4. L'APPROCHE SOCIO-COGNITIVE Flashcards

1
Q

La définition de la psychologie sociale proposée par Beauvois (1999, p.311) met l’accent sur le [… …] du sujet. Ce [… …], dépassant le simple niveau […], rappelle l’insertion du sujet dans un ensemble de [… …] construits essentiellement sur des […] et une [… de … …]. Cette définition de la psychologie sociale prépare la définition d’un type d’approche encore [majoritaire/minoritaire] à l’échelle internationale : l’approche socio-cognitive. Ce courant théorique a pour objet d’investigation majeur les [… …-…].

A

La définition de la psychologie sociale proposée par Beauvois (1999, p.311) met l’accent sur le [positionnement social] du sujet. Ce [positionnement social], dépassant le simple niveau [interpersonnel], rappelle l’insertion du sujet dans un ensemble de [rapports sociaux] construits essentiellement sur des [hiérarchies] et une [distribution de ressources inégale]. Cette définition de la psychologie sociale prépare la définition d’un type d’approche encore minoritaire à l’échelle internationale : l’approche socio-cognitive. Ce courant théorique a pour objet d’investigation majeur les [processus socio-cognitifs].
NB. Avant de donner une définition de base des processus socio-cognitifs il est nécessaire de souligner ce qui fait la spécificité de l’approche socio-cognitive.

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Q

4.1. Caractéristiques de l’approche socio-cognitive
Nous verrons que [l’…] des niveaux d’analyse est un point caractéristique de l’approche socio-cognitive, mais avant de l’aborder il paraît indispensable de s’interroger sur le […] du sujet social de la connaissance tel qu’il est envisagé en psychologie sociale. Il s’agit plus précisément de questionner le sens qui est donné aux concepts de |…] et de […].

A

Nous verrons que [l’articulation] des niveaux d’analyse est un point caractéristique de l’approche socio-cognitive, mais avant de l’aborder il paraît indispensable de s’interroger sur le [statut] du sujet social de la connaissance tel qu’il est envisagé en psychologie sociale. Il s’agit plus précisément de questionner le sens qui est donné aux concepts de |social] et de [connaissance].

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3
Q

4.1.1.1 Le statut du social
Si le social fonde la spécificité de la psychologie sociale, le sens qui lui est attribué par les différents courants théoriques n’est pas sans […]. Par exemple pour les théories qui se situent essentiellement au niveau 2 le social a l’apparence du [… …] et des […] (on devrait plutôt dire des […]) immédiatement en présence. Ce type de psychologie est sociale dans la mesure où il y a […] entre au moins deux individus. Les travaux qui s’en réclament portent par exemple sur [l’… …], et sollicitent essentiellement des sujets en position [d’…] dans des [… de …] auxquels ils ne sont que bien peu [… ou …]. La […], la […] ont mobilisé des paradigmes de recherche au sein desquels les sujets n’étaient pas interpellés en tant qu’individus insérés dans des […] qui leurs sont habituelles, mais plutôt en tant qu’[…] ayant bien voulu se prêter à un [… de …] relativement éloigné de leur […]. Les sujets sont interchangeables et il n’est accordé que très peu d’attention à leurs insertions quotidiennes dans des [… …] qui pourraient éventuellement influencer leur comportement dans ces situations expérimentales

A

Si le social fonde la spécificité de la psychologie sociale, le sens qui lui est attribué par les différents courants théoriques n’est pas sans équivoque. Par exemple pour les théories qui se situent essentiellement au niveau 2 le social a l’apparence du [moment présent] et des [sujets] (on devrait plutôt dire des [acteurs]) immédiatement en présence. Ce type de psychologie est sociale dans la mesure où il y a [interaction] entre au moins deux individus. Les travaux qui s’en réclament portent par exemple sur [l’influence sociale], et sollicitent essentiellement des sujets en position [d’acteurs] dans des [jeux de rôle] auxquels ils ne sont que bien peu [préparés ou habitués]. La [normalisation], la [conformisation] ont mobilisé des paradigmes de recherche au sein desquels les sujets n’étaient pas interpellés en tant qu’individus insérés dans des [positions] qui leurs sont habituelles, mais plutôt en tant qu’[acteurs] ayant bien voulu se prêter à un [jeu de rôle] relativement éloigné de leur [quotidien]. Les sujets sont interchangeables et il n’est accordé que très peu d’attention à leurs insertions quotidiennes dans des [rapports sociaux] qui pourraient éventuellement influencer leur comportement dans ces situations expérimentales

