Tuto 02: Voies descendantes Flashcards

1
Q

Quels sont les 3 niveaux d’inhibition des afférences nociceptives du SNC?

A

Il y a 3 niveaux d’inhibition des afférences nociceptives du SNC :

Niveau 1 : Mécanismes spinaux qui produisent des effets localisés (au niveau spinale)

Niveau 2 : Contrôles inhibiteurs descendants qui produisent des effets diffus (au niveau du tronc cérébral)

Niveau 3 : Mécanismes des centres supérieurs qui, selon les conditions, seront de nature diffuse ou locale.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Comprendre les mécanismes endogènes de modulation de la douleur au niveau spinal.

A
  1. La stimulation des grosses fibres afférentes Aβ (responsable de la transmission des afférences non douloureuse) bloque les petites fibres nociceptives Aδ et C (responsable de la transmission des afférences douloureuses) dans la substance gélatineuse (lame I et II) des cornes postérieures de la moelle.
  2. Un interneurone inhibiteur, recruté par les grosses fibres Aβ et qui était inhibé par les petites fibres Aδ et C, module la douleur au niveau de la moelle :

Les afférences nociceptives bloquent les interneurones inhibiteurs de la substance gélatineuse de la moelle, ce qui résulte en une facilitation du passage de l’influx nociceptif.

  1. L’activité médullaire des messages excitateurs et inhibiteurs est ensuite intégrée dans les cellules de projection visées.

La stimulation sélective des fibres afférentes non nociceptives (Aβ) soulage la douleur en réduisant la transmission de l’information nociceptive directement à son entrée dans la moelle.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Comprendre les mécanismes endogènes de modulation de la douleur au niveau du tronc cérébral (CIDN).

A

Stimulation douloureuse envoie des afférences aux → SPGA* et NRM** qui envoient des efférences inhibitrices via → Voies descendantes sérotoninergiques & Noradrénergiques qui vont recruter→ Interneurones enképhalinergiques (endorphine, opioïde inhibiteur) qui agissent de façon post-synaptique sur les neurones nociceptifs de la corne dorsale dans la moelle qui vont inhiber → Afférences nociceptrices de différents segments de la moelle résultant à → Inhibition diffuse

L’influx nociceptif (Aδ et C) monte pour activer le NRM et la SPGA, qui libèrent de la sérotonine et de la noradrénaline vers les voies descendantes. Finalement, un interneurone / segment libère de l’enképhaline (inhibiteur) qui cause l’effet analgésique diffus (plusieurs niveaux médullaires).

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

Pourquoi l’inhibition causée par le CIDN est-elle diffuse?

A

Inhibition diffuse parce que : La « nouvelle » stimulation nociceptive intense active le pool de neurones nociceptifs non spécifiques correspondant au segment spinal stimulé, tandis que l’ensemble des autres neurones du même type sont simultanément inhibés. Donc lorsque qu’on active un segment du corps = ca inhibe tous les autres = tous les segments sont inhibé de la dlr sauf ce segment-là = Production d’une inhibition diffuse (à plusieurs niveaux médullaires).

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Définissez ce qu’est un placebo et un nocebo?

A

Placebo:

Traitements (substance ou procédure), théoriquement sans effet, qui produisent des changements physiologiques et/ou psychologiques positifs importants en raison des attentes du patient. Malgré sa mauvaise réputation, le placebo gagne en crédibilité (impliquerait principalement la libération d’opioïdes endogènes)

Nocebo:

Apparition d’effets indésirables qui accompagne l’usage d’une substance ou d’un traitement inerte (qui n’a en réalité aucun effet sur la condition à traiter).

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

Quels sont les centres supérieurs impliqués dans la modulation de la douleur?

A
  • Cortex S1 & S2 : composante sensori-discriminative
  • Cortex cingulé antérieur et insula (cortex insulaire) : composante motivo-affective
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

Pourquoi un nocebo causerait de la douleur?

A

L’effet nocebo ferait appel à la cholécystokinine (CCK), une neurohormone abondante dans le système nerveux central.

La CCK serait un antagoniste du système opioïde qui permet normalement de réguler l’activité analgésique.

L’accroissement de la douleur observée lors d’un traitement nocebo est surtout dû à une augmentation de l’anxiété (par exemple, dire au patient qu’il aura mal pendant ses exercices lui provoquera inévitablement une douleur) qui amène une réponse neurochimique/physiologique.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

Comment les médiateurs psychologiques (placebo) sont-ils impliqués dans la modulation de la douleur?

A
  • L’effet placebo peut être activé par des instructions verbales qui anticipe le bénéfice, créant ainsi une attente de soulagement (analgésia) et un rappel d’anciennes expériences acquise de soulagement de la douleur

On peut amplifier l’effet d’un traitement placebo en le couplant avec une réduction des douleurs, amplifiant l’attente de future soulagement de la douleur

  • Le conditionnement (avoir déjà vécu une réduction de dlr et associer ca avec objets, environnement)

Cette composante dépend d’une exposition préalable à un traitement analgésique efficace et implique un mécanisme de conditionnement de la réponse analgésique.

L’expérience répétée de traitements analgésique efficaces est généralement associé à des environnements (ex. hôpital), des personnes (ex. personnel clinique), des objets (ex. comprimés) ou des comportements (ex. avaler un comprimé) qui n’ont pas de propriétés analgésiques intrinsèque et constituent en principe des stimuli neutres.

C’est alors qu’un conditionnement survient.

APRÈS : la présence de ces éléments devient suffisante pour déclencher une réponse analgésique.

  • Un conditionnement peut aussi survenir sur quelqu’un qui voit les effets d’un traitement sur une autre personne
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Expliquez la neurochimie derrière le placebo

A

Il a été démontré que l’effet placebo est caractérisé par le relâchement de nombreux médiateurs endogènes, tels qu’opioïdes, CCK, cannabinoïdes et dopamine.

