3. Catégorisation Sociale Flashcards

1
Q

3-2 CATÉGORISATION SOCIALE
Lorsque la psychologie sociale reprend cette notion de catégorisation et lui accole le qualificatif “sociale”, elle apporte une vision plus complexe du processus. Développez.

A

En portant son attention sur des objets sociaux, elle rend nécessaire la prise en compte de la valeur sociale de l’objet traité. D’autre part, cette valeur sociale est très souvent liée à la relation que l’individu entretient avec cet objet. Cela pose donc la question de l’identité sociale de l’individu (Tajfel, 1981) comme un élément important dans la catégorisation. Par exemple, un étudiant qui va rencontrer un de ses enseignants dans les couloirs de l’université va le catégoriser en tant que “professeur”, et va se positionner dans un rapport social dissymétrique. Mais ce rapport social peut évoluer. De la même manière que nous pouvons réaffecter un objet de la vie quotidienne dans plusieurs catégories selon l’usage que l’on en a (par ex. un livre pour lire, mais qui peut aussi être détourné de sa fonction initiale et servir de cale dans une bibliothèque), cet étudiant pourra dans une situation extérieure à l’université, avoir un rapport social égalitaire avec son enseignant (si par exemple l’étudiant et le professeur se retrouvent côte à côte dans les tribunes d’un stade pour supporter leur équipe de football).

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Q

3-3 CATÉGORISATION SOCIALE
A. Comment la catégorisation se déroule-t-elle ?
Deux processus majeurs ont été étudiés. Lesquels ?

A

1) la création de catégories

2) l’assimilation

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3
Q

3-4 CATÉGORISATION SOCIALE
A. Comment la catégorisation se déroule-t-elle ?
En quoi consiste la création de catégories ?

A

La création de catégories consiste à repérer des critères d’identification, puis à les assembler de manière à aboutir à la création d’une nouvelle catégorie. Par exemple on peut imaginer que dans un passé très proche, nous avons élaboré une catégorie que l’on pourrait nommer “moyens d’accès à internet”, en regroupant les smartphones (issus d’une catégorie plus ancienne “téléphone”), les ordinateurs fixes, les ordinateurs portables, les tablettes numériques, les TV connectées.

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4
Q

3-5 CATÉGORISATION SOCIALE
A. Comment la catégorisation se déroule-t-elle ?
En quoi consiste l’assimilation ?

A

L’assimilation consiste à attribuer une catégorie existante à un nouvel objet (un nouveau collègue sera associé à la catégorie “collègues”), ou bien à réattribuer une nouvelle catégorie à un objet avec lequel nous avons une antériorité de relation (un collègue qui obtient une promotion et qui devient notre supérieur change de catégorie “collègue” vers “supérieur”).

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Q

3-6 CATÉGORISATION SOCIALE
A. Comment la catégorisation se déroule-t-elle ?
Que ce soit pour la création de catégorie, ou bien pour l’assimilation, les questions qui se posent sont :
- Comment sont choisis les critères d’affectation ?
- Quelles sont les stratégies activées ?
Citez trois modèles disponibles.

A

1) La comparaison au prototype
2) La prise en compte de la fréquence des traits
3) Le calcul de la distance moyenne aux autres éléments de la catégorie

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6
Q

3-7 CATÉGORISATION SOCIALE
A. Comment la catégorisation se déroule-t-elle ?
Décrivez le modèle de comparaison au prototype.

A

*La comparaison au prototype.
Un prototype est un exemplaire représentatif de tous ceux de sa catégorie. C’est l’exemplaire qui possède le plus de traits communs aux objets de cette catégorie. L’objet à catégoriser est comparé au prototype de la catégorie. S’il lui ressemble suffisamment, et s’il est assez différent d’autres prototypes de catégories proches, alors il est affecté à cette catégorie. La principale limite identifiée dans ce modèle est qu’il ne peut fonctionner que si le prototype n’est associé qu’à un nombre limité de traits. Dans le cas contraire, cette stratégie se révèlerait trop coûteuse cognitivement et donc inopérante.