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4
Q

4.1.1.2 Le statut du social
Pour sa part la cognition sociale, de développement encore récent, adopte aussi un [… …]. Les processus de connaissance auxquels elle s’intéresse portent sur des [… …] ([…, …]) avec lesquels le sujet est en […] dans une visée d’action (ou […]). Cependant la cognition sociale limite son champ de réflexion en ignorant des facteurs d’autres niveaux ([…] ou […]), ce qui lui interdit l’accès aux déterminations les plus […]du fonctionnement psychologique.

A

Pour sa part la cognition sociale, de développement encore récent, adopte aussi un [regard social]. Les processus de connaissance auxquels elle s’intéresse portent sur des [objets sociaux] ([personnes, groupes]) avec lesquels le sujet est en [interaction] dans une visée d’action (ou [pragmatique]). Cependant la cognition sociale limite son champ de réflexion en ignorant des facteurs d’autres niveaux ([positionnels] ou [idéologiques]), ce qui lui interdit l’accès aux déterminations les plus [sociétales]du fonctionnement psychologique.

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5
Q

4.1.1.3 Le statut du social

À quoi renvoie “le plus sociétal” évoqué par Beauvois ?

A

Le plus sociétal qu’évoque Beauvois renvoie aux niveaux 3 et 4 de l’explication en psychologie sociale.

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6
Q

4.1.1.4 Le statut du social
En se donnant pour projet d’étudier les êtres humains en tant que « membres de [… …] ou qui occupent des [… …] » (Beauvois, 1999) la psychologie sociale affiche une […] énorme, tellement énorme qu’une partie considérable des chercheurs hésitera à aborder des [… …] plus lourdes à assumer et à justifier que d’autres.

A

En se donnant pour projet d’étudier les êtres humains en tant que « membres de [collectifs sociaux] ou qui occupent des [positions sociales] » (Beauvois, 1999) la psychologie sociale affiche une [ambition] énorme, tellement énorme qu’une partie considérable des chercheurs hésitera à aborder des [sphères explicatives] plus lourdes à assumer et à justifier que d’autres.

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7
Q

4.1.1.5 Le statut du social

Quel constat fait Doise en 1982 ?

A

Doise fait le constat que les variables explicatives de niveaux 3 et 4 sont rarement convoquées dans l’élaboration des modèles théoriques des conduites individuelles.

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8
Q

4.1.1.6 Le statut du social
C’est le constat que fait Doise lorsqu’il écrit que la psychologie sociale* « étudie l’individu avant tout comme un […] et un […] d’informations, […] et […] avec autrui » (Doise, 1982).

A

C’est le constat* que fait Doise lorsqu’il écrit que la psychologie sociale** « étudie l’individu avant tout comme un [intégrateur] et un [organisateur] d’informations, [discutant] et [interagissant] avec autrui » (Doise, 1982).
______________________________________
*Doise fait le constat que les variables explicatives de niveaux 3 et 4 sont rarement convoquées dans l’élaboration des modèles théoriques des conduites individuelles.
**celle de 1982, mais les choses ont-elles radicalement changé ?

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9
Q

4.1.1.7 Le statut du social
C’est en prenant appui sur les deux derniers niveaux que le courant socio-cognitiviste va se construire en tant qu’[… … à … ..]. Avec ce courant l’insertion sociale de l’individu devient ainsi un [… … …]. L’approche socio-cognitive considère « que les activités de l’individu (ses […], ses [faits de …], ses […]) sont plus ou moins réglées par des [… de …] impliquant d’autres individus et une [… de … …] » (Beauvois, Monteil et Trognon, 1991, p.271). Cette définition nous incite à considérer que les activités du sujet à l’égard d’un objet social quelconque sont plus ou moins réglées par la […] du rapport social qui les lie. Ceci nous amène vers le point suivant et l’interrogation du statut de la […] en psychologie sociale.