  • Les changements dans la transmission des opioïdes sont corrélés avec la modulation des systèmes dopaminergiques, laissant croire que la dopamine et les opioïdes endogènes contribuent à l’effet placebo analgésique.
  • L’analgésie placebo a aussi été associée aux systèmes cannabinoides. Ce système semble être à la base de l’analgésie placebo après un conditionnement pharmacologique avec l’AINS kétorolac.
  • L’analgésie placebo peut être modulée négativement par la libération de cholécystokinine.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Quels sont les mécanismes neurophysiologiques derrière le placebo?

A

Il y a implication des endorphines (opioïdes), c’est certain! Par exemple, lors de la réponse placebo, les endorphines diminue le message nociceptif au niveau du cerveau et de la moelle épinière ce qui, par conséquent, entraîne une diminution de l’intensité de la douleur.

Lors de l’analgésie placebo, il y aurait une augmentation du couplage fonctionnel du cortex préfrontal dorsolatéral (DLPFC) (initie la réponse analgésique), du CCA (est en corrélation avec la diminution des réponses liées à la douleur dans les zones somatosensorielles), de l’hypothalamus, de l’amygdale et de la substance grise périaqueducale.

Prise du placebo : attente de résultat/soulagement et selon expérience passées = activation des régions corticales (cortex PFDL, CCA, hypothalamus, amygdale et SGPA) = cascade d’opioïdes endogènes = réduction de la perception de la douleur au niveau des centres supérieurs et inhibition corne dorsale.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Qu’est-ce que le biofeedback? Comment est-ce que cela fonctionne?

A
  • Approche comportementale qui peut servir au contrôle de la douleur.
  • Cette approche consiste principalement à se servir de signaux biologiques que l’on peut être capable de modifier ou d’ajuster à notre convenance.
  • Il y a 3 composantes à la base du biofeedback :
    1. Des récepteurs (ex. thermomètre)
    2. Un centre de contrôle/ système de contrôle (qui mesure l’écart entre ce qu’enregistrent le récepteur et la réponse recherchée) (ex. thermostat à la telle température désirée)
    3. Des effecteurs/ système d’action (qui permettent l’intervention d’une action pour changer la réponse) (ex. fournaise, qui partira et s’arrêtera selon la temp voulue)

La rétroaction biologique peut être utilisée par exemple pour apprendre à maîtriser une technique de relaxation comme la relaxation musculaire progressive. En mettant des électrodes sur le corps, nous sommes en mesure d’enregistrer l’activité musculaire. Cette activité est ensuite projetée sur un écran. Le patient doit apprendre à détendre ses muscles et donc, faire varier ce qui est projeté sur l’écran. Quand il est comparé avec les techniques de relaxation, le biofeedback produit des résultats comparables, soit une réduction de la douleur avoisinant 50% dans le cas des céphalées de tension et, serait supérieur à un placebo.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

Décrivez le mécanisme derrière le biofeedback

A

Le biofeedback peut être utile pour aider le patient à donner une réponse physiologique antalgique (détente musculaire, réduction de la pression artérielle, rythme cardiaque, etc.) qu’il arriverait difficilement à produire uniquement de façon volontaire, car c’est très abstrait comme concept.

Le noyau tractus solitaire (NTS) est un centre d’intégration de l’activité cardiovasculaire, mais également de la nociception. Le NTS a des projections synaptiques avec des structures impliquées dans la modulation de la douleur comme le SGPA et le NRM. L’activation du NTS par différentes méthodes (dont la respiration lente et profonde et le biofeedback de la variabilité du rythme cardiaque) permettent de diminuer la douleur.

Entrainement à produire une réponse volontaire par la suite.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

Qu’est-ce que la relaxation?

A
  • État de paix et de calme méditatif. Tentative de se libérer physiquement, moralement, intellectuellement et affectivement d’une contrainte.
  • État de conscience altéré produisant un apaisement.
  • Atténuation d’agents stressants en ayant accès à un état de bien-être.
  • Il peut être difficile d’associer un mécanisme d’action particulier par lequel une méthode de relaxation peut diminuer la douleur.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

Donnez deux exemples de relaxation.

A

méthodes actives (alternance de contractions et de relâchements de certains groupes musculaires), méthodes passives (recherche de sensations corporelles-chaleur/lourdeur) et méthodes médiatives (concentration passive-concentre sur un mot, une phrase, une image-, basée sur l’imagerie mentale-atténue contraintes de la réalité en faisant appel aux ressources de l’imaginaire et du rêve éveillé- et les méthodes de contemplation-contempler un coucher de soleil, une flamme-).

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Décrivez le mécanisme derrière la relaxation?

A
  • Libération d’endorphine : mais n’explique pas tout parce que des fois la relaxation est inefficace face à l’intensité certaines de douleur.
  • Changements physiologiques et psychologiques qui sont à l’opposé de l’état de stress (SNAS).
  • Une tension musculaire peut exacerber ou générer certaines douleurs et relaxation fait :

Réduit le stress émotif = Réduit les tensions musculaires = réduit la dlr (Cercle favorable VS douleur ® tension musculaire ® douleur)

  • Sentiment de contrôle engendré par l’apprentissage de moyen autonome de de gestion de la douleur s’ajoute aux éléments positifs de la relaxation.
  • Permet de : réduire le stress, l’anxiété, la détresse émotionnelle et la dépression qui peuvent exacerber la douleur
  • Favorise un sommeil réparateur, réduit donc la fatigue et améliore la qualité de vie. (ce qui peut aider à réduire la douleur)
  • La relaxation est associée à une augmentation de l’activité du système nerveux parasympathique du SNC, ce qui pourrait contrer l’augmentation d’activité sympathique causée par la douleur.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Décrivez et expliquez le mécanismes analgésique de l’acupuncture.

A

Dérèglement entre les deux pôles d’énergie (yin, yang). But de rétablir cet équilibre

  • Bonne localisation du point à stimuler, selon l’origine et la région de la douleur
  • Produit des effets analgésiques sur des régions rapprochées et éloignées du corps => effet diffus indépendant du point de stimulation (Comme pour les CIDN)

La stimulation des vrais points d’acupuncture aurait un meilleur effet que la stimulation des points avoisinants, dits faux points.

