Vocabulaire Flashcards

1
Q

La sémiologie

A

L’étude des signes qui permettent de reconnaître un état pathologique = 1er niveau d’analyse de la démarche clinique est constitué par un essai de description du patient.

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Q

DSM

A

Classification américaine des troubles mentaux

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3
Q

Démarche clinique

A

L’expérience d’une relation intersubjective qui engage de façon irréductible la singularité du patient et celle du clinicien

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4
Q

Point de vue psychodynamique

A

“Tout phénomène pathologique a une fonction dans la vie psychique du sujet, c’est-à-dire une valeur de défense dans la dynamique de son rapport à lui-même et au monde.”

La vie psychique est animée par une tension susceptible de déterminer angoisse et conflits, dont les symptômes sont le reflet défensif.

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5
Q

Perspective de la psychopathologie élémentaire

A

Raisonnement en termes d’angoisse et de défenses, compatible avec les principaux cadres conceptuels utilisés en psychopathologie. Elle implique une démarche qui s’écarte de celle des classifications empiriques, renonce à la neutralité absolue => réflexion épistémologique contemporaine.

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6
Q

Appréhender un visage figé comme un signe potentiel de dépression met en jeu :

A

a) la perception du clinicien et son propre état psychique,
b) une inférence sur l’état psychique du patient qui n’est pas observable directement,
c) un cadre conceptuel où la notion de dépression a un sens,
d) un environnement historique et culturel, etc.

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7
Q

Analyse de la démarche clinique

A

2 niveaux d’analyse :

  • la description sémiologique
  • la compréhension psychopathologique.
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8
Q

Signe

A

Manifestation d’un état pathologique telle qu’observée par le clinicien durant l’entretien clinique

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9
Q

Symptôme

A

Reflet de la manifestation pathologique telle que décrite par le patient. (Un symptôme isolé n’a pas grande valeur, seul le regroupement significatif de symptômes est pertinent en psychopathologie.)
Un symptôme a une valeur positive en protégeant le sujet contre une tension trop forte, mais cette protection peut aussi avoir pour effet négatif « d’enfermer le sujet » dans le fonctionnement défensif.

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10
Q

Syndrome

A

Un regroupement significatif de symptômes.

Un même syndrôme peut être présent dans différents tableaux clinique et ≠diagnostic

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11
Q

Le diagnostic

A

Définit le trouble qui est attribué au patient

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12
Q

Nosographie

A

Classification des troubles

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13
Q

Diagnostic différentiel

A

Lorsqu’on parvient à un diagnostic, il est important de discuter les autres diagnostics qui pourraient être envisagés, avant de mieux les écarter.
(Par exemple, lorsqu’on envisage un diagnostic de dépression chez un sujet âgé, il faut toujours discuter la possibilité d’une démence (et vice versa).)

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14
Q

Dimension diachronique du trouble

A

Évolution du trouble dans le temps

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15
Q

Anamnèse

A

Les trouble ont une histoire, essentielle à retracer, et qui peut renvoyer à un passé lointain, voire au développement de l’enfant. L’anamnèse est intimement liée à l’histoire du sujet qui se précise tout au long du suivi clinique.

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16
Q

Pronostic

A

En fonction du diagnostic, l’évolution ultérieure du trouble peut parfois être prudemment évaluée

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17
Q

Dimension synchronique des troubles

A

c’est-à-dire qu’ils surviennent dans un contexte familial, social et culturel très important à prendre en compte.

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18
Q

Thérapeutique

A

Le diagnostic permet en principe de proposer une méthode de traitement.

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19
Q

Étiologique

A

Cause (s) du trouble ou de la maladie

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20
Q

Indice

A

synonyme de symptôme

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21
Q

Coping

A

« Pour il s’agit de l’ensemble des efforts cognitifs et comportementaux destinés à maîtriser, réduire ou tolérer les exigences internes ou externes qui menacent ou dépassent les ressources d’un individu. » Lazarus et Folkman (1984).
Les mécanismes de coping sont postulés comme étant conscients à la différence des mécanismes de défense pensés comme inconscients (Ionescu et al., 2004, p.103-104).

