabis)

*Observée au début du XXe siècle avec le sevrage des opiacés et de l’alcool.
*Causée par l’évitement des symptômes de sevrage.

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6
Q

Quel est un exemple de dépendance psychologique ?

A

Dépendance à la cocaïne, craving intense sans symptômes de sevrage sévères.

La dépendance psychologique se manifeste par une envie compulsive et non contrôlé (utilisation néfaste).

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7
Q

Théorie comportementale

Qu’est-ce que la théorie du renforcement positif ?

Skinner

A

La consommation est motivée par le plaisir immédiat.

Problème :
* L’une des raisons pour lesquelles les stimuli de renforcement positifs continuent de contrôler le comportement, malgré les effets néfastes, est qu’ils sont ressentis immédiatement après le comportement, alors que les effets négatifs sont souvent retardés. Un principe du conditionnement opérant est que si un renforçateur est retardé, sa capacité à contrôler le comportement est diminuée.

Le principe actif produit un renforcement positif chez l’individu

*Donc un renforçateur positif (drogue) est un stimulus ajouté agréable qui fait que le comportement (prise de drogues) augmente.
*Exemples incluent l’euphorie et le bien-être.

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8
Q

Quels sont les facteurs influencant la qualité de renforcement d’une drogue (influencent la dépendance) ?

A

Type de drogue :
* Chaque drogue a un différent potentiel d’abus.
* Les psychostimulants comme la cocaïne sont des renforçateurs exceptionnellement robustes.

Dosage :
* Une plus grande dose cause un plus grand effet renforçateur (presque toujours)

Différences individuelles :
* Différences génétiques pourraient être responsable.
* Souches différentes de rats ont des préférences différentes pour les drogues.

Réduction de symptômes :
* Pas soutenu par la recherche
* Théorie qu’une drogue qui réduit certains symptômes préexistants chez un individu auraient plus tendance à être des renforçateurs
* Ex. alcool pour réduire stress, stimulants ou nicotine pour améliorer l’attention chez ceux qui ont le TDAH)

Stress :
* Le stress augmente l’utilisation de drogue et sa capacité comme renforçateur
* Mécanismes neurophysiologiques activés par le stress agissent comme modulateurs de la valeur renforçatrice des drogues (potentialization)

Expériences antérieures :
1. Expériences avec une drogue similaire
2. Expériences avec la même drogue

Ces facteurs peuvent augmenter le potentiel addictif d’une substance.

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9
Q

Qu’est-ce que la théorie de la potentialisation incitative ?

Robinson & Berridge (1993).

A

Tente d’expliquer plusieurs aspects de la dépendance :
1. Le phénomène d’envie / désir (craving), donc le sentiment intense pathologique de vouloir consommer.
2. La persistance du désir même après de longues périodes d’abstinence.
3. La distinction entre le fait d’aimer et de vouloir une drogue

Le système de récompense du cerveau (mésolimbique) devient hypersensible par la prise de drogue :
-Le désir associé à la drogue augmente
-Stimuli (p.ex. personne, place) associés à la prise de drogues deviennent plus saillants (biais), même en absence de celle-ci
-L’augmentation du désir est indépendant de la récompense (diminue)

*Changements du système dopaminergique observés chez les toxicomanes à l’aide d’IRM

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10
Q

Quels sont les trois stades de l’évolution vers la dépendance selon la dérégulation hédonique et adaptation ?

Koob et Le Moal

A
  • Intoxication
  • Sevrage
  • Anticipation / Pré occupation

Leur théorie de la dépendance est un modèle de dépendance hédonique, neurobiologique et psychologique fondé sur un équilibre en constante évolution entre l’activité des systèmes de récompense cérébraux et le recrutement des systèmes anti-récompense qui résulte de la consommation récurrente de drogues.

Chacun de ces stades joue un rôle dans le développement de la dépendance.

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11
Q

Quels sont les principes de base du traitement de la dépendance selon le NIDA ?