  • Arrive à soulager les douleurs chroniques telles que celles associées à la dysménorrhée, à la fibromyalgie, aux douleurs articulaires ou à certains maux de tête.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
17
Q

Décrivez comment fonctionne un TENS conventionnel.

A

Stimulation à haute fréquence et à basse intensité (suffisante pour produire une bonne paresthésie sans provoquer de douleur.

Repose sur la stimulation des afférences non nociceptives (Aβ), théorie du portillon.

Inhibition de la douleur par la stimulation des afférences non nociceptives relève principalement de la théorie du portillon, selon laquelle le recrutement sélectif des afférences non nociceptives (grosses fibres afférentes Aβ) inhibe les afférences nociceptives (petites fibres Aδ et C) par le recrutement d’interneurones inhibiteurs dans la substance gélatineuse des cornes postérieures de la moelle.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
18
Q

Expliquez dans quels contextes et comment il est pertinent d’utiliser le TENS conventionnel.

A

Le TENS conventionnel est une modalité qui permet de diminuer la douleur de façon temporaire et non pas de façon permanente. C’est pourquoi nous avons plus tendance à l’utiliser pour les douleurs aiguës que chronique. Ses effets sont plutôt à court terme, c’est-à-dire qu’il y a diminution de la douleur pendant le traitement et plusieurs heures suivant le traitement. Une utilisation occasionnelle des TENS est pertinente si cela permet à la personne d’augmenter son niveau d’activité physique.

Le phénomène de tolérance est possible. Cela s’explique par l’implication des récepteurs opioïdergiques. Il y aurait une probable interaction entre les médicaments opiacés et le TENS, ce qui pourrait avoir comme conséquence des effets de tolérance croisée, une diminution de l’efficacité du TENS par les opiacés et vis-versa. Un autre type de tolérance impliquerait une utilisation répétée du TENS (trop souvent), ce qui en diminuerait l’efficacité.

Il est préférable de ne pas utiliser le TENS de façon répétée sur une base quotidienne et il faut coordonner les approches pharmacologiques et non pharmacologiques dans le traitement de la douleur

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
19
Q

Décrivez comment fonctionne le TENS acupuncture

A

Stimulation des afférences nociceptives (Aδ et C) impliquant les CIDN (Contrôle Inhibiteurs Diffus induits par des stimulations Nociceptives impliquant SPGA & NRM) et des grosses fibres afférentes AB.

Le TENS acupuncture produit une analgésie par contre-irritation, c-à-d qu’une stimulation nociceptive inhibe la douleur créée par une autre stimulation nociceptive. On appelle cela les CIDN maintenant. Cela semble être déclenché par l’activation des neurones du bulbe rostro-ventral qui inhibent l’activité des neurones nociceptifs des cornes dorsales de la moelle.

Contrairement au TENS conventionnel, les CIDN produisent une inhibition descendante qui ne se limite pas à la région stimulée.

De plus, la stimulation ne doit pas être appliquée sur le champ du neurone à inhiber. Quand un stimulus nociceptif intense est appliqué, le pool de neurones nociceptifs non spécifiques segmentaires est activé, alors que les autres neurones du même type sont inhibés.

La douleur serait déclenchée par des processus excitateurs et par le contraste entre les activités excitatrices et inhibitrices.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
20
Q

Quelles précautions faut-il prendre lors de l’utilisation des TENS conventionnel et TENS acupuncure?

A

CONVENTIONNEL

Ne pas prendre d’aliment qui contient de la caféine, car elle bloque l’effet du TENS conventionnel. La caféine inhibe l’adénosine qui est inhibitrice de la douleur.

Ne pas prendre de médicaments opiacés (ex : morphine) qui viendraient diminuer l’efficacité du TENS conventionnel. Ils utilisent tous les 2 le récepteur d.

ACUPUNCTURE

À éviter chez les patients utilisant des analgésiques opioïdergiques, car cela diminue l’efficacité du TENS acupuncture. Le TENS et la médication utiliseraient le récepteur m : donc possibilité de tolérance.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
21
Q

Quels récepteurs opioïdes sont impliqués dans le TENS conventionnel et le TENS acupuncture?

A

CONVENTIONNEL: delta

ACUPUNCTURE: mu

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
22
Q

Quels sont les mécanismes dans le TENS conventionnel et le TENS acupuncture?

A

CONVENTIONNEL:

Théorie du portillon

La stimulation des grosses fibres afférentes (Aβ) produit une inhibition des petites fibres nociceptives (Aδ et C) en bloquant ces dernières au niveau de la substance grise de la moelle.

  • Mécanisme médullaire spécifique
  • Effet : dépendant de la région stimulée à Meilleur effet si stimulation dans le dermatome qui correspond à la région douloureuse.

ACUPUNCTURE:

CIDN

(Exige l’apport des systèmes descendants d’inhibition de la dlr. (CIDN))

  • Effet : les CIDN produisent une inhibition descendante qui ne se limite pas à la région stimulée. (Contrairement au TENS conventionnel)
  • De plus, la stimulation ne doit pas être appliquée sur le champ du neurone à inhiber.
  • Sommation spatiale
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
23
Q

Distinguez douleur nociceptive de douleur neuropathique

A
  • Douleur nociceptive : découle de dommages aux tissus corporels et est la douleur typique que l’on ressent à la suite d’une blessure ou causée par de l’inflammation. Elle est habituellement décrite comme une douleur aiguë, lancinante ou pulsatile.
  • Douleur neuropathique : découle d’une blessure, une dysfonction ou d’une affection s’attaquant au système nerveux (ex : compression d’un nerf, toxines, ischémie). Cela cause une douleur lancinante, aiguë et comme un coup de couteau. Douleur qui irradie. Peut causer des déficits sensoriels (fourmillements ou hypersensibilité).Peut être causé par une atteinte du SNP ou du SNC.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
24
Q

Décrivez le mécanisme périphérique de la douleur neuropathique (inflammation neurogène).

