unique_responses_urticaire_anki_cleaned Flashcards
01/ Qu’est-ce que l’urticaire ?
L’urticaire est une dermatose inflammatoire fréquente due à l’activation des mastocytes par des mécanismes immunologiques ou le plus souvent non immunologiques.
01/ Quelles sont les 4 phases typiques de l’eczéma de contact ?
Les lésions très prurigineuses évoluent en quatre phases souvent intriquées : phase érythémateuse : placard érythémateux œdémateux à contours émiettés ;phase vésiculeuse : vésicules remplies de liquide clair (figure 183.19) confluant parfois en bulles (figure 183.20) ;phase suintante : rupture des vésicules spontanément ou après grattage (figure 183.21) ;phase croûteuse ou desquamative (figure 183.22) suivie d’une guérison sans cicatrice. FIG. 183.19 Maculo-papules érythémato vésiculeuses mal limitées. FIG. 183.20 Eczéma vésiculo-bulleux du dos de la main. FIG. 183.21 Eczéma aigu : phase suintante. FIG. 183.22 Eczéma érythémato-squameux.
01/ Quelles sont les lésions élémentaires de l’urticaire ?
Les lésions élémentaires sont des papules oedémateuses (figure 183.1) « ortiées » comme des piqûres d’orties rosées ou érythémateuses à bordure nette sans topographie préférentielle avec parfois un centre plus clair de quelques millimètres à plusieurs centimètres restant isolées ou confluant en larges plaques à contours géographiques (figure 183.2). Quel que soit le type des lésions elles sont prurigineuses fugaces durant de quelques minutes à quelques heures et migratrices. L’aspect clinique peut être différent : lésions annulaires ou polycycliques (figures 183.3 et 183.4) micro-papuleuses bulleuses. FIG. 183.1 Lésion élémentaire de l’urticaire la papule œdémateuse. FIG. 183.2 Plaques urticariennes de la cuisse avec papules œdémateuses. FIG. 183.3 Urticaire : lésions circinées. FIG. 183.4 Urticaire aiguë.
01/ Quelles sont les prises en charge des urticaires aiguës ?
Dans tous les cas éviction du ou des facteurs déclenchants. Urticaire et/ou angiœdème sans atteinte muqueuseAntihistaminiques H1 de 2e génération par voie orale ou injectable si poussée intense.Poursuite à la posologie de l’AMM : 1 cp/j pendant 1 à 2 semaines.Urticaire et angiœdème laryngé et/ou manifestations d’anaphylaxie > grade IIAdrénaline IM (0 01 mg/kg sans dépasser 0 5 mg) sous surveillance électrocardiographique et tensionnelle.Dose répétée après 5–15 minutes si nécessaire.En cas de choc ou d’arrêt cardiaque adrénaline par voie IV titrée en fonction de la pression artérielle et de la fréquence cardiaque.Mesures associées : oxygénothérapie (6–8 litres/min) remplissage vasculaire par sérum salé isotonique aérosol de bêta-2 mimétiques en cas de crise d’asthme.
02/ Qu’est-ce que l’urticaire chronique ?
Poussées quotidiennes ou quasi quotidiennes pendant plus de 6 semaines Interrogatoire ++ :antécédents personnels et familiaux d’urticaire d’atopie de maladies auto-immunes ;circonstances (horaire environnement activités physiques et professionnelles) ;habitudes de vie en particulier alimentaires ;prises médicamenteuses ;signes associés (fièvre arthralgies troubles digestifs) ;facteurs favorisants ou aggravants (épisodes infectieux stress). Individualisation de 2 types d’urticaires chroniques parfois associés :urticaires chroniques inductibles (10–15 %) provoquées par un stimulus reproductibles et ne se produisant qu’en présence de celui-ci : dermographisme urticaires au froid au chaud solaire retardée à la pression vibratoire à l’eau urticaire cholinergique urticaires de contact ;urticaires chroniques spontanées (85–90 %) apparition « spontanée » ou favorisée par stimuli différents en fonction des poussées : médicaments (AINS ; acide acétyl salicylique) infections stress chaleur… ; Pas de bilan systématique dans les urticaires chroniques. En fonction du contexte tests de provocation dans les urticaires physiques tests allergologiques dans les urticaires de contact.