A

C’est en prenant appui sur les deux derniers niveaux que le courant socio-cognitiviste va se construire en tant qu’[approche psychosociale à part entière]. Avec ce courant l’insertion sociale de l’individu devient ainsi un [facteur explicatif incontournable]. L’approche socio-cognitive considère « que les activités de l’individu (ses [automatismes], ses [faits de conscience], ses [conduites]) sont plus ou moins réglées par des [systèmes de conduite] impliquant d’autres individus et une [structure de supports sociaux] » (Beauvois, Monteil et Trognon, 1991, p.271). Cette définition nous incite à considérer que les activités du sujet à l’égard d’un objet social quelconque sont plus ou moins réglées par la [nature] du rapport social qui les lie. Ceci nous amène vers le point suivant et l’interrogation du statut de la [connaissance] en psychologie sociale.

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10
Q

4.1.2.1 Le statut de la connaissance
L’activité de connaissance telle qu’elle est appréhendée par la psychologie sociale est également un [… …] dans la construction de ses modèles théoriques. Une première approche pose l’hypothèse d’un […] entre la pensée […] et la pensée […] (perspective […] de la connaissance). La connaissance serait donc de même […] quelle que soit l’activité du sujet et les différences observées ne révèleraient que de [… d’…] ([… de …] par exemple). Cette conception des processus de connaissance fait la part belle à l’image d’un individu […], motivé par [l’…] et la […], orienté vers les […. …] des objets qui l’entourent. Cet individu est engagé dans un rapport […] avec l’environnement qu’il se doit de connaître au sens […] du terme. Tout se passe comme si la relation sujet-objet se déroulait en [… …], sans être médiatisée par des variables d’autres niveaux que [l’…]. On reconnaîtra ici l’approche […]. Ce courant peut également évoquer quelques aspects du rapport à [l’…], ce que fait par exemple le courant [… …] ([…, 19..]). Mais comme le note Beauvois (1992) : « ces éléments contextuels ont généralement un statut de […] en ceci qu’ils ne relèvent pas de la [… …] du […. à l’…] ».

A

L’activité de connaissance telle qu’elle est appréhendée par la psychologie sociale est également un [point nodal] dans la construction de ses modèles théoriques. Une première approche pose l’hypothèse d’un [continuum] entre la pensée [scientifique] et la pensée [quotidienne] (perspective [moniste] de la connaissance). La connaissance serait donc de même [nature] quelle que soit l’activité du sujet et les différences observées ne révèleraient que de [degrés d’efficacité] ([biais de raisonnement] par exemple). Cette conception des processus de connaissance fait la part belle à l’image d’un individu [stratège], motivé par [l’exactitude] et la [vérité], orienté vers les [propriétés intrinsèques] des objets qui l’entourent. Cet individu est engagé dans un rapport [binaire] avec l’environnement qu’il se doit de connaître au sens [scientifique] du terme. Tout se passe comme si la relation sujet-objet se déroulait en [apesanteur sociale], sans être médiatisée par des variables d’autres niveaux que [l’intrapersonnel]. On reconnaîtra ici l’approche [cognitive]. Ce courant peut également évoquer quelques aspects du rapport à [l’objet], ce que fait par exemple le courant [cognitiviste contextualiste] ([Tiberghien, 1985]). Mais comme le note Beauvois (1992) : « ces éléments contextuels ont généralement un statut de [contingence] en ceci qu’ils ne relèvent pas de la [nécessité sociale] du [rapport à l’objet] ».

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11
Q

4.1.2.2 Le statut de la connaissance
Le courant de la cognition sociale franchit un cap supplémentaire en modélisant l’activité cognitive de l’individu en tant qu’il est engagé dans des […] au sein desquelles il poursuit des [… d’… …]. L’action du sujet connaissant se fait ici un peu plus […], il devient […]. Mais comme nous avons vu un peu plus haut les facteurs de niveaux […] et […] n’entrent pas dans les théorisations de la cognition sociale. Cependant il semble que certains tenants de la cognition sociale élargissent leur vision du « social » puisque selon Rogier et Yzerbyt (2002) : « les stéréotypes sont également des outils de […], servant à justifier les rapports sociaux tels qu’ils existent dans la société et ainsi à […] le [… …] ».

A

Le courant de la cognition sociale franchit un cap supplémentaire en modélisant l’activité cognitive de l’individu en tant qu’il est engagé dans des [situations] au sein desquelles il poursuit des [buts d’interaction sociale]. L’action du sujet connaissant se fait ici un peu plus [sociale], il devient [pragmaticien]. Mais comme nous avons vu un peu plus haut les facteurs de niveaux [positionnel] et [idéologique] n’entrent pas dans les théorisations de la cognition sociale. Cependant il semble que certains tenants de la cognition sociale élargissent leur vision du « social » puisque selon Rogier et Yzerbyt (2002) : « les stéréotypes sont également des outils de [rationalisation], servant à justifier les rapports sociaux tels qu’ils existent dans la société et ainsi à [légitimer] le [statu quo] ».