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22
Q

L’analyse psychopathologique

A

Vise à comprendre les processus mentaux sous-jacents aux symptômes apparents. Ceux-ci reflètent en effet un fonctionnement psychique dépendant de la structure de la personnalité et de l’histoire du sujet.
= apprécier les types de conflit, d’angoisse et de défense prépondérants dans le fonctionnement psychique, étroitement associés les uns aux autres ainsi qu’au mode de relation aux objets d’investissement

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23
Q

Trouble psychique

A

Les symptômes sont le reflet de défenses qui enferment le sujet dans un fonctionnement rigide.

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24
Q

Mécanisme de défense

A

“Processus psychiques inconscients visant à réduire ou à annuler les effets désagréables des dangers réels ou imaginaires, en remaniant les réalités interne et/ou externe et dont les manifestations -comportements, idées ou affects- peuvent être inconscients ou conscients.” (Ionescu et al., 2007).

Il existe de nombreux mécanismes de défense tels que le refoulement, le déni, la projection etc. Ils représentent une sorte de réponse adaptative (Vaillant, 1993), et ne sont, pour la plupart des auteurs, pas intrinsèquement pathologiques, mais peuvent conduire au développement de symptômes voire de pathologies si l’utilisation qu’en fait le sujet est inadéquate (ex: utiliser toujours les mêmes mécanismes de défense en toute situation).
Un symptôme (de même qu’un syndrome, un trouble ou une pathologie) a donc une valeur de défense, mais n’est pas un mécanisme de défense en tant que tel. Si tout phénomène pathologique a bien une valeur de défense, il ne s’agit pas de confondre symptôme, syndrome, trouble ou pathologie et mécanismes de défense.

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25
Q

Objets d’investissement

A

Personnes investies affectivement et narcissiquement par le sujet

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26
Q

Structure

A

Organisation profonde du psychisme dans ce qu’il a de stable, le terme de structure étant utilisé pour désigner une organisation stable. Selon Bergeret (1974, 2004), on peut distinguer deux structures et une organisation : les structures névrotique et psychotique et l’organisation limite (ou historiquement la perversion et selon certaines conceptions, notamment celle des lacaniens mais pour beaucoup d’auteurs c’est maintenant l’organisation limite qui inclut la perversion mais ne s’y réduit pas.)

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27
Q

Structure psychotique

A

La problématique fondamentale est celle de l’unité de base du sujet (ou unité du Moi). Tout se passe comme si une menace de fragmentation pesait sur le psychisme, associée à une angoisse de morcellement. Le conflit se situe entre les désirs et la réalité. La réalité extérieure, c’est-à-dire essentiellement la rencontre avec Autrui, est source de conflits intenses en raison du mode de relation fusionnel du sujet : l’aspiration à l’union indifférenciée avec l’objet investi est le corrélat de la menace de fragmentation. L’objet investi n’est donc pas pleinement appréhendé comme sujet distinct du moi (avec son propre monde subjectif vecteur d’un désir autonome).

N.B: C’est, bien entendu, inconsciemment qu’autrui n’est pas différencié du moi du sujet. Consciemment et intellectuellement, les personnes ayant une structure psychotique savent que les autres sont distincts d’eux- mêmes. Mais cette réalité n’est pas véritablement inscrite dans leur psychisme d’où le fait qu’ils puissent se confondre avec l’autre, croire qu’on peut lire leurs pensées ou attribuer leur désir propre à autrui etc.

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28
Q

Angoisse de morcellement

A

Suscite des mécanismes de défense dont le plus caractéristique est le déni, c’est- à-dire un processus par lequel le sujet écarte de son psychisme un fragment entier de la réalité, comme s’il ne le percevait pas, c’est-à-dire comme si ce fragment n’existait pas. (Cette réalité peut être constituée par les propres pulsions érotiques ou agressives du sujet.)

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29
Q

Déni

A

Mécanismes de défense par lequel le sujet écarte de son psychisme un fragment entier de la réalité, comme s’il ne le percevait pas, c’est-à-dire comme si ce fragment n’existait pas.