02/ Qu’est-ce que l’urticaire profonde ?
L’œdème est blanc rosé de consistance ferme non prurigineux mais donnant une sensation de tension ou de douleur siège préférentiellement sur le visage (paupières et lèvres) (Figure 183.5 et 183.6) les extrémités des membres les organes génitaux externes. Il régresse en moins de 72 heures sans séquelles. La localisation laryngo-pharyngée conditionne le pronostic. FIG. 183.5 Angiœdème avec œdème des paupières. FIG. 183.6 Angiœdème avec œdème de la langue.
02/ Quel est le principal médiateur de l’urticaire ?
L’histamine est le principal médiateur impliqué que l’urticaire soit d’origine immunologique ou non.
02/ Quelle est l’évolution de l’urticaire ?
Son diagnostic repose sur l’interrogatoire et l’examen clinique. L’évolution est le plus souvent aiguë (15 % de la population fait une poussée d’urticaire au cours de sa vie) plus rarement chronique évoluant pendant plus de 6 semaines.
02/ Quelles sont les prises en charge des urticaires chroniques ?
Information du patient sur sa maladie son évolution les traitements proposés : évaluation du retentissement de l’urticaire sur la qualité de vie souvent altérée ; éviction des facteurs favorisants ou aggravants ; anti-histaminiques H1 de 2e génération à la posologie de l’AMM pendant 4 à 6 semaines ; ils peuvent être prescrits chez la femme enceinte [avis du CRAT (centre de référence des agents tératogènes)] et chez l’enfant en adaptant la posologie ; évaluation après ce délai :si disparition de l’urticaire poursuite du traitement pendant au moins 3 mois si persistance de l’urticaire bilan biologique : NFS CRP anticorps anti-thyroperoxydase (anomalies thyroïdiennes associées dans 10 à 20 % des cas) modification du traitement [changement de molécules augmentation de la posologie jusqu’à 4 fois la dose de l’AMM (hors AMM)] ; moins de 10 % des urticaires chroniques sont résistantes aux anti-H1 de 2e génération. Autres traitements en association avec les anti-H1 : seul l’omalizumab a l’AMM dans l’urticaire chronique spontanée résistant aux anti-H1 ; la ciclosporine peut également être efficace (hors AMM) ; la corticothérapie générale n’a pas d’indication dans l’urticaire chronique.
03/ Qu’est-ce que l’angioedème isolé ?
Dans 95 % des cas angiœdèmes (AO) dus à l’activation des mastocytes (histaminiques) par : aliments médicaments piqûres d’hyménoptères latex facteurs physiques. Dans 5 % des cas angiœdèmes dus à des anomalies du métabolisme de la bradykinine :AO acquis d’origine médicamenteuse (inhibiteurs de l’enzyme de conversion sartans gliptines) ;AO dus à un déficit héréditaire ou acquis de l’inhibiteur de la C1 estérase (dosage quantitatif et fonctionnel du C1 inhibiteur et du facteur C4). Inefficacité des antihistaminiques et des corticoïdes dans les AO bradykiniques recours à des traitements spécifiques.
03/ Quelle est la physiopathologie de l’urticaire ?
L’urticaire correspond à un œdème dermique (urticaire superficielle) ou dermo-hypodermique (urticaire profonde ou angiœdème) dû à une vasodilatation avec augmentation de la perméabilité capillaire secondaire à la libération par les mastocytes de différents médiateurs dont le principal est l’histamine. L’activation des mastocytes est due à des mécanismes : immunologiques :hypersensibilité immédiate médiée par les IgE (présence de récepteurs spécifiques FcεRI sur la membrane des mastocytes) auto-anticorps de type IgG anti-FcεRI fixant le complément ; non immunologiques :stimulation de divers récepteurs à la surface des mastocytesaction pharmacologique de substances exogènes sur le métabolisme de l’acide arachidonique membranaireapport excessif ou libération exagérée d’histamine
03/ Quelles sont les indications d’explorations allergologiques face à une dermatite atopique ?