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12
Q

4.1.2.3 Le statut de la connaissance
Avec la prise en compte de la nature de la relation entre l’individu et l’objet social s’annonce une deuxième approche des [… de …] dans laquelle se situe le courant […-…]. Ici la connaissance n’est pas uniquement celle d’un [… … …] mais aussi, peut être essentiellement, celle d’un sujet entretenant des [… … …] avec les [… qui l’…].

A

Avec la prise en compte de la nature de la relation entre l’individu et l’objet social s’annonce une deuxième approche des [processus de connaissance] dans laquelle se situe le courant [socio-cognitiviste]. Ici la connaissance n’est pas uniquement celle d’un [sujet scientifique spontané] mais aussi, peut être essentiellement, celle d’un sujet entretenant des [rapports sociaux divers] avec les [objets qui l’entourent].

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13
Q

4.1.2.4 Le statut de la connaissance
D’autres variables explicatives des processus de connaissance sont à l’œuvre, et l’on peut dire avec Beauvois (1992, p.120) que si « la Science pouvait fournir un modèle à l’approche cognitive, [l’…] doit servir de référence à l’approche sociocognitive ».

A

[l’Idéologie]

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14
Q

4.1.2.5 Le statut de la connaissance
En adoptant une lecture socio-cognitive des faits psychologiques nous tenons pour décisifs les facteurs […] et […]. Précisons encore : décisifs mais pas […] car ce serait introduire une causalité […] dans les relations entre les [… …] et les […] d’une part, et les […] d’autre part. Or on sait que les liens entre ces deux sphères d’activités sont […] et […] et non […] ou […] (cette dernière perspective postulerait que les […] dirigent les […] ou inversement). Il s’agit là d’un des points les plus stimulants d’un débat sur les rapports entre […] et […], […] et […], auquel l’approche socio-cognitive apporte une [… …].

A

En adoptant une lecture socio-cognitive des faits psychologiques nous tenons pour décisifs les facteurs [positionnels] et [idéologiques]. Précisons encore : décisifs mais pas [déterminants] car ce serait introduire une causalité [linéaire] dans les relations entre les [insertions sociales] et les [conduites] d’une part, et les [cognitions] d’autre part. Or on sait que les liens entre ces deux sphères d’activités sont [circulaires] et [dialectiques] et non [mécanistes] ou [linéaires] (cette dernière perspective postulerait que les [cognitions] dirigent les [conduites] ou inversement). Il s’agit là d’un des points les plus stimulants d’un débat sur les rapports entre [cognitions] et [conduites], [pensée] et [action], auquel l’approche socio-cognitive apporte une [contribution significative].
_____________________________
NB. Cela dit le thème de notre réflexion n’est pas exactement celui-ci, et nous renverrons le lecteur à des ouvrages de référence pour approfondir la question (par exemple : Abric, 1994 ; Beauvois et Joule, 1981).

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15
Q

4.1.2.5 Le statut de la connaissance
De ce point de l’exposé nous retiendrons l’idée que les conduites et la nature des rapports sociaux que nous avons avec les objets sociaux (choses ou êtres) ont un poids important sur les [processus de connaissance] de ces objets.

A

[processus de connaissance]

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16
Q

4.1.3. Connaissance et rapports sociaux
L’exemple du cours du biochimiste et de l’œnologue permet d’expliciter un peu plus une différence de nature qui peut distinguer certains [… de …], et fixe par la même occasion une partie du cadre théorique de référence qui guide notre travail.