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30
Q

Structure névrotique

A

La problématique fondamentale est celle de la culpabilité liée à des conflits entre désirs et interdits. La rencontre avec Autrui peut être source de conflits intenses en raison des pulsions érotiques ou agressives se heurtant à des interdits intériorisés mais Autrui est constitué comme sujet chez lequel est reconnu l’existence d’un désir autonome : le mode de relation aux objets d’investissement est dit génital

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31
Q

Mode de relation aux objets d’investissement dit génital

A

La rencontre avec Autrui peut être source de conflits intenses en raison des pulsions érotiques ou agressives se heurtant à des interdits intériorisés mais Autrui est constitué comme sujet chez lequel est reconnu l’existence d’un désir autonome (C.F. structure névrotique). Autrui est envisagé dans son altérité, dans son unicité, que ses besoins et désirs sont respectés et que le sujet est à bonne distance de l’objet ( c’est-à-dire ni dans la fusion ni dans l’anaclitisme). Contrairement à ce qui se passe dans ces deux derniers modes, le sujet n’est pas dans le besoin de l’objet mais dans le désir de lui (au sens fondamental, pas nécessairement sexuel).

32
Q

Anaclitisme

A

Terme qui étymologiquement signifie s’appuyer sur, s’adosser à. Autrui est bien différencié du Moi — ce qui contraste avec la fusion psychotique — mais, n’étant là que pour combler la faille narcissique, n’est pas reconnu dans son désir autonome et n’est donc pas pleinement constitué comme sujet.

33
Q

L’angoisse de castration

A

Correspond schématiquement à l’angoisse inconsciente d’être puni pour avoir eu des désirs perçus comme transgressifs au regard des interdits intériorisés.

=> Suscite des mécanismes de défense dont le plus caractéristique est le refoulement, (c’est-à-dire un processus par lequel le sujet écarte de son psychisme conscient un fragment psychique heurtant un interdit : un fantasme érotique ou agressif est “repoussé” dans l’inconscient. )

34
Q

Différence entre déni et refoulement

A
  • Le refoulement est processus de défense plus élaboré que le déni : c’est un mécanisme plus mature puisque la réalité psychique conflictuelle (désir non conforme aux valeurs du sujet par ex) est tolérée à condition d’être remisée dans l’inconscient. Ce fragment psychique refoulé pourra néanmoins revenir à la conscience du sujet en thérapie (insight), ou apparaître transformé dans un rêve (il rêve que son frère meurt et qu’il part en voyage avec sa belle-soeur) ou surgir de façon symptomatique (ex : conversion).
  • Le déni est un mécanisme de défense archaïque car il témoigne du fait que le sujet ne peut pas du tout s’arranger psychiquement de la réalité qu’il refuse, il ne peut que la nier. Cela concerne une partie de la réalité et non un matériau psychique : un fragment de cette réalité est refusé. Par exemple la mort d’un proche. Ce fragment ne peut donc pas revenir à la conscience de la même façon qu’un fragment refoulé dans l’inconscient puisqu’il a purement et simplement en quelque sorte été entraperçu et tout de suite refusé (donc il ne peut être inscrit dans le psychisme). Il ne pourra alors revenir que dans la réalité sous forme d’hallucinations. Par exemple, la personne va halluciner son proche disparu.
35
Q

Refoulement

A

Processus par lequel le sujet écarte de son psychisme conscient un fragment psychique heurtant un interdit : un fantasme érotique ou agressif est “repoussé” dans l’inconscient. exemple: son désir pour sa belle- soeur. Une fois que ce désir est refoulé, il en ignore donc sincèrement l’existence. Ce fragment psychique refoulé pourra néanmoins revenir à la conscience du sujet en thérapie (insight), ou apparaître transformé dans un rêve (il rêve que son frère meurt et qu’il part en voyage avec sa belle-soeur) ou surgir de façon symptomatique (ex : conversion).

36
Q

Idéal du moi

A

L’idéal du moi est ce vers quoi l’on tend. Cet idéal du moi est plus ou moins contraignant et réaliste selon les structures et organisation. Il est absent dans la structure psychotique, présent et moteur dans la structure névrotique (par ex vouloir devenir psychologue) et très prescriptif et irréaliste donc inatteignable dans l’organisation limite (vouloir être président de la république avec le BAC pour unique bagage )…. « qui constitue un modèle plus ou moins prescriptif auquel le sujet cherche à se conformer . » (Laplanche et Pontalis, 1967).

37
Q

Organisation-limite

A

Dite organisation car oscillant entre structures psychotique et névrotique, elle les recoupe partiellement et ne répond pas aux critères de stabilité, de cohésion interne et de fixité qui caractérisent une structure. La problématique fondamentale est celle de la valeur du sujet, liée à celle de ses objets d’investissement. En raison d’un conflit entre l’Idéal du moi et la réalité, le sujet est menacé d’un effondrement narcissique, avec une angoisse d’abandon par l’objet investi que le sujet craint de décevoir.

