5. Le rap Flashcards
Selector et Deejay :
Le selector est au reggae ce qu’est le DJ pour le rap. Et le Deejay/Toaster : le MC.
DJ Kool Herc (1955) :
Clive Campbell est né à Kingston et migre à 12 ans dans le Bronx. Un Symbole de l’immigration de New York.
11 août 1973, il organise chez lui une block party , une fête clandestine autour d’un sound system, comme en Jamaïque : c’est la naissance du Rap.
Grâce à lui le Rap a germé dans les 1970’s à New York dans le Bronx, la circonscription la plus populaire des 5 boroughs (Manhattan, Harlem, Queen, Bronx, Staten Island).
Le Bronx :
Une autoroute est construite entre 1948 et 1972 et déchire le coeur du Bronx. Alors que la population augmentait, le chantier a fait chuter la valeur de l’immobilier et ne restent que les plus pauvres, donc des minorités le plus souvent. L’exode économique mènera à une vraie recomposition ethnique.
Le Bronx tombe dans les mains des gangs, et c’est le contexte violent qui fait le Rap.
Le Rap peut être ainsi vu comme une prise de conscience collective : une autoroute achevée en 1972, suivi d’une nouvelle musique, le Rap, en 1973.
Les battles :
Les rencontres entre MCs et danseurs. Elles créent une concurrence et permettent à certains de se faire connaître.
réf : “Rubble Kings”, documentaire qui inspirera l’album du même nom.
Vocalité du Rap :
Parmi ses origines, le toasting des immigrés jamaïcains. Toaster vient de l’anglais désignant une personne qui “chante en faisant sauter les mots”.
Dans le Rap le toaster c’est le MC. Il improvise des paroles de plus en plus rimés sur une métrique rythmique elle aussi assez identifiable (4 tps + binaire). Il s’agissait au départ d’une transmission orale.
DJ Kool Herc invente le “Merry Go Round” :
Il se concentre sur la partie qui plait le plus : les breaks. Avec ses deux vinyles identiques il isole l’instrumentale et fait disparaître le son des voix et des basses et crée alors le “break”, avec des morceaux de James Brown notamment.
Grâce aux platines il peut répéter ce break à l’infini. Sa technique est nouvelle et elle est idéale pour les danseurs qui peuvent se produire plus longtemps et enchainer les figures.
Kool Herc les appelle les “B-Boys” :
Les “Break-Boys” sont les danseurs. On parle aujourd’hui de danse Hip-Hop, de breakdance, de breaking…
James Brown est important dans l’histoire du Rap car il a inspiré les premiers danseurs de Rap. Comme l’émission TV Soul Train.
Exemple de Crews :
Rock Steady Crew NYC Breakers The Lockers The Electric Boogaloos SalSoul Crew
On voit ces danses dans les films de l’époque comme “Xanadu” ou “Style Wars” 1983, “Wild Style”, “Breakin’”, “Beat Street”…
Le Signifying, le Griot : origines du Rap ?
Le Signifying, de culture afro-américaine, consiste à jouer sur le sens des mots pour mener une critique déguisée face à une oppression/censure quelconque.
Le Griot, aussi appelé barde, est une personne qui officie comme communicateur traditionnel en Afrique de l’Ouest.
Le Jazz comme origine du Rap :
Il y a des duels verbaux dans le Jazz, appelés “Dozen” (cf. Speckled Red), et dans le Jazz Poetry, l’ancêtre du Slam, à l’entre-deux-guerres. Au début, des poètes intègrent dans leur poésie des éléments de Jazz, comme l’improvisation, la répétition, la syncope, etc. La Jazz Poetry fait partie du mouvement dit “Harlem Renaissance”.
Jazz Poetry infuse la Beat Generation : 1960’s, LeRoi Jones refait vivre le Jazz Poetry et intègrent beaucoup de syncopes, répétitions, etc.
réf : “Digitopia Blues” livre de John Sobolo où il défini le Jazz comme un langage afro-américain, tout comme le Jazz Poetry.
LeRoi Jones (1934-2014) :
Né dans le New Jersey, intellectuel, dramaturge, écrivain et essayiste afro-américain. Fondateur du “Black Arts Movement”.
A l’avant-garde d’une forme de théâtre engagé, il s’est fait le chantre de la révolte des Noirs américains contre l’ordre, l’hégémonie et la culture blanche.
Gil Scott-Heron (1949-2011) :
Père fondateur du Rap, Scott-Heron est musicien, poète et romancier américain, célèbre pour ses “chansons-poèmes”.
Reconnu pour ses performances de Spoken Words (chants scandés) fin 1960’s. Il s’impose comme défenseur de la cause noire américaine en décrivant la misère, la violence et la drogue dans les ghettos, en critiquant notamment le gvt Nixon, puis en dénonçant l’Apartheid.
Le titre célèbre de Scott-Heron :
“The Revolution will not be Televised” : il met en parallèle la spontanéité de la révolte et l’impossibilité de la mettre en scène : “On ne verra pas des flics buter nos frères au ralenti à la TV, parce que la révolution sera live”.
The Last Poets :
1968, groupe de New York formé par des voix et des percussions, considéré comme précurseurs du rap et du hip-hop, pionniers de cette culture urbaine.
Le fondateur est un ex-militaire qui choisit d’aller en prison plutôt que d’aller au Vietnam, s’est converti à l’Islam et crée son collectif en prison. Le collectif de poètes et musiciens engagés fini sur la liste noire de Nixon. Ils font partie du Black Arts Movement comme Scott-Heron. Beaucoup de musiciens Rap font référence aux Last Poets.
réf : “Chastisement” album contenant du Jazz Poetry. C’est un mélange excentrique et singulier, un mix de Jazz, Funk, etc.
“Niggers are scare of Revolution”
Nas et The Last Poets ?
Dans son album “Nigger” 2008, Nas fait référence aux Last Poets.