2-Troubles du comportement alimentaire (L. Barthomeuf) Flashcards
Quelles sont les 3 fonctions du comportement alimentaire ?
3 fonctions (perturbées dans les TCA) : - énergétique : nutritionnel - hédonique : affectif et emotionnel - symbolique : ordre psycho, relationnel et culturel Participe à l'homéostasie.
Quelles sont les 4 sensations alimentaires ?
Faim : Besoin physiologique de manger
Appétit : Selection et conso d’aliments spécifiques
Rassasiement : Interruption de la prise laimentaire
Satiété : Disparition de la sensation de faim
Qu’est ce que la faim ?
2
Besoin physiologique de manger :
• Pas spécifique à un aliment
• Peut s’accompagner d’anxiété, de nervosité, d’irritabilité
• Sensation désagréable, déclenche la prise alimentaire.
Qu’est ce que l’appétit ?
3
Selection et conso d’aliments spécifiques
• Envie de manger un aliment précis avec satisfaction, plaisir
• Lié à la palatabilité de l’aliment
• Sensation plaisante
Qu’est ce que le rassasiement ?
2
Interruption de la prise laimentaire
• besoins métaboliques, nutritionnels et Ψ satisfaits
• Succession de rassasiements sensoriels spécifiques
Qu’est ce que la satiété ?
Disparition de la sensation de faim
• Etat de bien-être, de plénitude et de satisfaction
Quand peut-on parler d’un TCA ?
8
• ATTITUDES et des COMPORTEMENTS INADAPTÉS face à la nourriture, le poids et l’image corporelle.
• CONSÉQUENCES NÉFASTES SUR LA SANTÉ physique (obésité, dénutrition, carences) ou psychologique
(sentiment d’anormalité, exclusion sociale, obsession de l’alimentation, de l’apparence, troubles de l’humeur, …).
• Profonde SOURCE DE SOUFFRANCE pour l’individu ainsi que pour son entourage.
• S’accompagnent souvent D’AUTRES TROUBLES (ex: état dépressif, anxiété).
• Pas seulement un problème de silhouette et de beauté.
• MALADIES À PART ENTIÈRE:
• graves, qui engendrent une authentique douleur morale et physique,
• dont on peut mourir et qui altèrent profondément et parfois durablement la qualité de
vie physique, sociale, professionnelle et psychique.
Quels sont les symptômes d’un TCA ?
5
Hyperphagie prandiale Hyperphagie extra prandiale Hypophagie Restriction cognitive Obésité
Qu’est ce que l’Hyperphagie prandiale ?
- Hyperphagie: augmentation des apports caloriques au moment des repas.
- Tachyphagie: rapidité particulière de la prise alimentaire.
Qu’est ce que l’Hyperphagie extra prandiale ?
Grignotage
• Ingestion répétée de petites quantités d’aliments agréables facilement accessibles
• Sans faim ou appétit mais sensation d’ennui
• Sans culpabilité
• Quantification difficile
Compulsion ou « craving »
• Consommation impulsive d’un aliment apprécié
• En réponse à une envie impérieuse, intense plutôt qu’à la faim
• Soulagement puis culpabilité
• Indépendante de la quantité
• Souvent en fin de journée (angoisse vespérale)
• Fréquente chez les personnes en restriction
Qu’est ce que l’Hypophagie ?
• Anorexie: absence de faim ou de satiété à l’heure habituelle des repas.
Qu’est ce que la Restriction cognitive ?
• Restriction cognitive: intention de contrôler mentalement son alimentation dans le but de maigrir ou de ne pas grossir.
Quels sont les 4 stades de la Restriction cognitive ?
• Légère : sensations alimentaires ressenties mais non respectées : « Je sais que j’ai faim mais je décide de ne pas/plus manger ».
• Modérée : perte de contrôle : « Je sais que je n’ai pas/plus faim mais je ne peux pas m’empêcher de manger ».
• Sévère : perte des sensations alimentaires : « Je ne sais plus si j’ai encore faim ou si j’ai
assez mangé ».
• Décompensée : Perte de contrôle et de sensations : « Je mange sans faim et je ne peux plus rien contrôler ».
Quand parle-t-on d’obésité ?
IMC = poids (kg) / taille(m) 2
IMC > 30
IMC = 25 à 30 –> Surpoids
Quels sont les 3 principaux TCA ?
L’anorexie mentale
La boulimie
L’hyperphagie boulimique
Qu’est ce que l’anorexie ?
4
Critères diagnostiques (DSM-V)
A. Restriction volontaire des apports énergétiques entrainant une perte de poids excessive et résultant en un indice de masse corporelle trop bas par rapport à l’âge et la taille (IMC < 17,5 ou 85% du poids standard).