38
Q

Menace d’effondrement narcissique

A

Conflit entre l’Idéal du moi ( … « qui constitue un modèle plus ou moins prescriptif auquel le sujet cherche à se conformer . » (Laplanche et Pontalis, 1967) et la réalité (dont les pulsions du moi contenues dans le ça).

39
Q

Angoisse d’abandon

A

Le sujet craint de décevoir l’objet investi.

40
Q

Clivage d’objet

A

Deux attitudes de valeur opposée (e.g., amour/haine) coexistent psychiquement tout en étant maintenues dans deux compartiments séparés en mémoire. L’objet investi est clivé en un “bon” objet et un “mauvais” objet. Le sujet bascule d’un compartiment à l’autre, ce qui s’exprime cliniquement par une alternance d’extrêmes, notamment sur le plan de l’humeur. Processus de défense caractéristique de l’organisation-limite.

41
Q

Événement traumatique

A

Est un événement débordant les capacités d’élaboration du sujet.
(La notion d’événement n’implique pas ici une durée temporelle brève : il peut très bien s’agir d’une situation vitale répétée ou durable. e.g., une situation d’abus dans l’enfance).

42
Q

Élaborer un événement ou une expérience traumatique

A

Consiste en conférer un sens à ladite expérience; en somme à intégrer sur le plan émotionnel et intellectuel cette expérience vécue à son parcours de vie de sorte à ce que cette expérience n’en rompe pas ou plus la continuité.

43
Q

Décompensation

A

Apparition du trouble. Lorsqu’un événement interagit avec la structure subjective au point d’entraîner un trouble psychique. La décompensation est liée à un ensemble de circonstances particulières ayant temporairement dépassé les capacités d’élaboration donc défensives du sujet.

44
Q

Potentiel de décompensation ou vulnérabilité.

A

Déterminé par la structure psychique du sujet ou l’organisation psychique (Bergeret) = ce limitant à indiquer un mode dominant de fonctionnement.

45
Q

La vulnérabilité

A

Potentiel de décompensation face aux événements que le sujet rencontre, c’est-à-dire face à l’histoire actuelle du sujet, mais d’où vient la vulnérabilité ? Fonction de la mémoire subjective (i.e la mémoire du sujet), la vulnérabilité reflète en fait l’histoire traumatique inscrite dans cette mémoire.

46
Q

Frayage

A

L’excitation, dans son passage d’un neurone à l’autre, doit vaincre une certaine résistance; lorsque ce passage entraine une diminution permanente de cette résistance, on dit qu’il y a frayage : l’excitation choisira ensuite préférentiellement la voie frayée plutôt que celle qui ne l’est pas. Terme utilisé par Freud en 1895 quand il propose un modèle neurologique du fonctionnement de l’appareil psychique.

47
Q

Résilience

A

Selon Ionescu et Jourdan-Ionescu (2006) : « La résilience représente :

a) la capacité à bien se développer au plan psychologique, malgré la survenue d’événements à caractère déstabilisant, malgré des conditions de vie difficiles, des traumatismes parfois sévères ou la capacité à s’adapter rapidement au malheur ou à l’adversité, à récupérer après de telles situations ;
b) un résultat consistant en l’absence de troubles mentaux dans et après des situations connues comme pouvant engendrer de tels troubles ;
c) un processus impliquant une interaction sujet-environnement et des facteurs de protection (individuels, familiaux et environnementaux) modérateurs du risque et de l’adversité. »

48
Q

Nosographies

A

classifications des troubles mentaux

49
Q

Nosographie “classique”

A

En psychiatrie clinique du XXe siècle, on distingue quelques grandes classes de troubles : psychoses, névroses, troubles de l’humeur, troubles de la personnalité… Cette nosographie est en fait une fiction car de nombreux systèmes plus détaillés ont été pro- posés au cours de l’histoire de la clinique. Nosographie retenue pour l’enseignement pour sa souplesse liée à son hétérogénéité historique.

50
Q

La classification nord-américaine du D.S.M. (la version actuelle est le D.S.M-5).