A
  1. L’inflammation neurogène est une activation des processus inflammatoires en périphérie produite par une hyperactivation des fibres nociceptives périphériques.
  2. Cette hyperactivation engendre la libération rétrograde (réflexe de l’axone*) de neurotransmetteurs, tels que la substance P et le CGRP, qui perpétue le phénomène inflammatoire.
  3. Certains médiateurs inflammatoires se lient à des récepteurs sur la membrane du nocicepteur et ont pour effet d’augmenter l’excitabilité du nocicepteur (diminuer le seuil d’excitabilité).
  4. Les nocicepteurs sont alors beaucoup plus sensibles, ce qui contribue grandement à l’hyperalgésie primaire/sensibilisation périphérique.
  5. De plus, certains de ces neurotransmetteurs agissent comme des vasodilatateurs, ce qui augmente également l’affluence des cellules immunitaires et des médiateurs chimiques de l’inflammation.
  6. Le tout influence l’excitabilité des nocicepteurs les rendant hypersensibles à hyperalgésie primaire.
  7. Multifactoriel → n’arrive pas à chaque fois qu’on se blesse.

*Le réflexe de l’axone correspond à la libération en périphérie de neuropeptides (substance P et le CGRP). Ces neuropeptides circulent par voie antidromique (dans le sens inverse, donc les substances se propagent vers le site de la lésion) le long des fibres nociceptives qui sont activées. Ils sont libérés au niveau du site lésionnel ainsi qu’à la périphérie de la lésion initiale et vont progressivement diffuser tous les tissus sains adjacents.

  1. Donc, les neurotransmetteurs impliqués sont la substance P et le CGRP. Ils contribuent à l’hyperalgésie primaire car ils sensibilisent davantage les nocicepteurs (vs nocicepteurs seulement stimulés par les substances libérées par le site de la lésion), contribuant à abaisser leur seuil d’excitabilité.

Quand un tissu est lésé, plusieurs substances sont libérées par les cellules endommagées (potassium, histamine, sérotonine, bradykinine, ATP) ou synthétisées sur place (prostaglandines, leucotriènes). Ces substances entraînent le recrutement des nocicepteurs, ce qui mène à une sensibilisation des nocicepteurs (sensibilisation périphérique). Ils sont donc hyperactivés et leur seuil d’activation est abaissé. Cette sensibilisation périphérique se manifeste par l’hyperalgésie primaire, soit une réponse exagérée à une stimulation normalement douloureuse au site de lésion.

BREF:L’hyperactivation des nocicepteurs engendre aussi la libération rétrograde de substance P et de CGRP. Ces substances voyagent donc en sens contraire à l’influx nerveux (LIBÉRATION RÉTROGRADE OU DICHOTOMIQUE) et sont libérées au site de lésion par les nocicepteurs eux-mêmes. Ce phénomène consiste en l’inflammation neurogène. La substance P et le CGRP favorisent le développement et le maintien de l’inflammation (causent vasodilatation, œdème et favorisent la libération d’histamine par les mastocytes).

L’inflammation neurogène contribue à la sensibilisation périphérique/hyperalgésie primaire car elle sensibilise davantage les nocicepteurs

25
Q

Décrivez le mécanisme central de la douleur neuropathique (sensibilisation centrale).

A

Une stimulation répétée des fibres C dépolarise le neurone de la corne dorsale pour une période prolongée. Cela déverouille les récepteurs NMDA, ce qui fait en sorte que le sodium et le calcium peuvent passer au travers. Au fur et à mesure que cette dépolarisation est maintenue, le neurone se déclenche de plus en plus fréquemment. C’est ce qu’on appelle le wind-up, lequel contribue à l’hyperexcitabilité du neurone, connue sous le nom de sensibilisation centrale par sommation temporelle, ce qui augmente la douleur causée par la stimulation permanente.

26
Q

Qu’est-ce que le syndrome douloureux régional complexe?

A

Condition de douleur chronique caractérisée par une région de douleur qui s’évoque spontanément, commençant habituellement dans une extrémité distale, qui est disproportionnée en ampleur ou en durée par rapport à l’évolution typique de douleur après un traumatisme tissulaire similaire. Le SDRC se distingue des autres affections douloureuses chroniques par la présence de signes indiquant des changements proéminents d’autonomie et inflammatoires dans la région de la douleur.

Décrit une variété de troubles caractérisés par une douleur, spontanée ou induite par un stimulus, disproportionnée en intensité et en durée par rapport à l’événement déclencheur. Le SDRC se distingue par une triade de troubles sensoriels, autonomiques et moteurs.

27
Q

Quelles manifestations sont observables dans le SDRC?

A

Les patients présentent un membre présentant une hyperalgésie extrême et une allodynie (stimuli normalement non douloureuse tels que le toucher ou le froid sont ressentis comme douloureux); changements évidents de la couleur de la peau, de la température de la peau et de la transpiration par rapport au côté non affecté; œdème et altération des motifs des cheveux, de la peau ou croissance des ongles dans la région touchée; force réduite; tremblements; et dystonie.

Une perception corporelle et proprioceptive altérées peuvent également être présentes, reflétées par un positionnement réduit en précision des membres, des retards dans la reconnaissance de la latéralité des membres, des sensations anormales référées et de perception tactile, et des représentations mentales subjectives altérées du membre affecté.

28
Q

Le SDRC peut se diviser en 2 types. Quels sont-ils?

A

· Type I :Absence de signes cliniques d’une blessure majeure au nerf périphérique

· Type II : Présence de signes cliniques d’une blessure majeure au nerf périphérique.

29
Q

Quels sont les critères diagnostiques du SDRC?

A

1- Douleur continue, qui est disproportionnée p/r à la à lésion initiale.

2- Signalement d’au moins 1 symptôme dans 3 des 4 catégories :

TROUBLES SUDOMOTEURS/OEDÈME

TROUBLES VASOMOTEURS

PERTURBATIONS SENSORIELLES

TROUBLES MOTEURS / TROPHIQUES

Œdème

Sudation changée

Asymétrie de la sudation

Asymétrique de la température

Changement de la couleur de la peau

Asymétrie de la couleur de la peau

Allodynie

Hyperalgésie

Amplitude articulaire ↓

Dysfonction motrice (faiblesse, tremblement, dystonie)

Changements trophiques a/n cheveux, ongles ou peau

3- Au moins 1 signe au moment de l’évaluation dans 2 ou plusieurs des catégories suivantes plus haut.