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7
Q

3-8 CATÉGORISATION SOCIALE
A. Comment la catégorisation se déroule-t-elle ?
Décrivez le modèle de prise en compte de la fréquence des traits.

A

*La prise en compte de la fréquence des traits. Selon ce modèle, l’élément à catégoriser n’est pas comparé au prototype. La stratégie consisterait à repérer les traits de cet élément, puis tenter de repérer la catégorie dans laquelle on retrouve, sur l’ensemble des éléments qui la composent, la plus grande partie des traits possédés par l’élément en question.

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8
Q

3-9 CATÉGORISATION SOCIALE
A. Comment la catégorisation se déroule-t-elle ?
Décrivez le modèle du calcul de la distance moyenne aux autres éléments de la catégorie.

A

*Le calcul de la distance moyenne aux autres éléments de la catégorie.
Selon ce modèle, l’élément à catégoriser serait comparé à chacun des éléments présents dans la catégorie, pour déboucher sur un score moyen de distance, ou similarité. L’élément cible serait au final orienté vers la catégorie dans laquelle la distance moyenne serait la plus faible (ou la similarité la plus forte).

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9
Q

3-10 CATÉGORISATION SOCIALE
A. Comment la catégorisation se déroule-t-elle ?
Ces trois stratégies présentent chacune des qualités et des limites spécifiques. Précisez.

A

Ces trois stratégies présentent en effet chacune des qualités que les autres n’ont pas (précision de la comparaison et donc du choix d’affectation), mais aussi des limites (par exemple le coût cognitif associé à des opérations de comparaison systématique).

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10
Q

3-11 CATÉGORISATION SOCIALE
A. Comment la catégorisation se déroule-t-elle ?
Décrivez la tâche imaginée par Reed (1972) dans le but de mieux cerner la fréquence d’utilisation de ces différentes stratégies.

A

Dans le but de mieux cerner la fréquence d’utilisation de ces différentes stratégies, Reed (1972) a proposé à des participants une tâche de classification de visages qui avaient été sélectionnés sur la base de 4 indicateurs objectifs : hauteur, séparation des yeux, longueur du nez et hauteur de la bouche. Reed a ensuite demandé aux participants de verbaliser la stratégie qu’ils avaient utilisée. Il apparaît que plus de la moitié des participants a suivi la stratégie de comparaison au prototype ; un quart des sujets a opté pour la fréquence des traits ; enfin une minorité a suivi la solution la plus coûteuse cognitivement : le calcul de la distance moyenne. L’étude de Reed donne des bases d’analyse intéressantes, mais ses conclusions ne peuvent en aucun cas être généralisées. Enormément de paramètres doivent être pris en compte lorsqu’il s’agit d’identifier les stratégies préférentielles de catégorisation : délai temporel, enjeux de la catégorisation (social, affectif…), contexte global de la situation, pour n’en citer que quelques-uns.

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11
Q

3-12 CATÉGORISATION SOCIALE
A. Comment la catégorisation se déroule-t-elle ?
Énormément de paramètres doivent être pris en compte lorsqu’il s’agit d’identifier les stratégies préférentielles de catégorisation. L’importance de ces paramètres va ainsi fluctuer, selon les enjeux et les contraintes sociales :
- certains seront plus […] que les autres. Par exemple, la [… de …] sera un élément de catégorisation plus opérant que la tenue vestimentaire dans beaucoup de situations.
- certains seront plus […] : il est plus facile de […] et […] un individu issu de son propre [… …] que d’un groupe différent du sien.
- certains seront plus […], ou […], dans les théories […] (ou quotidiennes) que nous employons parfois. Par exemple, les notes en […] seront perçues comme reflétant beaucoup mieux les capacités d’un élève, que ses notes en histoire ou en français.
- certains seront plus [… …] avec les attentes de “valeur sociale” portées par la situation. La tenue vestimentaire d’un vendeur dans l’automobile sera plus […] que celle d’un vendeur en boulangerie.
Les processus conduisant à la catégorisation sont […] et […], et leur activation dépend étroitement du [… …] dans lequel se situe l’individu.