B. Peur intense de prendre du poids ou de devenir gros. Peur non soulagée par
la perte de poids. Au contraire, les préoccupations autour du poids augmentent.
C. Altération de la perception du poids ou de la forme de son propre corps, influence excessive du poids ou de la forme corporelle sur l’estime de soi, ou déni de la gravité de la maigreur actuelle.
Quels sont les 2 types d’anorexie ?
Il existe deux types d’Anorexie :
Type restrictif: durant les 3 derniers mois, perte de poids obtenue par la restriction, le jeûne et/ou l’exercice physique excessif.
Type accès hyperphagique/purgatif: durant les 3 derniers mois, présence d’accès récurrents d’hyperphagie et/ou de vomissements provoqués ou de prise de purgatifs (laxatifs, diurétiques, lavements).
Qu’est ce que La boulimie ?
5
Critères diagnostiques (DSM-V)
A. Survenue récurrente d’accès hyperphagiques (crises de gloutonnerie ou “binge eating”). Un accès hyperphagique répond aux 2 caractéristiques suivantes:
• absorption, en une période de temps limitée (par ex., moins de 2 h), d’une
quantité de nourriture largement > à ce que la plupart des gens absorberaient en une période de temps similaire et dans les mêmes circonstances;
• sentiment d’une perte de contrôle sur le comportement alimentaire pendant la crise (par ex., sentiment de ne pas pouvoir s’arrêter de manger, ou de ne pas pouvoir contrôler ce
que l’on mange, ou la quantité que l’on mange).
B. Comportements compensatoires inappropriés et récurrents visant à prévenir la prise de poids, tels que : vomissements provoqués, emploi abusif de laxatifs, diurétiques, lavements ou autres médicaments ; jeûne ; exercice physique excessif.
C. Les accès hyperphagiques et les comportements compensatoires inappropriés surviennent tous les deux, en moyenne, au moins 1 fois/semaine pendant 3 mois.
D. L’estime de soi est influencée de manière excessive par le poids et la forme corporelle.
E. Le trouble ne survient pas exclusivement pendant des épisodes d’anorexie mentale.
Qu’est ce qui mène à la boulimie ?
3
Importance exagérée accordée à la minceur, au poids et à son contrôle : Evénements désagréables Inactivité Jeûnes / Privations Emotions négatives/ Solitude
Qu’est ce qui mène à l’anorexie ?
3
Importance exagérée accordée à la minceur, au poids et à son contrôle :
Jeûnes, Régimes
Règles alimentaires rigides
Perte de sensibilité aux signaux de faim et de satiété
Qu’est ce que l’hyperphagie boulimique ?
5
Critères diagnostiques (DSM-V)
A. Survenue récurrente d’accès hyperphagiques (crises de gloutonnerie).
B. Les accès hyperphagiques sont associés à au moins 3 des caractéristiques suivantes:
- Manger beaucoup plus rapidement que la normale.
- Manger jusqu’à l’apparition d’une sensation pénible de distension abdominale.
- Manger de grandes quantités d’aliments sans sensation physique de faim.
- Manger seul afin de cacher aux autres les quantités ingérées.
- Se sentir dégoûté de soi-même, déprimé, ou très coupable après avoir mangé.
C. Les accès hyperphagiques entrainent une détresse marquée.
D. Les accès hyperphagiques surviennent en moyenne au moins 1 fois par semaine sur une période de 3 mois.
E.Les accès hyperphagiques ne sont pas associés au recours régulier à des comportements compensatoires inappropriés comme dans la boulimie, et ne surviennent pas exclusivement au cours de la boulimie ou de l’anorexie mentale.
Quels autres troubles trouvent-on dans les TCA ?
7
Troubles dépressifs
Troubles obsessionnels compulsifs (TOC) : souvent centrés sur la nourriture, l’image corporelle.
Troubles anxieux
Troubles de la personnalité: type narcissique, état-limite, dépendante
Abus de substances : surtout chez les AN boulimiques ou les boulimiques (lié à l’impulsivité)
Potomanie
Alexithymie, Altération de la régulation des émotions
Effets de la sous-alimentation ?
3
Effets psychologiques : Pensées, Emotions, Comportements.
Effets sociaux : Isolement social
Effets sur le corps : Cœur et circulation, Sexualité, hormones, Os, système digestif, Muscles, Cheveux & peau, Température.
Effets des vomissements ?
7
Altérations dentaires Ulcérations au dos de la main Hypokaliémie (baisse taux de potassium) Désordres électrolytiques (déséquilibre taux de calcium et de potassium) pouvant causés une arythmie cardiaque / une insuffisance rénale Déchirures œsophagiennes Ruptures gastriques Déshydratation
Quels sont les autres TCA ?
