4 - Base prévention Flashcards
Évolution de la prévention
- 1ère phase : Sens commun, idéologie et intuition
- 2ième phase : Fondée sur la théorie
- 3ième phase : Fondée sur les données empiriques
Dans tous les cas, mais davantage dans la première phase, la prévention repose sur des notions SIMPLISTES, des impératifs moraux et POLITIQUES et sur la promotion davantage que la science.
Prévention en fonction des groupes cibles
Pyramide en haut de l’eau (Prévention), galaxie (universelle), pince (sélective), pancarte avec flèche rouge (indiquée)
Pyramide
- Prévention universelle : Ensemble de la population, groupe de personnes non sélectionnée
- Prévention sélective : Groupe en situation de risques
- Prévention indiquée : Groupe à risques manifeste
Prévention en fonction du moment d’intervention / de l’évolution du problème
Théorie de l’évolution (Prévention en fonction du moment d’intervention), singe (primaire), 2 singes (secondaires), 3 singes (tertiaires)
- Pas de problème : Prévention primaire
But : Empêcher l’apparition des symptômes.
(regroupe la base et le milieu de la pyramide, donc les préventions universelles et sélective) - Problème : Prévention secondaire
But : Empêcher que les symptômes ne deviennent chroniques - Maladie : Prévention tertiaire
But : Empêcher les complications + prévention des rechutes
Quels sont les caractéristiques des volets promotionnel et préventif du stade primaire?
- Promotion de la santé =>
- Favoriser les habitudes et les environnements sains =>
- Construire des forces =>
- EMPÊCHER QU’UN PROBLÈME N’APPARAISSE
- Prévention
- Limiter les habitudes et les environnements nocifs
- Contrer des risques
- EMPÊCHER QU’UN PROBLÈME N’APPARAISSE
Continuum des interventions
- Prévention (Universelle, sélective, indiquée)
- Traitement
- Maintien
Prévention-influence VS prévention-autogestion
Influence (marionnettiste)
Prévention-influence
(Prévenir en avertissant, paternaliste)
- Informer à l’avance, avertir, mettre en garde contre l’indésirable et prendre les mesures en conséquence. Renvoie à l’ART d’intervenir pour aider les gens à
conduire leur propre vie.
- Forme d’influence sur autrui qui vise à assurer leur bien-être.
- Être capable d’agir sur les autres, de les influencer dans le contexte de situation ou de conséquences jugées menaçantes. De les protéger, de les prémunir contre les risques, les dangers, etc.
Prévention-autogestion
(Prévention “que tu te gères)
- Agir à l’avance, devancer, anticiper quelque chose d’indésirable (ou de désirable) de façon à pouvoir l’éviter ou le favoriser. Renvoie à l’ART de conduire sa propre vie.
- Forme de maîtrise de soi afin d’assurer son propre bonheur.
- Être capable d’anticiper, de juger, de prendre des précautions, de gérer son existence pour éviter que quelque chose de désagréable, des problèmes ou des
crises ne surviennent.
Continuum des rapports d’intervention et les caractéristiques impliquées
Main,
- AGIR SUR
- AGIR POUR
- AGIR AVEC
- CAPACITÉ D’AGIR
- AGIR SUR / Pouvoir sur
- CONTRÔLE
- définir pour autrui l’indésirable et imposer les mesures
- AGIR POUR
- NORMALISATION
- définir pour autrui l’indésirable et légitimer les mesures
- AGIR AVEC
- PARTICIPATION
- définir conjointement l’indésirable et les mesures
- CAPACITÉ D’AGIR
- AUTOGESTION
- l’autre définit de façon autonome l’indésirable et les mesures
Diapo 14
Quels sont les enjeux éthiques à la prévention?