A
  • certains seront plus [saillants] que les autres. Par exemple, la [couleur de peau] sera un élément de catégorisation plus opérant que la tenue vestimentaire dans beaucoup de situations.
  • certains seront plus [familiers] : il est plus facile de [repérer] et [mémoriser] un individu issu de son propre [groupe ethnoculturel] que d’un groupe différent du sien.
  • certains seront plus [importants], ou [centraux], dans les théories [naïves] (ou quotidiennes) que nous employons parfois. Par exemple, les notes en [mathématiques] seront perçues comme reflétant beaucoup mieux les capacités d’un élève, que ses notes en histoire ou en français.
  • certains seront plus [en phase] avec les attentes de “valeur sociale” portées par la situation. La tenue vestimentaire d’un vendeur dans l’automobile sera plus [discriminante] que celle d’un vendeur en boulangerie.
    Les processus conduisant à la catégorisation sont [riches] et [complexes], et leur activation dépend étroitement du [contexte social] dans lequel se situe l’individu.
    Nous allons maintenant aborder les effets de la catégorisation, au niveau de la perception intergroupes…
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12
Q

3-13 CATÉGORISATION SOCIALE
B. Les effets de la catégorisation sur la perception intergroupes
Les effets de la catégorisation sont appréhendés sous l’angle de la […] de la perception : on parle ainsi de [… …].

A

Les effets de la catégorisation sont appréhendés sous l’angle de la [distorsion] de la perception : on parle ainsi de [biais perceptifs].

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13
Q

3-14 CATÉGORISATION SOCIALE
B. Les effets de la catégorisation sur la perception intergroupes
Qu’est-ce que le Biais d’accentuation ?

A

Biais d’accentuation : contraste (dans le cas des différences entre groupes), et assimilation (dans le cas de la ressemblance entre éléments d’un même groupe). Le biais d’accentuation consiste à percevoir des éléments issus de groupes différents, comme étant beaucoup plus différents qu’ils ne le sont en réalité. Pour résumer : deux individus issus de deux groupes seront perçus comme beaucoup plus différents qu’en réalité (contraste), alors que deux individus d’un même groupe seront perçus comme étant beaucoup plus semblables qu’en réalité (assimilation).
Les travaux sur le biais d’accentuation ont d’abord été menés dans le cadre de recherches en psychologie cognitive, et même si l’on y retrouve des auteurs ancrés dans la psychologie sociale (Tajfel et Wilkes, 1963), les objets sur lesquels était analysé ce biais d’accentuation n’avaient pas une connotation sociale très forte. Ainsi, dans leur étude Tajfel et Wilkes (1963) demandaient aux participants de catégoriser des lignes de longueurs différentes, selon plusieurs conditions expérimentales : lignes associées à des lettres, ou sans association de lettres. La valeur sociale des éléments perceptifs (lignes et lettres) est dans ce cas toute relative. Mais les apports théoriques de ces travaux vont permettre de développer des recherches mobilisant des éléments ayant une dimension sociale plus évidente.
Ainsi le biais d’accentuation va être également mobilisé pour comprendre les biais de perception, selon qu’ils concernent notre propre groupe (endogroupe), ou un groupe auquel nous n’appartenons pas (exogroupe).

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14
Q

3-1 CATÉGORISATION SOCIALE

A

Le concept de catégorisation a d’abord été étudié par la [psychologie cognitive], dans le cadre des travaux sur la [perception]. Dans cette perspective, catégoriser revient à [percevoir], puis [traiter] et [organiser] les données issues de notre environnement (par exemple une chaise) en les affectant à des [catégories] (meuble).

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15
Q

3-15 CATÉGORISATION SOCIALE
B. Les effets de la catégorisation sur la perception intergroupes
Qu’est-ce que le Biais de perception d’homogénéité exogroupe et d’hétérogénéité endogroupe ?