A

[processus de connaissance]

17
Q

4.1.3. Connaissance et rapports sociaux
Le biochimiste et l’œnologue 1/2
Soit un objet : le vin. Soit deux professionnels du vin : un biochimiste et un œnologue. Si l’on envisage le rapport social de chacun des deux professionnels avec l’objet vin, force est de constater que l’un n’emploie pas les mêmes outils que l’autre et par conséquent n’utilise pas non plus les mêmes [… de …]. Le biochimiste équipera sa connaissance de [… …] qui lui permettront de procéder à [l’… …] du précieux liquide. S’en suivra une longue liste de pourcentages, de pics renvoyant à des unités de mesure comme l’acidité, l’éthanol, etc.. La connaissance ainsi acquise donnera des indications sur les [caractéristiques biochimiques] du vin et pourra servir de [… de …] à une éventuelle […], mais simplement sur des critères […]. Cette connaissance de l’objet vin peut être identifiée comme relevant d’un [… … d’…]. Soulignons d’emblée que ce type de connaissance n’est pas le plus […], et qu’il est finalement si peu […] que nos sociétés doivent rémunérer des agents pour qu’il ait des chances d’être mis en œuvre. On pourra dire aussi que les critères de connaissance mobilisés par ce type de rapport renvoient à une [… …] et régie par des [… d’… …]. Le processus de connaissance […] tel que celui du biochimiste en est un parfait exemple.

A

Soit un objet : le vin. Soit deux professionnels du vin : un biochimiste et un œnologue. Si l’on envisage le rapport social de chacun des deux professionnels avec l’objet vin, force est de constater que l’un n’emploie pas les mêmes outils que l’autre et par conséquent n’utilise pas non plus les mêmes [critères de connaissance]. Le biochimiste équipera sa connaissance de [matériels perfectionnés] qui lui permettront de procéder à [l’analyse biochimique] du précieux liquide. S’en suivra une longue liste de pourcentages, de pics renvoyant à des unités de mesure comme l’acidité, l’éthanol, etc.. La connaissance ainsi acquise donnera des indications sur les [caractéristiques biochimiques] du vin et pourra servir de [base de décision] à une éventuelle [commercialisation], mais simplement sur des critères [sanitaires]. Cette connaissance de l’objet vin peut être identifiée comme relevant d’un [rapport social d’observation]. Soulignons d’emblée que ce type de connaissance n’est pas le plus [quotidien], et qu’il est finalement si peu [naturel] que nos sociétés doivent rémunérer des agents pour qu’il ait des chances d’être mis en œuvre. On pourra dire aussi que les critères de connaissance mobilisés par ce type de rapport renvoient à une [classification descriptive] et régie par des [méthodes d’investigation formalisées]. Le processus de connaissance [scientifique] tel que celui du biochimiste en est un parfait exemple.

18
Q

4.1.3. Connaissance et rapports sociaux
Le biochimiste et l’œnologue 2/2
Si l’œnologue a une formation scientifique solide, qui emprunte notamment à la biochimie du vin, ce type de connaissance n’est pas celui qu’il mobilise dans son activité professionnelle quotidienne. Qu’il soit attaché à la création du vin ou à sa commercialisation, ses critères de raisonnement et de décisions vont piocher dans un autre registre de connaissances, connaissances qui tiendront plus de [l’… … et « … »] que de la biochimie. Si la base matérielle de son évaluation relève bien évidemment, entre autre, de la structure biochimique du vin la traduction qu’il opère aurait bien du mal à trouver de la place dans les manuels de biochimie (« long en bouche », « notes de fruits rouges », « vin carné »). Son travail lui impose l’emploi de [… d’… … …] qui pourront servir de [… de …] à un éventuel amateur de vin. Ici c’est encore le [… …] et les [… …] qui placent l’œnologue dans un rapport spécifique à l’objet vin, un [… … d’…]. On acceptera que les deux types de connaissance puissent être mis en œuvre par chacun des professionnels, mais les [… …] qui composent leurs quotidiens respectifs leur en imposent un prioritairement. Nous espérons que l’illustration aura permis de cerner l’importance de la nature des rapports sociaux entretenus par un sujet vis à vis d’un objet quelconque dans l’élaboration des [… de …] de cet objet. Il n’échappera pas au lecteur que cette […] des processus de connaissance fait écho à une ligne de démarcation assez nette entre deux types d’approches dans les sciences psychosociales. Il aurait peut-être été plus explicite de prendre directement pour exemple les rapports sociaux impliquant une [… …] dans lesquels sont placés le psychologue quotidien et le chercheur en psychologie. La nécessité éprouvée socialement d’instaurer un rapport social d’observation à l’égard des évènements psychologiques met en exergue l’existence d’un autre rapport, […] celui-là, à ces mêmes évènements. Nous aurions ainsi peut-être pu éviter d’aller chercher dans le vin la justification d’une approche psychosociale intégrant les rapports sociaux comme [… …] dans l’élaboration des processus de connaissance. Mais le détour ne fut pas si désagréable

