3. Dépression post-partum 1/2 Flashcards
DPP dans classif des maladies ?
DPP considérées comme pathologies dépressives atypiques
> pas une catégorie en soi dans les classif internationales
Pas suffisamment d’arguments pour justifier leur individualisation catégorielle
> pas de distinction d’avec dépressions survenant à d’autres moments de la vie
Même prévalence que la dépression en général (10-12%)
> pas + fréquente
- Pas de spécificités dans les signes cliniques, l’évolution, les traitements, les marqueurs biologiques
» syndrome mal caractérisé
> symptômes peuvent être masqués, minimisés, passer pour de la fatigue normale
> mythe maternité heureuse»_space; risque masquage et culpabilité ++
Quand peut survenir la DPP ?
> Survenue en général 4-8 semaines après accouchement,
intensité variable de modérée à forte
> mais aussi démarrage possible dès le dernier trimestre de la grossesse = dépression périnatale
> survenue dans les 12 mois après accouchement
= tjs considéré comme DPP pour certains auteurs, problématiques liées au début de la maternité
Peut durer plusieurs années surtout si pas détectée
Quels types de DPP distingue-t-on ?
DPP mineures ou majeures
> selon degré d’intensité
Dépressions mineures du PP =
Généralités
signes 1 à 3
Handicapantes et préoccupantes quand même
Forme la + fréquente mais la + difficile à repérer
- signes de fatigue au 1er plan
- troubles du sommeil (en partie dus au bébé, mais indicateur de bien-être essentiel)
- perte libido persistante 2-3 mois après l’accouchement
Dépressions mineures du PP =
signes 4 à 6 (CDI)
- culpabilité prégnante de ne pas répondre totalement aux besoins de l’enfant, mais sans forcément d’explication légitime
- difficulté réelle à rép aux besoins de l’enfant : nursing : soins matériels et affectifs à l’enfant
> comportement peut être trop rigide, sans respect de son rythme par exp - irritabilité ou agressivité envers les proches, voire envers le bébé (vigilance risque bébé secoué même si pas de corrélation avérée avec dépression)
> peut avoir des répercussions sur dév psychomoteur de l’enfant
Dépressions majeures du PP (+ rare) =
Risques ?
Signes - - - - \+
> Peut mettre en jeu vies de l’enfant et de la mère
Et altérer relation mère-enfant assez massivement
Signes classiques de la dépression :
- sentiments d’incapacité,
- culpabilité, auto-accusations (mauvais soins apportés à l’enfant),
- anxiété,
- parfois idées suicidaires
+ Diminution importante des contacts dans les soins,
des échanges, des moments ludiques avec l’enfant
Cas clinique Mme Sanchez
> à quoi faire attention dans les ATCD ?
> ATCD familiaux importants
car vulnérabilité génétique intervient dans l’étiologie de certaines dépressions
> Questionner l’absence apparente d’ATCD personnels
car patientes peuvent passer sous silence des épisodes dans l’adolescence notamment
Cas clinique Mme Sanchez
> symptomatologie (au plan cognitif)
- altération des fonctions cog peuvent être des symptômes de la dépression,
> notamment difficultés attentionnelles, troubles mnésiques - bonne orientation : positif, permet d’écarter d’autres diag possibles
Cas clinique Mme Sanchez
> hypo diag ? pourquoi ?
DPP et non simple blues
> car 2 semaines après l’accouchement,
> et des éléments sont apparus dès la grossesse
Cas clinique Mme Sanchez
> en accord avec diag de DPP
comment devrait être le comportement à l’égard de l’enfant (non spécifié, à investiguer) ?
/!\ manque d’éléments sur la nature et la qualité des interactions avec l’enfant, comportement de la mère envers lui, nursing
> si dépression, comportement se limite en général aux soins nécessaires à sa survie, de manière « mécanique », sans expression de tendresse, stimulations, jeu…
Cas clinique Mme Sanchez
> facteurs précipitants (4)
- Nbx éléments fragilisants pendant la grossesse, en particulier le manque de soutien du partenaire, à la fois matériel et moral
- Culpabilité peut être associée aux croyances religieuses
- Insister sur relations familiales :
famille semble importante pour elle or elle en est désormais coupée
> manque de soutien moral et matériel, besoin de mobiliser des ressources psychologiques pour compenser - Biais cognitifs possibles :
perception et interprétation des difficultés avec le bébé (allaitement, coliques) en termes de « punition » pour son non désir de grossesse
» seuil de tolérance + bas qu’une mère non déprimée
> Demander à rencontrer le père pour voir objectivement son implication et pas seulement à travers le jugement de la mère
Cas clinique Mme Sanchez
> Propositions de PeC
- Favoriser soutien social de qualité, lutter contre isolement (pose question pour le pronostic, risque suicidaire éventuel)
> levier social ++ - Rassurer, déculpabiliser, entourer
- Visites à domicile pour faciliter le suivi
- Faire appel aux puéricultrices de la PMI pour l’aider
- Groupes de paroles / LAEP : partage difficultés avec d’autres mères / favoriser moments positifs avec enfants
Symptomatologie de la DPP
> rappel des critères DSM
- Humeur dépressive
- Perte d’intérêt
- Perte ou gain de poids (pas pertinent en post partum)
- Insomnie ou hypersomnie
- Agitation ou ralentissement psychomoteur
- Fatigue ou perte d’énergie
- Sentiment de dévalorisation ou culpabilité excessive
- Diminution aptitude à penser ou se concentrer
- Pensée de mort ou idées suicidaires
> 5 signes dont 1 ou 2 présents pdt au moins 2 semaines et éclosion dans les 4 semaines après l’accouchement
Symptomatologie de la DPP
> particularités possibles par rapport au DSM (5)
- Pb d’endormissement + fréquent que réveil précoce
comparé aux dépressions classiques - Humeur + labile
- Comportements suicidaires et ralentissement PM rares
- perte d’ES dominante mais presque entièrement centrée sur ID et rôle de mère
- Perte de poids pas corrélée à dépression en PP, normale après la grossesse
Selon Chabrol 1998 : 2 formes de DPP
1ère forme avec pleurs intense, détresse plutôt perceptible
2e forme + discrète, pas d’expressivité émotionnelle, atonie
Tableau clinique 1e forme DPP selon Chabrol
> 7 éléments
- Pleurs intenses, sentiment de solitude, hypersensibilité, grande détresse morale
- Difficultés à faire face aux tâches du quotidien
avant même reprise du travail - Dépendance du bébé
provoque rupture avec quotidien avant naissance
» peut susciter désespoir même si enfant désiré
= ambivalence - Cercle vicieux :
détresse mère»_space; agitation du bébé»_space; détresse accrue - Conduites perturbées du bébé
> perçu comme preuve incapacité de la mère
» accroît culpabilité - Phobies d’impulsion
» repli sur soi, honte ++
> à aborder explicitement pour rassurer, verbaliser, couper le schéma dysfonctionnel - Plaintes somatiques :
écarter cause non psy en ayant recours au médecin
Tableau clinique 2e forme DPP selon Chabrol
> 5 éléments
Tableau clinique différent, un peu plus discret
- morosité, atonie affective, indifférence
> symptômes moins bruyants - soins au bébé mécaniques, rigidité dans le suivi des règles de puériculture
- peu d’échanges ou de complicités lors des interactions
- désengagement
- ni souffrance ni plaisir exprimés
Quels outils pour évaluer la DPP ?
Outils ± spécifiques :
- BDI
> dépression en général - EPDS Edinburgh Postnatal Depression Scale
> DPP spécifiquement