A

Lorsque l’on s’intéresse aux relations intergroupes, il est une évidence à ne pas négliger : l’individu qui est étudié fait nécessairement partie de l’un de ces groupes. Il appartient donc à un groupe, quand l’autre, ou les autres groupes, ne sont pas le ou les siens. On parle d’endogroupe (le groupe de l’individu) et d’exogroupe (l’autre groupe). De fait, la perception de son propre groupe, et des autres groupes, va nécessairement être déterminée par la nature des relations sociales que ces groupes entretiennent (concurrence, coopération, liens hiérarchiques, domination…).
Le biais d’homogénéité exogroupe consiste à décrire les membres de l’exogroupe comme étant beaucoup plus semblables, ou identiques, qu’ils ne le sont en réalité.
À l’inverse, le biais d’hétérogénéité endogroupe conduit à décrire les membres de l’endogroupe comme étant beaucoup plus différents les uns des autres qu’ils ne le sont en réalité.
Les premières études à mettre en évidence ces biais ont été réalisées dans le prolongement des travaux de Tajfel et Wilkes (1963), dans le but de situer dans un environnement avec une dimension sociale plus forte, les effets d’assimilation et de contraste (Park et Rothbart, 1982 ; Ostrom et Sedikides, 1992). Mais une étape supplémentaire va être franchie lorsque les chercheurs vont constater que ces biais d’homogénéité et d’hétérogénéité sont d’autant plus marqués que les groupes en présence sont dans des rapports dissymétriques. Le chercheur qui a fourni la plus grande contribution à ce champ d’investigation est Lorenzi Cioldi (1988, 2002). Ses travaux sur les groupes dominants vs groupes dominés sont déterminants.

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16
Q

3-16 CATÉGORISATION SOCIALE
C. Application : Groupes dominants, groupes dominés.
“Le statut social agit sur la manière dont les individus [… …] le groupe, sur la manière dont ils [… …] et […] autrui et sur les […] que leur groupe entretient avec [d’… …]” (Lorenzi-Cioldi et Doise, 1994).

A

“Le statut social agit sur la manière dont les individus [se représentent] le groupe, sur la manière dont ils [se conçoivent] et [conçoivent] autrui et sur les [rapports] que leur groupe entretient avec [d’autres groupes]” (Lorenzi-Cioldi et Doise, 1994).

17
Q

3-16 CATÉGORISATION SOCIALE
C. Application : Groupes dominants, groupes dominés.
Une prémisse essentielle à la présentation des travaux de Lorenzi-Cioldi est la [… …] des groupes en interaction. Plus clairement dit : dans la grande majorité des cas, lorsque deux groupes sont en interaction, il y en a un qui est positionné plus haut que l’autre sur l’échelle sociale.
On parle de [… …] et de [… …].

A

Une prémisse essentielle à la présentation des travaux de Lorenzi-Cioldi est la [hiérarchisation sociale] des groupes en interaction. Plus clairement dit : dans la grande majorité des cas, lorsque deux groupes sont en interaction, il y en a un qui est positionné plus haut que l’autre sur l’échelle sociale.
On parle de [groupes dominants] et de [groupes dominés].

18
Q

3-17 CATÉGORISATION SOCIALE
C. Application : Groupes dominants, groupes dominés.
VRAI ou FAUX ?
Cette hiérarchisation sociale des groupes en interaction va avoir des conséquences majeures sur les processus perceptifs intergroupes.

A

VRAI

19
Q

3-18 CATÉGORISATION SOCIALE
C. Application : Groupes dominants, groupes dominés.
Dans l’étude des représentations sociales des groupes, Lorenzi Cioldi va identifier deux grands prototypes majeurs. Citez les.

A

1) les groupes dits “agrégats”, situés au bas de l’échelle sociale,
2) les groupes dits “collections”, situés en haut de l’échelle sociale.

20
Q

3-19 CATÉGORISATION SOCIALE
C. Application : Groupes dominants, groupes dominés.
Lorsqu’on parle d’homogénéité, d’indifférenciation entre les individus, d’agrégat d’individus, est-ce en lien avec une réalité effective ?