3
Le pica
Le mérycisme
La restriction ou l’évitement de l’ingestion d’aliments:
Quelle est l’étiologie des TCA ?
3
Facteurs prédisposants : qui étaient présents avant le TCA
Facteurs de déclenchement : associés au début des symptômes
Facteurs de maintien : qui expliquent pourquoi les symptômes perdurent malgré qu’ils soient très dérengeants = Cercle vicieux
Quels sont les Facteurs prédisposants des TCA ?
3
Facteurs biologiques: Sexe féminin Puberté précoce Obésité / TCA ou obésité parentale Vulnérabilité de certains neurotransmetteurs
Facteurs socioculturels:
Mode de vie occidental
Pressions sociales, compétitivité valorisée, idéal de perfection
Culte de la minceur, stigmatisation de l’obésité
Subordination de l’ES à l’apparence physique
Facteurs familiaux: Comportement alimentaire perturbé Troubles psychiatriques Conflits ou évitement de conflits Attitudes critiques des proches envers le poids ou la silh.
Quels sont les Facteurs du déclenchement des TCA ?
Liés au comportement alimentaire: Le régime: 1re porte d’entrée dans les TCA La prise de poids La perte de poids L’insatisfaction corporelle
Non liés au comportement alimentaire:
Les stresseurs psycho-sociaux (deuil, rupture sentimentale, revers scolaire ou professionnel, déménagement, agression, critiques sur le physique…
Quels sont les Facteurs du maintien des TCA ?
Cercle vicieux :
Importance exagérée accordée à la minceur, au poids et à son contrôle
Jeûnes, Régimes / Règles alimentaires rigides –>
Humeur irritable et triste
Concentration difficile
Préoccupations centrées sur la nourriture de la propension à «faire des réserves», impulsions boulimiques –>
Accès boulimiques –>
D’abord: Soulagement - Puis: Honte – Culpabilité
Peur de grossir –>
Vomissements
Laxatifs, Diurétiques
Exercices excessifs
et c’est reparti …
quelles osnt les différentes prises en charge des TCA ?
3
1) Prise en charge médicamenteuse
2) Hospitalisation
3) Thérapies Cognitives et Comportementales
TCA : Prise en charge médicamenteuse ?
4
Les traitements médicamenteux sont :
- Peu efficace dans le traitement de l’anorexie.
- Mêmes antidépresseurs dans le traitement de la boulimie et des troubles anxieux et de l’humeur.
- Peu d’effet à long terme.
- Antidépresseurs (IRS) pour traiter les troubles associés
TCA : qu’est ce qui conduit à l’hospitalisation ?
IMC :
- IMC < 17,5 = critère diagnostique anorexie
- IMC < 16: soins nécessaires
- IMC < 15: hospitalisation
- IMC < 14: hospitalisation contrainte
- IMC < 13: réanimation souvent utile, zone de décès possible.
Complications médicales
Arrêt de la croissance
Refus aigu de nourriture
Idées suicidaires, TS, co-morbidités psychiatriques
TCA : Quels sont les différentes thérapies pour une prise en charge ?
La Thérapie interpersonnelle : identifier les conflits sociaux et les relations interpersonnelles plutôt que de se focaliser sur les troubles alimentaires.
Les thérapies de groupe
La thérapie familiale : Lorsque le TCA concerne un enfant ou un ado car ce type de trouble a des répercussions sur tous les membres de la famille
Autres thérapies : les approches corporelles, l’art-thérapie, la musicothérapie ….
TCA : Qu’est-ce que la Thérapie cognitive et comportementale ?
(2 + 4)
La plus efficace dans le traitement de la boulimie (Chaloult et al., 2008):
- Réduction de la fréquence des crises en moyenne de 80% avec arrêt complet dans 40 à 50 % des cas.
- Les effets sont stables sur 6 à 12 mois.
- La TCC améliore tous les signes associés.
- L’association TCC/pharmacothérapie améliore les résultats en réduisant plus vite l’anxiété et la dépression.
Efficace dans le traitement de l’anorexie mentale.
TCA : Quels sont les 4 axes de travail de la Thérapie cognitive et comportementale ?
1) Symptômes comportementaux: restaurer une alimentation centrée sur les sensations physiologiques (faim, satiété).
- Normalisation de l’alimentation: restriction, jeûne, tri, évitement…
- Diminution des boulimies, vomissements, hyperactivité, Pesée compulsive…
2) Restructuration cognitive: Identification, remise en question et modification des fausses croyances, des pensées dysfonctionnelles.