A

Si l’œnologue a une formation scientifique solide, qui emprunte notamment à la biochimie du vin, ce type de connaissance n’est pas celui qu’il mobilise dans son activité professionnelle quotidienne. Qu’il soit attaché à la création du vin ou à sa commercialisation, ses critères de raisonnement et de décisions vont piocher dans un autre registre de connaissances, connaissances qui tiendront plus de [l’évaluation gustative et « esthétique »] que de la biochimie. Si la base matérielle de son évaluation relève bien évidemment, entre autre, de la structure biochimique du vin la traduction qu’il opère aurait bien du mal à trouver de la place dans les manuels de biochimie (« long en bouche », « notes de fruits rouges », « vin carné »). Son travail lui impose l’emploi de [critères d’évaluation socialement élaborés] qui pourront servir de [base de décision] à un éventuel amateur de vin. Ici c’est encore le [rapport social] et les [conduites associées] qui placent l’œnologue dans un rapport spécifique à l’objet vin, un [rapport social d’évaluation]. On acceptera que les deux types de connaissance puissent être mis en œuvre par chacun des professionnels, mais les [conduites sociales] qui composent leurs quotidiens respectifs leur en imposent un prioritairement. Nous espérons que l’illustration aura permis de cerner l’importance de la nature des rapports sociaux entretenus par un sujet vis à vis d’un objet quelconque dans l’élaboration des [processus de connaissance] de cet objet. Il n’échappera pas au lecteur que cette [dichotomie] des processus de connaissance fait écho à une ligne de démarcation assez nette entre deux types d’approches dans les sciences psychosociales. Il aurait peut-être été plus explicite de prendre directement pour exemple les rapports sociaux impliquant une [connaissance psychologique] dans lesquels sont placés le psychologue quotidien et le chercheur en psychologie. La nécessité éprouvée socialement d’instaurer un rapport social d’observation à l’égard des évènements psychologiques met en exergue l’existence d’un autre rapport, [évaluatif] celui-là, à ces mêmes évènements. Nous aurions ainsi peut-être pu éviter d’aller chercher dans le vin la justification d’une approche psychosociale intégrant les rapports sociaux comme [variable décisive] dans l’élaboration des processus de connaissance. Mais le détour ne fut pas si désagréable.

19
Q

4.2. Les processus socio-cognitifs
Introduction
Maintenant que les statuts du social et de la connaissance tels que les envisage l’approche socio-cognitive ont été abordés, il semble nécessaire de préciser ce que sont les processus socio-cognitifs.
À quoi et à qui emprunte cette partie de l’exposé de ce cours ?

A

Cette partie de l’exposé empruntera beaucoup à « l’esquisse notionnelle » des processus socio-cognitifs présentée par Beauvois et ses collaborateurs dans leur ouvrage de la collection « Perspectives cognitives et conduites sociales » (Beauvois, Joule et Monteil, 1989, p10-12. Les passages cités figureront entre guillemets et en gras). Si elle a aujourd’hui plus de douze ans elle semble encore particulièrement pertinente et claire. Pour autant il ne s’agit pas d’une définition stricte mais plutôt des principaux critères qui permettent d’approcher finement la nature des processus socio-cognitifs.

20
Q
    1. Les processus socio-cognitifs
  1. « Les processus socio-cognitifs sont des processus cognitifs dans lesquels les informations traitées peuvent être dotées d’un [… …] ».
A

[statut social]

21
Q

4.2. Les processus socio-cognitifs
1. « Les processus socio-cognitifs sont des processus cognitifs dans lesquels les informations traitées peuvent être dotées d’un statut social ».
Pourquoi peut-on considérer que ce premier point de définition n’apporte rien de spécifique à la compréhension du concept étudié ?

A

Ce premier point de définition n’apporte rien de spécifique à la compréhension du concept étudié dans la mesure où d’autres approches, comme la cognition sociale par exemple, dotent elles aussi les information traitées d’un statut social. Ce serait plutôt un point de définition a minima, mais nous avons vu plus haut que le statut du social dans les courants théoriques mérite une attention toute particulière. Les points 3 et 4 de cette définition préciseront ce que l’on doit comprendre par statut social dans les processus socio-cognitifs.

