2. Psychose puerpérale Flashcards
Prévalence
1/1000 > rare
Signes précurseurs
et 3 étapes
Au début peut ressembler au PPB
Dépression très profonde et intense
Apparition en 3 étapes :
o fatigue très intense et perte de sommeil, cauchemars
o confusion mentale, désorientation,
comportements d’apparence infantile,
troubles de la mémoire,
en alternance avec des moments calmes
o mise en place du délire peu de temps après confusion
Trouble très grave, en général dans les 2 semaines après accouchement
premiers signes dans la 1e semaine
mais similaires au PPB donc peut passer inaperçue
Installation peut aussi être très brutale
En général accentuation progressive des troubles
Contenu du délire
Délire lié dans ses thèmes à la maternité et à l’enfant, centré sur relation mère-enfant
> enfant pas forcément bien perçu, peut être considéré comme le « diable »
» 4% risque passage à l’acte de type infanticide
Délire souvent mal structuré, phéno hallucinatoires, centré sur relation mère-bébé :
peut aller jusqu’à négation de l’accouchement,
remplacement de l’enfant par le diable,
peur maladie, mort du nouveau né…
Autres symptômes en + du délire
Hallu généralisées, visuelles auditives ou cénesthésiques
Asso à trouble de l’humeur :
dépression ou épisode maniaque
avec risque suicidaire dans 5% des cas
Grande fatigue, amaigrissement, sommeil perturbé
Angoisse ++
Souvent majoration vespérale de la confusion (= en fin de journée)
Désintérêt croissant pour le nourrisson
Mélancolie, agitation
> symptômes très lourds, vigilance dès leur apparition, hospitalisation en unité mère-enfant nécessaire,
PeC du partenaire également (2 pour 1000 accouchées admises pour cette raison)
Manif anxiété
Anxiété tjs importante,
sentiment d’étrangeté, dépersonnalisation,
angoisse de mort
Risque suicide ou infanticide > urgence
Evolution
> à moyen
à long terme
Traitements ?
Evolution souvent bonne, retour rapide à la normale en 2-3 mois, rarement évolution chronique
Patho très bruyante et violente
Mais évo favorable dans la majorité des cas, même spontanément sans traitement médicamenteux
Environ 5 semaines sans ttt,
3 semaines avec traitement neuroleptique (lourd donc évité si évitable)
Sismothérapie : si neuroleptiques pas efficaces : sous anesthésie, en général en dernier recours, si dimension mélancolique très importante ne répondant pas aux médicaments
70% des cas = guérison
> Episode unique
20% des cas = récidive grossesse ultérieure sur le même mode
1% des cas = évolution vers trouble bipolaire installé
Rares cas de schizophrénie chronique se développant par la suite
Qui intervient dans la PeC et quand ?
Urgence thérapeutique
> PeC rapide et nécessitant intervention du psychiatre
psychologue interviendra plutôt dans un 2nd temps
ou alors à des fins de réassurance
mais femme souvent peu accessible aux paroles
Quel pb structurel entrave le repérage et accroit le risque de retard de PeC ?
Pb du raccourcissement des séjours en maternité :
2j voie basse, 5-6j si césarienne,
donc possible de sortir sans qu’aucun signe n’ait été repéré pendant le séjour
> > moindre fréquence de repérage dans les services obstétriques, déclenchement une fois rentrées à la maison
risque ++ si mère isolée avec l’enfant chez elle, sans soutien familial
Diag différentiel (5)
- réactivation de psychose de type schizophrénique (vérif ATCD)
- récidives de troubles de l’humeur de type mélancoliques
- décompensation bipolaire
- psychose aiguë organique :
origine infectieuse, type encéphalite, ou origine vasculaire - symptômes d’origine toxique, prise de médicaments (Parlodel) > très rare
Prise en charge
> place de l’enfant ?
- hospitalisation en unité mère-enfant de préférence, ou en psychiatrie, éviter unité fermée, séparation d’avec le bébé
- enfant protégé tout de même du risque de passage à l’acte
- travail pluri, psychiatre, infirmiers, psycho
- Remise en contact mère et enfant progressive en veillant à la sécurité de l’enfant
Prise en charge
> place du partenaire ?
- PeC du partenaire, incité à prendre soin de son enfant, à expliquer que mère pas dispo pour s’en occuper > surveiller comportements de l’enfant (risque refus de s’alimenter…)
- Selon les cas le partenaire peut rester sur place dans l’unité
Prise en charge
> thérapie et traitement
- Soutien psychothérapeutique père et enfant,
puis mère aussi dès que possible :
grande détresse quand prise de conscience de la perte de contrôle, des hallus… accompagnement ++
> > dédramatiser, déculpabiliser, travail prépa retour à la maison, gestion émotions et notamment frustration de ne pas pouvoir tout de suite s’occuper pleinement de leur bébé, vérif qualité du support social
- Ttt médoc»_space; amélioration rapide en général
- Ttt peut continuer qq temps après retour à la maison
- Prévention troubles de l’humeur réactionnels
Psychologue peut intervenir + en amont pour accompagner F ayant déjà eu un épisode lors d’une nouvelle grossesse
Remarques liées à l’étude de cas
> concernant les ATCD et facteurs de risques
Peu d’antécédents, pas de risque prévisible de décompensation de ce type
Dans le passé :
- Terrain anxieux
Phobie de l’obscurité dans l’enfance
- « Vision » de monstres > à relativiser, peur fréquente chez les enfants
En post-partum :
- Surcharge avec préparation du baptême peu de temps après naissance
- Refus qu’on s’occupe de l’enfant > prémices éventuelles du délire de persécution ? hypo de travail, pas possible de confirmer
Remarques liées à l’étude de cas
> concernant la symptomatologie (2)
*Tenir compte de l’influence des traitements prescrits sur le comportement : ralentissement, émoussement des affects…
*Installation insidieuse et progressive du trouble,
apparence de blues bénin au départ
> rend le dépistage compliqué
Remarques liées à l’étude de cas
> concernant les facteurs déclenchants
a priori pas vraiment graves :
- accouchement (si vraiment bien passé)
- conflit avec belle mère