30
Q

Décrivez la sensibilisation qui a lieu dans les mécanismes pathophysiologiques dans le SDRC.

A

Après une lésion tissulaire ou nerveuse, le SN s’adapte d’une manière qui améliore la réactivité à la douleur et augmente l’inflammation, ce qui permet de protéger la zone blessée et conduit à l’évitement d’activités potentiellement dommageables. Ces changements se produisent à la fois en périphérie et en central.

· SNC : une entrée nociceptive continue après une lésion tissulaire, ce qui déclenche une sensibilisation centrale (augmente l’excitabilité des neurones nociceptives de la moelle épinière, ce qui augmente la douleur).

· Sensibilisation centrale : a pour effet de causer une augmentation de la sommation temporelle (fréquence plus haute de l’influx).

· SNP : la blessure produit des modifications locales des fibres afférentes primaires qui augmentent le déclenchement des nocicepteurs, augmentant le flot des réponses aux stimulus normalement douloureux et diminue le seuil de déclenchement des nocicepteurs pour les stimuli thermiques et mécaniques.

· Les deux sensibilisations sont influencées par la libération de médiateurs inflammatoires (ex : bradykinine) et de neuropeptides pronociceptifs (substance P).

· Les cytokines pro-inflammatoires contribuent aussi à la sensibilisation.

· Glutamate est un excitateur et joue un rôle dans la sensibilisation centrale en activant des récepteurs spinaux (NMDA).

La sensibilisation peut causer douleur spontanée, hyperalgésie et allodynie.

31
Q

Décrivez l’altération du SN autonome dans les mécanismes pathophysiologiques du SDRC.

A

Il y aurait une réponse du SNS exagérée (température de la peau diminuée, couleur de la peau sombre, augmentation de la transpiration). Les patients dont le SNS est réduit seraient plus enclins à présenter un SDRC bilatéral.

Quelques jours après une lésion nerveuse, les fibres nociceptives de la zone touchée affiche une augmentation du flots d’influx lorsque le SNS est à l’œuvre.

Couplage sympatho-afférent : Des blessures similaires entraînent l’expression des récepteurs des catécholamines sur les fibres nociceptives, conduisant à une situation où le SNS s’écoule ou des catécholamines (libérées en réponse à la douleur ou au stress) pourrait déclencher les nocicepteurs (douleur). Déterminerait la gravité du SDRC.

32
Q

Décrivez l’inflammation neurogène qui a lieu dans les mécanismes pathophysiologiques du SDRC.

A
  • Il y aurait des concentrations élevées de neuropeptides et de médiateurs pro-inflammatories (substance P), cytokines, Interleukines, TNF-alpha dans la circulation systémique, les fluides cérébrospinaux et dans les membres affectés.
  • Ces substances augmentent l’extravasation plasmatique (conduit à de l’œdème), une vasodilatation (apparence rouge et chaud dans la zone touchée) et peut augmenter la croissance des cheveux et la sudation.
  • Le SNS faciliterait l’inflammation après une blessure.
  • Voie enzymatique ou par cyclo-oxygénase ou voie du stress oxydatif.
33
Q

Décrivez les changements corticaux dans les mécanismes pathophysiologiques dans le SDRC.

A
  • L’inhibition des voies endogènes de la douleur (médiées par les opioïdes) sont altérées. Plus c’est sévère, plus il y a de la douleur.
  • Pour un SDRC du MS, il y aurait une réduction de la représentation du membre atteint dans les cortex somatosensoriels primaires et secondaires.

o Il y aurait une augmentation de la représentation somatosensorielle du membre non affecté.

o Peut se normaliser avec un traitement.

  • Changements a/n de la désinhibition du cortex moteur primaire.
  • Diminution du volume de matière grise dans les régions du cerveau sous-jacente à la composante affective de la douleur (insula et CCA).
34
Q

Décrivez l’histoire naturelle du SDRC.

A

L’évolution des patients au sein d’établissements de soins tertiaires de la douleur est souvent inadéquate, même avec des interventions agressives contre la douleur. Il y a aussi des rapports de taux élevés de résolution.

SDRC aiguë

< 1 an en durée

Se résoudrait chez la majorité des patients avec des traitements conventionnels.

SDRC chronique

> 1 an en durée

Taux de résolution beaucoup plus faibles, même avec des soins spécialisés. Symptômes peuvent se détériorer ou rester stables.

Apparition du SDRC

  • Apparition des symptômes initiaux du SDRC devrait se produire dans les premières semaines suivant l’évènement déclencheur.
  • SDRC se développerait sur une période de 3 à 4 mois après la blessure. Il est peu probable qu’il apparaisse après cette fenêtre de temps.
  • Pour distinguer d’une guérison normale : douleur intense plus tôt après la fracture. Plus l’intensité de la douleur post-fx est élevée et plus la représentation de type SDRC persiste, plus il y a de chances qu’un SDRC se développe.
  • Peut changer de caractères avec le temps, mais pas de séquence définitive de stades.

Le SDRC peut se propager à l’extérieur du membre affecté originellement. Cela pourrait être un effet secondaire lié à l’utilisation altérée du membre. Propagation controlatéral est la plus courante, suivie par la propagation ipsilatérale ou en diagonale. Apparaît en moyenne 19 mois ou plus après la première apparition des symptômes. Pourrait être causé par un 2e traumatisme

35
Q

Expliquez ce qu’est le phénomène de la douleur fantôme.

A

Quoi : Elle correspond à toute sensation douloureuse qui se rapporte au membre absent, amputé ou désafférenté. Fait partie des douleurs neuropathiques puisqu’elle inclue une lésion du système nerveux.