Éthique en rouge, boule de cristal (auto-prophétie), reflet du nageur (stigmatisation), test de grossesse (Faux positifs/faux négatifs), le père part (Déresponsabilisation individuelle et collective), médicaments (Effets iatrogènes)
- Stigmatisation due à la participation et au dépistage (sexe, ethnie, etc.) et groupe contrôle (évaluation)
- Prophétie (auto-prophétie)
Mensonge sur l’objectif (ce qui permet d’éviter la stigmatisation - (groupe pour éviter le décrochage scolaire VS pour améliorer la réussite scolaire)) - Faux positifs/faux négatifs
(faux positif = risque d’auto-prophétie. Faux négatif : tu es trop sévère dans tes critères, donc tu passes à coté de gens qui ont besoin d’aide) - Déresponsabilisation individuelle et collective
(J’ai pas besoin de donner de l’argent à quelqu’un qui quête, y’a des programme pour l’aider) - Effets iatrogènes:
Encouragement, Entraînement à la déviance (Ex.: DARE) , Etc.
Pourquoi suivre une méthodologie pour faire de la prévention?
- Afin d’éviter de mener des actions qui font plus de tort que de bien
- Afin d’éviter de mener des actions inefficaces
- Afin d’éviter de laisser des problèmes, moins visibles ou plus délicats à traiter, s’étendre et s’aggraver en l’absence
d’intervention pour s’attaquer à leur cause
=> L’objectif est d’être Utile, Efficace et Non-nuisible et il
importe d’utiliser une démarche systématique et un
plan méthodique d’intervention afin d’y arriver
Il est primordial, afin d’atteindre le but visé par l’intervention préventive en toxicomanie, que les démarches soient bien articulées et évitent toute improvisation. Un processus systématique en 5 temps :
Pamphlet : Dictionnaire, loupe, calendrier, programme information activé, customer feedback
1) Définition du problème
(C’est quoi le problème?)
2) Analyse du problème
(D’où vient le problème?)
3) Planification de l’action
(Comment empêcher le problème?)
4) Mise en œuvre du programme (Comment mettre en œuvre le plan visant à empêcher le problème?)
5) Évaluation de l’action
(Quel bilan tirer de cette mise en œuvre?)
Afin d’être systématique, il faut se
poser une suite logique de question
tout au long de l’intervention (avant,
pendant et après) qui correspondent aux 5 étapes.
Voir aussi la diapo 22
Il existe deux difficultés rencontrées dans la conception de programme qui découlent de lacunes méthodologiques:
- La tendance à négliger la première étape (définition du problème) Importante car elle permet de déterminer la séquence ultérieure des causes et des moyens d’actions, en plus de mettre en jeu à la fois les valeurs des acteurs impliqué et la connaissance des besoins sur le
terrain. - La tendance à «sauter» la deuxième étape (analyse du problème) et passer directement aux moyens d’action.
1) Définition du problème
a) Clarification des valeurs et des besoins
b) Énoncé du but général
Voir Diapo 28
a) Clarification des valeurs et des besoins
Double démarche de clarification: quelle est notre vision de la situation ET quelles sont les connaissances disponibles sur le sujet.
Notre vision de la situation:
* Quel est le problème? Qu’est-ce qu’il faut prévenir? Qu’est-ce qui est indésirable?
* Il s’agit de prendre position au sujet de la problématique.
b) Énoncé du but général
Conclusion de la première étape de la définition de la problématique.
- Éliminer l’incidence
- Réduire l’incidence
- Stabiliser l’incidence
L’état réel de la situation. On cherche ici à savoir (et les indicateurs) :
Carte, règle qui a du Purell, alerte pandémie
- Qui? : Quelle est la population à risque?
Indicateurs sociodémographiques: permettent de décrire les
caractéristiques de la population à risque en termes de bassin, d’âge, de sexe et de territoire. - Quoi : Quelle est l’étendue de la problématique?
Indicateurs sociosanitaires: permettent de décrire les conséquences négatives d’une situation impliquant les SPA, sur les plans physique, psychologique, familial, social (décès, hospitalisation, admission en traitement, accident, perte d’emploi, etc.) - Comment? : Quelle est la gravité de la situation?
