Violences sexuelles et conflits armés Flashcards
Décrivez l’atmosphère entourant le viol comme un crime de guerre :
Très long avant que l’on qualifie le viol comme un crime de guerre : Tribunal international sur le Rwanda (arrêt historique) et bien que ce soit amélioré, les violences sexuelles demeurent les crimes qui sont les moins sanctionnés - en dehors des conflits armés, 20% des crimes de violences sexuelles sont dénoncés et réprimandés – alors encore bien moins lors de conflit.
Le corps de la femme va bien au-delà du biologique, de l’anatomie – il a une dimension politique et c’est pour cette raison qu’il devient une arme de guerre.
Ce sont des actes barbares d’une grande cruauté qui font de ravages pour toujours
Quelles sont les caractéristiques des violences sexuelle durant les guerres ?
Le corps des femmes, butin de guerre ou repos du guerrier.
- Violences sexuelles = sous-produit de la guerre
La survalorisation des valeurs masculines d’agressivité et de machisme.
- Militarisation sociale ; exacerbation des stéréotypes sexuelles
- On dit que condamner le viol n’était pas envisageable, il est une motivation en temps de guerre et de toute façon, toutes les armées le commette : ce sera donc difficile de le condamner, surtout que ce sont les hommes qui décident.
- Dédaigner l’ennemi : violer les femmes des ennemis
- On veut des soldats agressifs, machismes – violent et ultra patriarcale
Que se passe-t-il avec les droits des femmes en période de conflits armés ?
a. En période de guerre, les femmes perdent énormément de droit dû au grand patriarcat. Toutefois, elles peuvent en gagner (exemple : les emplois qu’elles occupent comme les hommes ont quittés pour la guerre) : parfois, à la fin de la guerre, on souhaite qu’elles reprennent leur rôle « initial », mais dans les années 60, elles ont résisté
b. Suite au génocide du Rwanda, changement pour la femme dans le pays: si auparavant sans personnalité juridique, ni autorité parentale : maintenant qu’elles forment 70% de la population, on leur reconnait beaucoup/changements au code civil et donc, grande avancée - quand on a retrouvé la parité hommes/femmes, on voudrait les tasser encore, mais elles se sont tellement bien organisées entre elles qu’il n’y aura pas de retour en arrière
Quels sont les formes de violences sexuelles que l’on retrouve ?
Viols, tortures, humiliations et mutilations sexuelles.
a. Viols individuels et collectifs
b. Attouchements, tortures, actes de barbarie, sadomasochisme - des actes d’une violence incroyable, organisation et mise en scène de la violence
Grossesses, stérilisations, avortements forcés.
a. On veut empêcher la reproduction du groupe – on veut détruire le groupe ennemi
3. Prostitution et esclavage sexuels.
Quel est l’utilisation stratégique des violences sexuelles ?
La violence sexuelle est organisée – on l’encourage : pourquoi elles deviennent une arme de guerre ? Parce qu’elles ont une finalité qu’aucune autre arme ne pourront atteindre la finalité de l’être ennemi
Éradication d’un groupe et reconstruction de l’autre
La propagande pro-nataliste (eugénisme positif) ou encore, la stérilisation forcée (eugénisme négatif)
i. Positif : on veut faire de la relève à l’armée
ii. Négatif : on veut éteindre la « race » de l’ennemi
Quel est le nouveau visage des conflits armés ?
Aujourd’hui les guerres sont essentiellement civiles : guerre ethnique, raciale, religieuse on veut éradiquer l’autre groupes, la volonté d’éliminer totalement le groupe avec lequel on vivait et c’est pourquoi les violences sexuelles seront de plus en plus employés
Pourquoi dit-on que les violences sexuelles sont la nouvelle arme de destruction massive ?
Les conflits changent de nature et de cibles : les violences sexuelles contre les femmes, une guerre dans la guerre.
- Le phénomène va aussi loin que :
Le pénis comme arme de guerre à la portée de tous : l’ampleur nouvelles des violences sexuelles - Le viol, un jeu d’enfants ? : le recours aux enfants-soldats, des prédateurs sexuels capables de tous les crimes.
a. Enfants-soldats : On ne veut pas qu’il
réintègre leurs familles – ils n’ont pas la
notion de bien ou de mal, alors sont
capables de beaucoup - Le sperme contaminé comme arme « bactériologique » du pauvre : les violences sexuelles, vecteurs majeurs de propagation du VIH/SIDA en périodes de conflits armés.
a. On encourage les hommes qui sont
infectés par le sida d’aller violer les femmes :
arme bactériologique
b. Parfois, les femmes n’iront pas se faire
tester dû à la honte d’avouer d’avoir été violé- celles qui dénoncent : femmes âgées ou
celle séropositif qui n’ont plus rien à perdre
- celles qui dénoncent : femmes âgées ou
- Viol en public et collectif : mise en scène des viols, recours du sadomasochisme, humiliation extrême de la femme, de sa famille, de la collectivité
Quels sont les motivations des viols comme armes de guerre ?
Un crime de souillure : l’atteinte à l’honneur de l’Autre par la profanation du corps de la femme - le viol de la femme est une invasion du territoire ennemi.
Un crime d’affiliation : la destruction de l’identité de l’Autre par la rupture du lien de filiation - destruction des liens familiaux et des structures sociales + atteinte à l’honneur des hommes de l’autre groupe.
Un crime de terreur et d’humiliation : la recherche de la soumission totale de l’Autre par la violation de tous les tabous sociaux - Maintenant, viols des hommes aussi : impact psychologique importante puisque l’on véhicule pas qu’un homme puisse se faire violer – c’est une femme qui se fait violer, un homme se fait tabasser
Quelle est l’historique de la reconnaissance des violences sexuelles comme armes de guerre ?
Un jugement historique : Akayesu c. Procureur ou la reconnaissance par le Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR) des violences sexuelles au titre de crimes internationaux pénaux.
Le Statut de la Cour Pénale Internationale (CPI) ou la consécration de la jurisprudence Akayesu.
L’évolution de la définition des violences sexuelles en droit international dans le sens de la prise en compte de la gravité de cette criminalité :
a. Avant le jugement Akayesu, une simple atteinte à « l’honneur des familles » ou à la « dignité des victimes ».
b. 1995, Programme d’action de Beijing : définition officielle de l’expression « violences sexuelles à l’égard des femmes ».
c. La redéfinition du crime ce viol : une atteinte à l’intégrité physique et psychique de la femme et non plus à l’honneur de … l’homme.
d. 2000, la Résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations Unies ou la reconnaissance du rôle primordial des femmes dans le processus de reconstruction sociale après un conflit.
e. 2006, une conférence historique axée spécifiquement sur les violences sexuelles en période de conflits armés : « L’appel de Bruxelles à l’action contre les violences sexuelles ».
Qu’est-ce qui fait que les violences sexuelles persistent encore ?
- Des dispositifs d’enquête et des procédures judiciaires qui s’avèrent toujours inappropriées.
- Des poursuites qui restent limitées, des condamnations qui demeurent rares.
- L’extrême difficulté pour les victimes de dénoncer ces crimes