Sensations douloureuses : Courant électrique fort, piqûres, brûlures, crampes, écrasement, pressions, coups de couteau. La douleur est décrite comme lancinante, ennuyeuse, pressante et brûlante.

Où : Ressentie à la partie distale du membre manquant. Elle peut comprendre la sensation du membre en entier ou seulement une région de celui-ci.

Quand : Habituellement intermittente. Plusieurs crises peuvent survenir au courant de la journée (quelques secondes à plusieurs heures).

L’intensité de la douleur de membre fantôme aiguë est un facteur de risque de développement d’une douleur de membre fantôme chronique à 6 et 12 mois et l’intensité de la douleur avant amputation a une influence sur la douleur chronique à 24 mois.

De nombreux patients avec des douleurs de membre fantôme rapportent des sensations au niveau de ce membre quand des zones cutanées adjacentes sont stimulées.

La douleur est souvent une exacerbation des sensations ressenties au niveau du membre fantôme.

L’apparition des douleurs fantômes se produit habituellement dans les 6 mois suivant l’amputation, et peut persister de nombreuses années à la suite d’une chirurgie.

36
Q

Expliquez les mécanismes pathophysiologiques du phénomène de la douleur fantôme (globalement)

A

Les mécanismes physiopathologiques sont assez complexes et font intervenir des mécanismes nerveux périphériques, médullaires (moelle), sous-corticaux et corticaux (cerveau). Trois théories tentent d’expliquer ce phénomène.

Il est probable que les premiers évènements surviennent à la périphérie, puis génèrent une cascade d’évènements plus centraux qui recrutent des structures du cortex cérébral.

37
Q

Expliquez les théories périphériques des douleurs fantômes.

A
  • La douleur de membre fantôme décroit avec la guérison des douleurs de moignon.
  • Suite aux dommages axonaux engendré lors de l’amputation, une inflammation s’installe et les fibres nerveuses du nerf sectionné repoussent de façon anarchique. C’est ce qu’on appelle le névrome.
    • Les névromes génèrent des impulsions qui atteignent le cerveau et sont perçues comme de la douleur.
    • Les névromes peuvent se décharger spontanément, en plus d’accroitre la sensibilité aux stimuli mécaniques et chimiques à cause de la perméabilité des canaux ioniques a/n des névromes avec un up-regulation des canaux sodiques.
  • S’ensuit une expression altérée de la transduction des molécules, une augmentation de la régulation des canaux de sodium à voltage-dépendant, une diminution de la régulation des canaux à potassium et le développement de nouvelles connexions entre les axones,
  • Tous ces changements conduisent à augmenter la décharge spontanée des afférences sensitives vers la moelle épinière.
  • La percussion du moignon ou de névromes de moignon déclenche une douleur du moignon et du membre fantôme. Cela est associé à une augmentation de l’activité des fibres afférentes C et une augmentation de la sensation douloureuse.
  • Les interactions neurones-cellules gliales jouent un rôle majeur dans le développement de la sensibilisation centrale et de l’hyperalgésie. Les cellules gliales, microglie et astroglie, passent d’un état de repos, quiescent, à un état d’activité après une lésion nerveuse et modulent l’activité neuronale.
  • La gestion chirurgicale des nerfs au moment de l’amputation a aussi une influence sur la douleur de membre fantôme.
38
Q

Expliquez les 4 théories centrales concernant la douleur fantôme.

A

La douleur de membre fantôme est le résultat d’une sensibilisation centrale du système nerveux.

  1. Irritation de la corne dorsale de la moelle
  • La perte des influx afférents de la périphérie entraine une irritation de la corne dorsale de la moelle, conduisant à des changements permanents de la structure synaptique.
    • Les neurones de la corne dorsale révèlent une hyperexcitabilité et une réduction des processus inhibiteurs.
    • La sensibilisation des neurones de la corne dorsale de la moelle est médiée par la libération de glutamate et de neurokinines.
    • S’exprime par une hyperalgésie mécanique et une expansion des champs récepteurs périphériques.
  • Sensibilisation spinale implique : activité accrue des récepteurs NMDA et de leur neurotransmetteur, le glutamate. à Peut-être augmenté par l’utilisation d’opioïde pcq ceux-ci activent NMDA aussi.

2.Modification de l’organisation de la moelle épinière

  • Les neurones de la lamina II reçoivent normalement des influx des fibres Aδ et C (stimulations nociceptives).
    • Une atteinte des nerfs périphériques causerait une dégénérescence des terminaisons des afférences des fibres C dans la lamina II.
    • Les terminaisons afférentes mécanoréceptives (qui sont normalement dans les laminae III et IV) envahissent les laminae I et II
  • à les influx transporter par les fibres Aβ sont donc perçus comme des influx nociceptifs, à l’origine de l’allodynie.
    • Une perte de déafférentation peut conduire à une désinhibition de la moelle avec une réduction des l’activité GABAergique et une down-régulation des récepteurs opioïdes au niveau de la corne dorsale.

3. Changement phénotypique dans l’expression des neuropeptides (ex : subst. P)

  • Les neuropetptides (ex. substance P) sont normalement exprimés par fibres A-∂ et C -> deviennent exprimés par fibres Aβ après une lésion nerveuse périphérique (fibres Aβ peuvent donc générer hyperexcitabilité de la MÉ associée aux influx douloureux habituellement).

4.L’activation gliale

  • L’activation gliale, suivant lésion périphérique, peut s’étendre à des aires de la moelle épinière innervée par des nerfs non lésés (=participent à l’hyperalgésie secondaire).
39
Q

Expliquez les théories supraspinales concernant la douleur fantôme.

A

Cause se trouverait dans le cerveau lui-même. Théorie de la « neuromatrice ».