A

À ce stade de la réflexion, il est extrêmement important de rappeler que lorsque nous parlons ici d’homogénéité, d’indifférenciation entre les individus, d’agrégat d’individus, ce n’est nullement en lien avec une réalité effective, qui renverrait à des comportements et attitudes effectivement plus homogènes, mais à des PERCEPTIONS SOCIALES et des REPRÉSENTATIONS portées par des individus appartenant à des GROUPES, à l’égard d’autres individus appartenant à D’AUTRES GROUPES plus ou moins bien placés socialement qu’eux. Par exemple, le fait que le groupe des “caissières de supermarché” soit perçu socialement comme plus homogène que le groupe des “avocats d’affaires”, n’est absolument pas lié à une RÉALITÉ DE FAIT, mais à des BIAIS PERCEPTIFS. Ce sont ces biais que nous allons présenter, et surtout pour lesquels il est nécessaire de bien comprendre quelles sont les THÉORIES EXPLICATIVES CONCURRENTES.

21
Q

3-20 CATÉGORISATION SOCIALE
C. Application : Groupes dominants, groupes dominés.
VRAI ou FAUX ?
Il est question ici de perceptions intergroupes, mais aussi D’IDENTITÉ SOCIALE.

A

VRAI

22
Q

3-21 CATÉGORISATION SOCIALE

C. Application : Groupes dominants, groupes dominés.

A

Dans les études menées, les individus interrogés évoquent leurs perceptions des exogroupes, mais aussi de leurs propres groupes.

23
Q

3-22 CATÉGORISATION SOCIALE
C. Application : Groupes dominants, groupes dominés.
En analysant les réponses obtenues, on constate que dans les groupes dominants, les individus se perçoivent, et sont perçus, comme une [… d’…] ayant chacune leur […]. Cela renvoie à l’idée d’un [« … … »]. On peut dire que l’identité apparaît comme […], […] et se veut indifférente à [l’…] du collectif. C’est une [identité sociale …].

A

En analysant les réponses obtenues, on constate que dans les groupes dominants, les individus se perçoivent, et sont perçus, comme une [collection d’individualités] ayant chacune leur [spécificité]. Cela renvoie à l’idée d’un [« groupe collection »]. On peut dire que l’identité apparaît comme [autonome], [interne] et se veut indifférente à [l’emprise] du collectif. C’est une [identité sociale personnelle].

24
Q

3-23 CATÉGORISATION SOCIALE
C. Application : Groupes dominants, groupes dominés.
En analysant les réponses obtenues, on constate que dans les groupes dominés, les individus se perçoivent, et sont perçus, comme un [… d’…] relativement […] les unes des autres. On peut évoquer l’idée de [« … … »], dans lequel l’identité apparaît comme […], […], […] et profondément […] par le collectif. C’est une [identité sociale …].

A

En analysant les réponses obtenues, on constate que dans les groupes dominés, les individus se perçoivent, et sont perçus, comme un [agrégat d’individualités] relativement [indifférenciées] les unes des autres. On peut évoquer l’idée de [« groupe agrégat »], dans lequel l’identité apparaît comme [hétéronome], [externe], [indifférenciée] et profondément [absorbée] par le collectif. C’est une [identité sociale collective].

25
Q

3-24 CATÉGORISATION SOCIALE
C. Application : Groupes dominants, groupes dominés.
Les résultats révèlent également une différence dans l’apparition des biais perceptifs entre groupes dominants et groupes dominés. Développez.

A

Ainsi les membres des groupes dominants homogénéisent d’autant plus l’exogroupe qu’il s’agit d’un groupe dominé. Par contre, les membres de groupes dominés homogénéisent autant leurs propres groupes que l’exogroupe. Tout se passe comme si les membres des groupes dominés avaient intériorisé les perceptions que les membres des groupes dominants possèdent à leur égard.

