Vocabulaire Flashcards
La sémiologie
L’étude des signes qui permettent de reconnaître un état pathologique = 1er niveau d’analyse de la démarche clinique est constitué par un essai de description du patient.
DSM
Classification américaine des troubles mentaux
Démarche clinique
L’expérience d’une relation intersubjective qui engage de façon irréductible la singularité du patient et celle du clinicien
Point de vue psychodynamique
“Tout phénomène pathologique a une fonction dans la vie psychique du sujet, c’est-à-dire une valeur de défense dans la dynamique de son rapport à lui-même et au monde.”
La vie psychique est animée par une tension susceptible de déterminer angoisse et conflits, dont les symptômes sont le reflet défensif.
Perspective de la psychopathologie élémentaire
Raisonnement en termes d’angoisse et de défenses, compatible avec les principaux cadres conceptuels utilisés en psychopathologie. Elle implique une démarche qui s’écarte de celle des classifications empiriques, renonce à la neutralité absolue => réflexion épistémologique contemporaine.
Appréhender un visage figé comme un signe potentiel de dépression met en jeu :
a) la perception du clinicien et son propre état psychique,
b) une inférence sur l’état psychique du patient qui n’est pas observable directement,
c) un cadre conceptuel où la notion de dépression a un sens,
d) un environnement historique et culturel, etc.
Analyse de la démarche clinique
2 niveaux d’analyse :
- la description sémiologique
- la compréhension psychopathologique.
Signe
Manifestation d’un état pathologique telle qu’observée par le clinicien durant l’entretien clinique
Symptôme
Reflet de la manifestation pathologique telle que décrite par le patient. (Un symptôme isolé n’a pas grande valeur, seul le regroupement significatif de symptômes est pertinent en psychopathologie.)
Un symptôme a une valeur positive en protégeant le sujet contre une tension trop forte, mais cette protection peut aussi avoir pour effet négatif « d’enfermer le sujet » dans le fonctionnement défensif.
Syndrome
Un regroupement significatif de symptômes.
Un même syndrôme peut être présent dans différents tableaux clinique et ≠diagnostic
Le diagnostic
Définit le trouble qui est attribué au patient
Nosographie
Classification des troubles
Diagnostic différentiel
Lorsqu’on parvient à un diagnostic, il est important de discuter les autres diagnostics qui pourraient être envisagés, avant de mieux les écarter.
(Par exemple, lorsqu’on envisage un diagnostic de dépression chez un sujet âgé, il faut toujours discuter la possibilité d’une démence (et vice versa).)
Dimension diachronique du trouble
Évolution du trouble dans le temps
Anamnèse
Les trouble ont une histoire, essentielle à retracer, et qui peut renvoyer à un passé lointain, voire au développement de l’enfant. L’anamnèse est intimement liée à l’histoire du sujet qui se précise tout au long du suivi clinique.
Pronostic
En fonction du diagnostic, l’évolution ultérieure du trouble peut parfois être prudemment évaluée
Dimension synchronique des troubles
c’est-à-dire qu’ils surviennent dans un contexte familial, social et culturel très important à prendre en compte.
Thérapeutique
Le diagnostic permet en principe de proposer une méthode de traitement.
Étiologique
Cause (s) du trouble ou de la maladie
Indice
synonyme de symptôme
Coping
« Pour il s’agit de l’ensemble des efforts cognitifs et comportementaux destinés à maîtriser, réduire ou tolérer les exigences internes ou externes qui menacent ou dépassent les ressources d’un individu. » Lazarus et Folkman (1984).
Les mécanismes de coping sont postulés comme étant conscients à la différence des mécanismes de défense pensés comme inconscients (Ionescu et al., 2004, p.103-104).
L’analyse psychopathologique
Vise à comprendre les processus mentaux sous-jacents aux symptômes apparents. Ceux-ci reflètent en effet un fonctionnement psychique dépendant de la structure de la personnalité et de l’histoire du sujet.