  • Neuromatrice : Ensemble de régions cérébrales reliées entre elles pour constituer un réseau, dont les connexions seraient génétiquement déterminées et modifiées par l’expérience.
  • La douleur du membre fantôme survient quand la matrice active est privée d’influx normaux provenant du membre et qu’elle est le siège d’une hyperactivité liée aux décharges des nerfs lésés et à la levée de l’inhibition.
  • Chez les patients amputés, l’absence de retour d’informations proprioceptives et visuelles cohérentes avec une intention de mobiliser le membre amputé serait à l’origine des douleurs de membre fantôme. Lors d’amputation, les régions du cortex associés au membre disparus sont souvent envahies par d’autres régions adjacentes. Cette réorganisation cérébrale est retrouvée chez les patients souffrant de douleur fantôme, avec une forte corrélation entre l’intensité de la douleur et le degré de réorganisation corticale
  • (+ de réorganisation = + de douleur).
40
Q

Quels sont les différents récepteurs des opiacés?

Quels sont leurs effets thérapeutiques et leurs effets secondaires?

A

Récepteur

Effet thérapeutique

Autres effets

Mu

Analgésie spinale et supraspinale

Sédation, dépression repiratoire, constipation, inhibition de la libération de neurotransmetteurs (ACh, dopamine), augmente la libération hormonale

Kappa

Analgésie spinale et supraspinale

Sédation, constipation, effets psychotiques

Delta

Analgésie spinale et supraspinale

Augmente la libération hormonale, inhibe la libération de neurotransmetteurs (dopamine)

41
Q

Donnez 3 exemples d’opiacés modérés et forts.

A

FORTS

Morphine, fentanyl, hydromorphone, méperidine, méthadone et oxycodone.

FAIBLES À MODÉRÉS

Codéine, les combinaisons de codéine et le propoxyphène, certains auteurs incluent l’oxycodone

42
Q

Avec quels récepteurs les opiacés forts et faibles à modérés se lient-ils?

A

FORTS

Fortes affinités avec les récepteurs mu

FAIBLES À MODÉRÉS

Récepteurs delta et kappa

43
Q

Décrivez l’efficacité des opiacés forts vs faibles à modérés

A

FORTS

Leur potentiel d’action est exponentiel (pas de plafond)

FAIBLES À MODÉRÉS

Possède des plateaux d’efficacité (c’est-à-dire dose X après laquelle il n’y aura plus d’analgésie supplémentaire)

44
Q

Quelle est la particularité de la codéine?

A

La codéine est 50% moins puissante que la morphine, mais elle est bien absorbée lorsque donnée oralement, ce qui en fait l’opioïde de choix dans certains cas.

La codéine doit se métaboliser en morphine (métabolite actif) pour produire un effet analgésique. Certaines personnes (10-15%) ne peuvent pas transformer la codéine en morphine, donc ils ne ressentent aucun effet analgésique lorsqu’ils prennent ce médicament

45
Q

Qu’est-ce qu’un antagoniste opiacé?

A

Bloque tous les récepteurs opioïdes, avec une certaine affinité pour mu. Vont déplacer l’agoniste opioïde du récepteur opioïde et bloquer les futurs effets des molécules agonistes. Souvent utilisé pour traiter les overdoses d’opioïdes et la dépendance.

  • Naloxone : agit rapidement (1 à 2 minutes) et renverse la dépression respiratoire qui est souvent la cause de mortalité de l’overdose de ce médicament.
  • Naltrexone : souvent utilisé en combinaison avec une thérapie comportementale visant à maintenir la personne dans un état libre d’opioïde.
46
Q

Décrivez le mécanisme d’action des opiacés au niveau:

  1. Pré-synaptique
  2. Post-synaptique
  3. Tronc cérébral
A
  1. PRÉ-SYNAPTIQUE

Opiacé va se lier à un récepteur (mu, delta, kappa) ce qui va favoriser une diminution de l’afflux (diminution de l’entrée de Ca2+). Cela va empêcher la libération de la substance P, CGRP et du glutamate.

  1. POST-SYNAPTIQUE

Opiacé va se lier et augmenter la sortie de K+, ce qui va entraîner une hyperpolarisation du neurone (diminution de la transmission nerveuse).

  1. TRONC CÉRÉBRAL

Une stimulation nociceptive va recruter certains noyaux du tronc cérébral:

  • Substance grise périacqueducale (SGPA)
  • Noyau raphé Magnus (NRM)

Lorsqu’ils activés, ils vont engendrer une analgésie via les voies inhibitrices descendantes via les voies sérotoninergiques et noradrénergiques (CIDN).

Les opiacés peuvent aussi agir a/n de l’interneurone GABAergique (inhibition du CIDN) en inhibibant l’interneurone inhibiteur, permettant aux voies CIDN de fonctionner (donc de créer analgésie).

47
Q

Quels effets secondaires/indésirables sont possibles avec la consommation d’opiacés?

A
  • Dépression respiratoire : diminution du rythme respiratoire
  • Sédation
  • Diminution de l’état mental et ‘’drowsiness’’
  • Peut rendre euphorique
  • Constipation
48
Q

Distinguer tolérance et dépendance

A

Les problèmes liés aux opioïdes les plus fréquemment mentionnés sont la tolérance, qui se traduit par une diminution de l’effet recherché en réponse à des doses fixes à répétition, ainsi que la dépendance physique et psychologique, soit le besoin de consommer le médicament, au moment de son retrait.

Tolérance

Besoin d’absorber des quantités toujours plus importantes des produits en question pour en obtenir le même effet OU

Diminution marquée de l’effet en cas d’utilisation d’une même quantité de la substance.

La dose et la fréquence devront être ajustées fréquemment, de façon à obtenir un effet antalgique maximal et des effets indésirables minimaux.

Dépendance

Réfère à la consommation d’une drogue en recherche des effets de celle-ci sur l’humeur et l’affect.

Effet indésirable le plus craint du milieu médical.

Risque de se produire si un médicament est consommé en quantité excessive à la suite d’un disparition de la douleur.

Les médicaments produisent un effet agréable qui rend dépendant en augmentant la quantité de dopamine dans les synapses du système limbique chez les patients vulnérables.

49
Q

Expliquez l’hyperalgésie induite par les opiacés

A

Certains patients peuvent signaler une douleur accrue (hyperalgésie) lors de l’administration de tells medicaments. Peut impliquer des facteurs génétiques prédisposant certains patients à une activité accrue dans les voies nociceptives.