Encadré 183.1 Indications d’explorations allergologiques Suspicion d’allergie alimentaire associéeSignes d’appel :signes évocateurs : après ingestion ou contact avec un aliment : syndrome oral (prurit buccal et pharyngé œdème péribuccal dysphagie) ; urticaire aiguë angio-œdème ; asthme rhinite ; vomissements douleurs abdominales diarrhées ; voire choc anaphylactique ;dermatite atopique grave et/ou résistante à un traitement bien conduit ;stagnation ou cassure de la courbe pondérale.Explorations possibles : prick-tests cutanés dosage des IgE sériques spécifiques test de provocation orale tests épicutanés (atopy patch tests). Suspicion d’allergie respiratoire associéeSignes d’appel : asthme rhinite ou rhinoconjonctivite.Explorations : prick-tests dosage des IgE spécifiques. Suspicion d’eczéma de contactSignes d’appel : atteinte de zones inhabituelles dermatite atopique ne répondant pas au traitement ou s’aggravant.Explorations : tests épicutanés (patch tests).
03/ Quelles sont les manifestations d’anaphylaxie pouvant être associées à l’urticaire ?
L’urticaire superficielle et/ou profonde peut être dans une minorité de cas associée à des manifestations d’anaphylaxie : signes respiratoires : dysphonie dyspnée bronchospasme ;signes cardio-vasculaires : tachycardie ou bradycardie hypotension artérielle ;signes digestifs : nausées vomissements diarrhées ;signes neurologiques : céphalées convulsions (tableau 183.1). Tableau 183.1 Stades de gravité de l’anaphylaxie (classification de Ring et Messmer) Grades de sévéritéSymptômes ISignes cutanéo-muqueux érythème urticaire et/ou angiœdèmeIIAtteinte multiviscérale modérée : signes cutanéo-muqueux ± hypotension artérielle ± tachycardie ± toux ± dyspnée ± signes digestifsIIIAtteinte mono- ou multiviscérale : collapsus cardio-vasculaire tachycardie ou bradycardie ± troubles du rythme cardiaque ± bronchospasme ± signes digestifs.IVArrêt cardiaque
04/ Quand est engagé le pronostic vital par l’urticaire ?
L’angio-œdème ou urticaire profonde peut mettre en jeu le pronostic vital quand il concerne la sphère oro-laryngée.
04/ Quelle est la fréquence d’association entre urticaire superficielle et profonde ?
L’urticaire superficielle est isolée dans la moitié des cas associée à des angiœdèmes dans 40 % des cas. Dans 10 % des cas il n’y a que des angiœdèmes qui nécessitent une approche diagnostique et thérapeutique différente.
04/ Quelles sont les formes cliniques particulières de la dermatite atopique ?
Formes cliniques particulières : eczéma nummulaire : lésions cutanées bien limitées et arrondies (figure 183.16) ;prurigo : papules et nodules érythémateux excoriés prédominant aux membres (figure 183.17) ;érythrodermie (notamment après arrêt d’une corticothérapie systémique qui est non indiquée dans la dermatite atopique). FIG. 183.16 Lésions d’eczéma nummulaire face postérieure du bras. FIG. 183.17 Papules de prurigo.
04/ Quelles sont les étapes de l’activation des mastocytes ?
Lorsque les mastocytes sont activés différents médiateurs dont l’histamine sont libérés dans le derme et parfois d’autres organes ce qui est à l’origine des manifestations cliniques d’urticaire.
05/ Quelles sont les principales causes d’urticaire aiguë ?
Les infections virales les médicaments et certains aliments sont les principales causes d’urticaire aiguë.
05/ Quels sont les diagnostics différentiels de l’urticaire ?