26
Q

3-25 CATÉGORISATION SOCIALE
C. Application : Groupes dominants, groupes dominés.
Comment rendre compte théoriquement des résultats d’études suggérant que les membres des groupes dominés ont intériorisé les perceptions que les membres des groupes dominants possèdent à leur égard ?
On peut distinguer les biais perceptifs attribuables au statut social de [la cible (l’individu ou le groupe en question)], et ceux attribuables au statut social de [l’individu qui perçoit cette cible].
On peut repérer deux grands courants théoriques proposant des explications : l’un portant sur les processus strictement [cognitifs] de [perception] et [catégorisation], l’autre soulignant l’importance de la [dynamique identitaire] impliquée dans ces mêmes processus.

A

On peut distinguer les biais perceptifs attribuables au statut social de [la cible (l’individu ou le groupe en question)], et ceux attribuables au statut social de [l’individu qui perçoit cette cible].
On peut repérer deux grands courants théoriques proposant des explications : l’un portant sur les processus strictement [cognitifs] de [perception] et [catégorisation], l’autre soulignant l’importance de la [dynamique identitaire] impliquée dans ces mêmes processus.

27
Q

3-26 CATÉGORISATION SOCIALE
C. Application : Groupes dominants, groupes dominés - L’approche cognitive
Dans l’approche cognitive, le statut social d’un groupe-cible détermine la façon dont on se représente sa […] en mémoire, ce qui influence son [… d’…]. Ainsi le groupe dominé est représenté en mémoire au niveau du […], en focalisant la perception sur les [… …-…], alors que le groupe dominant est représenté au niveau des […], reflétant une plus grande […]. Nous stockerions en mémoire un moins grand nombre d’exemplaires des membres du groupe […] que du groupe […].

A

Dans l’approche cognitive, le statut social d’un groupe-cible détermine la façon dont on se représente sa [variabilité] en mémoire, ce qui influence son [jugement d’homogénéité]. Ainsi le groupe dominé est représenté en mémoire au niveau du [prototype], en focalisant la perception sur les [similarités intra-groupe], alors que le groupe dominant est représenté au niveau des [exemplaires], reflétant une plus grande [variabilité]. Nous stockerions en mémoire un moins grand nombre d’exemplaires des membres du groupe [dominé] que du groupe [dominant].

28
Q

3-27 CATÉGORISATION SOCIALE
C. Application : Groupes dominants, groupes dominés - L’approche cognitive
Selon l’approche cognitive les individus dominés seraient plus […] avec l’exogroupe dominant que l’inverse, et le percevrait donc comme étant […] en vue d’une [… … …] (Fiske, 2000). Par ailleurs, le statut social d’un groupe peut influencer la motivation des individus à [… …] ses membres et à leur [… plus d’…] (Fiske, 2000).

A

Selon l’approche cognitive les individus dominés seraient plus [familiers] avec l’exogroupe dominant que l’inverse, et le percevrait donc comme étant [hétérogène] en vue d’une [meilleure adaptation sociale] (Fiske, 2000). Par ailleurs, le statut social d’un groupe peut influencer la motivation des individus à [mieux connaître] ses membres et à leur [prêter plus d’attention] (Fiske, 2000).

29
Q

3-28 CATÉGORISATION SOCIALE
C. Application : Groupes dominants, groupes dominés - L’approche cognitive
Ainsi les individus font plus d’erreurs lorsqu’ils doivent identifier les membres d’un groupe […] plutôt que […] (Fiske, Haslam, & Fiske, 1991), ils catégorisent plus vite les membres d’un groupe de [… statut] que les membres d’un groupe de [… statut] (Zárate & Smith, 1990).

A

Ainsi les individus font plus d’erreurs lorsqu’ils doivent identifier les membres d’un groupe [dominé] plutôt que [dominant] (Fiske, Haslam, & Fiske, 1991), ils catégorisent plus vite les membres d’un groupe de [bas statut] que les membres d’un groupe de [haut statut] (Zárate & Smith, 1990).

30
Q

3-29 CATÉGORISATION SOCIALE
C. Application : Groupes dominants, groupes dominés - L’approche identitaire
Dans l’approche identitaire, ce sont les effets du statut social du […] dans la perception de l’homogénéité des groupes, qui sont au centre de la réflexion. Dans cette approche identitaire, la perception d’homogénéité peut dépendre de la différence de […] entre l’identité […] et l’identité […].