3) Gestion des émotions: trouver d’autres moyens pour assurer la régulation émotionnelle que la nourriture.
4) Traitement de l’insatisfaction corporelle et de la faible ES: reprise de contact et réconciliation avec son corps, son image, apprendre à s’assumer tel que l’on est, à mettre l’accent sur les actions en phase avec ses valeurs au lieu de se focaliser sur le poids (ACT thérapie).
TCA : Comment le traiter sur le plan comportemental ?
Par le carnet alimentaire.
il permet l’auto-observation du comportement alimentaire et doit être rempli quotidiennement.
Chaque début de séance commence par la revue du carnet.
TCA : Comment le traiter sur le plan cognitif ?
Les Colonnes de Beck.
Identifier les fausses croyances et les pensées automatiques puis les remplacer par des pensées alternatives
Pour permettre à la patiente de casser le cercle vicieux et remettre en question ses pensées dysfonctionnelles.
TCA : Comment le traiter concernant les émotions ?
4
Relaxation: apprendre à gérer son anxiété.
Pleine conscience: apprendre à prendre conscience de ses pensées négatives sans jugement, sans évitement pour augmenter sa capacité à se maintenir dans des situations d’inconfort émotionnel.
Jeux de rôles: se préparer à affronter des situations sociales redoutées et favoriser les activités qui brisent l’isolement et le manque d’affirmation.
Résolution de problèmes: Liste d’activités alternatives
TCA : Comment le traiter l’insatisfaction corporelle et de la faible estime de soi ?
Se sentir gros ≠ être gros (distorsion cognitive)
Conséquence de la préoccupation excessive à propos du poids
Facteur de maintien du trouble
Confusion sensations physiques et émotions
Test des silhouettes: prendre conscience de la surestimation des dimensions de son corps.
TCA : Quelles sont les échelles dédiées aux TCA ?
4
EDI 2: Evaluation des attitudes et comportements associés aux troubles alimentaires selon plusieurs dimensions.
EAT40: Cette échelle est la plus connue et le plus utilisée pour évaluer la gravité de l’anorexie mentale ainsi que son évolution.
L’inventaire de la boulimie d’EDINBURGH: Questionnaire évaluant les symptômes boulimiques.
Echelle de fusion pensée / forme: Pour évaluer ce biais cognitif particulier qui fait que quand l’individu se représente mentalement un aliment, il a l’impression que cela équivaut à le manger.
TCA : Quelles sont les échelles concernant le concept de soi ?
(4)
L’échelle d’évaluation du sentiment d’efficacité personnelle.
L’échelle des standards personnels pour évaluer le perfectionnisme et le niveau d’exigence personnel.
L’échelle d’évaluation de l’affirmation de soi de RATHUS.
L’échelle d’estime de soi de ROSENBERG
TCA : Quelles sont les échelles concernant la régulation émotionnelle ?
(4)
L’échelle d’alexithymie de Toronto (TAS 20) qui évalue l’alexithymie.
Le questionnaire d’alexithymie de BERMOND et VORST (BVAQ).
L’échelle de recherche de sensations de ZUCCKERMA? qui évalue le besoin de sensations fortes.
Le Dutch Eating Behavior Questionnaire (BEBQ) adapté pour les patients souffrant d’obésité et qui évalue également la dysrégulation émotionnelle et la restriction cognitive.
TCA : Quelles sont les échelles concernant l’image corporelle ?
(2)
L’évaluation de l’image du corps révisée (BIA-R) permet d’établir l’idéal corporel recherché par la personne.
Le Body Shape Questionnaire (BSQ) pour évaluer l’insatisfaction corporelle.
Quel est l’effet des régimes à Court Terme et Long Terme ?
3
A court terme: Baisse du poids dans 75% des cas «ça marche»
Après 4 à 5 ans: Reprise du poids perdu (voire plus) dans 80% des cas
Le régime est la porte d’entrée dans les TCA
Quels sont les facteurs qui peuvent aider les enfants à être bien dans leur peau ?
(6)
- Encourager, dès le plus jeune âge, l’adoption d’une alimentation diversifiée, centrée sur les sensations physiologiques (faim, rassasiement, satiété).
- Eviter de transmettre à l’enfant une préoccupation quant à son poids, notamment en s’abstenant de suivre des régimes stricts en sa présence.
- Faire du repas un moment convivial et familial.
- Superviser la navigation sur Internet, de nombreux sites faisant l’apologie de l’anorexie ou donnant des «trucs» pour maigrir.
- Favoriser l’estime de soi, renforcer l’image positive du corps, complimenter l’enfant…
- Consulter un professionnel de santé au moindre doute sur son comportement alimentaire.