Indicateur épidémiologique: permettent de décrire les modèles de consommation et la fréquence de consommation, les profils particuliers, les
contextes et l’évolution de la consommation.
6 techniques de recherche permettant la cueillette de données en relation avec les trois types d’indicateurs (sociodémographiques, sociosanitaires et épidémiologiques)
Arbre avec des articles (cueillette de données),
L’analyse documentaires:
* Recension des écrits
* Revue de presse
L’enquête sur le terrain:
* Sondage
* Consultation d’experts
* L’observation
* L’histoire de vie
BCC (parchemin, La Presse)
Sherlock qui regarde la terre sous la télé (trouve un sondage sous la terre, le passe à quelque en sarrau, ouvre son sarrau et il y a un oeil, musique “c’est l’histoire de la vie”)
IMPORTANT POUR L’EXAMEN : Analyse du problème
a) Identification des facteurs
b) Priorisation des facteurs
- Au cours de la première opération, il est important de nommer le maximum de facteurs sans préoccupations d’ordre opérationnel.
- Vient ensuite la deuxième opération de priorisation des facteurs qui consiste à sélectionner les facteurs sur lesquels portera l’action.
- Il existe trois critères qui permettent de déterminer les priorités dans le cadre de la planification des interventions en santé publique et communautaire:
1) Faisabilité
2) L’acceptabilité
3) La pertinence
Note perso : C’est quoi les causes potentiels/facteur qui amènent ce problème là et sur lesquels je vais agir
Ce qui est difficile, c’est de prioriser les facteurs sur lequel agir. Ça va dépendre de la faisabilité (est-ce qu’on peut agir sur ce facteur). Ex : âge (on ne peut rien faire), l’ignorance (on peut donner des infos. Aussi, est-ce qu’on a assez de ressources monétaire et humaine pour agir. Aussi, le temps que ça prend pour les changer.
Acceptabilité social : il y a des facteurs ou c’est plus difficile de faire des actions dessus. Ex. Le GRIPE analyse ce qu’il y a dans les drogues de rue pour que les consommateurs sachent ce qu’ils vont prendre. À l’époque, ce n’était pas bien vu.
On peut aussi prioriser sur les facteurs qu’on pense qu’ils auront le plus d’effets
3) Planification de l’action
a) Énoncé des objectifs
Cadre stratégique : avoir des objectifs mesurables pour savoir si on a réussi nos objectifs
b) Détermination des activités
En prévention, 3 types de cadres stratégiques
- Stratégies communicationnelles
- Stratégies éducatives
- Stratégies environnementales
Stratégies communicationnelles
Se présente sous deux formes:
* l’information
* La persuasion
Ces deux stratégies sont parmi celles qui sont le mieux établies et sont utilisée très fréquemment (voire surutilisées)
* Le coût (par cher)
* La croyance en l’efficacité des
médias et des messages
* L’aspect visible et spectaculaire
* La longue tradition du recours à l’information comme stratégie préventive depuis 1970
La persuasion peut être
- Émotionnelle
- Réductrice ( minimum d’information, sans contexte. On s’intéresse principalement aux faits favorables à l’impact souhaité)
- Partisane : privilégie un seul point de vue (subjectif, idéologique)
Limites et problèmes de la prévention sous forme de de persuasion et d’information
- Efficacité à court terme
- Effets contraires
- Confusion des genres
- Efficacité à court terme
* L’efficacité est limitée au plan du changement
* Persuasion: tendance à retenir ce qui va dans le sens de
leur conviction (phénomène de la perception et de la
persuasion sélective ou biais de confirmation) - Effets contraires
* L’intervention peut accroître la confusion, voire l’ignorance des individus ciblés.
* Persuasion: susciter des réactions à l’opposé du but recherché lorsque inadéquate. (en opposition) - Confusion des genres
Il est fréquent que les interventions confondent persuasion et information pour plusieurs raisons:
* Mêmes formes
* Information ou persuasion pure = rare
* Impossible de faire abstraction totale de ses valeurs
* Peut transparaître dans sa manière de sectionner et d’organiser les
informations transmises
* Toutes les formes de persuasion comportent une part d’information
* Souvent indissociables, il y a inévitablement une contamination entre les deux registres.