A

Cette classification se veut “athéorique”, un de ses principes étant de ne pas préjuger de l’étiologie du trouble pour se borner à une simple description du patient utilisable quelle que soit l’orientation théorique du clinicien. Toutefois, cet athéorisme est contesté, ce d’autant que le D.S.M. rejette des concepts aussi classiques que ceux de psychose ou de névrose. Par ailleurs, cette classification utilise des critères précis de diagnostic dans le but d’améliorer la fidélité du diagnostic, ce qui peut être utile pour des objectifs de recherche, mais induit une certaine rigidité inadaptée à la variété infinie des patients.

51
Q

Ethiologie

A

Causes du trouble ou de la maladie

52
Q

Classification Internationale des Maladies (“C.I.M. 10”)

A

Cette classification, proposée par l’Organisation Mondiale de la Santé, est proche du D.S.M. mais n’utilise pas de critères aussi stricts, ce qui la rend un peu plus souple d’emploi, ce d’autant qu’elle est moins dépendante de la culture nord-américaine.

53
Q

Troubles psychotiques

A

Dans la nosographie classique, les troubles psychotiques se définissent par la présence de quatre caractéristiques étroitement liées :

  • une altération globale du fonctionnement psychique. - une perte du contact avec la réalité extérieure.
  • une anosognosie (i.e une non–conscience de certains symptômes.) Le sujet peut avoir conscience d’être dans un état pathologique mais n’en discerne pas tous les éléments.
  • un caractère d’étrangeté pour Autrui (le sujet paraît étrange aux autres.)
54
Q

Anosognosie

A

Non–conscience du sujet de certains symptômes. Le sujet peut avoir conscience d’être dans un état pathologique mais n’en discerne pas tous les éléments.(i.e une non–conscience de certains symptômes.) Le sujet peut avoir conscience d’être dans un état pathologique mais n’en discerne pas tous les éléments.

55
Q

Caractéristiques des TROUBLES PSYCHOTIQUES

A

Dans la nosographie classique, les troubles psychotiques se définissent par la présence de quatre caractéristiques étroitement liées :
- une altération globale du fonctionnement psychique.
- une perte du contact avec la réalité extérieure.
- une anosognosie (i.e une non–conscience de certains symptômes.) Le sujet peut avoir conscience d’être dans un état pathologique mais n’en discerne pas tous les éléments.
- un caractère d’étrangeté pour Autrui (le sujet paraît étrange aux autres.)
Les syndromes délirants présentent de façon paradigmatique ces caractéristiques, au point qu’on identifie souvent troubles délirants et troubles psychotiques13.
Il peut reconstruire ainsi une néoréalité, celle du délire, plus conforme à ses pulsions et désirs inconscients profonds. De telles reconstructions utilisent souvent la projection, c’est-à-dire un mécanisme de défense par lequel ce qui est inacceptable pour le psychisme est attribué à Autrui (e.g., une pulsion agressive est transformée en idée de persécution).
relèvent d’une angoisse de morcellement, c’est-à-dire d’une menace sur l’unité profonde du Moi. Dans certains cas, la fragmentation psy- chique est déjà réalisée en partie ; dans d’autres cas, le sujet réussit à maintenir une unité minimale autour
d’une idée délirante fondamentale (e.g., Il y a un complot contre moi), mais au prix d’un déni de plus en plus large de la réalité extérieure.

56
Q

Idée délirante

A

Définit un symptôme dont le sujet n’a pas conscience car il s’agit d’une croyance en opposition avec la réalité et à laquelle le sujet attache une conviction absolue.
Sur le plan psychopathologique, idée délirante = produit des mécanismes de déni par lequel le sujet écarte de sa conscience des fragments entiers de la réalité

57
Q

Processus /mécanisme de défense

A

Processus psychiques inconscients visant à réduire ou à annuler les effets désagréables des dangers réels ou imaginaires, en remaniant les réalités interne et/ou externe et dont les manifestations -comportements, idées ou affects- peuvent être inconscients ou conscients// système immunitaire ==> en réaction à l’angoisse, le sujet présente des défenses dont la forme dépend de son organisation psychique. un processus de défense n’est pas en soi pathologique ; ils limitent les tensions et permettent au sujet de les supporter tandis que peut s’opérer l’élaboration des sources tensionnelles. Sans défense, toute tension serait par définition intenable !
Tout sujet a donc recours à des défenses, mais dans un trouble psychique, elles se caractérisent par leur rigidité.