A

Dans l’approche identitaire, ce sont les effets du statut social du [percevant] dans la perception de l’homogénéité des groupes, qui sont au centre de la réflexion. Dans cette approche identitaire, la perception d’homogénéité peut dépendre de la différence de [saillance] entre l’identité [personnelle] et l’identité [sociale].

31
Q

3-30 CATÉGORISATION SOCIALE
C. Application : Groupes dominants, groupes dominés - L’approche identitaire
L’identité personnelle dérive de [l’…] au niveau […], et se réfère aux […] qui distinguent un individu des autres membres de son groupe.

A

L’identité personnelle dérive de [l’autocatégorisation] au niveau [interpersonnel], et se réfère aux [caractéristiques] qui distinguent un individu des autres membres de son groupe.

32
Q

3-31 CATÉGORISATION SOCIALE
C. Application : Groupes dominants, groupes dominés - L’approche identitaire
L’identité sociale dérive de [l’…] au niveau […], et se réfère aux […] auxquelles l’individu appartient. Plus l’individu [s’…] à son groupe, plus son identité sociale est […], et plus la perception d’homogénéité intragroupe est […] (Turner, Hogg, Oakes, Reicher & Wetherell, 1987).

A

L’identité sociale dérive de [l’autocatégorisation] au niveau [intergroupe], et se réfère aux [catégories] auxquelles l’individu appartient. Plus l’individu [s’identifie] à son groupe, plus son identité sociale est [saillante], et plus la perception d’homogénéité intragroupe est [importante] (Turner, Hogg, Oakes, Reicher & Wetherell, 1987).

33
Q

3-32 CATÉGORISATION SOCIALE
C. Application : Groupes dominants, groupes dominés - L’approche identitaire
Dans le cas des groupes asymétriques, il se peut que les membres des groupes […] s’identifient plus fortement à leur groupe que les membres des groupes […], et qu’ils perçoivent ainsi plus [d’… …].

A

Dans le cas des groupes asymétriques, il se peut que les membres des groupes [dominés] s’identifient plus fortement à leur groupe que les membres des groupes [dominants], et qu’ils perçoivent ainsi plus [d’homogénéité intragroupe].

34
Q

3-33 CATÉGORISATION SOCIALE
C. Application : Groupes dominants, groupes dominés - L’approche identitaire
Dans cette approche identitaire, la perception d’homogénéité intragroupe peut être « […] » et servir à […] ou […] une identité sociale […] (Tajfel & Turner, 1979). D’autre part, appartenir à un groupe dominé constituerait une […] à l’identité sociale, et percevoir plus d’homogénéité au sein du groupe d’appartenance permettrait [d’… le … de …], et [d’… l’… du …]. Les membres des groupes dominants percevraient leur groupe d’appartenance comme étant moins […] que des exogroupes afin de justifier la […] à l’égard de ces derniers, et de garder ainsi une identité sociale […].

A

Dans cette approche identitaire, la perception d’homogénéité intragroupe peut être « [stratégique] » et servir à [améliorer] ou [préserver] une identité sociale [positive] (Tajfel & Turner, 1979). D’autre part, appartenir à un groupe dominé constituerait une [menace] à l’identité sociale, et percevoir plus d’homogénéité au sein du groupe d’appartenance permettrait [d’augmenter le sentiment de solidarité], et [d’améliorer l’image du groupe]. Les membres des groupes dominants percevraient leur groupe d’appartenance comme étant moins [homogène] que des exogroupes afin de justifier la [discrimination] à l’égard de ces derniers, et de garder ainsi une identité sociale [positive].