Le diagnostic d’urticaire est généralement facile en raison de l’aspect des lésions typiques et de leur caractère fugace et migrateur. On peut discuter des piqûres d’insectes une dermatose bulleuse auto-immune au stade pré-bulleux (item 110-UE 4) un érythème polymorphe mais les lésions persistent alors plusieurs jours aux mêmes endroits. Quand l’urticaire est atypique peu ou non prurigineuse fixe d’autres diagnostics doivent être évoqués (vasculite urticarienne (figure 183.7) maladie de Still…). Quand l’angiœdème est isolé éliminer les œdèmes d’origine infectieuse inflammatoire endocrinienne médicamenteuse auto-immune tumorale. L’eczéma aigu du visage peut être responsable d’un œdème mais les lésions sont fixes vésiculeuses et suintantes (figure 183.8). FIG. 183.7 Vascularite urticarienne avec lésions figurées fixes dans le temps. FIG. 183.8 Eczéma aigu du visage.
06/ Quelles sont les explorations d’une urticaire aiguë ?
L’urticaire aiguë correspond plus souvent à un épisode unique et ne nécessite aucune exploration complémentaire. Quand le contexte clinique évoque un mécanisme allergique un bilan allergologique doit être réalisé.
07/ Qu’est-ce que l’urticaire chronique ?
L’urticaire chronique se manifestent par des poussées quotidiennes ou quasi quotidiennes pendant au moins 6 semaines.
08/ Qu’est-ce que l’urticaire cholinergique ?
Petites papules érythémateuses de 1 à 5 mm de diamètre surtout partie supérieure du corps. Déclenchement par efforts physiques sudation douche chaude émotions. Confirmation du diagnostic par test d’effort en atmosphère chaude.
08/ Quelles sont les autres causes d’oedème aigü du visage ? (rang C)
D’autres causes d’œdème aigu du visage doivent être discutées. Érysipèle Placard inflammatoire bien limité le plus souvent unilatéral parfois recouvert de vésicules ou bulles associé à de la fièvre des frissons une hyperleucocytose à polynucléose neutrophile (item 345). Angiœdème ou œdème de Quincke Œdème blanc rosé de consistance ferme sans prurit ni fièvre parfois associé à une urticaire et une atteinte pharyngo-laryngée disparaissant en moins de 72 heures (item 183). Zona Éruption érythémateuse puis apparition de vésicules ombiliquées douloureuse de topographie unilatérale et segmentaire (item 164-UE 6).
08/ Quels sont les 2 types d’urticaires chroniques ?
Parmi les urticaires chroniques il existe des formes inductibles dues à des facteurs physiques et de contact. Les urticaires chroniques spontanées sont les plus fréquentes.
09/ Qu’est-ce que l’urticaire au froid ?
Urticaire superficielle ou profonde due au contact avec de l’air de l’eau des objets froids le plus souvent acquise sans cause identifiée (parfois infection virale cryoglobuline).Température déclenchante variable parfois au changement brutal de température (urticaire différentielle thermique).Gravité fonction des manifestations associées (angiœdème manifestations systémiques choc) ou de réactions oropharyngées à l’ingestion de boissons ou d’aliments froids.Confirmation du diagnostic par test au glaçon ou s’il est négatif par immersion de la main et de l’avant-bras dans l’eau froide. FIG. 183.10 Urticaire au froid. Test au glaçon.
09/ Quelles sont les explorations complémentaires de l’urticaire chronique ?
En l’absence de contexte clinique évocateur aucune exploration complémentaire n’est nécessaire dans l’urticaire chronique spontanée.
10/ Qu’est-ce que l’urticaire solaire ?
Urticaire survenant après quelques minutes au soleil dans les zones habituellement couvertes.Confirmation du diagnostic par des photo-tests qui précisent la dose urticarienne minimale et les longueurs d’onde responsables (lumière visible et/ou UVA et /ou UVB).
10/ Quel est le traitement de l’urticaire ?
Le traitement de l’urticaire superficielle et/ou profonde repose sur l’éviction des facteurs déclenchants ou aggravants et les antihistaminiques H1 de deuxième génération. L’adrénaline est le traitement des œdèmes laryngés et des manifestations d’anaphylaxie.
12/ Quelles sont les autres causes d’urticaire ?
Exceptionnelle urticaire à l’eau quelle que soit sa température à la chaleur ou aux vibrations.