4. Le comportement alimentaire Flashcards
Les deux besoins fondamentaux des cellules?
- Besoins en énergie:
les acides gras (familles des lipides)
le glucose (famille des glucides)
- Besoin en matériaux spécifiques les acides aminés (constitution des cellules) le calcium (constitution des os) le sodium (transmission de l'influx nerveux)
Les voies d’approvisionnement?
- les voies respiratoires qui transportent l’oxygène
- les voies digestives qui transportent et transforment les nutriments
Problème majeur de la voie digestive?
Le problème majeur de la voie digestive est l’apport discontinu, donc la nécessité de faire des réserves de nutriments.
2 organes remplissent cette fonction :
- le foie réalise un stockage à court terme des ressources énergétiques sous forme de glycogène (glucose insoluble)
- les tissus adipeux sont responsables d’un stockage à long terme de l’énergie sous forme de triglycérides (lipides).
La gestion des réserves se fait grâce à 2 hormones. Lesquelles?
L’insuline
Le glucagon
L’insuline
L’insuline est sécrétée lors de l’absorption alimentaire. Elle cible le foie en vue d’une fabrication de glycogène, à partir du glucose transmis par le sang, puis en cas d’excès elle cible les tissus adipeux pour la fabrication de triglycérides (lipogenèse). Ainsi, sous l’effet de l’insuline, les nutriments sont stockés dans les organes de réserve et le taux de sucre dans le sang (glycémie) baisse : l’insuline a donc un effet hypoglycémiant.
Le glucagon
Le glucagon est sécrété en phase de jeune et cible le foie et les tissus adipeux pour la destruction du glycogène et des triglycérides libérant ainsi des acides gras et du glucose dans le sang –> le glucagon a donc un effet hyperglycémiant.
Néoglucogenèse
Le foie dispose de réserves de glycogène pour environ 4 heures. Passé ce laps de temps sans manger, le foie fabrique du glucose à partir du glycérol libéré par le tissu adipeux et à partir d’acides aminés, c’est la néoglucogenèse
Quelles sont les 6 structures cérébrales impliquées dans le comportement alimentaire?
- l’hypothalamus latéral (HL)
- l’hypothalamus ventro-median (HVM)
- le complexe amygdalien
- le cortex orbito-frontal
- le faisceau nigro-strié
- les nerfs trijumeaux
L’hypothalamus latéral
L’hypothalamus latéral peut être considéré comme le centre de la faim car il contient des neurones sensibles au glucose et est responsable de la motivation alimentaire.
3 faits le démontrent :
1/ La destruction du HL provoque des aphagies (affection qui consiste en l’impossibilité de déglutir et à avaler la nourriture) et de l’adipsie (l’absence anormale de la sensation de soif).
2/ La stimulation électrique du HL induit des comportements consommatoires ou en l’absence de nourriture une recherche de nourriture.
3/ L’activité des neurones du HL est modulée par la nature du stimulus présenté (par exemple une banane versus une balle de tennis).
Il cible :
- le tronc cérébral qui : génère des automatismes moteurs ingestifs (mastication déglutition, …), stimule le système végétatif pour préparer la digestion (salivation, contraction du tube digestif,…) et le système d’éveil.
- le noyau accubens (ganglions de la base) qui intervient dans la sélection alimentaire et la sélection des stratégies comportementales adaptées à la recherche de sources d’aliments.
Principal neuromédiateur de l’hypothalamus latéral?
L’orexine.
L’hypothalamus ventro-median
L’hypothalamus ventro-médian a été qualifié de centre de satiété. Chez le rat, lorsqu’il est détruit, l’animal ne semble jamais pouvoir se rassasier de nourriture (Eclancher et Karli, 1971). Toutefois nous noterons que ces effets sont transitoires. En effet, après quelques semaines, l’absorption de nourriture ne dépasse pas beaucoup la normale.
Effet de l’HL et de l’HVM
Ces 2 régions (HVM et HL) exercent des influences antagonistes tant sur le comportement externe que sur les ajustements internes. L’activité du HL renforce l’action des stimuli alimentaires positifs, facilite les réponses liées à l’action de manger et active dans l’organisme la mobilisation et l’utilisation des réserves nutritives. L’activité du HVM renforce l’action des stimuli alimentaires qui provoquent l’aversion, facilite l’évitement de la nourriture et active les mécanismes d’entreposage et de conservation des réserves nutritives internes. Des données indiquent que l’hypothalamus ventro-médian et l’hypothalamus latéral s’inhibent mutuellement. En effet, en pratiquant une lésion partielle dans l’autre région, on peut modérer les effets d’une lésion partielle dans l’une de ces deux régions.
Le complexe amygdalien
Le complexe amygdalien donne une valeur positive ou négative aux stimuli et est à la base des réponses émotionnelles. Dans le cadre de l’alimentation il accorde une valeur hédonique aux stimuli alimentaires.
Selon les parties détruites dans les noyaux du complexe amygdalien, les lésions peuvent entraîner de l’aphagie ou de l’hyperphagie. Les lésions bilatérales des noyaux amygdaliens latéraux engendrent des hyperphagies, alors que les lésions bilatérales des sous-groupes cortico-médians provoquent de l’aphagie.
Le cortex orbito frontal
Il a un rôle d’interface entre le système cognitif (cortex préfrontal) et le système émotionnel (complexe amygdalien). Son rôle est de moduler les réponses émotionnelles en fonction de la situation, des règles morales, sociales et culturelles. En cas de lésion, on observe une absence d’inhibition comportementale : alimentaire, sexuelle,…
Le faisceau nigro-strié
Des dommages sélectifs au faisceau nigro-strié (FSN) produisent plusieurs symptômes d’une destruction de l’hypothalamus latéral. Le FSN est une voie dopaminergique, dont l’origine est située dans le locus niger du mésencéphale qui traverse l’hypothalamus latéral puis le pallidum et aboutit dans l’ensemble putamen/noyau caudé.