A
  • La dépendance est une maladie complexe mais traitable
  • Aucun traitement ne convient à tout le monde
  • Le traitement doit être facilement accessible
  • Traitement efficace qui répond aux multiples besoins de l’individu, et non seulement à sa toxicomanie + adapté selon âge, sexe, ethnie
  • Une durée de traitement adéquate est essentielle (minimum 3 mois)
  • Les thérapies comportementales sont les plus utilisées
  • Les médicaments peuvent être utiles
  • Le traitement doit être flexible et être évalué de manière continue pour s’assurer qu’il répond aux besoins changeants de l’individus
  • De nombreuses personnes toxicomanes souffrent également d’autres troubles psychologiques
  • La surveillance de la prise de substances est importante
  • La désintoxication seule est rarement suffisante pour aider les personnes dépendantes à atteindre l’abstinence à long terme
  • Le traitement peut être efficace même s’il n’est pas volontaire
  • La consommation de médicaments pendant le traitement doit être surveillée en permanence, car des défaillances pendant le traitement se produisent
  • Faire des tests de despistages pour le VIH/sida, Hépatite B et C, tuberculose, etc.

Ces principes guident l’approche thérapeutique dans le traitement de la dépendance.

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12
Q

Quelles approches thérapeutiques comportementales sont utilisées dans le traitement de la dépendance ?

A

Désintoxication assistée (première étape)

Thérapie cognitivo-comportementale (TCC) :
* Un élément central de ce traitement consiste à anticiper les problèmes probables et à aider les patients à élaborer des stratégies d’adaptation efficaces.

Motivation par incitation :
* Échanges d’échantillons d’urine sans drogue contre récompenses incitatives.
* Basé sur des principes de conditionnement opérant.
* Très efficaces pour augmenter la rétention du traitement et promouvoir l’abstinence de drogues.

Thérapie d’amélioration de la motivation :
* Les principes de l’entrevue motivationnelle sont utilisés pour renforcer la motivation à arrêter de consommer des drogues et à élaborer un plan de changement.
* Le MET semble être plus efficace pour impliquer les toxicomanes dans le traitement que pour produire des changements dans la consommation de drogues.

Programmes à 12 étapes :
* Programmes comme Alcoholics Anonymous et Narcotics Anonymous très bien connus.

Ces approches sont variées et adaptées aux besoins des patients.

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13
Q

Quels sont les traitements pharmacologiques pour la dépendance et leur objecitf? ?

A

Traitements de remplacement / substitution :
* Remplacement de drogue par un principe actif semblable, mais à plus longue durée et avec des doses qui diminuent dans le temps.
* Ces thérapies préviennent ou atténuent l’inconfort de la désintoxication, rendant le sevrage plus tolérable.
* Ne suffit pas à régler la toxicomanie par soi-même.

Réduction de récompense :
* Agonistes comme nicotine ou méthadone :
Réduction de risques (environnement supervisé, contrôlé). Moins de fluctuation de concentration de drogue dans le temps (voie orale ou patch)
* Agoniste partiel: Réduction de désir, mais avec effets limités ex. buprenorphine
* Antagonistes: Bloque le récepteur de la drogue – prévention des effets euphoriques ex. naltrexone

Médicaments créant une aversion :
* Crée un effet négatif chez l’utilisateur qui décourage la consommation (ex. disulfiram donne des nausées si prise d’une goutte d’alcool)
* Effet de découragement

Exemples incluent la méthadone pour l’héroïne et le disulfiram pour l’alcool.

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14
Q

On s’intéresse à comprendre quoi avec la dépendence?

A

À comprendre pourquoi les gens utilisent et abusent les drogues.

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15
Q

Quels sont les 2 éléments clés qui permettent de définir ce qu’est une dépendance (troubles liés à une substance)?

A
  1. Consommation pathologique (réduction de contrôle, dosage accru)
  2. Conséquences néfastes (physiques, sociales, comportements à risques, etc.)
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16
Q

Quelles sont les 4 grandes catégories de critères du DSM-5?