= apprécier les types de conflit, d’angoisse et de défense prépondérants dans le fonctionnement psychique, étroitement associés les uns aux autres ainsi qu’au mode de relation aux objets d’investissement
Trouble psychique
Les symptômes sont le reflet de défenses qui enferment le sujet dans un fonctionnement rigide.
Mécanisme de défense
“Processus psychiques inconscients visant à réduire ou à annuler les effets désagréables des dangers réels ou imaginaires, en remaniant les réalités interne et/ou externe et dont les manifestations -comportements, idées ou affects- peuvent être inconscients ou conscients.” (Ionescu et al., 2007).
Il existe de nombreux mécanismes de défense tels que le refoulement, le déni, la projection etc. Ils représentent une sorte de réponse adaptative (Vaillant, 1993), et ne sont, pour la plupart des auteurs, pas intrinsèquement pathologiques, mais peuvent conduire au développement de symptômes voire de pathologies si l’utilisation qu’en fait le sujet est inadéquate (ex: utiliser toujours les mêmes mécanismes de défense en toute situation).
Un symptôme (de même qu’un syndrome, un trouble ou une pathologie) a donc une valeur de défense, mais n’est pas un mécanisme de défense en tant que tel. Si tout phénomène pathologique a bien une valeur de défense, il ne s’agit pas de confondre symptôme, syndrome, trouble ou pathologie et mécanismes de défense.
Objets d’investissement
Personnes investies affectivement et narcissiquement par le sujet
Structure
Organisation profonde du psychisme dans ce qu’il a de stable, le terme de structure étant utilisé pour désigner une organisation stable. Selon Bergeret (1974, 2004), on peut distinguer deux structures et une organisation : les structures névrotique et psychotique et l’organisation limite (ou historiquement la perversion et selon certaines conceptions, notamment celle des lacaniens mais pour beaucoup d’auteurs c’est maintenant l’organisation limite qui inclut la perversion mais ne s’y réduit pas.)
Structure psychotique
La problématique fondamentale est celle de l’unité de base du sujet (ou unité du Moi). Tout se passe comme si une menace de fragmentation pesait sur le psychisme, associée à une angoisse de morcellement. Le conflit se situe entre les désirs et la réalité. La réalité extérieure, c’est-à-dire essentiellement la rencontre avec Autrui, est source de conflits intenses en raison du mode de relation fusionnel du sujet : l’aspiration à l’union indifférenciée avec l’objet investi est le corrélat de la menace de fragmentation. L’objet investi n’est donc pas pleinement appréhendé comme sujet distinct du moi (avec son propre monde subjectif vecteur d’un désir autonome).
N.B: C’est, bien entendu, inconsciemment qu’autrui n’est pas différencié du moi du sujet. Consciemment et intellectuellement, les personnes ayant une structure psychotique savent que les autres sont distincts d’eux- mêmes. Mais cette réalité n’est pas véritablement inscrite dans leur psychisme d’où le fait qu’ils puissent se confondre avec l’autre, croire qu’on peut lire leurs pensées ou attribuer leur désir propre à autrui etc.
Angoisse de morcellement
Suscite des mécanismes de défense dont le plus caractéristique est le déni, c’est- à-dire un processus par lequel le sujet écarte de son psychisme un fragment entier de la réalité, comme s’il ne le percevait pas, c’est-à-dire comme si ce fragment n’existait pas. (Cette réalité peut être constituée par les propres pulsions érotiques ou agressives du sujet.)
Déni
Mécanismes de défense par lequel le sujet écarte de son psychisme un fragment entier de la réalité, comme s’il ne le percevait pas, c’est-à-dire comme si ce fragment n’existait pas.
Structure névrotique
La problématique fondamentale est celle de la culpabilité liée à des conflits entre désirs et interdits. La rencontre avec Autrui peut être source de conflits intenses en raison des pulsions érotiques ou agressives se heurtant à des interdits intériorisés mais Autrui est constitué comme sujet chez lequel est reconnu l’existence d’un désir autonome : le mode de relation aux objets d’investissement est dit génital