58
Q

Potentiel traumatique d’un événement

A

se définit par le rapport entre l’excitation associée à Evnt et les capacités d’élaboration du sujet.
Si les capacités d’élaboration sont débordées, le sujet a recours a des défenses, efficaces pour limiter la tension actuelle suscitée par E, mais accroissant le risque de nouveaux traumatismes

59
Q

Projection (ex le délire reconstruit une néoréalité dans les troubles psychotiques) P18

A

c’est-à-dire un mécanisme de défense par lequel ce qui est inacceptable pour le psychisme est attribué à Autrui (e.g., une pulsion agressive est transformée en idée de persécution).
(ex le délire reconstruit une néoréalité dans les troubles psychotiques)

60
Q

Angoisse de morcellement (troubles psychotiques) P18

A

Menace sur l’unité profonde du Moi. Dans certains cas, la fragmentation psychique est déjà réalisée en partie ; dans d’autres cas, le sujet réussit à maintenir une unité minimale autour d’une idée délirante fondamentale (e.g., Il y a un complot contre moi), mais au prix d’un déni de plus en plus large de la réalité extérieure.

61
Q

Mode de relation fusionnel

(troubles psychotique) P18

A

Toute différence avec les objets d’investissement préférentiels (i.e les personnes investies) tend à être effacée, car une telle différence est source de tensions trop importantes : Autrui tend à n’être pas appréhendé comme tel avec son monde subjectif distinct de celui du Moi

62
Q

Menace de fragmentation /morcellement p18

A

Représente le danger de perdre l’unité de son psychisme. Les termes « de morcellement » spécifient la nature de l’angoisse liée à cette menace. En terme de contenus, ladite angoisse de morcellement peut porter sur le corps: crainte de se disloquer, de perdre des organes… ou sur la pensée: ne pas reconnaître ses propres idées ou ses propres sentiments donc perdre son identité.

63
Q

Classification des syndromes délirants

A

Quatre critères permettent de classer les syndromes délirants :

  • évolution (aiguë ou persistante),
  • organisation (systématisée ou non systématisée),
  • mécanismes, (intuition, interprétation, imagination, illusion, hallucination).
  • thèmes (très variés : persécution, mégalomanie (i.e idées de grandeur), érotomanie, jalousie, hypocondrie…
64
Q

Délire aigu (trouble psychotique)

A

Un délire aigu a une durée inférieure à quelques semaines, et est réversible si le sujet est traité. Il s’agit d’une expérience intense qui envahit la vie psychique, mais qui n’engage pas nécessairement les assises fondamentales du psychisme. Il existe quatre types de délire aigu : confusion, bouffée délirante aiguë, mélancolie, manie.

65
Q

Délire persistant (trouble psychotique)

A

a une durée dépassant plusieurs mois. Un tel délire peut être moins spectaculaire qu’un délire aigu mais indique généralement une structure psychotique : l’unité psychique du sujet est menacée en profondeur.
Le pronostic est alors orienté vers une psychose persistante (schizophrénie, paranoïa…).

66
Q

Délire systématisé (trouble psychotique)

A

Marqué par une forte cohérence interne, et est souvent centré sur un thème précis. Un tel délire marque le succès d’une intuition délirante qui réorganise toute la réalité autour d’elle, ce qui maintient l’unité du psychisme au risque d’un engagement persistant dans la psychose.

67
Q

Délire non systématisé (trouble psychotique)

A

Délire incohérent, sans idée directrice, hermétique pour Autrui. Dans ce cas, les idées délirantes sont des tentatives infructueuses de lutte contre la menace de fragmentation. Les délires non systématisés s’observent soit dans les états délirants aigus, lorsqu’une fragmentation temporaire se produit sous la pression des circonstances vitales, soit dans les états délirants persistants lorsque l’unité du sujet est déjà altérée en profondeur (dissociation schizophrénique).

68
Q

L’interprétation

A

Attribution d’une signification erronée à un fait réel. (cf trouble psychotique, syndrome délirant)

69
Q

Citez les cinq mécanismes délirants

A

Intuition ,interprétation, imagination, illusion, hallucination

70
Q

Intuition (ie mécanismes délirants dans les troubles psychotiques)

A

Une intuition est une fausse croyance qui s’impose d’emblée au sujet avec évidence (comme une révélation). On retrouve toujours une intuition initiale lors de la formation d’un monde délirant. (e.g le sujet a l’intuition que ses voisins lui en veulent)

71
Q

Interprétation (ie mécanismes délirants dans les troubles psychotiques) p20

A

L’attribution d’une signification erronée à un fait réel (e.g., le sujet aperçoit ses voisins bavarder et croit qu’ils se moquent de lui). Les interprétations enrichissent le monde délirant à partir d’intuitions initiales.