Regroupe 11 critères

A
  1. Réduction de contrôle sur la consommation de substance (critères 1-4)
  2. Altération du fonctionnement social (critères 5-7)
  3. Consommation risquée de substance (critères 8-9)
  4. Pharmacologie tels que la tolérance et le sevrage (criètres 10-11)

Gravité du trouble :
* Léger = 2-3 critères
* Modéré = 4-5 critères
* Grave = 6 critères et +

À l’examen

P : pharmacologie (tolérance et sevrage)
A : atténuation fonctionnement social
R : réduction du contrôle sur la consommation
C : consommation risquée

17
Q

Dépendance : maladie acquise par exposition (théories modernes)

A
  • Utilisation occasionnelle ou récréative peut éventuellement mener à la création d’une dépendance, surtout chez certains individus à risque
  • Résultat de changements au niveau du cerveaux résultant de l’exposition répétée à la substance

Les théories modernes de la toxicomanie semblent suivre la description de Leshner d’un processus qui commence par l’usage occasionnel ou récréatif d’une substance qui, chez les personnes vulnérables, finit par dégénérer en une consommation incontrôlable et autodestructrice que nous appelons dépendance (Piazza et Deroche-Gamonet, 2013).

18
Q

Qu’est-ce que le phénomène du oups

A

Sans avoir l’intention, un usage récréationel de substances, particulièrement chez les personnes à risque, mène au développement inévitable de dépendance – par le biais de processus biochimiques mal expliqués au niveau du cerveau.

19
Q

Dépendance physique sans toxicomanie

A
  • Prise de drogues ayant la capacité de produire une dépendance lors d’un traitement médical
  • Signes de tolérance et sevrage (dépendance physique)
  • Sans envie ou perte de contrôle
  • Peut, mais ne doit pas mener à la toxicomanie
  • Conséquences sur les prescriptions (sous-dosage)
20
Q

Toxicomanie sans dépendance physique

A
  • Développement de dépendance purement psychologique
  • Symptômes de sevrage physiologiques minimes ou inexistants
  • Pourtant expérience subjective de symptômes (p.ex. irritabilité, affect négatif, dysphorie, envies) stressants

Ex : le cannabis n’a pas de symptômes de sevrage physiologiques, pourtant beaucoup de gens vont éprouver des symptômes comme l’irritabilité, donc la dépendance physique n’est pas assez pour expliquer la dépendance.

22
Q

Stade 1 (intoxication) de la théorie de la dérégulation hédonique et adaption

Fondé sur l’idée d’un équilibre entre les systèmes de récompenses du cerveau et d’anti-récompenses

A

*Intoxication à une substance - récompense neuronale à l’aide de cicuits incitatifs
* Ne consitue pas une dépendance
* Bien que la consommation aiguë de drogues renforce positivement, active la récompense cérébrale et les circuits neuronaux incitatifs, ce mode de consommation de stade 1 ne constitue pas une dépendance (Koob, 2013b). Au lieu de cela, la progression vers la toxicomanie implique une compulsion de la consommation de substances (c’est-à-dire une perte de contrôle) et le recrutement de processus de renforcement négatif.

23
Q

Stade 2 (sevrage) théorie de la dérégulation hédonique et adaptation

A
  • Recrutement de processus de renforcement négatif
  • Développement d’un état aversif et perte de motivation par les récompenses naturelles
  • L’utilisateur développe un état émotionnel aversif et des signes motivationnels de retrait, notamment une irritabilité chronique, des douleurs physiques et émotionnelles, un malaise, une dysphorie.
  • Perte de sensibilité à la récompense
  • Côté obscus de la toxicomanie au cours duquel la consommation de drogues atténue un état émotionnel négatif dévastateur, agissant ainsi comme un renforçateur négatif
24
Q

Stade 3 (anticipation) théorie de la dérégulation hédonique et adaption

A
  • Envie et rechute vers une prise compulsive de drogues
  • caractérisé par une préoccupation et une anticipation de la consommation de drogues.
  • C’est au cours de cette troisième étape que les individus ressentent une envie et une rechute vers la prise compulsive de drogues, même longtemps après la disparition des symptômes aigus de sevrage .
25
Q

Quels sont les 3 principes principaux des programmes à 12 étapes tels que AA et NA?

A

Acceptation :
* La dépendance est une maladie chronique sur laquelle nous n’avons pas le contrôle.

Abandon:
* Implique de se donner à une puissance supérieure, d’accepter la camaraderie et la structure de soutien d’autres personnes dépendantes en voie de guérison.

Participation :
* Participation aux réunions, 12 étapes, aspect de communauté