- Stratégies éducatives
Comporte deux volets:
* L’éducation
* Le développement
Éducation :
But : Accroître les habiletés personnelles d’une population
cible, soit en relation avec des situations d’usage de
psychotropes, soit en rapport à des situation générales de
vie.
Ces stratégies prolongent l’action
des stratégies communicationnelles
en un continuum qui va du savoir et
de l’intention de faire aux savoir-
faire et savoir-vivre.
Développement
But : Acquérir des habiletés
générales. On ne vise pas les contextes concernant l’usage de SPA en
particulier.
La classe des stratégies éducative est populaire de nos jours, et ce, pour plusieurs raisons:
- La prise de conscience de l’impact limité des seuls messages, informatifs ou persuasifs, pour
obtenir un impact concret en termes de prévention - La possibilité de mettre en œuvre des activités plus larges, qui intègrent des dimensions informatives et persuasives
- Une tradition d’intervention éducative auprès des tiers (EPAR) pour obtenir un impact sur la cible
principale.
PAR : Population A Risque
EPAR : Entourage de la Population A Risque (ex: parents de population à risque)
Quels sont les habiletés spécifiques visée par l’éducation (en prévention)?
- Dire non à une offre de substance psychoactive;
- Résister aux pressions de pairs, de l’entourage et de la société incitant à consommer des psychotropes, à conduire en état de facultés affaiblies ou à monter dans une voiture conduite par quelqu’un dans cet état;
- Affirmer son choix et ses valeurs relativement à l’usage de SPA par la
communication et l’expression de soi - Faire un usage sécuritaire des SPA en suivant les règles/modalités d’emploi
- Évaluer les risques de situations d’usage afin de faire un choix éclairé et responsable.
Les principales capacités que l’on cherche à améliorer/faire acquérir par le développement sont les suivantes:
- Résoudre des problèmes
- Exprimer ses émotions et ses sentiments
- Affirmer ses opinions et ses valeurs
- Exercer son jugement et son pouvoir personnel
- Reconnaître ses sources d’influence
- Gérer le stress
Stratégies environnementales
But : Agir sur les comportements
d’une population cible, en
modifiant les rapports à
l’environnement dans lequel
elle vit et où circulent les SPA.
* Alors que les stratégies
communicationnelles et éducatives
essaient d’influencer la demande, les stratégies environnementales agissent sur l’offre.
Se présente sous deux volets:
* Contrôle du milieu
* Aménagement du milieu
Contextes d’application
* Médical (Octroi de brevets, contrôle de qualité, ordonnance : Loi sur les Aliments et Drogues)
* Domestique (permis de vente, lieux de consommation, âge légal, heures d’ouverture, promotion, taxation,
composition et présentation des produits, etc.)
* Illicite (possession, trafic, culture, importation : LRDS)
Limites/problèmes des stratégies environnementales :
- Amplification des problèmes
* ex : lois antidrogues qui génèrent une plus grande toxicité des produits et davantage de criminalité associée à leur usage - Déplacement des comportements brimés vers des pratiques plus problématiques
* ex : usage de produits de substitution très toxiques comme les inhalants ou de l’alcool industriel; canalisation des tensions dans de la violence
- Contrôle du milieu
- Force de dissuasion: fait référence à la sévérité des peines encourues pour ceux qui ne respectent pas les
mesures mises en place. - Force de conviction: concerne la probabilité d’être interpellé en rapport au non-respect de ces
mesures. - Formes symboliques de contrôle:
= Il est nécessaire que les formes de contrôle matérielles soit combinée à des formes symboliques de
contrôle.
= Les formes symboliques de contrôle d’une société proviennent de l’éducation, des valeurs partagées, de la morale commune qui favorisent l’autocontrôle des populations face aux comportements à risque.
DIAPO 85