22
Q
    1. Les processus socio-cognitifs
  1. « Les processus socio-cognitifs sont des processus par lesquels l’activité cognitive se trouve […], […] ou au contraire […] par des [… …]. »
A
  1. « Les processus socio-cognitifs sont des processus par lesquels l’activité cognitive se trouve [déclenchée], [facilitée] ou au contraire [inhibée] par des [variables sociales]. »
23
Q

4.2. Les processus socio-cognitifs
2. « Les processus socio-cognitifs sont des processus par lesquels l’activité cognitive se trouve déclenchée, facilitée ou au contraire inhibée par des variables sociales. »
L’exemple du biochimiste et de l’œnologue illustre ce deuxième point. Dans le cas du biochimiste le rapport social d’[…] met en œuvre des opérations de type […], alors que le rapport social d’[évaluation] dans lequel se trouve l’œnologue requiert des opérations d’[…]. L’activité de connaissance, […] ou […], découle d’opérations […] dont le caractère […] n’est pas à contester. Par contre, le « contexte » dans lequel ont lieu ces opérations est nécessairement […]. Seule la […] du contexte social et des […] qui le composent peuvent varier et par la même occasion influer sur les [… …] en cours, « les processus socio-cognitifs ne correspondant finalement qu’à [l’…] de ces […] ».

A

L’exemple du biochimiste et de l’œnologue illustre ce deuxième point. Dans le cas du biochimiste le rapport social d’[observation] met en œuvre des opérations de type [descriptif], alors que le rapport social d’[évaluation] dans lequel se trouve l’œnologue requiert des opérations d’[évaluation]. L’activité de connaissance, [descriptive] ou [évaluative], découle d’opérations [cognitives] dont le caractère [nécessaire] n’est pas à contester. Par contre, le « contexte » dans lequel ont lieu ces opérations est nécessairement [social]. Seule la [nature] du contexte social et des [facteurs] qui le composent peuvent varier et par la même occasion influer sur les [opérations cognitives] en cours, « les processus socio-cognitifs ne correspondant finalement qu’à [l’action] de ces [facteurs] ».

24
Q
    1. Les processus socio-cognitifs
  1. « Les processus socio-cognitifs sont des processus cognitifs dont la mise en œuvre implique l’existence d’une […] des [… …] de leur […]. Ainsi n’y aurait-il point de processus cognitifs indépendamment de ses [… d’…], sociales notamment ».
A
  1. « Les processus socio-cognitifs sont des processus cognitifs dont la mise en œuvre implique l’existence d’une [représentation] des [conditions sociales] de leur [élaboration]. Ainsi n’y aurait-il point de processus cognitifs indépendamment de ses [conditions d’élaboration], sociales notamment ».
25
Q

4.2. Les processus socio-cognitifs
3. « Les processus socio-cognitifs sont des processus cognitifs dont la mise en œuvre implique l’existence d’une représentation des conditions sociales de leur élaboration. Ainsi n’y aurait-il point de processus cognitifs indépendamment de ses conditions d’élaboration, sociales notamment ».
Avec cette partie de définition est introduite la conjugaison de [l’… …] du sujet et des [… …] de l’élaboration des processus cognitifs. Certains résultats obtenus lors de recherches portant sur [l’…] et la […] de connaissances trouvent avec cette définition des mécanismes socio-cognitifs une [… …]. C’est le cas des travaux menés par Monteil sur le [… …] et les [… …]. Un des résultats essentiels de ces recherches montre que le […, ou …, …] au sein de l’institution scolaire se conjugue aux [… …] des événements pédagogiques pour déterminer les résultats de l’élève. Ces données viennent mettre en cause certaines [… …] bien ancrées car légitimes dans les mentalités (ou la [… …]). Ainsi les bienfaits stimulants de la compétition au sein de la classe sont sérieusement mis en doute : « Même pour les bons élèves, la compétition interpersonnelle produit un double effet. Positif ou négatif, il dépend de la […] des évènements passés, activés par les [… de l’… …] ou par la [… de …] » (Monteil, 1998). Ce détail de l’argumentation théorique vient en contrepoids d’une conception du social en tant qu’interaction déchargée de valeur […] et […] pour l’individu. Pour synthétiser il semble que l’activité cognitive n’est pas gouvernée simplement par une logique interne à la situation dans laquelle elle a lieu, mais aussi et surtout par [la … que l’… … à … …].