72
Q

L’imagination (ie mécanismes délirants dans les troubles psychotiques) p20

A

Construction d’un monde délirant qui paraît totalement imaginaire à Autrui (mais constitue la réalité pour le sujet délirant). A la différence de l’interprétation, l’imagination ne part pas de faits réels pour développer l’intuition initiale. (e.g le sujet imagine qu’il fait un élevage de licornes dans son jardin).

73
Q

Une illusion (ie mécanismes délirants dans les troubles psychotiques) P20

A

Perception déformée d’un objet réel. (e.g le sujet prend un feu rouge pour sa femme). L’illusion n’est pas reconnue comme une erreur à la différence des illusions d’optique.

74
Q

Une hallucination (ie mécanismes délirants dans les troubles psychotiques) p20

A

Perception sans objet, étant en principe entièrement produite par le psychisme du sujet à la différence de l’illusion (mais des intermédiaires entre illusions et hallucinations s’observent). Illusions et hallucinations peuvent concerner les différentes modalités sensorielles (auditives, visuelles, tactiles…). (e.g le sujet entend, voit des choses qui n’existent pas ou a des sensations de piqûres, de froid, de chaud…). On distingue classiquement les hallucinations psychosensorielles, dans lesquelles la source de la sensation est localisée par le sujet à l’extérieur de son psychisme, et les hallucinations psychiques, dans les- quelles des représentations mentales sont imposées (e.g., “voix dans la tête”, “images forcées”).
Toutefois, on peut considérer que les hallucinations psychiques ne sont pas de véritables hallucinations dans la mesure où elles ne mettent pas en jeu la sensorialité : il s’agit plutôt de l’autonomisation de zones para- sites dans la mémoire subjective, reflétant un début de fragmentation psychique. On peut rattacher les hallucinations psychiques au syndrome d’automatisme mental, décrit par Clérambault en 1908 et très souvent observé dans la genèse des syndromes délirants.

75
Q

Automatisme mental p20

A

L’automatisme mental correspond à une perte de contrôle d’une partie de la vie psychique de la personne qui fonctionne de façon autonome, automatique (les éléments parasites). Le sujet ne reconnait donc pas une partie de sa pensée comme étant la sienne. Pourtant, c’est bien lui qui pense.

3 degrés ≠
(Sentiment de perte du contrôle de la pensée, Sentiment que le psychisme est connu d’Autrui, Sentiment que le psychisme est imposé par Autrui).

  • Sentiment de perte du contrôle de la pensée(e.g., dévidage automatique (« ça n’arrête pas de penser », écho de la pensée) lié à la formation d’une zone parasite en mémoire.
  • Sentiment que le psychisme est connu d’Autrui, ce qui correspond à une défense par projection contre le parasitage, avec intuition persécutive : impression de devinement ou de vol de la pensée, de commentaire des actes…
  • Sentiment que le psychisme est imposé par Autrui (hallucinations psychiques) : pensées, images, émotions, voire actes imposés.
    Les éléments mnésiques parasites sont des souvenirs non volontairement rappelés en mémoire. D’où le sentiment d’étrangeté pour la personne qui souffre d’un automatisme mental. Ces éléments sont constitués d’expériences sensorielles, de savoirs du patient, singuliers ou communément partagés mais dans tous les cas présents en mémoire. Dans l’automatisme mental, ils s’expriment de façon hallucinatoire, ex: voix dans la
    tête, hallucinations olfactives (odeurs déjà senties et mémorisées mais non senties au temps T et non rappelées volontairement et consciemment à la mémoire) etc.
76
Q

Les thèmes délirants

A

i.e., les contenus des idées délirantes — peuvent être très variés : persécution, mégalomanie (i.e idées de grandeur), érotomanie, jalousie, hypochondrie… La thématique délirante reflète étroitement les pulsions déniées ou projetées ainsi que les tentatives de reconstruction de l’unité psychique. Par exemple, un thème érotomaniaque exprime une pulsion érotique envers un objet investi mais inaccessible : le sujet dénie cette pulsion narcissiquement insupportable et la projette sur l’objet.