35
Q

3-34 CATÉGORISATION SOCIALE
D. Endofavoritisme, exodéfavoritisme.
Au-delà des biais perceptifs liés aux relations intergroupes, il est possible de repérer des processus de discrimination découlant de l’appartenance groupale. Évoquer la discrimination active immédiatement dans nos esprits certains faits d’actualité : discrimination dans l’emploi, le logement, le salaire, basée sur des critères de sexe, de couleur de peau, d’âge, par exemple. Si ces cas de discrimination ont une base clairement ancrée dans les rapports sociaux dissymétriques, il est intéressant de noter que les premiers travaux ayant traité des processus engendrant la discrimination, l’endofavoritisme et l’exodéfavoritisme, ont utilisé des groupes n’ayant pas de préexistence à l’étude elle-même. C’est ce que l’on nomme le paradigme des groupes minimaux (PGM), que l’on associe généralement aux premiers travaux menés par Tajfel, Billig, Bundy et Flament (1979).
Racontez.

A

Dans cette expérience, les participants étaient des élèves du secondaire, auxquels on avait, au préalable, fait réaliser une courte tâche de jugement de préférence de plusieurs tableaux abstraits de deux artistes, Klee et Kandinsky, mais sans leur donner cette information. Puis on informait chaque participant que ses réponses indiquaient qu’il préférait soit les tableaux de Klee ou de Kandinsky, et que par conséquent il appartenait à l’un ou l’autre des deux groupes d’élèves identifiés selon leurs préférences. Cependant, les noms des autres élèves composant les deux groupes n’étaient pas révélés. Puis l’expérience se poursuivait par une tâche de rétribution : à l’aide de plusieurs matrices (ou modèles de combinaisons de récompenses), les participants devaient décider des rémunérations que recevraient deux de leurs camarades. Ces camarades peuvent appartenir au même groupe ou aux deux groupes. Les participants ne savent pas à quels camarades précisément iront les récompenses : ils connaissent uniquement le groupe et le numéro de code de chacun des camarades qu’ils doivent récompenser. Les participants ne se rémunèrent jamais eux-mêmes.

Cette tâche est restée célèbre sous le nom de “matrice de Tajfel”. En voici un exemple :

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Pour chaque matrice, les participants sont informés du groupe auquel appartient le sujet qui recevra l'une des valeurs de la ligne du haut, et le groupe de celui qui recevra l'une des valeurs du bas. Il est demandé aux participants de choisir une seule colonne pour rémunérer les deux camarades.

Prenons un exemple : il est indiqué que la ligne du haut correspond aux récompenses potentielles pour un camarade du même groupe que le participant, et que la ligne du bas concerne ce que va recevoir un camarade de l’autre groupe. On remarquera qu’une seule colonne correspond à une récompense identique (17/17). A droite du tableau, les récompenses pour son propre groupe (ligne du haut) sont plus importantes qu’à gauche, mais on voit aussi que les récompenses de l’autre groupe (ligne du bas) dépassent celles qui reviendront à son propre groupe (par ex. 23/29). A gauche du tableau c’est l’inverse : les récompenses allant à son propre groupe sont toujours plus élevées que celles de l’autre groupe.
Les participants ont dans ce cas le choix entre deux stratégies : soit donner beaucoup à un camarade de leur propre groupe (partie droite) mais simultanément donner encore plus à un membre de l’exogroupe, soit donner moins au camarade de son propre groupe (partie gauche), mais simultanément donner encore moins au membre de l’exogroupe.
Les résultats obtenus dans cette configuration par Tajfel, indiquent que c’est la plupart du temps la deuxième stratégie qui est retenue. Autrement dit, plus que le gain absolu, les participants sont attachés à ce que les membres de leur groupe (endogroupe) reçoivent plus que ceux de l’exogroupe, même si cela implique de renoncer à une récompense dans l’absolu plus élevée.

Comment interpréter théoriquement ces résultats ? Tajfel s’appuie sur le concept d’identité sociale. Selon lui, l’individu tend à rechercher une identité sociale positive, ce qui sous-entend que son propre groupe soit valorisé. Dans la majorité des situations, la valorisation de son propre groupe passe par la comparaison sociale avec d’autres groupes. Ainsi, dans l’expérience, les participants tendaient à maximiser le résultat de cette comparaison sociale, en choisissant la solution qui accentuait la différence au profit de l’endogroupe.