305.2 Tunnel de + de 300m Flashcards
Combien de tunnels défend la BSPP ?
“Pour ce qui la concerne, la Brigade défend une cinquantaine de tunnels d’une longueur supérieure ou égale à
300 mètres, qui représentent près de 60 kilomètres de voies routières et/ou autoroutières.”
Par quoi sont caracterisés les tunnels ?
“les tunnels routiers se caractérisent par une grande
diversité au niveau :
du génie civil (monotubes / bitubes ; unidirectionnels / bidirectionnels ; faible longueur à plusieurs
kilomètres, résistance au feu, etc.) ;
de l’exploitation : Centre d’Exploitation et de Surveillance (CES) ou Poste de Contrôle Tunnels et
Trafic (PCTT) etc. ;
des équipements de sécurité, Issues de Secours (IS), principe de désenfumage, niveau de résistance au feu ;
du volume de trafic.”
Quels sont les éléments de sécurité dont doit disposer un tunnel ?
“un système de détection automatique d’incident qui propose un scénario de mise en sécurité à l’Opérateur
Sécurité Trafic (OST) ;
des dispositifs physiques d’interruption du trafic en entrées de tunnel à commande manuelle ou
automatique depuis le CES ;
des IS (issues vers l’extérieur) tous les 200 m protégées par une porte CF (qui peut avoir été condamnée
de l’intérieur par un verrou fusible en raison de la proximité du sinistre), disposant ou pas de
communication avec le CES ;
des niches de sécurité (extincteur, hydrant, prise de CS ou CH, réseau d’appel d’urgence, volume sans
sortie vers l’extérieur) tous les 200 m ;
des Postes d’Appels d’Urgence (PAU) placés dans les niches de sécurité et dans les aménagements pour
l’évacuation et la protection des usagers, permettant une communication avec le CES ;
des poteaux d’incendie ou des colonnes humides sous 6 bars, débit simultané de 120m3/h, placés de
préférence dans les niches incendies tous les 200m, permettant une alimentation directe des établissements
d’attaque sans besoin d’engin-pompe ;
des colonnes sèches (voire en eau morte sans pression) à alimenter depuis la surface et/ou les têtes ;
des systèmes de ventilation/désenfumage, commandés depuis le CES ;
des intercommunications entre tubes permettant des transferts de victime/matériel ou une attaque protégée,
voire un passage d’engins ;
des systèmes de surveillance du trafic (vidéo), de la qualité de l’air, des niches et IS ;
des dispositifs de récupération des eaux souillées/pollutions.”
A quel aute type de feu peuvent s’apparenter les feux de tunnels ?
“Les feux en tunnel peuvent s’apparenter à des feux en espace clos (espace confiné), cumulant également les
spécificités liées aux ERP (présence de public) et aux IGH (commandement en « aveugle », difficultés de
liaison, différents niveaux d’intervention, etc.).”
Quels sont les principales difficultés pour les intervenants ?
“Les principales difficultés auxquelles seront confrontés les intervenants seront la chaleur et les fumées.
Comme l’indique le graphique ci-dessous, la gravité d’un sinistre en tunnel est principalement liée au type de
véhicule en cause et, le cas échéant, à la nature de son chargement.”
Quele sont les principes fondamentaux d’une intervention en tunnel ?
“Les principes fondamentaux d’une intervention dans un tunnel consistent à mener simultanément :
les opérations de sauvetage et d’évacuation du public resté dans les véhicules ou présent dans le tunnel ;
les opérations d’extinction en établissant directement au plus vite sur les poteaux d’incendie alimentés
(lorsqu’ils existent) les moyens hydrauliques les plus puissants possibles.”
Par quoi sont complétées ces principes ?
“Ces actions sont complétées par :
des reconnaissances dans l’ensemble de l’ouvrage (niches, IS et escaliers qui les desservent..) ;
la prise en compte du public extrait du tunnel (demande de centre d’accueil des impliqués le cas échéant) en
coordination avec la police ;
une maîtrise permanente des liaisons internes et externes ;
un contact permanent avec le CES afin de maîtriser les installations et moyens techniques propres à
chaque tunnel ;”
Sur quoi repose l’intervention en tunnel ?
“L’intervention en tunnel repose sur :
un détachement préconstitué permettant d’effectuer les premières étapes de la marche générale des
opérations ;
des principes d’engagement pour chacun des premiers engins ;
un Poste de Commandement Avancé (PCA) situé au plus près du sinistre, soit au niveau d’une IS, soit
à l’entrée du tunnel ;
un Poste de Commandement Principal (PCP) situé en retrait.”
Quel est le volume d’engin au depart pour feu de tunnel de + 300 m ?
“FEU DE TUNNEL
1 groupe ETARE et 1 groupe commandement (PCTAC)
L’OGC n’est pas obligatoirement COS
1 OGC au CES”
Quel est l’engagement type sur feu de tunnel ?
“l’engagement type des moyens est le suivant :
LE PREMIER ENGIN (EP Cgi ou EP et VL CdG) dénommé par la suite engin AMONT s’engage par
l’IS située immédiatement en amont du sinistre, ou, si le tunnel ne dispose pas d’IS, par la voie qui
correspond au sens de circulation présumé du sinistre ;
la MGO guide les premières actions du COS. Il demande les renforts nécessaires et renseigne le
commandement. L’accès par lequel s’engage l’engin AMONT est appelé « accès principal » pour
l’intervention. C’est à partir de là que s’organise et monte en puissance la chaîne de commandement ;
LE DEUXIEME ENGIN (dénommé par la suite engin SOUTIEN), après reconnaissance du tube non
sinistré dans le cas des tunnels bitubes, se présente, à la tête de tube, dans le sens de circulation. Il ne
s’engage dans le tube que sur ordre du COS, en complément de l’engin AMONT ;
LE TROISIEME ENGIN (dénommé par la suite engin AVAL) s’engage côté AVAL par l’IS située
immédiatement en aval du sinistre, ou, si le tunnel ne dispose pas d’IS, et sur ordre du COS, par le
débouché du sens de circulation présumé du sinistre. Le risque de voir surgir un véhicule ne pouvant être
totalement écarté, il pénètre dans le tunnel avec la plus grande vigilance ;
LE PREMIER OGC se rend à l’accès principal, recueille les premiers renseignements auprès des
différents chefs d’agrès et prend les mesures qui s’imposent. Il établit immédiatement les liaisons avec
l’officier situé au CES afin d’obtenir toutes les informations disponibles ;
LE SECOND OGC se rend au CES et prend le rôle d’officier de liaison.”