Les opioïdes peuvent provoquer une augmentation compensatoire de l’activité des voies du glutamate (neurotransmetteur excitateur favorisant des réponses douloureuses en stimulant NMDA) chez ces patients. Bref, cela active une voie nociceptive.

Causé par:

  • Libération accrue de glutamate
  • Diminution de la degradation du glutamate
  • Sensibilité accrue du récepteur NMDA
50
Q

Décrivez le mécanisme d’action des anti-convulsivants a/n de:

  • Pré-synaptique
  • Post-synaptique
A
  • PRÉ-SYNAPTIQUE

GABApentine, préGABAline et la lamotrigine vont bloquer l’entrée de Ca2+ et de Na+ ce qui va empêcher le relâchement de CGRP, glutamate et de SP dans la fente synaptique.

  • POST-SYNAPTIQUE

Vont agir sur les récepteurs NMDA en inhibant la neurotransmission glutaminergique (bloquer liaison du glutamate).

Va aussi augmenter l’activité des récepteurs GABAergiques en favorisant la libération de GABA ou en inhibant la recapture en stimulant les récepteurs GABA ou en augmentant le GABA.

51
Q

Décrivez le mécanisme d’action des antidépresseurs

A

Par exemple les tricycliques

Mécanisme d’action est de diminuer la recapture de NA et de 5-HT, ayant pour effet de diminuer la transmission nerveuse.

Il y a aussi un effet a/n des canaux sodiques, soit diminution de l’entrée de Na+ a/n du neurone de deuxième ordre, ce qui explique l’efficacité anti-hyperalgésique.

POUR INHIBITEUR SÉLECTIF DE SÉROTONINE

Agit a/n du 5-HT

52
Q

Décrivez le mécanisme d’action des cannabinoïdes

A

Se lient aux récepteurs CB1 a/n spinal et auront une action sur les récepteurs NMDA, empêchant ainsi l’entrée de Ca2+, diminuant ainsi la transmission nerveuse.

Auront pour effet d’inhiber la sommation temporelle (diminution du wind-up avec les fibres C).

Aussi impliqués dans les mécanismes endogènes de modulation de la douleur (CIDN).

53
Q

Décrivez le mécanisme d’action des anti-NMDA (kétamine).

A

Mécanisme d’action anti-nociceptif.

Bloque le canal NMDA. Agit comme un antagoniste qui freine la sensibilisation centrale.

Va permettre d’inhiber le wind-up et ainsi diminuer la transmission nerveuse.

54
Q

Nommez des effets secondaires/indésirables des anticonvulsivants

A

Effets centraux :

  • Sédation.
  • Fatigue.
  • Étourdissements.
  • Ataxie (incoordination motrice).
  • Trouble de vision (diplopie, vision trouble).

Effets gastro-intestinaux :

  • Nausées.
  • Vomissements.
  • Douleurs gastriques.

Effets cutanés :

  • Éruptions cutanés.

Autres effets :

  • Dommages hépatiques.
  • Thrombocytopénie (diminution du nombre de plaquettes sanguines).
  • Leucopénie (baisse de globules blancs dans le sang).
55
Q

Nommez des effets secondaires/indésirables des antidépresseurs

A

Pour les tricycliques

Pour les ISRS

Effets centraux :

  • Fatigue.
  • Trouble de vigilance.
  • Bouffées de chaleur.
  • Crises sudorales.
  • Dyskinésies.
  • Syndrome parkinsonien.

Effets périphériques :

  • Bouche sèche.
  • Trouble de la vision.
  • Constipation.
  • Dysurie.
  • Tremblements fins.
  • Tachycardie.

Effets graves :

  • Rétention urinaire.
  • Délires.
  • Confusion.
  • Crises convulsives.
  • Hypotension orthostatique.
  • Modification de l’électrocardiogramme.
  • Troubles sexuels (baisse de libido, frigidité, retard de l’éjaculation et impuissance).
  • Nausées.
  • Anxiété.
  • Dyskinésies.
  • Syndrome parkinsonien.
  • Syndrome sérotoninergique.
56
Q

Nommez des effets secondaires/indésirables des cannabinoïdes

A
  • Anxiété.
  • Somnolence.
  • Ralentissement psychomoteur.
  • Étourdissements.
  • Tachycardie.
  • Augmentation de l’appétit.
  • Problèmes de motivation.
  • Altération des états de conscience.
  • Délires/Hallucinations.
  • Développement d’une psychose.
  • Trouble de consommation.
  • Augmentation du potentiel cancérigène.
57
Q

Nommez des effets secondaires/indésirables des anti-NMDA

A
  • Effets stimulants ou dépressifs imprévisibles
  • États dissociatifs
  • Désorganisation de la pensée
  • Ataxie
  • Altère les fonctions cognitives (tel que l’attention sélective, les fonctions exécutives, la fluidité et la mémoire verbale)

HAUTE DOSE :

  • Nystagmus
  • Crise convulsive
  • Coma
  • Hypertension
  • Tremblements
58
Q

Quelles sont les indications thérapeutiques pour utiliser le co-analgésique suivant:

  • Anticonvulsivant
  • Antidépresseur
  • Cannabinoïde
  • Anti-NMDA
A
  • ANTICONVULSIVANT

Médicaments de première ligne pour le traitement des douleurs neurogéniques.

  • ANTIDÉPRESSEUR

Ils se placent au 1e rang dans le traitement de la douleur persistante.

Douleur chronique.

Névralgie post-herpétique.

Neuropathie diabétique.

Céphalées de tension.

Migraine.

Arthrite rhumatoïde.

Lombalgie chronique.

Fibromyalgie.

Cancer.

  • CANNABINOÏDES

Les cannabinoïdes sont efficaces pour le traitement de :

    • Douleur aiguë.
    • Douleur chronique.
    • Douleur neuropathique.
    • Douleur viscérale.
    • Douleur inflammatoire.
  • ANTI-NMDA
  • Traitement de la douleur postopératoires, subanesthésiques
  • Souvent utilisé en combinaison (avec un adjuvant)