A

Avec cette partie de définition est introduite la conjugaison de [l’histoire sociale] du sujet et des [conditions sociales] de l’élaboration des processus cognitifs. Certains résultats obtenus lors de recherches portant sur [l’acquisition] et la [restitution] de connaissances trouvent avec cette définition des mécanismes socio-cognitifs une [interprétation plausible]. C’est le cas des travaux menés par Monteil sur le [contexte social] et les [performances scolaires]. Un des résultats essentiels de ces recherches montre que le [passé, ou vécu, individuel] au sein de l’institution scolaire se conjugue aux [conditions sociales] des événements pédagogiques pour déterminer les résultats de l’élève. Ces données viennent mettre en cause certaines [pratiques pédagogiques] bien ancrées car légitimes dans les mentalités (ou la [psychologie quotidienne]). Ainsi les bienfaits stimulants de la compétition au sein de la classe sont sérieusement mis en doute : « Même pour les bons élèves, la compétition interpersonnelle produit un double effet. Positif ou négatif, il dépend de la [nature] des évènements passés, activés par les [conditions de l’apprentissage actuel] ou par la [situation de performance] » (Monteil, 1998, p.178). Ce détail de l’argumentation théorique vient en contrepoids d’une conception du social en tant qu’interaction déchargée de valeur [sociale] et [historique] pour l’individu. Pour synthétiser il semble que l’activité cognitive n’est pas gouvernée simplement par une logique interne à la situation dans laquelle elle a lieu, mais aussi et surtout par [la valeur que l’individu attribue à cette situation].

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Q
    1. Les processus socio-cognitifs
  1. « Les processus socio-cognitifs sont des processus de connaissance spécifiques en ceci :
    a) qu’ils portent sur des […] ;
    b) qu’ils sont conditionnés par les [… …]. »
A
  1. « Les processus socio-cognitifs sont des processus de connaissance spécifiques en ceci :
    a) qu’ils portent sur des [valeurs] ;
    b) qu’ils sont conditionnés par les [structures sociales]. »
27
Q
  1. « Les processus socio-cognitifs sont des processus de connaissance spécifiques en ceci : a) qu’ils portent sur des valeurs ; b) qu’ils sont conditionnés par les structures sociales. »
    Il s’agit peut-être du point le plus spécifique à l’approche socio-cognitive car il postule que « le rapport social aux objets est […] de la connaissance que l’on peut en avoir ». Ici la définition monte d’un cran dans la hiérarchie des niveaux explicatifs puisqu’elle fait référence aux […] et aux [… …]. Pour comprendre les processus socio-cognitifs il faut saisir leur […] avec des variables de niveau [?] qui ont souvent à voir avec des […] socialement […] ou [portées par un […], avec des […] et des […] ([… en un … …] par exemple). Pour la suite de notre réflexion il est important de noter que les rapports sociaux sous-tendant les processus socio-cognitifs sont baignés dans un flot de […], […] et […] qui en dernière analyse renvoient très régulièrement à la vaste question de [l’…] et de la […] du monde. Il n’est pas besoin de préciser que les discours à ce sujet résonnent très souvent de [… …] qui donnent son envergure maximale au concept de rapports sociaux.
A

Il s’agit peut-être du point le plus spécifique à l’approche socio-cognitive car il postule que « le rapport social aux objets est [constitutif] de la connaissance que l’on peut en avoir ». Ici la définition monte d’un cran dans la hiérarchie des niveaux explicatifs puisqu’elle fait référence aux [valeurs] et aux [structures sociales]. Pour comprendre les processus socio-cognitifs il faut saisir leur [articulation] avec des variables de niveau [4] qui ont souvent à voir avec des [valeurs] socialement [partagées] ou [portées par un [groupe], avec des [idéologies] et des [croyances] ([croyance en un monde juste] par exemple). Pour la suite de notre réflexion il est important de noter que les rapports sociaux sous-tendant les processus socio-cognitifs sont baignés dans un flot de [valeurs], [croyances] et [idéologies] qui en dernière analyse renvoient très régulièrement à la vaste question de [l’ordre] et de la [marche] du monde. Il n’est pas besoin de préciser que les discours à ce sujet résonnent très souvent de [visions inconciliables] qui donnent son envergure maximale au concept de rapports sociaux.