Troubles psychotiques Flashcards
Citez les 4 caractéristiques des troubles psychotiques = troubles délirants
4 Éléments sémiologiques :
- altération globale du fonctionnement psychique
- perte de contact avec la réalité extérieur
- anosognosie (non conscience de certains symptômes)
- caractère d’étrangeté pour autrui
Classification des syndromes délirants :
- Évolution : aigüe ou persistante
- Organisation : systématisée ou non systématisée
- Mécanismes (5) : Intuition, interprétation, illusion, hallucination, Imagination
- Thèmes polymorphe (persécution, jalousie, hypocondrie, mégalomanie…)
Citez 4 types de délires aigus
confusion, bouffée délirante aigüe, mélancolie, manie
Délire d’une durée inférieure à quelques semaines, et est réversible si le sujet est traité. Il s’agit d’une expérience intense qui envahit la vie psychique, mais qui n’engage pas nécessairement les assises fondamentales du psychisme.
Classification de la (BDA) bouffée délirante aigüe :
Évolution : fav. si soignée rapidement
Orga : non systématisée
Mécanismes : Intuition, imagination, interprétation, hallucination, illusion
Thèmes : polymorphes (érotomanie, persécution, mégalomanie…)
Définir une idée délirante
Idée en opposition avec la réalité extérieur et dont le sujet accorde une conviction absolue. L’idée délirante est le fruit d’un mécanisme de défense de déni (un fragment entier de la réalité est écarté) et une construction d’une néo réalité = délire plus conforme aux désirs et pulsions inconscients profonds
De quelle type d’angoisse relève les troubles psychotiques :
de l’angoisse de morcellement, c’est à dire menace sur l’unité profonde du Moi. Parfois, la fragmentation psych est déjà réalisée en partie, parfois, une unité minimale est maintenue autour d’une idée délirante fondamentale (eg complot contre moi) mais au prix d’un déni de plus en plus large de la réalité extérieure.
Quel est le mode de relation du sujet psychotique à l’objet d’investissement ?
fusionnel = les différences avec les objets investis préférentiellement tant à être effacées. Différences = sources de tension trop importantes => autrui n’est pas appréhendé comme 1 sujet subjectif distinct du Moi
Citez 2 psychoses persistantes
Schizophrénie, paranoïa…
Définir la BDA
-Survenue brutale d’un syndrome délirant,
-Évolution brève,
-Favorable à CT si soigné et si ne relève pas d’une cause organique ou T. premier de l’humeur (Magnan 1966).
=fragmentation fonctionnelle aigüe du psychisme dû à l’exposition à une tension particulièrement dense sur sa structure / organisation.
Interaction E (evt vitaux) et V (potentiel de vulnérabilité reflétant la structure subjective) détermine le pronostic à LT.
À CT le sujet en danger peut guérir si hospitalisé et pris en charge rapidement (attention au frayage =>mémoire structurale aggrave la vulnérabilité de la s. psychotique mais aussi organisation limite et entraine une décompensation ultérieure plus massive et perenne de type schizophrénique pour S. psychotiques et T. bipolaire pour les sujet d’O. limite.)
(Le D.S.M. 5 ne retient pas l’expression française de bouffée délirante et parle de trouble psychotique bref, le critère évolutif étant une durée inférieure à un mois.)
Éléments sémiologiques de la BDA ?
- 15-35 ans
- Prodrome (qlqs jours) : insomnies, irritabilité, anxiété, bizarrerie parfois euphorie (défense maniaque)
- Syndrome délirant brutal “d’emblée armée de pied en cap” (Magnan, 1966), envahit le champ de conscience, forte charge affective avec désorganisation grave du cpt.
- Automatisme mentale (= zone de mémoire parasite) avec idées subdélirantes précèdent de qlqs jours le délire proprement dit (idées de références = sentiment infondé d’être l’objet de l’intérêt d’autrui.)
- Adhésion totale du délire, quasi-onirique
- Délire non systématisé, thématique polymorphe avec, souvent, tonalité persécutive (érotomanie, mégalomanie, jalousie…)=> projection érotomaniaques etc crées des tensions (reflet de la pression de l’angoisse de morcellement et tentatives défensives erratiques) =>cercle vicieux.
- Dépersonnalisation, déréalisation, thèmes délirants de filiation, transfo corporelle, désincarnation, illusion et hallucination psychosensorielles=>fonctionnement psy perturbé mais vigilance ok. Fluctuation thymique (extase à panique, angoisse massive avec risque de passage à l’acte auto / hétéro-agressive=>cpt désorganisé, incurie=>urgence de soin.
Évolution BDA
Favorablement à court terme (+-1 mois) si hospitalisation (alliance thérapeutique de qté) et prescription de neuroleptiques (médoc antipsychotiques 6 mois). Réaction dépressive est += capacité d’élaboration du sujet (par opposition au déni) => élément essentiel du pronostic = expression concrète est l’investissement d’une psychothérapie au-delà de la période aiguë.
A long terme, trois évolutions possibles :
- 40 % OK
- 35 % rechutes / trouble bipolaire (psychose maniaco-dépressive).
- 25% schizo (psychose persistante non systématisée.)
Risque de schizophrénie + élevé si :
- Circonstances minimes déclencheurs et sujet avec éléments pathologiques anté. (e.g., personnalité schizoïde) ou antécédents familiaux.
- Délire très hermétique avec retrait affectif important, repli autistique défensif contre l’angoisse de morcellement.
- Évolution lente >1 mois avec critique peu élaborée de l’épisode (voire absente).
- réinsertion socio-professionnelle ou scolaire — reflet des capacités d’adaptation et d’échange — retardée voire impossible.
Diagnostic différentiel BDA
mélancolie, manie et confusion
Citez les caractéristiques de la Schizophrénie
Évolution : persistante
Organisation : non systématisée (hermétique à Autrui =>repli autistique)
Mécanismes : Intuition, interprétation, Imagination, illusion, hallucination => très fréquentes=automatisme mental + hallucinations synesthésiques
Thèmes délirants : dépersonnalisation (délire de transfo corporelle , dislocation, délire de filiation…)
Syndrome de la Schizophrénie
- Dissociation / Spaltung (perte de l’unité de base de la personnalité)
- L’autisme, c’est-à-dire le repli sur le monde intérieur (d’où la perte du contact vital avec la réalité externe et la rupture de la communication avec Autrui).(Bleuler, 1911)
≠l’autisme de Kanner =pathologie à part entière actuellement incluse dans les Troubles du spectre de l’autisme dans le DSM 5.
Définir les schizophrénies
Psychoses persistantes non systématisées. (Bleuler, 1911)
Du point de vue de la psychopathologie élémentaire, =fragmentations persistantes du psychisme, sur fond de structure psychotique =>défenses impuissantes ≠ menaces de morcellement. Le morcellement est déjà en partie réalisé, d’où la dissociation. Le repli autistique reflète de puissantes défenses contre la menace de morcellement (ou la menace de son aggravation), la coupure relationnelle tentant de pallier les tensions extrêmes suscitées par l’échec de l’aspiration fusionnelle.
Mais dissociation + autisme => cercle vicieux :
(1) un psychisme fragmenté, s’il permet de réduire la tension immédiate, est très vulnérable à de nouvelles circonstances traumatiques,
(2) l’autisme en supprimant l’échange avec Autrui et la réalité extérieure entraîne un appauvrissement interne, ce qui favorise également la vulnérabilité aux événements vitaux avec le risque de nouvelles fragmentations. Le délire et les autres symptômes “accessoires” apparaissent alors comme la résultante des forces de fragmentation et des tentatives défensives sous moult formes.